Avec les mots, les maux des autres,
Pour tenir encore un peu bon.
Debout, seule dans le noir,
Elle n’a plus besoin d’se battre
Contre le corps de ses angoisses.
Sa voix s’élève, douce et libre.
Ses oreilles entendent mieux
L’onde des jours heureux.
J’ai brûlé l’ombre et la lumière
Pour retrouver la part sincère
De nos cœurs fous, de nos éclats d’air.
Nous n’avons rien qu’un cri à faire.
Un cri d’amour, un cri de guerre,
Pour tenir debout, pour tenir clair.
Elle chante, seule, a cappella :
« J’ai traversé les ombres noires. »
Me voilà face à la misère,
En manteau chic, pleine d’espoir.
Nous n’avons rien qu’la liberté
À perdre ou bien à retrouver.
Tu me fais mordre l’essentiel.
Face à l’ombre bleue, je veille
Dans une chasse furieuse à la vie.
J’ai brûlé l’ombre et la lumière
Pour retrouver la part sincère
De nos cœurs fous, de nos éclats d’air.
Nous n’avons rien qu’un cri à faire.
Un cri d’amour, un cri de guerre,
Pour tenir debout, pour tenir clair.
En humant sa peau blanche et amère,
Je compose un nouvel air.
Je glisse entre son rouge baiser
Le monde entier défiguré
Et le vide immense à combler.
Et si, encore une fois,
Le vertige venait l’avaler,
Quand elle me tient comme ça,
Les mains serrées dans mon dos…
Elle ne tomberait plus.
La nuit tient l’équilibre
Sous l’ombre bleue,
Sous l’ombre bleue…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire