Les branches du saule pleureur
Ont plongé ses feuilles sèches
Dans l'encre de la rivière
Où désormais
S'élève la brume
Épaisse et fragile
D'un automne accompli
Bientôt le soleil
Lui percera le cœur
Et la nuit
Lui dénichera l'espérance
D'un nid de baiser
Beaucoup de mystère
Et de beauté
À ne pas croire
Sans importance
La lune danse toujours
Sur les paupières du temps
Qui submergent
À chaque printemps
Le carnet blanc du poète
Où toutes les lèvres des filles
Embrassent de nouvelles conquêtes
À l'orée des derniers
Bruissements d'ailes
D'amour et de liberté
Le saule pleureur a écrit
L'oreille abandonnée
À la musique d'Érik Satie
Ce vertige sans confettis