Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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Vous êtes sur un site où le contenu est protégé. Les illustrations et les dessins originaux des poèmes se trouvent sur mes autres blogs

Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

jeudi

La voix du silence m'entraine

La toile noire descend
Et j’entends
Une voix éclairée
Des notes
 À l’ouïe de mes pensées
Je t’ai toujours offert 
Mes jours
Voudrais-tu aussi me voler 
Mes nuits

Ankylosés 
Mes bras s’inclinent 
Sous la lumière diffuse 
D'une lune indéfiniment présente
Après une longue journée
La fatigue émue 
M’étreint 
M’appellerais-tu
M’appellerais-tu
Encore

La solitude même velours 
Perdure 
Pourquoi cette musique 
Embrasse mon cœur épanoui
Les dernières fleurs de mes jardinières
Esquissent septembre 
Leurs dernières ombres
Perdent leurs vers 
Sous les étoiles de mon univers
Sur la voie macabre 
De mon silence d'octobre

Vais-je aigri 
Quitter mes rêveries
Sombrer sur l'archipel 
Ou accourir à ton appel
Cette nuit 
Peu importe l'envie
Fleur cruelle
Une première danse
M'offriras-tu
M'offriras-tu
Alors



mercredi

Prémisses au coin de ses yeux

Au coin de ses yeux l'aride déchante
Un désir profond de vivre heureux
Des notes nostalgiques s’inscrivent sur ses sillons malheureux
S’estomperont-ils face aux nuages transits d'idées exaltantes

Au bord de la rivière naissante d'un récent automne
L’esprit échappe l’air chaud d'une chevelure de gorgone
Le serpent marche court et trébuche comme un fantôme
Renaîtra-t-il de cette pierre un nouvel arôme

A l'abri d’un cours d’eau et de ses méandres

Sous l'orage d'une pluie vertigineuse d'une bourrasque de neige silencieuse
Où les traces de l’écho ressusciteront une voix ambitieuse

Renaîtra-t-il sur la bonne voie de ces cendres

Au cœur de cette forêt s’essaime le mystère
L'esprit nouveau à la fois translucide et transparent reflète un air
Fragile cristal de Bohème à l’heure d'ouvrir ses audacieuses branches
L'homme aura-t-il l’oeil printanier pour s’éblouir d’une nouvelle pervenche

lundi

En quelques minutes et des poussières


Recruterais-tu pour moi des légions étrangères
D’oies sauvages sans visas et sans visages
Pour me récolter un bain d’images
Et m’y tremper en aveugle pour corrompre ma misère

Me servirais-tu ton sang
Dans une coupelle d’argent
Pour sceller notre union
Là nue sur la table de nos réunions

Te laisserais-je vider tes glandes de skene
Sur ma couette en plumes d’oies
Pour souder ton orgasme dans mes veines
Et d'extraire la pulpe de ton coeur en moi

Placerais-je une braise sur ton nombril
Puéril sur notre brûlure naissante sur ce fil
D'or pure attisée par les feux de l’amour
A jamais pour toujours

Une feuille en coup de vent a disparu

C'est une feuille qui a perdu la liberté de danser subitement
C'est une branche folle que le vent a condamné et brisé
C'est une amie dans la force de l'âge qui nous a quitté
Pourquoi ne serait-ce pas la folle danse des feuilles qui provoquerait le vent

C'est une feuille blanche qui a perdu l'encre pour s'amuser
C'est une page folle que le vent a fini par retourner
C'est une amie dans la foi qui s'est trop vite en allée
Pourquoi ne serait-ce pas la folle danse des hommes qui provoquerait la perte de la réalité

Elle monte elle s'envole elle danse sur sa feuille pour perpétuité
Sur un chant nouveau pour changer de contrée
L'amie passe au dessus des nuages emportée par le vent
L'amie donne ce qu'elle a dans le cœur tout simplement

Jolie feuille devant ton cercueil les hommes dansent sous les réverbères
Mais tes cendres lumineuses n’emprunteront pas le même itinéraire
Vers cette danse folle du vent qui tapissent de feuilles mortes la terre
Déposée en paix ... Renaîtra sous ton humus un arbre à l'abri du vent d'hiver

La fée humaine a-t-elle tué le chérubin

Il est vingt trois heures cinquante neuf minutes cinquante neuf secondes et je bascule dans un autre monde.
De ces figures de plâtre et de cendre si froide, j'en ai brisé combien, j'en ai compté combien de ces ombres éteintes au revers de mon sang ?
Aujourd'hui plus rien ne s'arrête au dessus de mon lit sacré à baldaquin, leurs servitudes me libèrent et cette nuit, à zéro heure une seconde, finirais-je par entendre une indicible voix ?
Me voici transporté au pied d'un immense arbre magique, mon calvaire commencerait-il ?
Je monte chaque marche inscrite dans son tronc comme une fumée d'incendie et, au sommet, un être tout vivant tout chaud de sa passion se précipite à ma rencontre, une amazone aux lèvres sinueuses et mûres, au teint halé, au corps svelte et souple, aux mains agiles qui étreint une statue d'argile.
Serait-ce mon portrait ?
Deux pieds une mesure, elle descend je monte mais quand elle s'enfonce en moi, sa pensée se raidit, l'éclair arrache notre nuit. Je suis blessé, je saigne énormément et plus rien pour toujours.
Alors ma chemise blanche maculée de l'amour flotte au sommet du belvédère là-haut au bout des branches des feuilles dans les étoiles, je souffre le martyre.
Huit heures, le soleil pénètre par la petite fenêtre. J'ouvre les yeux, une douleur au ventre me gagne, je regarde et, rien, aurai-je rêvé pour la dernière fois de cette étoile filante de la fée humaine ?

dimanche

L'amour serait-il un oiseau rebelle ?

Son amour serait-il un lancinant choix cornélien
Au lendemain difficile
Ses hésitations cérébrales sont de cruelles vertiges volubiles
Défiant le fil comme un funambule Caucasien

Son amour serait-il un persécutant tragédien
Au nuit sanguine habile
Ses illustrations musicales sont des cris indélébiles
Orchestrant ses notes comme un virtuose musicien

L'amour serait-il un oiseau rebelle
Et face aux violons
Ses paupières se sont fardées de décibels
Ebranlant profondément ses terres en émotion

Délivrant une symphonie à travers son regard lyrique
Où ses deux tentatrices plus que jamais espiègles
Explosent en feux d'artifices à l’approche de son nid d’aigle
Et brillent cette nuit onirique plus que sa flamme diabolique

La terre exaltée attend sur elle qu'il se couche
Comme sur l'oiseau rebelle c’est le secret des jours
Il conservera cet amour au fond d'un précipice pour toujours
Et une nuit passionnée s’engouffre dans leurs bouches

Libérant ses grands yeux dans un ciel immensément bleu
Ne la quittez pas bel oiseau où sous chaque fréquence
Votre envol majestueux lui procure de l'espérance
De croire à l’amour fou pour cette terre de feu

Et pourtant à l'approche du jardin d’hiver
Le bel oiseau rejoindra son nid éternellement atterré
Désormais elle s’endormira seule sur le cercueil
De ses rêves chantonnant le son à nouveau de ses pas sur le seuil

samedi

La fille croqueuse de fève

Au bord de ses lèvres 
Le fantasme de la semaine
Elle l'imagine la môme
Sous la lumière noire 
Ses imperfections se gomment
Les yeux fermés 
Elle s'abandonne

A-t-elle envie de croquer 
Un carré de chocolat
Le choix est grand 
Noir épicé noisette moka ou blanc
A-t-elle envie de nourrir 
De belles vibrations sur son matelas
Allongée nue sur le lit 
Sa langue s'attendrit

Soudain 
Un morceau de chocolat sort du noir
À bonne température 
Un noir qui illumine son sourire éclatant
Un parfum d’espoir
Inviterait-elle l’ennuie
À déguster son désir

Le chocolat devenu chaud 
Fond dans sa bouche
Alors que ses mains 
Se perdent entre ses jambes
La pâte de cacao 
Sous sa peau 
Flambe
Et son souffle 
Chante l’air d’un oiseau-mouche

De l’autre côté 
Un dernier carré 
Gelé
Un chocolat amer 
S’est fourré le doigt dans le nez
La fille croqueuse de fève
N’est qu’une délicieuse 
Croqueuse de rêve

jeudi

La rose blanche ...

Sur le bord d’un minuscule balcon, délimité par un garde-corps en fonte, isolé sur une façade de style art-nouveau,  la vie s'effrite sous l'oxydation et les pluies acides qui se déversent depuis longtemps sur l'immeuble. Comme la coupelle ébréchée en porcelaine mauve posée et remplie de graines pour les pigeons, les seuls visiteurs sur cet ilôt perdu au milieu d'une masse assourdissante d’inconnus.
Au centre un pot en terre cuite de chez Ravel, le dernier cadeau de son défunt fils. Vieilli par la crasse volubile et par le calcaire dû à un arrosage intensif, le pot est calé contre le cadre de la fenêtre en bois écaillé de larmes blanches. 
Au centre de cette poterie une fleur se meurt sans sentiment sans haleine, serait-ce une rose? 
C’est son unique champ de vision, elle qui aimait tant se perdre dans la nature, aujourd'hui condamnée à perpétuité entre des carreaux sales et une grille rouillée.
C’est dans les livres de sa modeste bibliothèque, qu'elle cisèle des bouts de vers à l’endroit à l’envers pour se distraire.
A partir de ce vide opaque, échappera-t-elle à l’air pollué du temps qui s'écoule sans bouger?
Au fur à mesure pour tuer le temps mort, de pâles ou de belles éclaboussures aveuglent ou réaniment son âme, ses souvenirs renaissent dans son jardin d'enfants, où milles fleurs fleurissaient en cœur à chaque printemps et s’endormaient à chaque automne sans nostalgie. La neige parfois recouvrait le sol d’un tapis ouaté translucide où elle rêvait encore d’observer la vie.
Ces étincelles sans importances lui frappent la rétine chaque jour un peu plus, ses yeux gris où la couleur a fini par se délaver et, seule penchée à la fenêtre, elle fixe obstinément son pot de fleur à la rose blanche.
Ce vase sans empire pour le meilleur et le pire a vu toute cette fin de vie s’échouer comme un poisson sur une plage en train de sècher au soleil après une tempête sans que personne le remette à l’eau. Hurlerait-elle dans le noir son ennui, personne ne l'entend, le monde est devenu sourd. Seule, la rose blanche reste fidèle.
Il est vingt heures ce soir, les cloches sonnent le glas, le soleil s’est couché sur la coupelle et le pot en terre cuite, la rose blanche se referme, laissant ses dernières gouttes du temps sur le visage stoïque de Rosa ,et puis la dame du balcon à la rose blanche s'efface pour rejoindre les traces de son fils.
Elle repose désormais sous son pot Ravel déposé sur sa coupelle en porcelaine couronnée de cette fameuse rose blanche en plastique...
Vivant, ne laissons nous pas grignoter par la mort !

lundi

3 heures 44 minutes raisons de ma colère

Sous un ciel bleu c’est le temps de la séduction
Face à la mer assis sur cette plage de galets blancs
J’attends
Pour le grand plongeon

Celle d’aimer l’abysse extravagante d'une beauté
Par delà la raison sage de mes pensées
Cet amour sera un va et vient
Et je partirai voguer sur ce grand vaisseau sanguin

Parcourir au gré du vent ce sentier rouge carmin
Sous l'ourlet brûlant du soleil en compagnie de la lune
Espérant m’arrimer à ses saints assez longtemps pour m’éviter la faim
Espérant l’aimer assez longtemps pour ne pas mourir dans une fosse commune

Resterait-elle de glace si elle me voyait sur cette croix
Lécher son reflet jusqu’à l’orgasme de mes larmes sur sa cornée
M’accompagnerait-elle Ô belle ingénue bâillonnée
En plein désert fertile jusqu’au lit sacré de mon choix

Sous un ciel rouge c’est le temps de la fusion
Face à la mer assis sur cette plage de galets noirs
J’arrive sans contre temps dans cet entonnoir
Pour le grand tourbillon

Celle de m’ouvrir la cage thoracique sous l'écorce
M’arracher le cœur et le lancer sans trop de force
Espérant que l'étoile derrière moi la recevra en plein visage
Espérant qu’elle s’en étourdira sans dommage

Qu’il en tombe au sol et le garde bien serré contre elle
Jusqu’à ce qu’elle me rejoigne jusqu'au ciel
Pour mon opération à cœur ouvert
Sera-t-elle avec moi à découvert

Resterais-je raide et immobile sur mon lit de mort
Pendant qu'elle me chevauchera éperdument le more
Aux dents pour ne pas avaler sa langue
Etouffée de salive par l’ouragan de sa fougue

Sous un ciel noir c’est le temps de l’illusion
Face à la mer assis sur cette plage de galets se consume un cierge
J'use le temps Ô sacrilège
Pour le grand pardon

La jeune femme et la clé des champs

Ces mots fleurissent de l’aube au crépuscule sur le ciel d’automne
Nid éphémère d’étoiles filantes sur les pages de la passion des poèmes
Son cœur se partage sur la rive d’une légère bohème
Sa fraîcheur impudique susciterait-elle la jalousie des madones

Serait-elle par sa beauté devenue l’égérie d’antonyme poète autonome
Voluptueuse fresque triptyque d’un être à la parure svelte pulpeuse et rebelle
Seule abîmée d’un passé douloureux où l’amour d’un homme
N’a pas enchanté la jeunesse délicate de cette douce airelle

Vent ailé à la peau cendrée migrera-t-elle un jour comme la grue
Par-delà les montagnes brumeuses et les plaines marécageuses
Pour se réfugier dans les bras d’un corsaire à la pensée congrue
Et s’émouvoir de la grâce gravée sur cette pierre précieuse

Tous ces vertiges asséchés par tant de si bémol
S’effaceront à travers la poussière de ses anciens mirages
Elle renaîtra à l’épicentre d’un champ de tournesols
Un beau matin comme toutes les fleurs du monde sur le sol d'un mariage

Et la jeune femme prendra la clé des champs
Pour mourir d'un plaisir partagé au bord de l'étang
Où l'horloge du temps absent sonnera le glas
Nu-pieds elle marchera sur la bonne voie vers l'au-delà

vendredi

Le comment du pourquoi

Quand j’apporte à tes mains avides
Mon miel chaque jour
Je comprends pourquoi la fleur sauvage 
Détient au sein de son pistil 
Une senteur sucrée amoureuse et douce

Quand j’embrasse ton visage 
Pour te rendre encore plus belle
Je comprends l’allégresse que porte le ciel bleu
Avec la lumière du matin
La délicate brise qui se déposent sur mon être

Quand je déverse mes gracieuses pensées 
Sur ton corps sage
Je comprends la vapeur écarlate
De la source chaude
Qui se libère du ventre de la terre

Quand je regarde à cet instant
Tout simplement nos enfants
Je comprends pourquoi
Je les ai engendrés avec toi
Mon amour

jeudi

Reflet d'un secret au coeur d'une perle rosée

De Tokyo à Lima de Wellington à Ankara tous les matins du monde se suivent mais ne se ressemblent pas. Et sans être au bout du monde, c'est au bout d'une feuille, qu’une goutte de rosée, touchée par les premiers rayons du soleil, se pare de toutes les couleurs et, reflétant le ciel, contient le monde.
Cette découverte au cœur d'une perle de rosée me soulève, m'emporte et me dépose au-delà de mes inspirations habituelles.
Dans mon voyage, des nuages de traîne s'amoncellent à l'horizon sur de vastes collines herbeuses multicolores. Ils s'attardent à regarder l'image d'un visage tourmenté par une pluie blanche opaque et soucieuse. Ils s'agitent pour amuser son sourire.
La nuit est profonde, la maison est silencieuse, les cigales se sont tues à l'approche de cette lourde obscurité.
Dis-moi à travers tes larmes rouges et hésitantes, à travers tes rires troublés et forcés, à travers ta douce honte infantile et ta peine, le secret de ton cœur. Ne le conserve pas enfoui dans le sablier de tes songes.
Ton cœur ne supporte plus ce va-et-vient et ton sourire est si doux, murmure moi ton secret, mon oreille restera muette.

C’est bientôt la fin de l’été


C’est bientôt la fin de l’été
De folles images ressuscitent nos pupilles
Comme un chocolat noir sur la langue exalte nos papilles
Et des souvenirs épicés s’impriment sur nos coeurs pour ne plus nous quitter

Prends ton envol je me collerai sous tes ailes
Rêver encore sous ton arc-en-ciel
Accroché à toi ne me lâche pas
Tiendrais-je à toi ne le sais-tu pas

Comme l’abeille je survole ton nectar
Et butine ton grain de peau miel sous ton phare
Eclaire-moi encore avant que le jour s’affaisse
Et que l’obscurité déambule encore en liesse

Les nuits s’allongent vertige illuminé d’un amour qui s’épuise
Et je ferme les fenêtres au courant d’air volant ton odeur
Le ciel s’abaissent derrière les chênes verts chaque jour un peu plus
La lune s’approche d’elle chaque soir un peu plus

C’est bientôt la fin de l’été
L’heure de songer à rentrer
Et je m'invite une dernière fois sous la lumière de ses prunelles
De la tête au pied bronzée elle est si belle

Duo de notre nuage !

Le vallonnement de tes inspirations
Susciterait-il de creuser un sillon
Où le diamant s’incrusterait à chaque occasion
Accorder sous l’orage d’un violon

Ô belle accord
Serais-tu d’accord


De mes méandres Dame nature
Rédige de ses flots Dame en Pâture
Ô loup des "moi" silence
Sous ces notes flagrances

De cet accord…
Serais-je d’accord


Au bord du lac des signes
Verrais-je mon regard se perdre sur l’écume de tes collines
Où la force s’inviterait en une vertu digne
Contempler tes facettes câlines

Ô belle accord
Serais-tu d’accord


Esquisserais-tu l’infirme de tes desseins
Qui s’acheminent au quatre de mes coins
Et caresserais-tu l’infini de tes désirs fous souverains
Je me perdrai sans doute sous l’ardeur de tes mains

Mais... de ton accord
Serais-je encore…


A l’abri des courants d’air
Sentira-t-elle un parfum doux amer
Où la cendre de mon ancre s’immergerait fier
Accoupler à son suc aurifère

Ô belle accord
Serais-tu d’accord

 
Ma Clé de Sol se fait Aérienne
En ces jours et ses candeurs quotidiennes
Tremblerait-elle sous le vibrato perpétuel
Du flou de tes fantasmes en ma citadelle

Des accords…
Je t’en dis encore

mercredi

Quand le chérubin ressuscitera


Sous l’essaim de son esprit malin
Le chérubin déploie ses ailes 
Et lorgne le va-et-vient liturgique des continents
Sculpté sur le barreau en bois massif du lit à baldaquin
Noble et exotique
Le chérubin resterait-il imperturbable 
Au-dessus de cet autel des sacrifices
Attachées caressées mordillées
Fessées léchées et pénétrées 
Les vierges aux vertus aphrodisiaques défilent
S'exhibent et jouissent
Ne sentiraient-elles pas
Les messages positifs du petit rhésus 
De son pervers à travers le linceul humide 
Tâché de suc amer et de sang
Sacrilège et ascétisme se déroulent 
Sous ses yeux avides de sens interdit
Le chérubin après une longue pénitence
A réussi à délivrer son bois d’ébène 
Son petit oiseau
Un rouge gorge au chant onirique 
Chantant à chaque fois 
Qu’une vierge devient impudique 
Et lâche sa quintessence

Désormais
Chaque nuit
L'éther naît au bord du lit 
De cette rivière enchantée 
Où la peau mêlée ressuscite les pistils 
Asséchés ou oubliés 
Et suscitent la débauche des ingénues
Chérubin hier
Aujourd'hui poète et libertin
Devenu chair et os 
Sous l'œil averti des colombines
Un ange gardien pour les femmes opprimées
 Un tigre contre le loup dans la bergerie
Un exorciste contre les fanatiques voilées
Et les grenouilles de bénitiers 

Extrait de la Bible.
Dans la Genèse, ce sont des chérubins qui gardent l'arbre de vie avec des glaives tournoyants (Genèse 3:24), après que Dieu a chassé Adam et Ève du jardin d'Eden. Le livre de l'Exode décrit la représentation de chérubins sur l'Arche d'alliance (Exode 25:18-22) :
« Tu feras deux chérubins d'or, tu les feras d'or battu, aux deux extrémités du propitiatoire ; fais un chérubin à l'une des extrémités et un chérubin à l'autre extrémité; vous ferez les chérubins sortant du propitiatoire à ses deux extrémités. Les chérubins étendront les ailes par-dessus, couvrant de leurs ailes le propitiatoire, et se faisant face l'un à l'autre ; les chérubins auront la face tournée vers le propitiatoire. Tu mettras le propitiatoire sur l'arche, et tu mettras dans l'arche le témoignage, que je te donnerai. C'est là que je me rencontrerai avec toi ; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l'arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les enfants d'Israël. »
Avec leurs ailes étendues, les deux chérubins forment des sortes d'écouteurs entre lesquels Moïse entend la voix de l'Eternel (Nombres 7, 89)

Formules de politesses à l'Elysée


Dans la basse-cour de nos idoles
Seraient-elles toutes molles
En tous les cas ils sont tous invités et attablés ce soir
Par 
le Président habillés dans leurs costumes noirs 

Monsieur le préfet
Qui n’a jamais rien fait
 

Monsieur le sous-Préfet
Le saoul de table du préfet
 

Monsieur l’ambassadeur
Des Emirats désunis représentant alcoolisé de la France
A consommer avec modération et toutes les illicites substances
Présentent dans le dos de Monsieur le professeur

Tournesol universitaire ou spécialiste de la reproduction
Du trèfle à 4 feuilles
Et du mille-feuilles
 

Monsieur le recteur
A chaque rentrée défile le rectum en coeur
 

Monsieur l’inspecteur
Gadget ou académique
Défile aussi déguisé en porc épique
 

Monsieur le proviseur
A cassé son rétroviseur
Et mire le soutien gorge
De l'hôtesse du palais de l'Élysée buvant toutes les bouteilles de nuit Saint-Georges
 

Messieurs les directeurs
Des cabinets de toilettes
Je n'ai pas besoin mais où est donc passé Bernadette

Monsieur le juge
Après chaque déluge
Mangerait de l’avocat
Assassin à chaque repas
Quel génie 

Cher Maître
Le corbeau de l’Elysée sentirait le renard
Et l'hôtesse Carla n’est jamais en retard
Pour paraître sans être
Quoi de neuf Docteur

Quel bonheur
C’est un lapin 
mon général
A-t-il perdu la tête dans ses étoiles
En Egypte ou en Irak
Avec Hosni Moubarak
C’est 
monsieur le principal
Non c’est 
mon colonel
Vodka citron
On s’envoie une nouvelle Bérézina cuvée Napoléon
Vive Bonaparte 
mon commandant
Non
 mon lieutenant
C’est le
 maréchal
Qui parle
Je vous n’ai pas compris
Maréchal des logis sans abri
J’ai une dent contre Béatrice Dalle
 

Chère Altesse
Cher Prince

Avec politesse le chauve de « Monac »
Serait-ce le roi ce soir des trous de bal démoniaque
Épouserait-il en fin de carrière l’immense break déesse
Afrikaners une tour Eiffel Citroën
Monsieur le 
Duc
Encore "un trou du duc" non c'est un 
archiduc
J’ai la haine
 

Monsieur le marquis
Qui a une belle veine
A cause de Sade tout passe sans permis
Non il ne lui en n'a pas mis pour son compte
Il manque le vrai 
comte
Et bon
C’est le 
baron
Des chiffres et des lettres
 

Maître
Oui il cumule les points retraites 

c’est Monsieur le député
Lui il sait compter ses indemnités
Le fumier
Et 
monsieur le maire 
Plus très fier
Trop d’affaires
Dansent sur ses paupières
 

Monsieur le Président
Lequel s’il vous plaît
Celui a qui il lui manquerait une dent
Mon œil il n’aime le nez pas laid
Les pieds paquets 
votre sainteté
Vous êtes contre le stérilet
Le porc du voile et le préservatif égayé
Aller voir donc 
monsieur le conseiller
De tout poil en gériatrie spécialisé
Pendant que notre 
Eminence
A perdu son slip
En pleine séance
D’un vidéoclip
Le titre « 
Pédro n’est plus au bout du fil »
J'ai oublié 
Monsieur le premier ministre
Encore perdu dans la galerie des sinistres
Et j’ai la politesse de vous dire
Croyez lectrices lecteurs 
à mes sentiments les meilleurs maintenant je vais aller dormir


Votre dévoué poète inconnu mais pas encore mort pour la France James Px. 

samedi

L’ombre de l’iceberg

Prends-moi par la main
Pour être là encore demain
Ombre imprévisible
Ombre ductile

Face au vent elle affale la grande voile
Là où les montagnes naissent noyées dans la brume
Là où l'eau et le ciel nourrissent de glace l’agrume
Là où ensemble anges et démons se dévoilent

Tout s'unit dans un brouillard à la texture franche
Et avec légèreté elle déambule en mariée blanche
Traversant le fjord comme une image silencieuse
Flirtant la luxure vers toutes ces îles mystérieuses

Prends-moi par la main
Pour ne pas mourir sans témoin
Ombre de lumière
Ombre de terre

Le temps a façonné ses âmes en un paradis
Un pays raisonné désertant la folie
Les fruits sont rouges violets amers sucrés
Tout est plénitude dans un silence naturel de beauté

Et comme un torrent l’ombre de la banquise
S’échoue sur une nouvelle terre promise
Au milieu de ce désert de vie en vain
Prends-moi par la main

Et l’ombre se meurt comme éprise
Et l’ombre erre le long des côtes
Admirant ces paysages semés d’anecdotes
Là-bas sans surprise

Finira-t-elle par prendre ma main …

vendredi

Prose d'un jour ...

Au bout d'une feuille, une goutte de rosée, touchée par les rayons du soleil, se pare, de toutes les couleurs et, reflétant le ciel, contient le monde.
Pour moi, toute la poésie tient dans cette gouttelette irisée et cosmique ...

jeudi

J'aimerais renaître au lever du jour ... Pour vous

J'aimerais renaître
Au milieu d'un champ fertile couronné d'une brume flottante
A l’abri des assauts de la vie en toute dilettante
Pour ne pas disparaître
Dans l’ivresse houleuse d’une mer agitée
Dans une immersion d'épreuves vagues et enchaînées

J'aimerais renaître
Au cœur d'une clairière le regard penché par une fenêtre
Grisé de vertiges matinales de pensées pures
Sensible pour me fondre à votre parure
Pour connaître à nouveau l'amour
Et me mêler à votre sein nourricier à votre cœur de velours

J'aimerais renaître
Pour devenir votre serviteur et maître
Sans être l'esclave du temps qui s’empêtre
Dans les lacets de nos vies
Délivrez-moi une nouvelle envie d'écrire une lettre
Dans laquelle je vous rejoindrai le temps d'un oubli

J'aimerais renaître
Au confins d'un paysage magique et champêtre
Au milieu d'une page rosée et vivante pour raviver mon encre sèche
Et ignorer à jamais ce temps qui me hante et me dessèche
Ecrire jusqu'à en perdre la raison
Pour laisser une trace indélébile sur notre infini horizon

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