Il est vingt trois heures cinquante neuf minutes cinquante neuf secondes et je bascule dans un autre monde.
De ces figures de plâtre et de cendre si froide, j'en ai brisé combien, j'en ai compté combien de ces ombres éteintes au revers de mon sang ?
Aujourd'hui plus rien ne s'arrête au dessus de mon lit sacré à baldaquin, leurs servitudes me libèrent et cette nuit, à zéro heure une seconde, finirais-je par entendre une indicible voix ?
Me voici transporté au pied d'un immense arbre magique, mon calvaire commencerait-il ?
Je monte chaque marche inscrite dans son tronc comme une fumée d'incendie et, au sommet, un être tout vivant tout chaud de sa passion se précipite à ma rencontre, une amazone aux lèvres sinueuses et mûres, au teint halé, au corps svelte et souple, aux mains agiles qui étreint une statue d'argile.
De ces figures de plâtre et de cendre si froide, j'en ai brisé combien, j'en ai compté combien de ces ombres éteintes au revers de mon sang ?
Aujourd'hui plus rien ne s'arrête au dessus de mon lit sacré à baldaquin, leurs servitudes me libèrent et cette nuit, à zéro heure une seconde, finirais-je par entendre une indicible voix ?
Me voici transporté au pied d'un immense arbre magique, mon calvaire commencerait-il ?
Je monte chaque marche inscrite dans son tronc comme une fumée d'incendie et, au sommet, un être tout vivant tout chaud de sa passion se précipite à ma rencontre, une amazone aux lèvres sinueuses et mûres, au teint halé, au corps svelte et souple, aux mains agiles qui étreint une statue d'argile.
Serait-ce mon portrait ?
Deux pieds une mesure, elle descend je monte mais quand elle s'enfonce en moi, sa pensée se raidit, l'éclair arrache notre nuit. Je suis blessé, je saigne énormément et plus rien pour toujours.
Alors ma chemise blanche maculée de l'amour flotte au sommet du belvédère là-haut au bout des branches des feuilles dans les étoiles, je souffre le martyre.
Huit heures, le soleil pénètre par la petite fenêtre. J'ouvre les yeux, une douleur au ventre me gagne, je regarde et, rien, aurai-je rêvé pour la dernière fois de cette étoile filante de la fée humaine ?
Deux pieds une mesure, elle descend je monte mais quand elle s'enfonce en moi, sa pensée se raidit, l'éclair arrache notre nuit. Je suis blessé, je saigne énormément et plus rien pour toujours.
Alors ma chemise blanche maculée de l'amour flotte au sommet du belvédère là-haut au bout des branches des feuilles dans les étoiles, je souffre le martyre.
Huit heures, le soleil pénètre par la petite fenêtre. J'ouvre les yeux, une douleur au ventre me gagne, je regarde et, rien, aurai-je rêvé pour la dernière fois de cette étoile filante de la fée humaine ?
Tout ça pour dire que j'aime toujours autant ce que tu écris Même si je me fais rare en ce moment
RépondreSupprimerNathalie
Du fantasme à la réalité il n'y a ...qu'une. marche..Juste oser la franchir...je sent la douleur voir même une déchirure qui a maculée en rouge passion ta chemise immaculée. Très beau et très douloureux...val
RépondreSupprimerVraiment magnifique, tes vers mon entraîné dans les méandres de ton monde féerique, esquissant en mon être leurs images et leurs émois.
RépondreSupprimerLa mise en page et le rythme sont juste et bien trouvé, j'aime beaucoup l'effet "d'arrêt" avec les questions.
Le montage que tu as réalisé est lui aussi très jolie.
Merci pour cette agréable lecture,
Amicalement,
A.
De singulières métaphores dans tes maux...
RépondreSupprimerGuido
Un texte où la profondeur touche profondément, est-ce plausible?
RépondreSupprimerEn tous les cas, en accord avec toi même, ta plume reste
Et je te le redis, ton univers est........vaste, et je m'y sens bien...
Merci pour ce très beau partage James.
Un plaisir.
Bise
Et....à bientôt....
Lil"
Un amour vampirique...tes rêves t'entraînent aux pays des démons ....époustouflant....
RépondreSupprimerAlex
James..des fois la lecture de tes poèmes engage mes neurones pas seulement pour la compréhension des mots ...des concepts ,mais aussi pour la décryptassions des images que tu y ajoute pour "faciliter" l'assimilation de ton verbe.
RépondreSupprimerDans ce cas, la déesse grecque ou romaine, au sein nourricier taille 46-48 , me conduit vers l'idée d'un fantasme maternel qui t'a abandonné.
Mais je suis sure que je me suis fait transporter vraiment ailleurs par un vent de feuilles capricieuses...
Tes vers sont intéressants néanmoins et
Je monte chaque marche inscrite dans son tronc comme une fumée d'incendie et, au sommet, un être tout vivant tout chaud de sa passion se précipite à ma rencontre, une amazone aux lèvres sinueuses et mûres, au teint halé, au corps svelte et souple, aux mains agiles qui étreint une statue d'argile, Serait-ce mon portrait?
Deux pieds une mesure, elle descend je monte mais quand elle s'enfonce en moi, sa pensée se raidit, l'éclair arrache notre nuit. Je suis blessé, je saigne énormément et plus rien pour toujours.
le rêve de toi comme statue d'argile a l'air sincère et émouvante.
galatea
Tout en métaphore ..alors se sera juste un ressentit...la complexité des rêves fait que chaque interprétation peut être erronée..mais il est des rêves où les personnages rencontrés sont des parties de nous même...
RépondreSupprimerEntre fée humaine et statue d'argile....
La photo de ton avatar est sublime ....
Merci
Létie
il faut se mefier des étoiles filantes.... Elles filent justement. et après, il te reste des poussières entre les doigts, que meme la volonté la plus farouche n'arrive pas à retenir.
RépondreSupprimerMais de fil en aiguille, amuse toi à t'en faire un collier, en les enfilant sur du fil à peche... Feudebelt
L'interprétation des rêves en voilà un navire où en fond de cale il y a des trésors, faut-il encore oser descendre dans cette lugubre jungle humide. Moi j'ai choisi un arbre magique un peu comme jack et le haricot magique. C'est quelque chose de récurrent chez moi l'interprétation des rêves par l'écrit comme par le dessin ou la peinture, vivre par procuration la nuit et vivre le jour pour attendre une nouvelle aventure !
RépondreSupprimerJe remercie les courageux qui ont eu l'audace de grimper avec moi le long de cette fumée en particulier à :
FeudeBelt ... Un étoile filante ... Quand un grain de poussière cosmique entre dans l'atmosphère de la Terre, il brûle complètement, à cause de l'échauffement provoqué par le frottement dans l'air. Ce phénomène s'accompagne d'une brillante traînée de lumière, appelée étoile filante, qui traverse le ciel très rapidement, en général en moins d'une seconde... C'est court comme coït !
Esperanza... On rêve de nous à travers des paysages fantasmagoriques à travers d'autres vivants ou disparus ou que l'on aime sans l'avouer ...
Galatea belga ... Ah un commentaire presque philosophique
Alphonse BLAISE. ... Je n'aime pas les vampires mais les vamp's j'aime bien !
Lilania ... Merci d'avoir ressenti cette abysse !
Guidolino ... Maux tus et bouche cousue !
angel_18 ... Merci pour cette étude et d'avoir surtout tant apprécié voir aimé cette prose !
valvalou38... ben là il y avait plus de 1000 marches !
Elféemère ... Je sais la rareté est une richesse !
Préférant l'interprétation des poèmes à l'interprétation des rêves
RépondreSupprimerMes associations viennent en lisant et en commentant un poème
Tes associations et scénarios mentales diurnes et nocturnes
pourraient faire le lit à l'esprit de lucre d'un analyste
même s'il parait clair que t'y joues un rôle important
et que le reste tourne souvent autour de l'éternel féminin
qui ne soyons pas mesquin, te préoccupe autant si pas plus
que tes autres passe-temps favoris
Ceci étant dit, je continue à te lire sans que cela me dérange
Souvent c'est même un vrai plaisir
Cette fois-ci, plus rien d'autre à dire
Amitié
Stille
Stille Genieter... Ceci étant dit, je continue à te lire sans que cela me dérange
RépondreSupprimerLe poète n’est-il pas traceur de chemins ? Le lecteur n’est-il pas voyageur éternel et, chaque lecteur n’est-il pas lui aussi un peu traceur de chemins et, chaque poète n’est-il pas voyageur éternel ? Avec moins de sueur pour le premier mais avec la même surprise pour tous les deux.
Il s’agit pour moi de creuser le plus profondément possible et de ne ménager ni ma fatigue, ni mon extase, ni ma raison, ni ma sensibilité, ni ma conscience, ni mon inconscient, ni même mon inconscience, ni mon équilibre, ni mon déséquilibre … Partout, je travaille, à la surface de la vie, dans sa profondeur, dans le ciel, sur terre bref pour être poète c’est être humain ou au moins être sur le sol qui se nomme humanité.
C’est un mot tendre humanité mais je laisse au philosophe en débattre, je préfère rester dans la racine et boire son jus, au lieu de disserter, si le jus est bien dans la racine et si elle est pure ou impure pourquoi elle n’est pas ailleurs bref ce genre de débat stérile sans fin … Le lecteur veut de l’émotion non pas un essai sur la culture des neurones en Patagonie entre le 15 janvier et le 7 février ou des poèmes à la mort moi le noeud où quand tu as fini de le lire tu te demandes si tu es intelligent d'avoir tout ou rien compris !
Nota si je travaille le côté féminin c'est parce qu'il me semble être le plus approprié pour creuser mon chemin ... L'humanité n'est-il pas féminin !
James Px.
Fantasmes....surprenant et prenant...
RépondreSupprimerAlex
Entre rêve et cauchemar ...le suspens est fort ...et le lien indestructible ...
RépondreSupprimerTu es sain et sauf dis-tu ? en es-tu bien sûr ?????
Marie-rose
Un écrit... prenant! J'aime cette étrangeté, cette angoisse qui monte mélée à un sentiment flou d'amour malsain, enfin disons confus, le mélange est saisissant!
RépondreSupprimerbravo James!
Stephane
Rêve d'amour déchirant
RépondreSupprimerNettoie l'esprit du calvaire de l'attente
En saignant le cœur trop palpitant...
Passion avec...
un rêve qui en dit long sur certains tourments que la vie parfois nous laisse dans ses méandres!
RépondreSupprimerRêve encore... quelque fois une étoile se détache, et nos rêves se réalisent****
RépondreSupprimerSourire de Clem r*___*
Eschylle
RépondreSupprimerLa vie c'est un long calvaire entrecoupé de quelques jolis rêves.
Non il ne faut pas en rajouter ...
Quoique ...
C'est cela aussi la poésie, cette capacité a augmenter le contraste pour qu'il reste un minimum d'images imprégnées sur le curseur des yeux et du cœur du lecteur !
A lui de faire les réglages !
Plus clair plus sombre plus rouge plus bleu ... Ou moins clair plus noir !
Les nuits sont les démons de nos espoirs. Et nos rêves l'expression de nos désirs. Le subconscient nous ramène souvent à notre réalité. Le réveil est en ce cas délivrance...
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