Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

dimanche

En compagnie

J'efface mon visage dans les heures
De ces anciens indices
J'enlève mes vêtements qui sentent le brûlé
Et ce visage d'incertitude
D'où je viens il n'y a pas de points cardinaux
De bonnes intentions
Le pardon ne prospère pas
Ni les prières
Le battement rare de certains poissons
Des créatures aimables
De fermeture de saison

J'attends le départ imminent de la noirceur
Qui m'habille sans doute ni raison
En compagnie
D'une toile émeri perdue sur le bois de la charpente brune
Où les anges se consument aux lèvres de feu de l'araignée faucheuse
D'une prairie verte parsemée de fleurs sèches et d'ombres mortes
D'une chambre brique éperdue au lit suspendu à l'arthrose des vents
D'une pensée aux cheveux rejetés en arrière
D'une bouche serrée et tirée
Par une commissure à chaque fin de vers
J'attends en compagnie d'une main qui allume la fenêtre
Où une chaleur arrache mes cils
Et s'excuse pour l'odeur de brûlé
Les coustellous gras et grillés sont sur le barbecue
La nappe est sortie
Vaisselle et couverts aussi
C'est un dernier anniversaire
Aux pieds des chênes verts

Reporter pour une bouchée
L'envie d'écrire le matin

Mes vers ne sortent toujours pas du ciel de lit
C'est le chant du robinet de la douche
Il en manque très peu pour que l'amour du quotidien descende les escaliers
Il est près de la mer
Je sens l'écume de son sommeil
L'arôme séduisant du petit déjeuner
Le goût du café
La radio allumée
L'actualité qui vous invite encore à porter le masque à travers la vie quotidienne
J'ai des mots sur le bout de ma fièvre
Ils me préviennent que le monde continue
Les os sont étirés
Le dentifrice s'épuise
La maison se réveille
Et le chat griffe la porte de la chambre

Mes étrangetés sont toutes parties en quelques minutes
Avec les assiettes les verres et les morceaux de souvenirs

Et je suis laissé seul
Enfin
Écrire mes poèmes

L'amour m'a trouvé comme si rien
Accroché à ta taille et à ton visage
J'ai été accueilli courtois doux et gentil
Il m'a dit tellement de choses à l'aube des nouveaux jours
Je respirerai l'air frais qui m'a dessiné un sourire sur ton monde
Je suis le vil parfumé de ton calme
Je deviens fou
Homme
Tout à coup
J'ai vu au fond de tes mers
La prose nocturne de mon insomnie qui dort et se repose dans tes bras
Et qui pleure d'anxiété quand tu es triste

Tout est si nouveau
Oui
Si vulnérable

Je te sens pendant des heures et des heures
J'écris pour toi pour que tu comprennes
Dans cette solitude maigre et profonde
Le soleil est soudainement apparu et m'étonne
Le ciel dans lequel tu m'as découvert
Tu m'as coupé en deux
Tu as séparé le cosmos de la terre
Et la première partie
Celle qui écrit
Il est obscurci et s'estompe par tes baisers
Embrasse le second
Qui est ton ombre
Et dort à côté de toi tous les soirs

Je te rajeunirai
À l'hymne foule sentimentale
Lorsque mon corps sera prêt
À toutes tes inquisitions
J'étreindrai le feu du bûcher
Sur les feuilles brunes des jours anciens
Et entre tes jambes offertes à l'amour
Ma langue ondulera
Bercée par la symphonie des angelots blancs
En compagnie
De la charpente blonde






samedi

Et après

Lorsque j'ai ri à tes seins
En dépouillant les portes et les serrures
Mon feuillage nu a ouvert ses feuilles
Ma bouche est venue bouleversée

Le rire s'est arrêté
Et les supplications ont commencé

Je ne veux pas être un mouton
Je suis libre comme ce citron
Suspendu au vase d'Anduze
Acidulé vitaminé juteux
Mon arôme provient
De mes essences
De mes vers essentiels
Rappés à l'écorce de mon cortex

En quelques fractions de seconde
Une veine bleuâtre
Peut être vue sur mon Éden
Être puissant
En plein orgasme
Ensuite
Il s'effondrerait
Et mourrait

Mon dos est un chemin de lave
Entre les rochers
Le feu rit
Le magma monte
Le monde étouffe un cri
Et ma langue haletante
Va et vient muette
Entre tes grandes lèvres

Je l'accepte
Je le dis sans poils sur la langue
Je n'aime pas faire la queue
Pour le beurre pour la conformité
Je n'aime pas les troupeaux
Je n'ai pas envie de mettre des noms
Des boussoles des jalons
Des panneaux d'avertissement
Un index des chiffres sur mon cœur
Un agenda dans le noir de mes sourcils

Aujourd'hui les points cardinaux
Nous permettent d'aller nulle part

Qu'en est-il des règles
Qui dans leur régularité
Raccourcissent effraient
Entravent la rencontre
Avec le saint chapelet des comptes
Éparpillés dans le désordre
Déclaré
Méprisant
Arrachant
Les angelots de mes heures lasses
Suis-je prêt pour une nouvelle aventure

Je vais t'écrire des vers
À cette douceur de la Provence légendaire
Le berceau qui me chérit chaleureusement
Belle et divine terre souveraine
La maison emprisonnée
Par les anciennes restanques
Que l'amour porte à la forêt des songes

Je t'aime
Excité destin de mon vivant
Parce que je suis de vous
Cette foi qui arrose mon âme
Que le pèlerin ressent à son arrivée
Comme j'ai pleuré en voyant ton herbage
Cessant de vivre une sécheresse annoncée
Je suis tombé amoureux de toi
Ce n'est plus pareil
Je ne serai plus le même qu'avant
Pour toi je ne serai plus la vigne
Qui pleure après les échos de la nuit

Ma belle comme une broche
Je te porterai dans ma poitrine
Jusqu'à ma ligne happy end





vendredi

Cette chose qui nous parle

Mon amour est dans l'Ethernet bondé
De dizaines d'hirondelles et de nuages
Sa respiration est un halètement doux
Qui déplace les fréquences de mon cœur
Roucoule et accélère 
Batifole et s'emballe 
Le sable rose à côté de la plage

Elle me répond
Vous le savez déjà
Vous êtes aussi beau que l'Éphèbe d'Anticythère
Et à cette île en forme de patte de cheval  
Toutes les muses qui rêvent de vous sont captives 

Je suis avec vous
Je suis dans la berceuse en terre
Du sédiment propre et vierge qui vous appelle
Mon amour est tout ce que vous n'imaginer pas encore
Quand vous riez
Quand vos yeux brillent
Il y a de la synergie lumineuse
Il regarde et se transforme en eau en vers et en air
Vous m'embrassez à travers ces grands yeux
Vous m'étourdissez
Vous me réchauffez
La chaleur du soleil m'amortit
La profondeur de votre regard qui m'éclaire 
Il y a un goût de sel sur vos lèvres
C'est pourquoi je cherche
L'esprit vierge qui va à votre bouche

Je suis comme ces carreaux de sol 
De-ci de-là
Terre de sienne 
Terre d'ocre
Disparu dans une poignée de livres
 Niché entre les dents  
Serré dans des ventricules bornés
Une terre pliable
Séparée en sections
Une terre de tir à bout portant
Une terre mouillée sèche et humide
Une terre piétinée divisée pillée
Une terre de mort de fraudes et d'épidémies
Une terre d'émerveillement 

Savez-vous ce qui reste dans le panier de la dernière chance
Et de toute l'hystérie collective
Vous mon futur amour 





jeudi

Je quitte le silence

Je quitte le silence
Dans la poussière du temps
La fuite a le goût de la terre
Je résiste à vieillir
À l'égale d'un éternel amour
Péril en la demeure
Il est insupportable de coexister 
Avec le morbide étrange 
Qui nous coud les sens
Je préfère être seul
Être pour eux n'importe qui

Semblable à une momie
Je me conserve en fond de fouille
À l'ombre des vers 
Qui saignent mes chairs
Je l'ai conçu comme un état d'esprit
Une illusion indélébile 
Une constante qui mute
En centaines de poésie

Les fleurs que j'adorai
Résistant au temps et à l'oubli
Aux histoires drôles et tristes
 Qui suscitent en moi la passion 
Pour écrire et respirer
Sont pleines d'images fanées
Elles eurent le goût des myrtilles
D'orange de mille et un parfums
Je ne le sens plus
Je ne le suis pas 
Mais en l'absence sans raison
un atome émerge de ma chair
Un petit monde
Un canal de chuchotements doux
Une note de musique qui chante
Tout ce que j'ai abandonné

Je quitte le silence
M'apaiser cet espace
Parfois insoutenable
Impénétrable depuis des années
À l'aube pluvieuse et rose
Toutes les fleurs du palais
Abandonnées ou abyssales
Se métamorphosent

La renaissance est une égérie
À l'âme ascensionnelle
À la fois humaine et adjective
Toujours inconditionnée
Jamais prisonnière

Terrienne aux mille importances 
Elle cultive le pollen de l'amitié
A l'audace d'affronter les géants
De s'élancer d'une falaise
Asséchée par la honte
A la splendeur de la jeunesse
Une ouverture d'esprit
Sans tâche ni impureté 
Son cœur est poésie
Une révérence à ces fleurs 
Dont le corps sentait bon
J'aborde la note de tête 
La musique d'un nouveau son





samedi

Rencontres

Au-dessus de la montagne
Débattre est inutile
Personne n’est à convaincre
Personne ne m'attend

La plage est interdite à la peau
Et nos estomacs aux restos

Non aux murs vierges
Adoptez un mec
Et balancez vos graffitis
Prosateuses nymphomanes

Elles se sentiront moins seules
Lorsqu'elles se sentiront adulées

J'ai toujours rêvé d'un monde
Où une feuille de tabac
Tout juste sortie de son humidificateur
Me servirait une mousse dans un hamac
Avant la pipe quotidienne
En regardant l'heure s'afficher
Sur la façade chronophage
D'une pornothèque
Dissimulée dans un Soulage
Version Liu Bolin

Fantasmes à deux balles
Ils meurent de solitude loin de leur terre
Ils sont tous partis 
Avec la maison la famille les amis
Tous portent dans leurs mains
Les quelques trompe-l'œil de la devanture

Qui a dit que j'étais sourd comme une sardine
J'entends les oiseaux lorsqu'ils paillent
J'entends les sirènes lorsqu'elles jouissent
Mais je ne peux pas lâcher
L'organe de mon esprit
Qui s'enroule à ma sanguine
Suis-je une machine à foutre
Qui rencontre une grenouille
Sur une table de dissection

Après l'osso bucco de veau
Peu concerné par la légèreté des formes
J'opte désormais pour la pulpatitude
Dans la rigolade et les grivoiseries
Celle qui cherche à être chaste est exemptée
Personne ne m’a dit que j’étais médiocre
Intellectuellement
Merci aux faux-culs
Les vrais sont tellement plus salauds

Sur le bateau mouche d'une jolie scène
Une suceuse d'escargot
M’a demandé où elle pouvait m'acheter mes poèmes
Ça a fait pleurer le miroir du capitaine
Qui tapa trois fois sur le pied de Lully
Gangrène amputation
La musique classique t'emmerde

Involontairement condamné sur l'île aux moines
J’écris seul
Les écouteurs sur les lobbies du genre féminin
Entre deux figurines pop
Je suis devenu un expert en onanisme viral
Ce confinement intégral
M'a aidé à supporter le trop plein
Le prix du baril c'est effondré
Coïncidence
Les émirs de l'or noir
Non plus que leurs étalons à baiser
Putain de blancs de jaunes de noirs de versets sataniques
NTM
Mélange le beurre à l'eau quoi
La graisse est plus légère
Le cerveau creuse l'impossible égalité

Distanciation antisociale
L'heure est grave
On ouvre à nouveau les robinets
Les écoles sous perfusion
Qui est passé à travers la passoire
Les plus petits grumeaux
Avec ma pancarte reste à la maison
Je saute sur mon dernier pancake adopté
Mes acouphènes m'ont réduit en marmelade
Les tympans de ma cirrhose poétique

J'ai été encore maladroit
Intimidé et ironique
Le bleu de ses jambes s'est envolé
Vers l'orage pour se mélanger
Aux quelques gouttes de pluie sur mon visage

La mer turquoise me lâche un dernier sourire
Sans un mot je lui réponds
Le temps met la vérité au jour

La vente aux enchères commence

Au-dessus de la montagne
Débattre est inutile
Personne n’est à convaincre
Personne ne m'attend




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dimanche

Délivrance

Sur la corde du temps qui s'effilochait
Nous avons vaincu 
Le syndrome de l'usure
Les fils se démêlent se séparent 
De jour en jour
La montagne semble s'arrondir
Et la plaine s'ouvrir
À la lumière des justes

C'était une histoire 
D'érections inassouvies
De caresses oubliées
La prise d'une identité 
Trop lourde à gérer
Nous étions fatigués d'être l'époux de
La femme de le mari de
Les jambes de le lit de
Le cœur de la chose de 

Aujourd'hui je déclare
Que je n'en veux à personne
Ni aux murs de soutènement 
Ni aux frustrations des fenêtres
La toiture m'invite à aimer les bleus

Aujourd'hui j'ai décidé de partir 
Ceinture desserrée
Lacets délassés 
Le ventre remplit de rêves 
Les pieds libres de circuler
Nous avons touché chacun 
Nos sexes libérés
Nous avons décidé d'agir 
Et nous avons déclaré
Citoyens de nos vies

Moi quinquagénaire 
Celui qui va nu au soleil
Sous la neige en laine vierge
Je ne partirais jamais 
Grimper des pentes raides
En cordée solitaire
Je ne cesserais jamais d'être
Fauve et crinière
Voix de poète
Et je ne fermerais jamais par soumission
Mes yeux de pluie





samedi

À l'heure de l'ex-dono

Confronté à l'usure du colophon
Propulsé à travers la nuit
Contre les murs à repeindre
Les horreurs du moment
À fleur de peau d'ailes libres
J'ouvre les couchers de soleil
Loin des nombrils
Des messes basses
Affranchi large 
J'efface l'amertume des cahiers
Criblés de mots barrières
Et vide mon sac de pierres 
Qui fait si mal 

Curieusement accompagné
Par l’intrigue inspiratrice
Aussi somptueuse qu’invisible
Aux songes des nébuleuses
De vertiges noirs et roses
Je parcours le cône révolution
Par le frimas isolé des chairs 
En gouttes de rêve
Chevauchant l’écume virale
À toi qui t’émeus 
De ce que l'inventivité
Pêche en la douleur 
Sa vivifiante beauté

Si j’avais le pouvoir de distendre le temps
Pour vivre éternellement
Vingt-quatre heures de bonheur
Il serait avec toi

N'abaisse pas les bras
Ne te résigne pas à être douce
Et conformément
Être un nuage avec une nouvelle robe
Être un air sans paroles
Dans le trou noir de la serrure
Où la clé a perdu mes empreintes
Comment ne pas être reconnu
Si proche si loin
Qu’est-ce qui te fait peur
Voudrais-tu la pluie de mon visage
Agrippe toi à mes cordes vocales
À celles qui pleuvent en chœur
Sur cette plume gravitaire

Engendrer la moisson sans un câlin
Et nous mourons de déclin
Peignons-nous une possibilité
Une maison face à la mer
Un pays de liberté et de justice
Battons-nous poussons les voiles
Pour que tout soit possible
La seule issue à l'horizon clair
Et de traverser le miroir
La falaise de nos angoisses

Dans l'immobilité 
Comme dans le mouvement
Il y a notre parcours à composer
Aucuns filtres
Ni larmes aux frontières
Juste le temps qui court
Enfant qu’est-ce qui te faisait rêver
Adulte qu’est-ce qui te révolte
Je m’en souviens plus
Parce que tu me manques tellement 





dimanche

Numerus clausus

Déconfit face au numerus clausus
Arrête d'écrire je ne suis pas à la hauteur 
Mais une chance minuscule s'agrippe à mon coup
Il est 5h59 je n'ai plus de café
Encore une bonne nouvelle comptable
À l'heure lasse et déroutante
Où le corbeau cire ses bottes noires
J'enfile mes Décathlon rouges
Et je pars courir jusqu'au labeur
Tranquillement
Tout en me rappelant 
De ce petit matin du treize avril

Je traversai la ville coiffée d'une pure science fiction
Même les pollinisateurs furent configurés à rester sous cloche
Ils n'attendirent plus rien
Ni même la perruche de la gardienne du zoo
Il s'écoula une heure sans parler
Je fus vraiment tout seul j'eus soif
D'oranges pressées et de kiwis
Le vent se leva autour de lâches rais incolores
Il n'y a que les arbres qui chantèrent
Je ne compris pas les paroles
On prend de l'âge même si rien ne se passe
Je devins sourd comme la sagesse d'un défaut
Alors je composai avec ce qui vint de l'intérieur
C'est ce qui me fit flipper
Et apparurent les anges sur leur manège existentiel
Mes solidarités du jour
Elles attendirent l'ouverture d'une méditation

Peut être ailleurs quelqu'un m'attend
Le rêve est le dernier îlot vierge 
Où l'homme cherche la femme attire

Courbaturé à la tâche de ne rien entreprendre
De retour à la beauté nocturne
Je me suis enfoncé dans le lit savoyard
Un héritage
Mes ancêtres ont dû baiser dedans 
Il y a plus deux siècles
Lorsque le temps parlait aux cerises
Aux cent kilomètres à l'amour impossible
J'y ai fait la sieste en diagonal l'été
Lorsqu'on est confiné à cause de la canicule
C'est ce qui nous pend au nez
Dès que le covid-19 laissera la place au vingt

J'ai les nerfs ni à vif ni à fleur
Tout se fane si vite 
La lune est de plus en plus en retard
Je l'attends pour m'élever et briller
Vu l'année noire qui me bruine le sang
Ma peau s'enlise dans le vin rouge
Et quelques signes cannibalistiques 
Dansent sur le pin de la table
Où mon père m'a souvent dit
James ne t'enflamme pas
Brûle uniquement tes heures dont tu as besoin
Pour sublimer le cœur qui t'aime
Mais où est-il ce cœur qui m'aime

À peine esquissé au fond de ce cercueil rose
Je condensai ses gouttelettes de vérités voyageuses 
Qui maquillèrent mes yeux à l'abri des monstruosités
Pourtant l'orage fut sur moi
À deux marches du vide
Je me mêlai à la tempête 
Aux abords de l'aube épineuse et passagère
Si le vent n’eut qu’un amour 
Je l’eus épousé
Et si l'étoile fut cette épouse de poussière
J'eus connu ses enfants 
Allâmes nous faire aimer
Dans les yeux de l'autre 
Je devins l'oiseau bleu nuit
Toujours plus petit 
Où mon visage humide sculpta dans sa fleur
L'ironie parée de lèvres bleues en sueur

L'art est la seule façon de fuir ma réalité 
Est-il cette langue aquarelle 
Dont le coton attend son cadre noyauté
À l'écorce impétrante de ma loyauté
Tant d'humains s'agitent dans de sombres ruelles
Du bout des doigts 
Je fus tombé sur son ADN 
Mon unique transfère
Et sa peau l'adresse de mes vers transfigurés
Nuée aux draps trempés comme si rien ne fut
Inébranlable gardien de ses nuits je fus
Pourquoi sauterais-je dans le vide imbécile
Le bâillement défiguré 
Saoulerait-il mes cils
Et j'aimai son visage s'éclairer 
Sur la noirceur de mon fantôme 
Je me perdis dans la forêt de ses cheveux 
L'aube vint et tout fut parti en fumée 

Elle écrit encore sur son smartphone
Un retour aux sources d'un athée de l'amour
Personne à qui s’accrocher voilà mon histoire
Qui gommera mes pensées lacérées des soirs
Un homme mort ne pense plus
D'où ma conviction d'écrire 
Sur toi amour torréfié
Où la nuit tombe comme un arrêt de mort
Sur un cœur toujours en vie 






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samedi

L'Idéaliste

Son dernier message 
Ne me contactera plus

L'heuristique ne s'accélère pas
C'est seulement ta mémoire 
Qui s'égrène dans les ventricules du fauve
Ce qui restait gravé dans ton disque dur 
Est maintenant effacé en quelques jours
Ce que tu oubliais après de longues nuits solitaires
Des années de bonheur et de souffrance
Est maintenant balayé en quelques heures
Dans le bocal sans fond d'un vortex 
Où ton amnésie danse  
Avec les filaments des méduses
Et pourtant tu vis sans cesse 
Sous l'emprise tyrannique de ton passé
Au large de la passion où cohabite
Tes sens les plus extrêmes

Shut up please 
Parle-moi de poésie
Hier j'ai oublié que j'étais si vieux
En essayant de compter mes cheveux
Entre les noirs et les blancs
Me voilà face à un bel échec
Et mes pieds se sont mis à courir
Comme s'ils voulaient de me dire
Eh James bouge ton cul
Tu pourrais mieux écrire
What are you waiting for
Que la lune se fasse plus ronde
Ok j'y vais 
Comme l'heure de pointe
À travers le métro bondé
Pour arriver en premier
On se dira au revoir 
Comme ces vieillards sur ce banc confiné
Cela sans rien dire
Ils commencent à parler du temps
En regardant obstinément le sol
Pour que personne ne remarque
Leur visage masqué 
Par une veine d'angoisse bleue
N'abandonne pas la moisson
Jette-moi ton masque à la figure
Je crèverai plus vite

Je me suis réveillé lentement
Avec le corps attaché à ta silhouette
Et à la fenêtre entrouverte
De mes yeux une chatte noire est sortie
Condensé à la voix
Dans la balance de mon smartphone 
Je ne pèse plus personne
Ni même ton cœur à l'aurore
Ton visage au crépuscule
Tout est redescendu au sous-sol
Tes SMS sans noms ni destinations
Tes traces d'ongles à mes chairs
Mon sang d'encre les a effacées
Tes cheveux sous mes caresses 
Se sont envolés rejoindre l'impersonnel
Tes messages se sont perdus 
Dans ton sourire meurtri
Qui a été toutes ses nuits passées 
Loin de moi

Et où a fini le chagrin inutile
Qui a gardé tant de solitude
Au département des furies en sommeil
Au vers qui vous évoque
Vous chine 
Au bac de recyclage
Dans la jungle d'un virus 
Qui rend dingue
Même le singe le plus agile
Et la mémoire m'a rappelé ces nuances
Aime-t-on aimer ce que l'on désire
Désire-t-on aimer ce que l'on aime
Aime-t-on aimer ce que l'on aime
Désire-t-on aimer ce que l'on désire
Aime-t-on désirer ce que l'on désire
Désire-t-on désirer ce que l'on aime
Aime-t-on désirer ce que l'on aime
Désire-t-on désirer ce que l'on désire

Quelle chose divine si vraie
Je me suis réveillé en t'aimant
Encore






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vendredi

Muse ex²-libris

Je ne prévois pas de stocker l'amour ce soir
Cent un vers au congélateur à votre nom
À la vue du temps de l'argent et de l'urgence
Pouvais-je compter sur une seule pépite
Et ranger un seul gramme de sincérité
Dans l'armoire bleue de ma clandestinité

Lorsque vous essayez d'entrouvrir ma mémoire
Il y a ce fragment en moi qui se rebelle

Ne me manipulez pas avec vos présages 
Ni même avec vos sourires diaboliques
C'est simple c'est fatal de dire tant de fois
À très bientôt à l'abri de l'eau des collines

Chuchotant des chansons d'amour je vous regarde
Tout ce catalogue d'intention s'épuise
Branché à spotify plus rien ne vous inspire
Vous ne rêvez plus à nos concerts fantastiques

L'étape dantesque de la parole s'ouvre
Voilà des moules des huîtres et des palourdes
Je ne suis plus aux confins émotionnel
Mais devant le prix fatidique d'un orgasme

Suis-je en pleine crise d'hystérie carnassière
Ni anges ni démons ni même Dieu le sait
Aucun chapitre de vous ne me le démontre

Vous avez simplement cessé d'être ma muse
Vous ne l'êtes plus oui à cet instant précis

Nota le bail étant dépassé il faut rire
Rire est la seule façon de perdre du poids
Rire rire encore de tout de rien de nous
Rire avec l'accent poétique sur la langue
Pleurer avec les yeux rouges un peu beaucoup
Attendre l'orage les heures lassent la pluie
Courage courage muse ex²-libris courage





L'aile de cochon

On m'a dit que je suis fou
Parce que j'écris
Que je perds inutilement
Mon temps
Oui c'est vrai
Et j'ai même perdu bien plus que ça
En attendant
Un cochon mort-vivant
Scrute la merde
Comme baigné comme imprégné
Sous son groin rose et noir
Par ses yeux d'humains
Entend des hurlements
Conservés à l'intérieur
Détenu sous haute sécurité
Privée de soleil

Vous ne remarquerez que ses os
Car tout est bon dans le cochon

Il se tait
Personne ne parle sa langue
Bouche cousue il se terre
De toutes les ombres
Il se méfie
De sa peau couenneuse
Ils n'ont que du mépris
Hormis quelques gros porcs
Du couteau du bide du fric

Qui peut deviner les cris
Enfermés inaudibles
Des cavernes inconnues
Marqué sur ses chairs
D'un label au fer rouge

Jeté aux crochets du fumier
Agonie au cœur du cercle
Vole en éclat la dignité
Quand ceux-là même
Qui sont censés en prendre soin
Massacrent la fragilité des mots
De la confiance
Décapitent l’innocence
Imposent le silence
Explosent les interdits

Derrière la grille fermée
Une douloureuse vérité
La notre

Quand les porcs auront des plumes
Le cochon aura du plomb dans l'aile
Et des cuisses de poulet

Monsieur le ministre 
Vous avez l'ouïe dans l'osier
Vous pouvez enterrer vos acouphènes 
 


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