La poésie est une suspension qui éclaire le monde.
Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions.
J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie.
Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante,
Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange
et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable.
Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être.
Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure.
Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.
Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...
« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »
Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »
Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !
Copyright numéro 00048772-1
Vous êtes sur un site où le contenu est protégé. Les illustrations et les dessins originaux des poèmes se trouvent sur mes autres blogs
Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog
Me faire sucer par ma banquière
Avant d'être à découvert
Présider le printemps des poètes
Encouragé par la fleur du mal
Pour m'acharner
Sur les derniers metteur en scène de la cruauté
Promesse
Courage
Les dernières énigmes
S'accrochent aux ailes de ma conquête
À l'origine du monde
Accents poétiques
L'orage s'adresse à moi-même
Artichaut du monde
Ma basse œuvre
Est cet état de désœuvrement infernal
Qui signe la fin de ce vase communiquant
Entre ciel et terre
Mon Dieu par hasard
Un peu d'air
Fuir pour ne pas mourir assassiné
S'emmurer sans renoncer à son destin
S'envoler agir comme un comics
Héros malgré le vent contraire
À l'humour bardé d'un costume flamboyant
Et quelques bulles d'air
Pour soulager l'isolement
Sèchement vécu
Je ne pisserai plus
À Disney Land
Sur la tombe d'Oncle Picsou
Et puis comme ça
Il y aura toi
Héros du jour
Qui sortira de ce corps
Héros malgré toi
Un Forest Gump pongiste antiviral
À la paire de gants en latex
Made in Vietnam
Sans aucun complexe
Tu soigneras tous les handicapés
Du gouvernail et du pinceau
Qui a dit que l'histoire se répétait
Mon amour mate ce monde
Pétrifié et voué à l'échec
Tout ce barbelé qui saigne
Coincé entre les mains des fous du roi
Tous ces cavaliers nés de pions confinés
Qui piétinent nos nuits hate each
Et foulent nos aurores boréales
Adoube toute cette inconscience qui s'affiche
Pour qu'elle réfléchisse face à l'argent
Qui pourrit sous l'or du soleil
Déroque toute cette imprudence
Qui gangrène les coups les plus olympiens
Ô toi mon amour ce soir
Sur l'échiquier envahi
Tu seras mon échec et mat
Pour mourir dans mes bras
Avec tes veines chlorophylles
Ta chevelure sanguine et tes yeux perçants
Tu m'interrogeras sur la direction à suivre
Là
Au cœur de la clairière des songes
À la mousse spongieuse
Où mes pieds se perdent et se confondent
À la nature initiale
Celle qui nous pousse à reconquérir le monde
Et ses trésors disparus
Aimons-nous les surprises
Aimons le temps des cerises
Petit lexique
Éther gifrer : une solution pour application cutanée
Alcaliner : mot inventé pour dire qu'une pile tant qu'elle fonctionne on l'aime ensuite on la balance comme si... Dans la nature.
² extrait d'une chanson Born to Be Wild de Steppenwolf
hate each : désaimer
Adouber : Signifie ajuster une pièce sur sa case sans avoir l'intention de la jouer. Le joueur déclare alors j'adoube afin d'éviter toute ambiguïté avec la règle : toute pièce touchée doit être jouée
Déroquer : enlever à l'adversaire la possibilité d'effectuer le roque en forçant à bouger son roi ou une tour
Là-bas à la source il neige encore
J'ai pris ma lampe torche
Vu ta lueur d'esprit vif et passager
À l'heure confinée
L'amour a déserté mes œuvres
Et rejoindra ta glyptique
Suspendue entre tes seins
À la courbure fiévreuse
Et sur ton champ libéré
De la chair du cœur
Le vaisseau restera en surface
Écrire
La tête hors de l'eau
Là écarlate
Tu seras au pied de la fontaine
Nue
La vie a besoin de larmes pour s'épanouir
Et de galets pour reconstruire
Sur nos vieux os aux angles morts
Rebats notre dernière collision
Chevelure dans les yeux de mes vertiges
Et sourire au visage du monde
À découvert
Je me perds
Les nuits sont encore froides
Et la lune s'assombrit
Lorsque tu parles à mon esprit d'hier
Rebats le château de cartes
Regarde cette femme qui a trop bu
La raison de son geste
Est un miroir qu'elle a reçu
D'un mensonge fantasmé
Toutes ses vapeurs cloîtrées
Le ternissent
Il faut l'essuyer
Pour nous libérer de son fantôme
Déclarer
La guerre des mondes
Celui d'en haut celui d'en bas
Je suis suspendu au premier étage
Cérébral dans mon cachot
La lumière est vive
Le soleil est revenu me défier la peau
Après le froid et la pluie
Morte ou vive
La poésie sera toujours envie
Triompher
Vainqueur ou vaincu
Peu importe
Tout est bleu
De l'ecchymose au ciel
Je passerai au verre demain
Empli de rouge de rosé de blanc de ouate
Oui je ne bois que le vendredi
Lorsque Jésus marche sur l'eau plate
Et ce n'est pas un poison d'avril
Ni un blasphème écaillé
Le tout sera arrosé
D'une musique de chambre
Là où le jour sera roi et la nuit reine
Il y a parfois des résidents qu'on ne pensaient pas héberger
Ce mouvement perpétuel qui nous entoure
Qu'on essaie de maîtriser
Là
En nous
Logé entre le yin et le yang
Le tout est d'ouvrir la bonne porte
Laisser pénétrer le soleil
Et la bonne fenêtre
Désennuyer l'air
Nous devons prendre soin de nous
De l'action dévastatrice de la parole
Servir sur une assiette propre
Refuser de l'utiliser
Pour une autre destination
Qui n'est pas un livre passionnant
Intense poème
Saine critique
Et jeter tout ce qui nous prend
Être plus langage que cerveaux
Le mot
Celui qui peut nous élever vers les hauteurs
Peut nous dévorer vivants
Si on laisse la bête régner
Sur l'esprit et la prudence
Quelles aspirations avez-vous
Le mot quand il a été dédié
Manger des restes
Ne vous plaignez pas
Ne vous vantez pas de votre exploit
Quand vous avez déchiré
Toutes les limites de mesure
Et le mot devient aveugle
Seul
Dans les neiges anonymes
Territoire réservé à l'indigène
À la langue trop longue
Il vous observe
Ciel de mot(s)
*
« à ta menace, elles (ils) prennent la fuite, effrayées (és) par le tonnerre de ta voix. » psaume 103.
À l'heure où les tire-fesses
Disparaissent
Remontons la pente à pieds
Sans regrets ni peines
Pour mieux dévaler
Le relief tumultueux de nos amours
L'arbuste en contre-jour
Le vent des cimes me balaie le front
Et mes mains gelées sont prises
D'une dernière obscénité
À quoi pouvez-vous penser
À un homme poète
Verbe des montagnes ou de rue
Et brut est d'assurer
Au gland d'hélice
Et aux icônes en cuivre
Je suis tellement immoral
Mon Dieu
« Un juste qui se laisse ébranler »²
Comme ces remords de renaissance
Je ne passerai pas toute une vie
Servile et insensé
En attente d'une érection
Pour vous honorer
Ô jolies fesses
À l'heure où les tire-fesses
Disparaissent
Remontons la pente à pieds
Sans regrets ni peines
Pour mieux dévaler
Le relief tumultueux de nos amours
L'arbuste en contre-jour
Le ciel est gris
Le temps n'appartient plus au printemps
Aucune influence ne m'agrippe
Le nez bouché au violon du cœur l'ouïe n'est pas morte
L'amour est cette odeur qui me perce les tympans
Son écorce est ce visible de l’invisible
Ces derniers messages en particules fines
M'envahissent le corps et je commence à écrire
Je me répète le ciel est gris
Mais confiné peu m'importe si le soleil frappe les tuiles
Le ciel est avec moi
Je me suis taillé la barbe
La dernière fois remonte à quinze jours
Je voulais conserver cette fameuse odeur
De l'aventure occitane
Le plus longtemps possible
Tu lis
Regardes
Écoutes
Le trois en un pour plonger
Et ne pas revenir indemne
Es-tu toujours là
C'est quoi le COVID-19
Si tu compares ce qui est comparable
Le téléphone sonne et les réseaux s'affolent
La pandémie grippale de 1918 s'élève plus haut que la Tour Eiffel
Au moins 20 millions d'âmes disparues
Sans compter celles qui sont tombées pendant quatre ans plus tôt
Sur des champs sans fleurs ni projets
Dans la poussière ou la boue
Qui n'a pas été touché de près lève le pied
Gauche ou droit un bras une jambe
Bouge l'oreille ferme un œil
Tire la langue
Et dîtes cheese au photographe
Pourquoi
Quel projet
Celui de mourir pour la France
À titre gratuit pour une photo de troupes en revue
Et pour ceux qui mangeaient du Banania
Ils attendrons de broyer du vers avant de blanchir au soleil
« Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouches. Ma voix la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir...»²
Toi oui toi qui te confine face à Netflix
Tu n'as pas été exfolié par un Terminator ancienne génération
Ceux dont la peau ne se régénère pas
Lorsqu'ils se prennent une cartouche en pleine gueule
Une cartouche d'encre de sang humain
Alors ferme là et ne sort pas
Tu peux te masturber si tu es seul tu as la bénédiction du sein patron
Je referme ma gueule comme vous je suis confiné
J'ai ce don de m'emporter sans cracher plus loin même par le temps qui ne courent plus
C'est une valeur qui rassure
La vie est ce fil rouge qui réunit l'impossible et le possible
Un réveil conscient pour ne pas perdre conscience
Et lorsque je rêverai à la prochaine pleine lune
Tu me parleras de toi
J'écoute Max Richter « Sleep »
Parler en dormant pour ne rien dire c'est politiquement propre
Je vais parler
Il y a plus de tendresse de compassion et d'amour dans les yeux d'un bourreau que dans les yeux amers d'un « confineur professionnel » en cravate violette sur chemise bleue arc-en-ciel sous un complet trois pièces paradant sur un tapis volant dans ses toiles d'araignées décrépites confessionnelles
Alléluia
Reprends ton souffle
C'est ce qui m'inspire
Étrange n'est-ce pas
Nous sommes en guerre
Il n'est pas facile pour un homme de se vaincre
Alors comment convaincre
J'ai écouté tous les sons de la terre encore vivants en écrivant ce texte
Et j'ai écrit quelque chose dont je suis vraiment fier
Les larmes étaient dans mes yeux
Je viens de réaliser à quel point la poésie et la musique me sont indispensables et belles
Comme toi mon antipode amour
Le temps le temps sans amour c'est quoi
Un emballage doux vide et tout explose
On vit tellement de temps mort que lorsqu'il vit on en oublie parfois la saveur de son air
Comme avant pour ne pas dire et après
Le bloc d'ambiance m'indique
Ne pas sortir
Le feu est sous le lait
Sans une seule solution
Hydro alcoolique entre les mains
La poésie m'enivre
Titillons
Titillons alors en land lover
Le saut du papillon
J’appelle ici amour solitaire
Une pirouette réciproque
Ma résonance du vécu Et celles qui m'attendent Je les murmure Cuisine Sel poivre et moutarde De la mâche Des vers du revers des dévers Du vinaigre balsamique De l'huile de tournesol ou d'olive
En pleine ogive
Ne crie pas
Le rose écarlate mes pupilles
Et le temps mort
Nous sauvera la vie
L'amour c'est du plaisir
Des entrecroisements baroques
Des hasards secrets
Des filiations inconnues Au confinement absurde D'une attente sans porte de secours L'air vibre autour de nous Alors que nous sommes séparés Peu importe le sens du vent
Le feu est sous le lait
Et déborde
Comme une semence
Chauffée à blanc
Sur la langue de Molière
Comme avant pour ne pas dire et après
Le bloc d'ambiance m'indique
Ne pas mourir
Je contemple délicatement sa charpente
L'œuvre architecturale de ma fabuleuse
Et je recueille ce message à l'âme claire
Une évidence bien trop souvent oubliée
Dans la matière corrompue qui nous enrage
« La beauté n'est pas un simple ornement La beauté est un signe Par lequel la création nous signifie que la vie a du sens Avec la présence de la beauté Tout d'un coup On a compris que l'univers vivant N'est pas une énorme entité neutre et indifférenciée Qu'il est mû par une intentionnalité Vous dites que c'est difficile de trouver la beauté Or la présence de la beauté est partout Une simple fleur est un miracle Pourquoi une fleur qui s'épanouit en pétales Atteint ce degré de perfection De forme de couleur et de parfum De cela On ne s'étonne jamais assez... »
Putain de circonstance virus je suis plein
En exil sur l'île de l'incantation
Mon mal de tête et la morve qui m'enveloppe
Me collent sur le fond de l'écran de mon pc
Une bannière publicitaire me mouche
L'organe de ma pensée partie en retraite
« Femmes mûres de ton bled cherchent compagnons »
Entre quelques ressemblances je fuis l'orage
Deuxième bannières qui me lèche l'iris
Achète achète achète encore et tu verras
Une action miraculeuse te baiser
Je ne suis pas de cette nature honteuse
Qui se maquille la grève pour s'empaler
Se maquiller c'est comme choisir une pomme
Un vêtement mûrement réfléchi un arbre
Une feuille féminine éperdue et mordue
Ohé oui toi beauté que veux-tu qui es-tu
Un agrément de conduite sans permis B
Une Aphrodite perdue dans la jungle urbaine
L'appas d'une finance internationale
Un art primaire qui s'étire pour mourir
Un attrait sans suicides disgracieux
Un bijou sur le toit de nos créations
Un diamant brut et plus si affinités
La déesse d'une dictature sans dieux
Une bonté divine ou simple comédie
Ou un charme fou pour une folle charmante
Un bolet qui fume maman papa pourquoi
Une délicatesse à l'aube endimanché
Avec ton accent poétique sur mon lit
Attendre l'orage l'heure lasse et la pluie
Attendre le printemps les oiseaux et mourir
Eh toi oui toi ton bail me dépasse il faut rire
Rire rire encore de tout de rien de nous
Pleurer avec les yeux rouges un peu beaucoup
Maudit virus si je t'attrape je te mords
Même si l'invisible n'est pas mon trésor
On te découvre sans chercher Ô le chanceux
Moi je te vois dès que les morts ouvrent les yeux
Et me disent James vient nous parler d'amour
Nous partirons sans peur ni regret en plein jour
Sous terre entre quatre planches de sycomores
Avec ce monde imparfait qui nous commémorent
Oh entre toi et moi cher et tendre Covid
C'est une histoire passionnelle et frigide
Sans doute qu'à la fin il doit en rester qu'un
Toi ou moi elle ou moi toi ou elle ou plus rien
Ô comme je t'aime amour lointain et sauvage
Courage courage mon amour oui courage
Dieu me demande si je pense à toi le con
Microscopique guerre sans âme et bouton
Je prie de voir sans être curieux d'aller
La suite suis-je confiné à dégager
*
Version atteinte par le Covid-19
Eh toi oui toi ton bail me dépasse il faut rire
Rire rire encore de tout de rien de nous
Avec ton accent poétique sur ma langue
Pleurer avec les yeux rouges un peu beaucoup
Attendre l'orage l'heure lasse et la pluie
Courage courage mon amour oui courage
Attendre le printemps les oiseaux et mourir
Maudit virus si je t'attrape je te mords
Et même si l'invisible n'est pas mon fort
Je te vois dès que les morts ouvrent grands les yeux
Ils me disent James vient nous parler l'amour
Et partirons sans peur ni regret en plein jour
Avec ce monde imparfait qui nous commémorent
Oui entre toi et moi cher et tendre Covid
C'est une histoire passionnelle et frigide
Sans doute qu'à la fin il doit en rester qu'un
Toi ou moi elle ou moi toi ou elle ou plus rien
Ô comme je t'aime amour lointain et sauvage
Dieu me demande si je pense à toi le con
Je prie sans être mieux ni curieux de voir
La suite je suis confiné à dégager
Cette année
Je ne taillerai pas les chênes verts
Ni même les oliviers
Je ne planterai pas de fleurs
Je ne couperai pas l'herbe
Ni arracherai la mauvaise
Je me suis séparé de mon jardin
Je suis là
Confiné à le regarder s'ensauvager
Il n'a plus besoin de moi
Et m'échappe
J'ai rencontré beaucoup de visages dans ma vie
Certains d'entre eux
À mon insu
Mon bouleversé
Par leur rayonnement leur tristesse
Il y a celui qui te regarde
Part ou reste
Planté dans tes yeux
Et il y a celui que je regarde
À part sans geste
Qui me pénètre
Ce n'est pas à cause de sa beauté
Mais de cette mystérieuse qualité intérieure
Qui se manifeste
Spontanément
Et qui éclaire mes impulsions
Comme mes désirs
Ma vraie nature
Conscient
J'aperçois l'intérieur de ses murs
Qui gomme ma solitude
Protège mes affinités
Avec le tout
J'ai rencontré beaucoup de visages dans ma vie
Un seul m'a compris
Par ici par là ailleurs
Il y a un ciel sans couleur
Je n'ai plus de souvenirs
Comme si je n'avais jamais existé
Je vais me libérer les mains
Pour l'heure
Je n'ai aucune idée
Mais elle n'est pas loin
Par ici par là ailleurs
Il y a un ciel sans clameur
Je n'ai plus de fous rires
Comme si je n'avais jamais pleuré
Je vais balancer des confettis
Pour l'heure
Je n'ai plus rien à aimer
Mais je pense à l'extraverti
Par ici par là ailleurs
Il y a un ciel sans bonheur
Je n'ai plus de voix
Comme si je n'avais jamais chanté
Je vais étrangler le virus
Pour l'heure
Je n'ai aucune destinée
Mais s'approche le terminus
Par ici par là ailleurs
Il y a un ciel sans cœur
Je n'ai plus de croix
Comme si je n'avais jamais prié
Je vais tuer la mort
Pour l'heure
Je n'ai plus envie d'être blessé
Mais la plaie coule encore
La chose est merveilleuse
Créatrice étonnante et fabuleuse
Que nous réduisons en miettes
Par oubli orgueil négligence
Et que ne sais-je pas encore
Le noyau de l'être chair
N'est pas le puits de l'enfer
Elle est une source spirituelle
La chose est merveilleuse
Je vais m'émerveiller
De la beauté du jour
Jouir à recevoir sa lumière
Sans opposer mes sentiments
Et que ne sais-je pas encore
La peau de l'être cher
N'est ni questions ni réponses
Elle est une osmose physique
La chose est merveilleuse
Un flamboyant vertige
Une ancre jetée
Comme une offrande à la mer
Plus brillante qu'un joyaux
Et que ne sais-je pas encore
Me laisse à ses lèvres offertes
Le baiser éternel
Sans gloire ni amertume
Je suis ce fou orange
Les mais accrochées à la roue
Ce fou bleu suspendu à la lune
Aux flammes de ses cheveux
Qui brûlent mes faux itinéraires
Noyé dans le flux des anges
Je suis ce stylo au bout de ma langue
Pour écrire ces mots
La chose est merveilleuse
Mon clavier cannibale palpe l'air liquide
L'intention de cuisses pleines et fluides
Et annonce la levée du tabou des règles
J'ai le choix de la coupe elle sera sévère
Y gisent des fruits secs figues et abricots
Tout ça car je viens de lire au dos d'un navet
« Nous pensons que chaque vulve est unique et que
Les différences doivent être célébrées »
Imaginez le catalogue couleur 3D
La même chose avec des sexes masculins
Le porno dans la pub vue par des bonnes sœurs
Et mon tube de dentifrice bande et gicle
Nouvelle de taille sans membre allégorique
Le bio bavera dans les culottes dames
Et ce n'est pas pour en mettre plus dans la vôtre
Vous m'avez lu jusqu'ici sans règles ni traces
Aucune guerre déclarée mais le sang bout
Ô comme le saindoux d'une blancheur de neige
Préparé avec de la panne de porc fraîche
La cantine Publicis sauve ses ovaires
Le drame est à la bourse un peu de pub dans l'os
Du beurre bienveillant du faux-cul du concombre
L'industrielle rit à sa moelle épinière
Il se tient désormais droit face aux syndicats
À tous les poils de cul de ses deux hémisphères
Vous pouvez me détestez je suis amoureux
Ah la paix si je prenais une montgolfière
Pour quitter le sol ferme sans ambiguïté
Et chosifier par monts et par vaux la lune
Vol au-dessus d'un nid de Coronavirus
Je souris je bande je baise je vous aime
La mélodie m'a saisi la chair et souffert
Je pleure je frissonne je rêve à l'envers
Et la soif est toujours suspendue à ma langue
Prête pour replonger dans l'éther nuitée
L'avenir annonce une récolte abondante
Le « nous je » n'est plus que lui-même un vétéran
Un poète enflammé à combattre l'horreur
L'intensité de ses émotions ses peurs
Programmé à lécher la couleur de la nuit
La nouvelle lune m'accompagne merci
À toi qui m'a suivi tout le long du grillage
Qui nous séparait sans que nous puissions savoir
Que nous souffrions de la même maladie
Merci à tous ses mots qui m'ont libéré l'être
Et découvert à temps pour qu'elle m'aperçoive
Ta subtilité m'a rôti l'âme en éveil
Et voilà le fer blanc qui tient mon sang à jour
Amphore devin oui je parlerais d'amour
Quand tu n'as rien à dire travaille le titre
La mouche se posera au coin de ta bouche
Pour t'écouter transpirer ma peau sous la tienne
Après la foudre
Sans éclair ni pluie
Au repli de la poésie
J'envisage
Son sourire son regard
Le goût de la force tranquille
Suspendu à un corps sage et léger
Espiègle
Emprunter un chemin inconnu
Qui mène vers l'infiniment
S'enfuir le long d'un lit en cru
S'agripper aux hasards
D'une rive sinueuse
Partir pour repartir
Loin de la tyrannie des minorités
Ne pas se retourner
Décompter le temps qui s'étire
Qui m'entraîne
Réfléchir pour ne pas fuir
Et je m'installe
Au pied de la cathédrale
Hymne pur
À l'esprit communiant
Sans dieu ni servant
Sans ponctuation ni césar
M'invite ce soir
A effacer l'image inconfortable
Proche de l'abandon
J'ai perdu mon corps
Sous le ciel d'une ballade
Où le vent me libère
De l'objet qui m'étranglait
Aimer longtemps
Pour celle qui est devant
Au lieu d'aimer vite
Pour atteindre le néant
La nuit brouille l'heure
Comme un sexe perdu
Sous la folie d'une langue
Nul besoin d'un marche pied
Pour gommer la différence
L'horizon s'étale
Sans quitter le soleil
Victime de la plénitude
Je capte la lumière
De l'âme sœur
Pétri dans l'aubade
Ses sursauts métaphoriques
Feutrent mes oreilles
Ombres silencieuses
Duo d'anges accordés
Corona et Virus se sont liés
Pour nous ensevelir
Dans un mensonge terroriste
Nous emmieller le dard
Faites vous un shoot
Avec un hydroalcoolique
Et vous baiserez
La plomberie de votre partenaire
Ombres solitaires
Soyez les mains venues
Le salue d'un vieux sanitaire
N'a pas de prix
Mais je vous rappelle
Même s'il fréquente des lieux
Où la mousse est l'emblème
De leur marque de résistance
Tu as 99,9% de chance
De passer à côté ou au WC
Certes il reste 0.01% de chance
D'avaler la mousse de travers
Pour finir sous terre
Sans personne pour t'applaudir
Ni pour t'implorer
Ah les mains sales
Et les discours baveux
Danger
Les abeilles n'existeront plus
Revient poète
Sort de tes enfers
La folle retourne d'où elle vient
Comme si l'enjeu vital
S'insérait à la tombe
À moi l'amour le sexe
Les oiseaux le soleil
La mer la neige le plaisir
Chacun est un souffle
Un mot un avenir
Qui montent et descendent
Insaisissables
Dans leurs parois de verre
Coronavirus n'est pas une bière
Juste un fumigène sophiste
Qui s'est trompé de manifestation