Qui suis-je ?

Ma photo
La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

Copyright numéro 00048772-1
Vous êtes sur un site où le contenu est protégé. Les illustrations et les dessins originaux des poèmes se trouvent sur mes autres blogs

Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

samedi

Passe passe... Sanitaire

À l'amour 
Qui ne laisse pas passer l'hiver
Dans l'œillet du rideau de la scène
Où toute l'angoisse se déploie 
Sur l'envers du décor
Et peint nos pensées 
Sur un caillot insolent
De liberté et d'enfermement

À voix basse
Ni verglas ni vertige
Déroutera l'hypothèse
D'une vie vécue 
Comme la cavalcade d'un virus 
Dans l'âme de corps polyvalents

Sur le divan 
Revisité par les griffes des chats
Un plaid appliqué de poèmes 
Embaume l'atmosphère vitreuse
Et mon regard 
Suspendu à la dernière étoile
Interpelle l'oiseau du jour
Qui s'est accroché 
Au sapin volant




 


À la libellule


La libellule comme source de poésie

Faut-il toujours que tu écrives
Suspendue à l'air du silence
Tu me fais mal de ne rien dire
Je conçois qu'il a des heures plus vives
Secoue un peu ta nonchalance
Sur ce fleuve de cendre et d'or
Où tu vis les images anciennes
De pleurs et de sourires
Futiles regrets
Sources éternelles

Tu ne bouges pas
Pour ne pas froisser
Les feuilles mortes
Et moi muet
Au pied de la beauté
Pour dissiper l'obscurité
 
La page laissée blanche
Est la plus proche de la nuit

L'amour
Le plus bel asile de la sphère





mardi

Spleenuosité

Le spleen est comme la brume
Qui surfe sur la mer
Selon le sens du vent
Il s'évapore ou se cristallise

Tu me l'avais demandé
Mais l'œil pâle ne regarde jamais
Sous le tapis le plus-que-parfait
Tu peux le voir
Dans l'indélébile passion

En moi une petite voix
Sans doute inaudible
Rompt le lien
De ce que je ressens
Mais l’issue de secours
Est à portée de main

Pour toi j'inventerais de l'instant
Un mouvement une respiration
Une île gonflée de libellules
D'algues sucrées
Des heures luisantes et souples
Plus chaudes qu'une bouche
Et plus légères qu'une aile

L'amour est comme ce velours
Qui se love dans tes yeux
Selon le sens d'une caresse
Il s'illumine ou s'éteint
 
 
 
 
 

lundi

Matis

Né un jour de pluie
où l'amour flottait dans l'air
 
Les vieilles plantes disparues
les iris bleus
orphelins 
résistent à la grève
où le temps s'évapore
sans filet ni acrobate
 
Ciel d'avril 
la chaleur rappelle 
l'avenir qui se froisse 
avant d'être porté
 
Le sel pique 
les yeux grands ouverts des enfants 
immergés dans le rouleau incessant 
de la pandémie de la folie
et pourtant
l'espoir renaît
vingt ans n'arrive qu'une fois
 
Mon fils je t'aime
devant toi le monde


Marie


 
Au-dessus de la canopée
Entre crèmes glacées
Et escrime
Aucun crime
Son ventre balance
Son cœur palpite
L'épée effleure

Dans la cour des enfants chats
Plein poumons
Par-delà le portail
Et l'éphémère
Son parfum flotte
Son amour fredonne
L'ange gardien

Le vent s'est levé sur la Canebière
Sera-t-il où ira son souffle
La musique est si lointaine
Et à la fois si proche
La réponse s'en va sous la neige
Cueillir les dernières fleurs d'automne

Antoine

Apparu dans l'aéronef d'un Manga
Antoine décolle le jour vole de nuit
Le petit prince frissonne

Naturelle optimiste
L'imprimante 3D chante
La barbe impressionne

Les estomacs gargouillent
Uber Eats frappe à la porte
Et les chats ronronnent

Qui a dit qu'il ressemblait à Prof

L’un de nous devrait monter en bas
Chercher en haut
En haut… en bas





 

mardi

Maxence

Il est ce bloc de cristal
Aux facettes innombrables
Une apparition impressionniste
Impossible d'être insensible
À son regard velours
À son sourire malicieux
À ses joues fraîches

C'est un délicat mélange
Qui nourrit l'air du temps
Dès qu'il sème sa joie 
Innocente et gourmande
Il est ce fruit universel
Que nous aimons dévorer 

À chaque fois qu'il s'ouvre
Ne vous fiez pas à la discrétion 
De cette traînée de nuages
Elle résonne en creux 
Comme l’écho sauvage 
De temps déterminés à bouleverser 

État d'esprit
Sans compte à rebours
Épris de justice
Il s'agira pour lui
Au gré des vents
De découvrir de nouveaux tranchants
De les cautériser
Légèrement à gauche du centre
La main sur l'orage orange

Qui a écrit ce texte là 
À mon fils

lundi

Et après

Face à ce saut dans l’inconnu

L'ironie qui se baladait
Sur les forums poétiques 
S'est incinérée ce soir 
Dans l'éclat d'un spasme

Mon ange 
Nous aurons usé tous les plaisirs
Et l'ivresse toujours renaissante
Qu'importe
La poésie est une fermeture Éclair 

N’est pas aveugle et sourd qui veut

dimanche

D'une cellule grise

De l'indiscipline aux crimes
Le sens unique ne l'est plus 
Il suffit d'ouvrir les persiennes
De scier les grilles
Et la rue s'anime
Une trottinette un vélib' respire un tuyau de crack
Un regard bienveillant viole un losange bègue
Un transgenre monacal est en chasse à court
Un gilet pare-balle suinte sous son parefeuilles
Des poubelles ordinaires grillent des cervelles de moineaux
Un châtiment son couteau cherchent leur confit de canard
Un chauffard est en état de boire le sang qui remonte des égouts 
Un chevalier de la légion étrangère dort sur un bon de réduction Leclerc
Une hirondelle sur cour décapite un mâle dénominateur commun
Aucun paradis fiscal protège tous ses pas errants 
Et pourtant
Minuit devient la soupape des morts
Et règne l'anarchie
Quelle heure est-t-il
Minuit connard

Je vois autour des micocouliers
Qui bordent la route des Anges 
Des centaines de papillon de nuit
Traverser ses branches lumineuses
Noël approche et les bouches crient
Au loin la mer apatride 
Digère ses derniers migrants
 
Exit le gardien du square
La présence du concierge 
Le flic à mamie
Bonjour l'incivisme 
Politique 
De la rue 
Des cités blanches comme grises
Au feu 
La caserne brûle
Et l'école vomit
Sans lettres ni calculs
Un peu d'écriture inclusive Mademoiselle
Heu pardon Madame
T'as un beau cul 
Salope

Ah la culture de l'excuse
La lune brille toujours plus si affinités 
 
C'est si important l'échelle des valeurs
Qu'on commence par manger le pain
Avant de semer le blé
Et de transpirer 
 
Et après 
Les solutions
Inappropriées comme défaillantes
Elles émergent du radeau
À chacun sa part d'arrêtes
Après son court-bouillon
 
Le sens du pouvoir 
Quant à lui
Reste toujours unique
Un petit doigt d'honneur à Madame
Mince n'était-ce pas mon miroir





lundi

Chut ! À toi

Il a plu
Il a plu
Il a plu toute la nuit
Il a plu sur moi
Sur les marches de l'escalier
Qui sont devenues blanches
Et ce matin il pleut toujours
Les sots de la terrasse
Se remplissent à vu d'œil

Cette pluie n'est pas libre
Ni même verticale
Elle est comme ce vol d'oiseau migrateur
Qui ondule au travers de la fenêtre de toit
Un rite une nécessité

L'eau a délavé l'éther
Toutes mes pages enfouies
Dans l'atmosphère
De mes angoisses

Parfois je préfère être transparent
Car je suis plus vivant

Laisse-moi rincer mes péchés
Et ferme les yeux
Je te relirai ce dernier vers

Je vais me guérir mon amour






samedi

Plongée

Sous l'éclat d'un sommeil
Amarré aux bouteilles
Autour de tes paupières
S'est logé l'éphémère
Autour de mon cœur d'eau
S'est noué ton cordage
De peau de sel de mer
Et autour de nous l'air
Si pur qu'il a sombré
Dans un duel au cordeau

L'azote dévisage
La malédiction
La haine d'âmes sombres
Sans nous resituer
Alors aucuns soupçons
Pèseront en surnombre
Sur le tympan des anges
Qui portent nos bagages

Je décris sans me perdre
Le bleu marin puiser
Et filtrer l'élixir
Le verso du bon Dieu
D'un arrêt cardiaque
Des bulles affûtées
Par une voix experte

Jusqu'au lever du Jour
Les yeux sur l'horizon
À quoi penserais-je
Si ce n'est à la belle
 
 
 
 

jeudi

Le néant des anges

La liberté a quitté la balise
Méchamment en oubliant les valises
De tous ces visages emprisonnés
Sans aucun contrôle je suis rentré
Pour apprécier l'aigreur et le poids
Qui se balancent au bout de leurs doigts
Et tous les cons qui voient le handicap
Avant la personne un leurre je zappe
Pour mirer Michou MeToo et le voile
Elon Musk le donateur sidéral
Qui souhaiterait de la transparence
Dans le cambouis des chevaux vapeurs
Pour distribuer six milliards d'euros
Au bon endroit en carrosse électrique
Jeff Bezos amazon Blue Origin
Qui gobe l'amer pour le partager
Avec tous les grands peuples autochtones
Gardiens d'un tiers des forêts tropicales
Manu qui vend du vent à nos enfants
Comme des yaourts natures pour cent

Ambiance cop vingt six au sommet
Caricatural ou brillant encore
Décevant du sucre ultra libéral
Le père Noël est toujours l'ordure
D'un service après vente défaillant

Épris de liberté
Et d'étrangeté
Je n'avais emmené que toi
Ah l'amour
Le tout dernier refuge de nos ombres




lundi

Au sud de l'Ama Dablam

La gloire n'est pas un gros mot
Honte aux montagnes où l'on se mû 
Perd le contrôle sur la vallée 

Quand la libellule n'était pas 
Je me promenais dans la forêt 
En récitant ce que je ressentais
Sans perdre la tête ni l'autre
En quelques vers et sans manière 
Je reprenais l'air du temps
Sur le chemin de la renaissance
J'annonçais ma prise de conscience
Et respirais les poumons de la nature

Toutes les passions sont mortelles
Et immortels pour ceux qui les vives
Au sud de l'Ama Dablam mes pensées






samedi

L’antidote

Face à la morosité
J'imagine
L’antidote des temps modernes

Au plus près de moi
J'entraperçois
Tous ces corps
À la dérive 
Qui flottent encore
Toutes ces existences
Qui cinglent mon visage 
Et qui respirent 
Tous ces embruns sauvages
Et en boivent toute l'amertume

Tu es tout ce que je désire
Soyons vrai s'il vous plaît

Je suis dans le sillon d'un Ferry
Entre ici et ailleurs
Et j'écoute la voix
Laisse-moi jouer parmi ces vagues
Qui me déposeront à l'aube
Sur la dune 
Au mille et une fleurs
Laisse moi m'échouer à l'écume
Vers tout ce que j'adore
Et avec moi sur la passerelle
Le vent me récitera
Sa propre mécanique

Dans l'onde de choc 
Je respire sous l'eau 
Et en silence
Serait-il l'heure 
Sous un ciel ensanglanté 
De prendre le soleil
Et d'espérer




Lors d'une traversée de nuit entre une île et un continent

jeudi

Carpe diem

Derrière les yeux de la colline
Aucune garde blanche
La vigne vierge
Cultive une nouvelle robe

Sur le vieux coffre en bois
Qui interroge toujours sa place
Un amas de feuilles
Jaunit par l'air du temps
Sans pièce de titre gouttière
D'angle de coiffe
De mors de nerf
Révèle ce trésor endormi

Tire sur le signal d'alarme
Toi qui ne lis que sur mes lèvres
Et chasse nous des coins
Tous ces vermoulus

Protégeons nous
De ces arêtes vives
De tous ces sens mutilés
Et toute l'arborescence
Réinitialisera l'essentiel

 
 
 
 
 

 

mercredi

C'est l'amour

 La civilisation chrétienne effacée
De nuage en pluie l'azur a déteint la mer
Leurre et nostalgie un cran d'arrêt sur images
Au périple des dévers où pleuvent ces vers
Dieu Marx les anges ont disparu dans la dune
Transformés en d'infimes aurores opaques
Sur la toile de cette nouvelle croyance
L'écologue emménage pour remplir le vide
Et le cosmothéisme pour le dévider
De ses fibres humaines les plus intimistes

Le mensonge progresse un enfant de huit ans
À changer de sexe sans l'avis des gardiens
Sans domicile incubateur tout est payant
De infinitésimale à la queue d'un Dieu grec
Tous les Monts Vénus sont en grève de la faim
Sous le vaisseau mère tous les rires s'écartent
Comme des cuisses blush d'une grenouille obèse
En plein désert où la raison s'achève à l'heure
Creuse elle pourra enterrer les couilles mortes
Blanc comme noir au soleil Léopold Nord chante

C'est l'amour
 
 
 
.
Texte d'anticipation surréaliste... Couac !



Évanescente Transition

La civilisation chrétienne, doucement effacée,
Comme un pinceau céleste a délavé la mer,
Dans l'illusion et la mélancolie, elle s'est figée,
Voyageant dans les dédales où ces vers s'entremêlent.

Dieu et Marx, leurs anges ont fui dans les dunes,
Transformés en aurores opaques, presque invisibles,
Sur la toile de cette foi nouvelle, opportune,
L'écologue aménage pour combler l'invisible.

Cosmothéisme, une toile à démêler,
Ses fibres humaines, les plus intimes secrets.

Le mensonge progresse, l'enfant de huit ans,
Change de visage sans l'avis des sages gardiens,
Sans abri, incubateur, tout devient payant,
De l'infiniment petit au dieu grec ancien.

Tous les Monts Vénus, en grève de la faim, se dressent,
Sous le vaisseau-mère, les rires s'éloignent, s'effacent,
Tels les joues rouges d'une grenouille obèse,
Au désert où la raison s'achève, laisse place.

Blanc comme noir, le soleil baigne tout de sa lumière,
Léopold Nord chante : "C'est l'amour", douce prière.

lundi

Et vive la soupe

« Le bien absolu est à peine moins dangereux 
Que le mal absolu »

Souffle vital
Égalité d'âme 
Celle qui me façonne chaque seconde
Se prononce pour l'altérité des êtres
Et dénonce le mouvement « Woke »

Certes rien n'est parfait 
Et tout reste à peaufiner 
Pour le meilleur des mondes
Pourquoi abandonner la piste aux étoiles
À des astres imperfectibles
Qui nous satellisent à longueur d'écran 
L'espace

Ces météorites colorées de totalitarisme
Qui déconstruisent depuis leur isthme
Le paysage et ceux qui le façonnent
Pensant avoir le double des clés

Je préfère un wok de légumes raisonnés
D'un voisin maraîcher
Qu'un « Woke » cultivé d'une potion magique
Mijotée par des minorités 
Ultra visibles
Qui ne savent pas savourer 
La cuisine populaire comme gastronomique
Et qui prétendent subir
Des discriminations incessantes

Contrairement à la culture « Woke »
La nature n'est pas une abstraction
Cultivons sans crainte
Nous récolterons sans crainte
 
Et vive la soupe
Pourvu que vous ayez encore des dents





Point de vue parmis d'autres 
« Avec la culture woke, la liberté individuelle disparaît au profit d’un État qui dirige la vie des individus dans le but illusoire de rétablir une justice sociale inaccessible.»

vendredi

Acte tue

 Connaître les mots te permet de les dire
« L'humour Desprogiens » est-il mort
Qu'est-ce pour vous la liberté d'expression
Le poète est un peu comme le paysan devant ses pommes de terre
Ou le paysan est un peu comme le poète devant ses mots
Ni radis ni navets ni courgettes
Ni même de bananes dansent du ventre
Comme Joséphine à l'arrière d'une limousine
En arrière toute la charrue après les bœufs
Les anges de la téléréalité s'amusent gueulent
Pendant l'entracte
Un barbu S dans l'amour est dans le pré
Coupe la tête d'une vache qui rit
Aucune goutte de sang sur l'écran 
Ni dans le frigidaire rose
La vache se conserve à température ambiante
Comme un œuf d'autruche qui à la tête dans le sable
Émouvant
Son caviar se cache désormais 
Dans les placards sourdingues des bérets
Samuel Patty n'est plus
Mais nourrit les débats



.
Une caricature et le portrait de Samuel Paty déposés lundi soir au pied de la statue de la place de la République, à Paris. (Sipa)

Serrons-nous la main

 Il y a toujours des mots qui révèlent
Une poésie qui apparaît au cœur
Cachées dans les plis de nos peurs
Nous ressentons ce manque
Et cela creuse la panse d'air

Tu peux tout jeter par dessus bord
Le porc le salue l'amour l'amer
Le mec d'en face qui te regarde
Celui qui te fait de l'ombre
Qui vire tes poubelles chaque matin
Celui qui t'annonce la grêle
Ou celui qui te congédie
Mais il restera toujours du sel
Au fond de la boîte en fer blanc
Pour conserver nos souvenirs
Aussi doux qu'un gant de Millau

Et passe un oiseau 
Où sont nos rêves
Nous verrons 
Ils sont pleins de neige
De cristaux qui s'agglomèrent
Pour illuminer nos tristes années
« Ce qu'on cherche on le trouve »²
Serons-nous la main

.
² citation de Sophocle

jeudi

Éléphantesque cauchemar

Dans la peau des coulisses
Zircon est candidat au débat
Sans changement de couleur 
Lorsque la flamme bleue le chauffe
Et la jaune le carbonise
Comme si la Covid avait émancipé 
L'instinct primaire 
L'électron communautaire
Et autres émoticônes de l'égalité 
Dans le même cirque d'hiver
 
Bienvenue dans la sauce liberté 
La vie à l'envers
Un met fourre tout
Au cœur d'une démocratie passoire
Qui souhaite involontairement 
La montée des eaux 
Sans accoucher
D'un bébé écolo au cœur du cerveau

Au bout du cordon ombilical 
Cauchemar en nous-mêmes 
Planté sur le monde 
Un arbre croque les oreilles d'un éléphant 
Avec la cendre de ses ancêtres 
 N'ayez pas peur 
L'éléphant n'est qu'une souris 
En pleine décroissance 
Et la cocotte minutes siffle
Encore et toujours
Lorsque les navets sont cuits
Je ne suis pas un animal
Je suis un être humain 

Hollywood chewing-gum 
À le sourire d'une vache folle
Interrogation non écrite 
Contrôle continue 
Écriture inclusive
Entre une rédaction épicène et un plat épicée
Une double flexion et extension de la démarche
Le point milieu et le juste milieu
Confucius est mort hier soir

Les nuits étoilées se reposent
Au-delà de la bienveillance
D'une culture diabolisée 
Par le diable en personne

Des lumières dorées s'éternisaient  
Sur les pierres les plus audacieuses
Sur les pierres les plus porteuses
Désormais plus aucun clocher ne résonne
Les araignées virevoltent
 Et les chauves-souris tissent
Au milieu de cadavres et de saints nus
Quelques disciples insufflent dans l'orgue
La baise de minuit 
Toutes les langues perchées 
Conservent la prescription
Dictée par les minorités
À l'effervescence médiatique

Je lève légèrement les yeux
Le ciel brûle
Sois tranquille
Ce qui est infini
T'appartient

Je finirai par m'endormir


*


Dans les coulisses de la réalité, Zircon se porte candidat à un débat sans dévoiler son véritable sentiment. La flamme bleue le maintient impassible, tandis que la flamme jaune le consume, comme si la pandémie avait réveillé nos instincts les plus primitifs, les liens sociaux et les symboles d'égalité, tout cela dans le même spectacle absurde.

Bienvenue dans cette étrange réalité où tout semble à l'envers, un mélange de tout au sein d'une démocratie fragile qui, sans le vouloir, favorise la montée des extrémismes, sans pour autant donner naissance à un changement positif.

Au bout de ce fil conducteur, un cauchemar en nous-mêmes, une empreinte sur le monde, symbolisée par un arbre qui grignote les oreilles d'un éléphant avec les cendres de ses ancêtres. Ne vous y trompez pas, l'éléphant n'est rien de plus qu'une souris dans un déclin inévitable, et la cocotte-minute continue de siffler lorsque les navets sont cuits. Je ne suis pas une bête, je suis un être humain.

Le sourire d'une vache folle orne le Hollywood chewing-gum. Des questions non formulées et un contrôle constant dans un langage inclusif, entre une rédaction neutre en genre et un plat épicé, reflètent une double réflexion sur la marche à suivre, le juste milieu. Confucius est décédé la nuit dernière.

Les nuits étoilées se reposent au-delà de la bienveillance d'une culture diabolisée par le diable en personne. Les lumières dorées persistent sur les pierres les plus audacieuses et les plus porteuses. Désormais, aucun clocher ne retentit, les araignées virevoltent, les chauves-souris tissent leur toile parmi les cadavres et les saints nus, tandis que quelques disciples insufflent dans l'orgue la symphonie de minuit. Toutes les langues perchées continuent à suivre la prescription dictée par les minorités au milieu de l'effervescence médiatique.

Je lève les yeux vers le ciel en feu et je trouve la tranquillité en sachant que l'infini m'appartient.

Je finirai par m'endormir.
 



mardi

Dans l'attente d'une réponse

Sans oreilles ni numéros
Mon oreiller en vers
C'est perdu dans les Cévennes
Immobile sur le coton d'Inde
Je vous dis ça
Mais ça restera entre nous

Sur la montagne du soleil
Et pourtant je ne suis pas bien
Avec tous ces souffles frais
Mon côté obscur
Et des baisers
Comme je te l'ai promis

La poésie t'enveloppe là
Et des mots doux
Attendent de voir
Immobile sur un petit nuage
Le chemin de la vie
Serpente la paix intérieure

Entre les mains de Dieu
Et pourtant je ne crois pas
Qu'elle est la cause
De la neige éternelle
Sur mon cœur artichaut
L'oiseau bleu se délivre

Dans l'attente d'une réponse
Une nouvelle date
Des cris des pleurs
Des joies des sueurs
Ah de l'amour encore
Pourquoi pas toujours

Hier et après le jour
La nuit nous a prêté
Lumière chanson
Souvenir et horizon
Loin de la mer de la maison
Ah de l'amour encore
Des baisers sur nos corps

Aux pays d'iii ahn

 À la porte verte à peine éclose
Le braiment de Petit Nuage
Annonça l’amour est dans le pré

Toute la beauté maquisarde
Se mêla et se démêla
Comme une toile d'araignée
Sous une brise d'automne

Au cœur de la châtaigneraie
Sur ce sentier inattendu
Recouvert de bogues et d'histoires
Autant de silence
Qui taille le schiste
Et se gonfle d'orgueil

Et si la nature n'eut qu'une fleur
Je connus son enfant
Le bonheur

lundi

Si tout le monde s'y mettait

 

De la neige éternelle
À la laitue de mer
La nature réclame
Un petit être sauvage
Et des baisers

 

 

 

 

mardi

Pluie tombale

 Goutte après goutte
l'eau finit par creuser la vie

Par cœur à la renverse
la pluie est une caresse
sur ce corps imprégné
de larmes d'un gouffre
qui s'illumine de bleus
sous les rais de la pleine lune
 
Goutte après goutte
l'eau finit par creuser le marbre

Par cœur à la renverse
la pluie est une berceuse
sur les arts automnaux
d'un paon arc-en-ciel
qui colore les nuages
dans un silence essentiel
 
Bien que seule
la pluie te nourrit dans le bruit
Tu n’es pas seul
 

 

mercredi

Demain : Mot tabou

Si aujourd'hui t'ouvres par hasard
confiant la boîte de Pandore
tu peux toujours te prendre une claque
tes joues archiveront les critiques
tes yeux l'horreur et tes mains le sang
tes rêves ne reparaîtront plus
tes amours comme l'espoir non plus
tes voisins ne réagiront pas
tes droits s'effaceront d'un seul coup

Dans l'absurde solitude enfin
tu croupiras dans la peau d'un autre
et laceras dans l'architecture
en fils de fer et de chair humaine
toutes tes pensées indélébiles

Demain n'est-il plus qu'un mot tabou

Si tu choisis par peur ou par choix
de rester dans ta cage dorée
tu pourras peut-être profiter
des ecchymoses des abrutis
des sauveurs des saints des résistants

Qui vivra verra un jour ou l'autre
refléter Mars dans son bol de riz

.

.

.

.

.

.

Abonnés du blog

Les dix archives les plus consultés ces 30 derniers jours !

Nombre total de pages vues

A comme Amour Recueil 1

A comme Amour Recueil 2

A comme Amour Recueil 3

A comme Amour Recueil 4

A comme Amour Recueil 5

A comme Amour Recueil 6

A comme Amour recueil 7

A comme Amour recueil 8

A comme Amour Recueil 9

A comme Amour Recueil 10

A comme Amour Recueil 11

A comme Amour Recueil 12

A comme Amour Recueil 13

A comme Amour Recueil 14

A comme Amour Recueil 15

A comme Amour Recueil 16

A comme Amour Recueil 17

A comme Amour Recueil 18

A comme Amour Recueil 19

A comme Amour Recueil 20

A comme Amour Recueil 21

A comme Amour Recueil 21
.

A comme Amour Recueil 22

Copyright numéro 00051199-1

Copyright numéro 00051199-1
Copyright numéro 00051199-1 « A comme Amour Recueils 1-2-3-4-5-6-7-8-9-10-11-12-13-14-15-16-17-18-19-20-21-22 »