par-delà les lumières apolliniennes
je ne sais pas
de qui je suis la proie
Combien de temps pourrais-je être mon propre rempart
ne pas perdre la face cachée
de mes métaphores périlleuses
de mes violons d'Ingres
de mon enthousiasme délirant
Grâce à l'effet placebo
la marge d'erreur de mes feuilles mortes
m'entraineront-elles à la hauteur de mes envolées
J'adore la lune en été
le soleil en hiver
Le vent de la harpe le sel de mer
qui figurent à la ceinture du fleuve tranquille
J'adore les crocus sous la neige
le réveil de la marmotte
la sensibilité de la chair aux gelées tardives
qui chantent à la semence d'or et d'argent
J'adore ses lèvres parfumées
l’asthénie de ses cauchemars
le voilage de ses rêves
qui disparaissent engloutir l'absence de ma ponctuation
J'adore la pluralité de son camaïeu
la fougue de ses instincts printaniers
la magnificence de ses heures lasses
qui s'abandonnent rejoindre le monde du silence
Dans un élan dionysiaque
De la graine au paysage
par-delà les lumières apolliniennes
je suis la proie
de mon amour