Essayer de
voler avec ses propres ailes
Allégé par
l'intelligence voyageuse
Qu'on a bien
voulu me transfuser
Moi qui ne
suis pas un ange
Je pourrais
faire semblant
Mais je n'y
crois pas
De la neige
à l'herbe
De l'herbe à
la neige
Peu à peu
l'existence
M'a détaché
de la cime des arbres
Pour me
colorier
Un nouvel
univers
Plus proche
de la terre
Du sang des
uns
Du cœur des
autres
Où le miroir
de la pluie
N'a pas
honte de lécher
L'ombre de
rien mes appétences
Ni retard ni
avance
La destinée
est un art
Comme tout
le reste
Peu importe
le chemin
Je demeure
toujours intercalé
Entre mes
deux racines
Avec tous
ces pas
Inconscients
Qui me
tracent une ligne
Une ligne
marginale
À la
courbure éclectique
Proche des
grands sentiments
Je caresse
la fleur
Comme l'air
Les plumes
d'un oiseau
Ma chair
s'évaporera en un seul jour
Sur le don
d'une canopée
Qui
supportera mon port sans attache
Vertu de la
loi de l'apesanteur
Contraire à
celle du monde
Le sourire
ailleurs
Rappel de la
force
Du véritable
enjeu
Je ne serais
pas
Si tu
n’étais pas
Le jour où
le cri est devenu audible
J'ai sept
fois tourné ma langue
Avant de
tuer toutes mes fautes
Pris ma
souris pour m'épancher
Sans phare
pour fanfaronner
Ni palace
pour parader
Je me suis
mis à découvert
Cœur baigné
d'enthousiasme
Vide de fiel
et de chaos
Sans
psychotrope
Pour m'extraire
Ni harangue
belliqueuse
Pour m'acquitter
Mon euphorie
pianote quelques sons
Je clique
sur tout qui ne bouge pas
Malgré
l'envie de réussir
L'équilibre
peine à subsister
Révèle le
malentendu
Aucun regret
À l'heure du
désir éteint
La nuit
s'échoue si tôt
L'automne me
sert du vin
M'apporte un
nouvel éclat
Capturé
d'une lumière
Aux arômes
délicats
Loin de ce
moment où l'amour
Cède l'aire
du temps au désamour
Ma langue
s'est affranchie
Sous la
contrainte de la passion
À la genèse
suave d'un parfum
Élixir
iconographique
La peau
possède ce pouvoir
D'affection
inaltérable
Tu es le
miel sur mon pain
Metteur en
scène par pur hasard
J'ai
traversé la baie vitrée
Entre pleurs
et rires
Il est
normal de se sentir étrange
À l’horizon
pâle des collines
Je ne veux
pas voir le bleu
Des
meurtrissures infantiles
L'hydre
rouge tapisser la rue
Des gens aux
regards dépecés
Une coulée
de larmes mordorées
La stupeur a
envahi mes pensées
Encore
Sur ce
dernier silencieux vertige
Lutter et
non pas subir
Tel est le
fond de l'air
Qui
sculptera un nouveau modèle
Si proche la
distance
Je ne
fermerai plus seul
La porte au
soleil
Qui se
couche sur mes paupières
À l’ombre
des jeunes filles en fleurs