Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

mardi

La forêt entre nous ...

Pendant nos congés d'été
C'était une bulle au dessus de la mêlée
Nous avons beaucoup aimé 
Chacun de nos moments partagés
Et nous aimerions en vivre d'autres ainsi
Ici

Je me souviens
D'elle
De l'épicéa au tronc séculaire
Debout planté là résistant au poids de l'hiver

Enrobé d'une barbe de lichens
A l'écorce terre de sienne
Balayé par le vent
Et patiné par le temps

Son fût mélancolique s'élève sans fin
Et heureuses sont ses pommes de pins
Voyant voltiger l'écureuil
Écoutant siffler le bouvreuil

Comment est-il né
Par le Joran par l'oiseau
Une graine envolée
S'est déposée à côté du bouleau

Sous la mousse et les airelles
Avec chance et rituel
Elle germa
Et poussa

Je me
souviens
D'elle
De ses couleurs
Ses odeurs
Ses fruits
Ses bruits
Ses efflorescences
De toutes ses arborescences

Je me
souviens
D'elle
De ses champignons
Ses vallons
Ses insectes
Ses dialectes
Ses nuances
De toutes ses abondances

Je me
souviens
D’elle
De ses lumières
Ses chimères
Ses ombres
Ses pénombres
Ses efflorescences
De toutes ses luminescences

Je me
souviens
D'elle
De ses images
Ses nuages
Ses peurs
Ses fleurs
Ses affluences
De toutes ses réminiscences

Je me
souviens
D'elle
De ses sentiers
Ses fossés
Ses clairières
Ses lisières
Ses traces
De toutes ses dédicaces

Je me
souviens
D'elle
De ses marécages
Ses abattages
Ses cris
Ses folies
Ses silences
De toutes ses exubérances

Chaque année je reviens vers toi
Pas à pas
Je ne pourrais t'oublier et vivre sans toi
Forêt Ô forêt ne me quitte pas

Il est vrai que c'était magique
Énigmatique
Irréel léger et tendre à la fois
Mais parfois
Il faut être disponible dans sa tête et son corps
Pour pouvoir apprécier ces moments forts
Nous ne nous sentions plus ouverts en ce moment
Et n'oublierons rien de nos instants

Gardant au fond de nous chaque geste chaque regard chaque caresse
Nous repartons chacun en allégresse
Comme de vieux amants
Tranquille sur un pas nonchalant

Elle vers son chevalet
Moi vers ma forêt
Attendant une nouvelle saison
Un nouvel amour à foison
 
 
 
               
Joran Vent frais du nord-ouest qui souffle sur le sud du Jura et du lac Léman. 

lundi

Dieu à encore bu ... Arrêtons de dire des mensonges. Agissons

Dieu comme d'habitude regarde
Et ses assassins rigolent dans le ruisseau
Mais c'est avec la tête bientôt dans le caniveau
Que tu finiras avec eux si tu ne prends pas garde

vendredi

Le temps d'un songe ou le sceau d'un mensonge


Chanteuse dérivant sur le lac des cygnes
Chantant les cendres le sang et la haine 
Entre les lignes
D'enfants aux blessures de feu
Sous ton limpide ciel bleu
Au sortir de la vague déferlante 
Offre-leur une étoile
Immerge une lumière céleste 
Sur leur miséreuse île
Délivre à ces enfants de la peur 
Un nouveau monde sans armures
Une perle d’émeraude 
Enchâssée dans un écrin de verdure
Sors-les de la cité oubliée
Où les arbres sont en béton mâché
Où la mauvaise herbe pousse 
Entre le bitume volatilisé
Où le loisir 
Est le plaisir de se sacrifier
Où leurs rêves s'épuisent 
À forcer la porte 
D'une cage d'ascenseur
Comme s'ils ne voulaient plus 
S'envoler en apesanteur
Tague-leur sur le champ 
Une étincelle de fierté
Dessine-leur une clé de voûte 
Sur une arche de fraternité

Je me souviens qu'ici
Près du lac au fond de l'allée 
Derrière un portillon en bois gris
Se tenait un beau verger 
Bordé d'un majestueux platane
Allongé sous son ombre de titane
Des songes en mots au jus de citron
J’ai gravé sur son tronc
Tous mes mots d’amoureux
Dans la joie dans la peine 
D'être né libre et heureux
Toujours il me rappelle
La liberté de penser 
Sous la grâce de la libellule
Ce soir je suis passé près de lui
Seul dans la nuit
Une nuit de pleine lune 
J’ai recouvert mes yeux
D'un voile superstitieux
Ses branches chuchotaient
Comme si elles m’appelaient
Tout contre moi mon ami
Tu trouveras la force la paix l'énergie 
Un recoin de paradis

La brise légère continue à chanter 
Sous ses feuilles devenues ombrages
Tout droit sur mon visage
Mon esprit chagrin s’envola
Je ne l’ai pas accompagné
Alléluia
Sur le lac des cygnes tant aimé

Aujourd'hui 
Mon platane vient d'être coupé
Vingt ans après le verger 
Où la cité est née
Pour voir à la place 
Pousser un amas de tôle ondulée
Où ils vendent des fruits 
Provenant des quatre coins du monde
Où ces racines vivantes 
Chantaient hier encore 
La vraie nature du monde
Si l'homme de génie inventa la roue
Il a inventé aussi 
Le dégoût et le mépris 
Envers la terre qui ne tourne plus 
Dans le bon sens
Mes racines mourront-elles 
Sans qu'il en prenne conscience

Ma révolte partira-elle en fumée


Sous le joug coupable 
D’une humanité anesthésiée
Par une planche à billet 
Lobbyiste nébuleuse
Et me voilà au cœur 
D’une légende comateuse
Mon pèlerinage poétique contre le mal
Se métamorphose en un voyage astral
M’infligeant des blessures de trompe-la-mort
Et je le sens dans mon corps
Un déchirement envahie l'être argileux
Ma chair saigne 
Mes os se tordent frileux
Des poils me recouvrent le visage
Et tout mon corps encore sage
Me transformerais-je en loup-garou
Un esclave parmi les loups

Où sont mes philtres magiques intemporels
Où est l'aspect contemplatif originel
D’homme cueilleur pieds nus et libre
Je cherche juste un brin d’herbe en équilibre
Je ne suis pas un apôtre logorrhée
Je suis juste un poète concerné
Et je ne baisserai pas les mains ni les yeux
Ni même devant le diable et Dieu

jeudi

Titicaca à la tourista

Titicaca à la tourista
Et Miruna est dans de beaux draps
Bienvenue dans cette jungle de vautour
Avec l’opérateur « Frantour »
Lui c'est Titi le haut parleur
Et lui Caca le chauffeur
Non pas le footbailleur
Le chauffeur Papy putain
Cela commence bien
Mais attention je ne suis pas Toto
Donc ne jouez pas avec moi aux idiots
Et n'oubliez pas le pourboire à chaque arrêt pipi
Et ici on s'arrête pour les royalties
Comment Mamy tu as déjà envie
Ok sort l'oseille avant
Sinon tu fais sur le divan
Oui toute seule sur le strapontin en bois
Stop on écoute ma belle voix
Pour dix euros de l'heure vous n'allez pas me faire chier encore longtemps
Comment
Aller Caca pousse-moi fort sur le champignon
Que cette bande de vieux cons se chie tous dans le pantalon
Lecteur il va falloir à plus de 3800m mètres lire cette loufoquerie
Guide touristique pour amuser la galerie
Ce n'est pas le Pérou
Mais c'est quand même du boulot c'est fou
Je commence fort d'habitude c'est plus poétique
Mais parfois il faut remettre les pendules dans l'ordre biologique
Sachez que je ne vous aime pas et vous allez payer le tour
Et impossible de faire demi-tour
Il faudra lire jusqu'au bout mes conneries antipathiques
Alors pas de panique
Pour les réclamations voyez Zlatan du site « www.emiratrou’dball.org » qui m'a proposé le job
Bon je vais me rouler un cône avec mon papier Job
Cela ne vous dérange pas et pour les asthmatiques j'ai de la coca
Non Guy Toux ni Viagra ni Coca-Cola
Mais de la feuille de coca
Comme ça vous serez baignés dans le jus de l'Aconcagua
Ne pas confondre avec le Nicaragua ou l'anaconda
Comment Roger si on met les ceintures
Vous voulez aussi que je vous file de la nourriture
Ok cent soles les Pappas
Mais je préfère les euros sinon je ne les sers pas avec la sauce Huancaina
Je peux faire moins cher à l'amiable
Mais sachez que c'est un produit équitable
Après deux mille virages et cinq cents nids de poule
Aujourd'hui les vieux sont restés sages c'est cool
Ils ont tous la tourista je les avais prévenus de boire que de l'eau « Frantour »
Et voilà c'est à qui le tour
Plus de papier
Désolé
Ne me faites pas le coup de la chanson de Serge Lama
Je suis malade complètement malade ... Crache mon beau lama
Pour la photo
Pour ces vieux beaux
Enfin voilà ce putain de lac
Voici Messieurs Mesdames Titicaca oui Roger le fameux lac
Le plus grand lac navigable du monde attend ce n'est pas fini Marcelle
Il reste le tour à faire sur le lac accrochez-vous tous aux nœuds de la ficelle
Je n'aimerais pas un noyé à enterrer
Car à cette époque le sol est encore gelé
Mais non mon ami René
Céline je plaisantais vous comprenez
Non
Ah ce gros fion
Elle va encore me décongeler un scandale
Bref vous avez mis tous vos sandales
Comme prévu au départ de Montcuq via Orly
Mamy est dans l'oubli
Sur les rives du lac les habitants sont des indiens Uros
Non Roger pas Eros Uros
U comme Uranus putain les vieux
Toujours en rut et grincheux
Pas loin de là il y aurait un trésor caché par les Incas
C'est une légende qui date du règne d'Atahualpa à Cajamarca
C'est Pizarro
Francisco
Mais non Rosemonde
Ce n'est pas le pizzaiolo
Des rues de San Francisco
Même s'il faut de tout pour faire un monde
Je reprends qui le raconterait encore
C'est un ancien con qui l'adore
Un conquistador
Raymond je déconne ohé Poulidor
Cet éternel deuxièmes trésors
Bref Marius tu restes sur le trône ou tu dors
Je dis n'importe quoi
Et tout le monde ronfle les bras en croix
Bercés comme des enfants perdus sur ces barques en roseaux de Puno
Nos septuagénaires rêvent d'une sieste sous un silence au cœur de l'Altiplano
Réveillez vous les gars
On a de la route huit cents bornes direction Lima
Et avant un petit passage au Machupicchu
Non Roger pas le Pikachu
Il est au Japon celui-là
C'est où le Japon ben tout droit par là
Lui c'est le plus con Roger Rabbit
Un pied-noir sourd comme une huître
Et gluant comme une truite
Non non je disais où tu habites
A Sarcelle
A côté de Marseille merde c'est le dentier qui se décroche a côté de Marcelle
Et le vieux port d’Alger est bouché
Oh Marcelle que dis-tu que le vieux porc ne bande plus
Roger et toi tu ne la touches plus
Elle est foutue hein tordue du cul
Enfin de l’arrière gauche avant qu'elle prenne du poids
Ben oui les petits pois
Mange-tout
Cela fait grossir même le minou
On c'est éloigné de la route depuis
Zut la pluie
Il manquait plus que cela
Et du coca
Pour conclure
Dans la luxure
Titi est parti voir gros minet
Marcelle aime toujours Roger depuis qu'il lui a offert un godemiché
Caca quant à lui est parti faire ses besoins
Chez son cousin
A Milan avec ses tatanes
Et moi j'ai laissé la place à Zlatan
A la pentecôte pour payer leur voyage
Grâce à Raffarin
La tête dans les nuages
L'esprit sain

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=pey29CLID3I

Vol au dessus d'un lac à la rencontre du troisième type

...Pouvons-nous être une poule qui pond l'œuf ou une autruche qui plante sa tête dans le sable ; certes bêtes à plumes mais fixées au sol comme nous...
Pouvons-nous alors nous mettre une plume pour faire l'avion, sans réaction, juste pour être contemplatif, être un vieu coucou à hélices aux pays des merveilles !
Le tout est de choisir le bon endroit pour faire décoller la colonie du parchemin, sans en perdre en chemin, car la route des airs est sablonneuse et aride...
Et verrais-je un lac ou est-ce un mirage... Et c'est le vol au dessus d'un lac à la rencontre du troisième type...

C’était le jour du départ sous un grand ciel bleu
Un bleu outremer intense couronnant les montagnes brunes vêtues d’une couverture blanche
A l’horizon une ligne épaisse grise et franche
Annoncerait-elle déjà l’arrivée du mauvais temps au profil inquiet de mes yeux

Je les ferme un instant pour oublier et décolle sans en connaître la raison
Libéré de la gravité je gagne l’apesanteur sans contre-épreuve
Mon corps fait corps avec cet esprit invisible en combinaison
Venu d’ailleurs les bras et les jambes écartés comme l’homme de Vitruve

Je flotte comme la plume d’un cygne au dessus du lac d’Annecy
Serais-je en train de danser à mille pieds le ballet de Tchaïkovski
Lecteur rappelle-toi de la visse aérienne de Léonard de Vinci
Serais-je vu de la terre habillé de cette invention d'un blanc immaculé et toujours en vie

Ou suis-je tout simplement un fou du volant en plein ciel nerveux
Un être à la fois pur tendre léger volatile voluptueux et nuageux
Je ne suis pas Alphonse de Lamartine au bord du lac du Bourget mais un ovni
Croisant pavillon sur la passion des poèmes pour mon culte éternel à la poésie

Et d'elle de mon manège romantique et virtuose
Qui ne s’achèvera pas ici en plein vol si j’ose
En névrose
Pour proclamer mon amour fidèle à la chose

Je n'ai plus aucun trouble
Même les pieds dans l’eau
Je les garde sur terre avec mon petit oiseau
Sans appréhender le moindre nouveau trouble serais-je devenu son double

lundi

Tournage au clair de lune d'une orchidée sauvage

Assis sur le stipe d'un palmier déraciné par l'ouragan Beta
Le regard noyé dans une brume tropicale entre l'océan et une rivière d’argent
Un miroir d’eau aux reflets indescriptibles encre mon carnet blanc
Et libère une créature couchée sur un champ de Guaria Morada

Le papier absorbe cette lumière mauve au coeur divin dans son grain
Et le vent venant de lécher son visage dépose son teint afro-américain
Sous un voile de vapeur alcoolisée diffusant un absolu parfum
Me saoule une vague ondulante un effluve féminin

Je renverse mon verre de Mojito à peine éclusé sur la caméra et le sable
Les yeux submergés par cette beauté à la courbe indéfinissable
Je m’élance vers cette irrégulière à la silhouette cuivrée 
Et finis ma course comme si j'avais pied sur cette peau à la fois douce et salée

Venant d'une Tica une étoile filante transperce les glaçons de mon verre
Et son incidence m'aveugle un instant je me retrouve par terre
J’avais cru le temps d'un rêve d'être sur une plage au Costa Rica
Saucissonné dans mon hamac avec Pinkett Jada

Remis de ma chute j'ai constaté mon erreur de casting fantasmagorique
Jada fricote avec la scientologie et Travolta
Finalement j'ai imaginé un traveling cinématographique
Finissant en queue de poisson c'est la bérézina


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Lexique
1- La Guaria Morada est la fleur emblématique du Costa Rica, c'est une élégante orchidée mauve au cœur blanc. La Guaria Morada était traditionnellement cultivée dans les patios, jardins et sur les balcons des maisons « ticas ». Elle est aussi abondamment utilisée pour orner les autels du Carême et les défilés religieux représentant la Passion du Christ, le Jeudi Saint. 
2- Tica est une Costaricaine, une maison ou une fille.

La cité perdue

Perdu
Je vois mon être flotter
Les bras en croix
Pourquoi penserais-je à Dieu à ce moment là
L'instinct de survie
Je n'y crois pas
Ai-je attrapé un virus
Ou une crise de foi

Le corps redescendu
De cette satanée croix
Je dérive par enchantement
Sur une coquille de noix  
A fleur de sel
Sur la peau d’une douce journée
Mon esprit retrouve la sérénité
Et s'égare en pleine mer Egée

De légers clapotis
Annonce une brise marine
Aux cils de mes yeux
La mer si calme
Se recouvre de reflets
Dorés et magiques
Qui verrai-je à mon secours
Sur ce bateau-feu
Quand tout est brume athermique

Une voie cristalline m'appelle
Est-ce ma bien aimée
Curieux je plonge
M’enlace autour d’une éponge
M’accouple à un rayon de soleil
Et à une huître
Lorsque soudain
Mon corps se cogne à une vitre

Ouvrant les yeux
Je découvre la cité perdue
Les sirènes Ulysse qui hurlent
A travers l'obscurité des abysses
Je me réveille en apnée dissolue

Allongé dans la baignoire
Perdu sous la mousse dans le noir
Entre rêve et cauchemar
C'est fini pour ce soir
Je sors de l'eau
Enfile mon peignoir

Désormais j'éviterai
S'il y a une prochaine fois
De manger Grec
Et de boire n'importe quoi

Cri et jalousie



















Je crierai ton nom
Lors du bal des vampires
Au théâtre des martyrs
Et irai boire leurs sangs en ton nom

Je crierai ton nom
Au milieu de la nuit
Sur les toits endormis
Et irai les harceler en ton nom

Je crierai ton nom
Aux portes de l'enfer
Sur les traces de mes vers
Et irai les brûler en ton nom

Je crierai ton nom
Sur la place de grève
Exécutant mes mauvais rêves
Et irai décapiter le bien en ton nom

Je crierai ton nom
Par dessus les montagnes
A travers la campagne
Et irai semer la terreur en ton nom

Je crierai ton nom
Aux quatre vents
Sur les cinq continents
Et irai éteindre la flamme en ton nom

Je crierai ton nom
A tout l’univers
Voyageant comme Gulliver
Et irai faire la guerre en ton nom

Je finirai en prison en ton nom
A en perdre la raison
Mais dans le fond
Je t'aime comme un con

samedi

La raison d'aimer nos saisons

Notre fleur renaitra au printemps
A la place de nos cendres consumées
L'amour mûrira en liberté
Tout sera senteur sous le vent

L'été caressera la côte vermeil
Et la ferveur de nos peaux ambrées
Notre idéal ignifugera cette festivité
Tout sera dorure sous le soleil

Lorsque la bise annoncera l'automne
A la candeur d'une feuille morte
Notre idylle colmatera la porte
Tout sera récolté sous le foehn

La neige poudreuse adoucie l'hiver
Où nos pas d'amour laissent traces
Et paillettes au coin du feu d'enfer
Tout sera câlin sous notre carapace

Quatre saisons
Quatre raisons
D'aimer la vie instinctivement
Car chaque saison est un enchantement

Le printemps d'une balançoire

Allongé plume à la main sur la balançoire
J'observe un ciel clair dans le noir
Et la silhouette au loin d'une passante à la peau caramel
Je l'interpelle

Ces paupières me projettent une ombre chinoise
Qui se lie à ma page blanche pour une proposition courtoise
Belle imagination de cette phalange dégourdie
Me dessinerait-elle une idylle j'en meurs d'envie

Elle ouvre ses yeux fixant mon ciel étoilé
Je n'en crois pas mes yeux
Et heureux
Je tends les bras vers cette céleste animée

Son regard dans mon regard est un fleuve d’eau pure
Murmurant des secrets dans son flux abondant
Elle sublime à mon être une clé sans serrure
Qui ouvre par bonheur la voie aux sentiments

Aubépine piquera t-elle mon coeur

Cette nuit je ne te verrai pas
Cette nuit je verrai tout le monde
Mais je ne te verrai pas
Au point du jour de ce nouveau monde

L'hiver s'achève
Le printemps sort du lit
Comme une déesse dans mes rêves
Revit sous le soleil de mes envies

Aubépine mon amour flamboyant et cruel
Immobile toute chancelante devant la porte
Aurais-tu peur de quitter ton nid d'hirondelle
Pour t'envoler dans les sillons de mon eau-forte

Aubépine à la fois rude et combative
Prude et gustative
Verdoyante et éclatante
Parfumée et bienfaisante

J'ai traversé le crépuscule
Comme le vent soufflant ses derniers mots de misère
Dans le couchant j’embrasserai ce tronc solitaire
Epineux serais-je percer sa mystérieuse bulle

Eclair éphémère d'Aubépine
Sous tes seins j’attendrai l’aube Ô maîtresse
Petite jolie cénelle d’Aubépine
Sur le divan rouge de la grande déesse

Il coule mes mains d'esclave
Dans le soir qui s’éteint cavaleur
Aubépine libère ce dernier fruit rouge sous ton enclave
Ouvre moi la porte de ton coeur

vendredi

Le mépris et l'âme perdue

Combien de fois sous la lune
Ô ma prune
Le sablier en forme de croissant posé sur son chevet en formica
S'est-il retourné sans conquérir son coeur
Blessure pleine dans une poche vide il interroge ses yeux percés de malheur
Dans les palais célestes quelle année sommes-nous dèjà
Ô ma soeur ma douleur 


Serait-il une âme angélique perdue dans tant d'espace
Emporté par cet élan inconscient laissant point de traces
Laissez le s'élever encore en toute liberté un instant
Pour qu'il rêve en tourbillonnant en ce jour de printemps

Il voudrait mourir au galop sous le vent pour qu'il l'emporte vers une contrée lointaine
Ici il voit des pavillons d’or la maison du diable tous les soirs
De ces ombres qui dansent inhumaines 
De la matérialité d'une fable dérisoire

Tourné vers ce palais aux belles devantures
Qui éblouit son éveil
Il vit de l'extérieur l'aventure
Intérieur en sommeil

Insensible la belle ronde
L’homme est triste seul affaibli et mal aimé
La lune est sombre claire ronde et voilée
Rien ne s’accomplit ma belle féconde

Si seulement la vie était plus longue
Plus amante qu'une goutte d'eau anonyme tombant sur son épaule fertile
D'elle dingue
Serait-il ...

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Lexique
Prune eau de vie 40°C

jeudi

Le terminus de l'espoir au bout du fil

En rêve
Dans un bus
Oublié d'une station qui s'achève
Mon double que je vois est au terminus

Le ciel est si noir
L'endroit couvert de fils électriques
Qui chercherai-je dans ce foutoir
Quand tout n’est que diabolique

Je me noie
Et me connecte au bout des doigts
Fil rouge fil bleu fil jaune et vert
Et mon corps illumine la terre

J'ai sauvé l'humanité
De l'obscurité de l'enfer
Des fils de fer et du désert
Le temps d'un songe de fraternité

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