Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

mardi

Histoire courte

C'était pour eux une bulle au dessus de la mêlée
Ils ont beaucoup aimé chacun de leurs moments partagés
Et ils aimeraient en vivre d'autres ainsi
Ici ou au paradis
Il est vrai que c'était magique
Enigmatique
Irréel léger et tendre à la fois
Mais parfois
Il faut être disponible dans sa tête et son corps
Pour pouvoir apprécier ces moments forts
Ils ne se sentent pas ouvert en ce moment
Ils n'oublient rien à cet instant
Garde au fond d'eux chaque geste chaque regard chaque caresse
Ils repartent chacun en allégresse
Comme de vieux amants
Tranquille sur un pas nonchalant ...

lundi

Le cône de révolution

Angela
Quand elle soulève les bras
Sentirait le Gouda ...
Et Carla
Quant à elle l'omerta ...
Si le silence rend sourd
La démocratie rend puant
Poids plume ou poids lourd
Le monde sous perfusion est à sang

Deux milliards d'hommes sans eau de vie
Pourtant certains se noient par ici

Un parachute doré pour l'incompétent
Un coup de pied dans le cul pour le compétent
Tel est la loi démagogique
Les mêmes droits pour tous en toute logique

Comme l'écologiste sauveur déclaré de l'humanité à terre
Se ballade en hélicoptère
Et l'émir en mal d'altitude humanitaire
Edifie une tour dans la stratosphère
Alors que parterre
C'est la misère

Récupération
Par la religion
La vraie celle qui tue
Demande à l'aveugle de tirer
Pendant que le muet dit au sourd apeuré
As-tu entendu
Non
Alors c'est bien continuons et prions

C'est facile de geindre
Et difficile de répondre
La politique devrait avant toute chose
Prévenir avant l'irréparable et construire
Et non pas attiser les peurs et détruire
Autre chose

La révolution arrive doucement
Et l'avenir nous le dira surement
Pour éviter le pire
Il faut agir
Dans la paix et l'action
Vers une démarche citoyenne d'agrégation

Chacun peut apporter une pierre à l'édifice
Juste en faisant un petit sacrifice
De temps en temps
Pour sauver nos enfants ...

Lettre enluminée pour le paradis


Chaque jour la folie de mes ardeurs
M'élance vers son champ lumineux majeur
Je respire le parfum de son coeur
Au dessus du monde comme une pure liqueur

Enivré mon esprit vient récolter ses vapeurs
Ouvrir les portes de sa ferveur
Loin de ma solitude en être songeur
Je Libére mon âme sous sa tutelle sans peur

En me penchant vers son univers absorbeur
Elle me dévore avec fureur
Sans retenu je me confonds sans aigreur
Et plonge avec elle vers l'apesanteur

Au paradis sous le pli de l'enlumineur
Je signe sa lettre sans dogmatiseur
Elle sera la muse vedette de mon encreur
Une féerie sans fin ni écrivailleur

Fait d'hiver à la porte N° 13

photo

Au N° 13 près de la cage d'ascenseur
Habite une fille au gros coeur
Un gâteau plein de douceur
Reine des produits minceurs
Même si elle a la carcasse d'un déménageur
Elle n'a toujours pas d'admirateur
Disons un vrai prince charmeur

Histoire d'avoir le solde créditeur
Tous les matins elle sort en tailleur
Faire pisser son caniche nain son seul accroche coeur
Revient à la maison comme tous les chômeurs
Après avoir joué au loto ou au ticket gratteur
De temps en temps un coup de vibrateur
Histoire d'avoir un pseudo visiteur de coeur
Mais sans lendemain voltigeur
Et de chaleur

Elle ne va plus chez son coiffeur
Vers son copain le confiseur
N'a plus d'amis consolateurs
Ni entremetteurs

Allume son téléviseur
Regarde le tiercé c'est la saison des globe-trotters
Se connecte à internet son atout majeur
Devant l'écran en sirotant une liqueur
Elle essaie d'oublier son malheur
De gagner un peu de beurre
En rencontrant des hommes peu flatteurs
Des blaireaux voyageurs aux noeuds violateurs
Des débiteurs aux grumeaux boursicoteurs
Par malchance comme coureur
Elle tombe sur une sorte de souteneur
Un cogneur
Un baroudeur

Un coup trop fort elle s'écroule sur le réfrigérateur
Et puis la porte N°13 sur un silence dispensateur
Quitte ce monde les pieds devant vers ironiquement la clinique des fleurs
Pourtant un bon docteur
L'envoi tout droit à l'incinérateur
Devant l'urne personne en pleur
C'est ainsi qu'elle nous quitte en sapeur sans coeur

De feu et de glace ...

Je suis comme le roi soleil dans un pays enneigé
Le silence s'intensifie sous le bruit de nos pas
La ouate blanche recouvre nos corps entrelacs
Je suis comme un flocon fondu sur un corps échaudé

Je suis comme un volcan dans une nuit glacée
Le magma s'amasse à la frontière de mes appâts
L'aurore cendrée décore nos silhouettes de haut en bas
Je suis comme un nuage poudreux dans un océan déchaîné

Notre amour se thésaurise pour traverser le temps
C'est la flamme caressant nos sens
C'est la glace figeant nos absences
Notre intrigue se scelle pour s'ouvrir au bon temps

Notre aventure se réfugie pour souder la paire unique
C'est le mercure retrouvant l'abyssale
C'est la lune croissant matinal
Notre idylle s'émancipe pour échapper au petit roman bucolique

samedi

Webcam antigène !

Le menu propose une femme de la mondaine
La trentaine
Un peu obscène
Par les temps qui courent c’est une aubaine

Brune immobile à l’écran elle se déchaîne
Sous mon œil en haleine
Sans rien avec son pull en laine
Et ses obus en porcelaine

C’est ma souveraine
Ma reine
De mes envies soudaines
Ce soir j’ai de la veine

Seras-tu ma vilaine
Ma chienne
Mon photogène
Mon oxygène

Viens allumer mon bec bunsen
Enlève-moi tes mitaines
Sans rengaine
Ni migraine

Quel phénomène
Du courage ma Turlutaine
Mon encre républicaine
Va écrire une page pleine

Serais-tu une femme fontaine
Une sèche puritaine
Regarde moi cette sirène
Elle soigne mon pneumallergène

J’ai le corps qui chauffe comme un halogène
Elle pose ses deux bombes sur la scène
Doigts et bouches se démènent
Et astique la zone érogène

C’est avec dextérité et sans gène
Fidèle qu’elle m’amène
Vers une jouissance lointaine
Elle continue elle se promène

De bas en haut quelle mécène
C’est le paradis sans lacrymogène
Ni toxicomanogène
Ni collagène

C’est un emballage homogène
Mais ne serait-elle pas un automate en polypropylène
Bref j’ai ressuscité le petit baigneur indigène
Mon bois d’ébène

Un instant j’ai cru que c’était ma Toulousaine
Ou mon Américaine
Ou ma Marocaine
Et puis que dalle c’était un hallucinogène

L'amour ...

Quand la nuit s’approche chacun de tes mots me dévorent
Je viens à toi pour déserter mon corps
Tu es mon sacré-coeur mon asile
Alors je deviendrais sage et viril

Quand l’aube survient tes envies exhalent le silence
Je ne ressens que ta présence
Tu es mon désir ma douceur
Alors je me réveillerais serein et de bonne humeur

Quand le soleil de midi éclaire ton âme en écritoire
Je reste immergé dans ton ombre pour la boire
Tu es mon esprit ma source
Alors je me nourrirais de ta lumière et de ton essence

Quand le crépuscule trace notre amour entre ciel et terre
Je ne suis plus moi en clair
Tu es mon ange mon alliance
Alors je volerais vers toi pour t’emporter en haute fréquence

lundi

Nouvel an ... 2010, le système solaire s'envoie en l'air ... Acrostiche

Neptune excite Triton
Obéron suce Mars comme un satellite accordéon
Uranus le pauvre a le Mercure dans le fion
Vénus est dans sa période de révolution
Encelade gravite l’anneau de Saturne en fusion
Lune en croissant lime la tentation de Chiron

Aphélie à l’orbite au de-là de Pluton
Neptune gicle sur Triton

Jupiter a la cuisse sous pression
Astéroïde colonise les hémorroïdes de la Lune d’Orion
Mercure monte en température avant l’explosion
Et le
Soleil se touche la voie lactée avec sublimation

vendredi

Le Binioù, la Cornemuse et Cupidon


Il n’est pas noir blanc jaune rouge gris ni même vert
Elle n'est pas multicolore ni même vétiver
Il est tout en nuance
Elle est jurisprudence
Un caméléon en vigilance
Une muse en assistance
Il sort toujours couvert été comme hiver
Elle ne porte rien ou un pull-over

Au football en skinhead il ne joue pas
Au patinage artistique en tutu elle ne patine pas
Au ball-trap à la colombe il ne tire pas
Au lancer de nains en discothèque elle ne jette pas
Aux cow-boys et aux indiens avec une mitraillette il ne massacre pas
Aux gendarmes et aux voleurs avec une Kalachnikov elle ne flingue pas
Aux dames sur un échiquier blanc sans le noir il ne jouit pas
A la poupée dans le pétrin avec Klaus Barbie elle n’assassine pas

Il n’est pas matraque, bâton, gourdin, cravache ni même funèbre
Elle n’est pas latex, putain, artificielle, gonflable ni même insalubre
Il est tout en élégance
Elle est toute en brillance
Un libertin en allégeance
Une libertine en alternance
Il ne sort jamais dans l’anonymat son gros calibre
Elle ne sort jamais nue sous son manteau gingembre

Au bureau en attaché-case à double fond il ne triche pas
Au bureau dessous la bouche ouverte elle ne suce pas
Au restaurant le Omar il ne le cuisine pas
Au restaurant comme hors d’œuvre elle ne baise pas
Au lit en Emile Louis il ne viole pas
Au lit en Lorena Bobbitt elle ne la coupe pas
Au check point sans son gilet pare-balles il ne traverse pas
Au seuil de l'Afghanistan avec un chat d’or elle ne l’enfile pas

Il n’est pas un gnome ou un Apollon
Elle n’est pas une Aphrodite ou un laideron
Il est universel
Elle est exponentielle
En éruption est ce vermicelle
En chaleur est cette manivelle
Il répand la joie en toute saison
Elle répond présent toujours avec raison

Ils jouent de nuit comme de jour sans nous faire souffrir
Avec un respect mutuel
Pour que l’amour s’installe définitivement ici et jusqu’au ciel
Mais il ne faut par faire de confusion
Entre eux et Cupidon
Lui c’est mon Biniou
Elle ma Cornemuse
Et Cupidon est un gros con …


1- Vétivert plante avec une racine avec laquelle on tire un parfum.
2- Lorena Bobbitt femme Américaine ayant coupé le sexe de son mari pendant qu'il dormait !
3- Le Tchador ce mot persan désigne le tissu couvrant la tête et l'ensemble du corps des femmes musulmanes chiites, en particulier en Iran. Cette pièce de vêtement peut être ouverte devant et laisse le visage ... Alors que la Burqa traditionnelle afghane est un vêtement souvent bleu qui couvre entièrement la tête et le corps, avec une grille au niveau des yeux permettant de voir sans être vu.
4- Cupidon pris dans le sens d'un homme qui se croit beau et qui fait l'aimable, un être cupide avide mercantil voir escroc. Dans la mythologie romaine c'est le fils de Vénus et dieu de l'amour.
5- Le Binioù est le terme générique en breton pour désigner la cornemuse, instrument à vent à anche double et à poche de réserve d'air
6- La Cornemuse est un instrument de musique à vent et plus particulièrement à anches. Il en existe plus d'une centaine de types dans le monde. Son aire de répartition correspond à l'Europe entière, au Caucase, au Maghreb, au Golfe Persique et va jusqu'à l'Inde du Nord.

mardi

Je l'aime à mourir ... Sans doute

Serais-je une enveloppe au bout d’une corde
Sans adresse ni destination
Sans timbre de voix en ballade
Une simple lettre écrite au jus de citron

Serais-je une ombre au bout d’un chemin
Sans traces ni flambeaux à nos pas
Sans signal de détresse enfin
Un ver luisant comme seul repas

Serais-je une stèle au bout d’une scène
Sans décor ni sujet d’adaptation
Sans lumière à l’ombre obscène
Une statue démembrée en perdition

Serais-je une mèche au bout d’un fumigène
Sans amour ni trait d'union
Sans fluide pour nourrir mes veines
Un cerveau asséché en irrigation

Serais-je une carpe au bout du fleuve
Sans oxygène ni hameçon polymère
Sans mots immergés à mes épreuves
Une langue endormie sous une surface amère

Et puis le coup de tonnerre la femme tant désirée
Née pour m'aimer à tort ou à perdre la raison
Née pour cultiver jour et nuit une destinée
Née pour vivre et mourir ensemble une passion

J'oblitère la flamme de son sceau d'espoir
La foudre joyeuse cautérise mon âme écorchée
L'adresse s'inscrit sur mon miroir
L’écriture apparaît sous le feu de cette illuminée

Elle a des yeux merveilleusement remplis d'humanité
Deux astres radieux étincellent ma pénombre
Théâtre sublime d'un cœur réanimé
Éblouie mes poèmes épicées de décembre

La bonté qu’elle envoie m’irradie
Je ne vois plus qu’elle en fermant les yeux
Déesse limpide à la pureté infinie
Corps de sagesse providence des cieux

Elle guide ma pensée sous sa bonne étoile
M'aperçoit rêver imaginer jubiler
Se rapproche cachée derrière mon voile
Et sème mes cendres fertiles en gaieté

Je reprends le souffle à nouveau
Réinvente le sel de la vie
Surfe sur les flots à nouveau
Revis ... et vive la vie


« J'ai toujours pensé que ce qui donnait un sens à la vie d'un homme, c'était de protéger une femme » .

jeudi

Bombe humaine


D’un simple clic
Sur l'écran deux jeunes vierges apparaissent du même âge
C’est une commande d'antonymes rois mages
Deux bombes toutes les deux très chics

D’un simple clic
Choix des robes noires ou rouges en satins amples
Elles forment un beau couple
Optons pour le rouge plus lyrique

D’un simple clic
Choix entre la vie et la mort d'une chronique
Option N°1 ceinture de chasteté avec la clé
Option N°2 ceinture de TNT auto programmée

D’un simple clic
On monte dans une chambre love hôtel en suçant son pouce
Le sein se dresse en toute sous-jacente connaissance
On viol on déflore on s'empale on souffre tous en coeur
On baise au nom de dieu
Attentat au sexe sans sa robe

D’un simple clic
On monte dans un bus bondé en évitant les secousses
Le saint se dresse en toute innocente violence
On excise on récite on prie on hait tous sans coeur
On saute au nom de dieu
Attentat pour l’enfer sous sa robe

D’un simple clic
La vie se réjouit
On boit on se drogue on vomit
On est beau
Attentat à la ferveur

D’un simple clic
La mort se vit
On hurle on agonise on crie
On est lambeau
Attentat à l’horreur

D’un simple clic
Pas de panique j'ai encore deux vies
Quoique ... le mercredi
Ce n'est qu'un jeu vidéo
Attentat sur mineur

D'un simple clic
Le voyage est fini
La fille en rouge rend la clé
L'autre rassemble les morceaux tombés
Ce n'est plus un jeu vidéo
Attentat sur ... Je ne trouve pas de mot alors je le peins sur ma pudeur


Citation
"On est puceau de l'Horreur comme on l'est de la volupté."
Louis-Ferdinand Céline

Lexique
1-TNT trinitrotoluène (Bombe pouvant se fixer directement sur le corps)

mercredi

Déclaration tardive

J’aimerais moudre le grain de ta peau
Pour caresser ton arôme en lambeaux
Une silhouette échaudée sans blessures
De sang-froid j’agirais sans armure

J’aimerais goûter au champ de ton sourire
Pour cultiver ta salive en plaisir
Un fruit mûr sans pépins
Mâchoire acidulée je t’éplucherais sans faim

J’aimerais boire au creux de tes reins
Pour ressourcer ton ver solitaire pèlerin
Une eau douce sans amertume
Bouche ouverte je t’ingérerais sans brumes

J'aimerais apercevoir la vue de ta pupille
Pour découvrir ton iris en famille
Un monde ouvert sans barrières
L'œil éveillé je m'ouvrirais sans frontières

Dans le ciel sur l’océan de notre vie
Naviguant sans safran en dérive
Je perds la rose des vents de ma vie

Sur la terre dans l’univers de notre vie
Cheminant à corps perdu en expéditive
Je perds l'étoile de ma vie

lundi

La mise en quarantaine c'est quoi


Un symptôme psychologique
Ou une maladie chronique
Un moment de réflexion
Ou une remise en question

C’est la recherche du but non accompli
Des rêves perdus ou enfouis
Des remords de toutes ces choses toutefois mal définies
Des sensations d’être noyé dans un carcan en oublie

Un coureur de fond que l’on aurait foutu au repos
Ou une envie de se sentir à nouveau jeune et dispo
De rester seul ou avec des amis sans marmot
Ou d’avoir le cœur qui bat à nouveau

C'est une contamination
Un désir en dépression
Un problème culturel
Et de vaisselle

Alors les filles soyez compréhensives
Jouer avec nous mais ne soyez pas abusives
Avec l'homme de la quarantaine
Et il sera vous récompenser quand vous aurez la cinquantaine

Le rat d’Istre, Sade et moi

Elle n’a aucun endroit pour finir
Et rien quelque part comme avenir
Et pourtant elle était belle allongée sur le sable blanc
Innocente et safran
Et pendant ce temps
Certains pensent
En France
Que je suis né blanc
Alors je suis nécessaire ou nec-plus-ultra ou un tire-au-flanc
Que je suis né noir
Alors je suis négus ou négro ou un pied-noir
Que je suis né jaune
Alors je suis néfaste ou nécrophile ou un clone
Que je suis né rouge
Alors je suis némale ou névrosé ou un peau-rouge
Que je suis né gris
Alors je suis nébuleux ou négatif ou un aigri
Vous êtes négationniste
Ou pianiste
Non restons déjà sur la couleur de peau
Il y a du boulot
Elle n’a aucun endroit pour finir
Et rien quelque part comme avenir
Et pourtant elle était belle allongée sur le sable blanc
Innocente et safran
Et pendant ce temps
Je vais vous répondre nous sommes tous humains
Avec chacun son propre destin
Nous sommes nés hier soir
Dans l'obscurité ou sous la lumière
Dans une maternité ou sous un réverbère
Et nous vivrons tous ensemble demain
Si vous le voulez bien
Nous n’avons plus le choix
Sinon cela sera une guerre de sang-froid
Elle n’a aucun endroit pour finir
Et rien quelque part comme avenir
Et pourtant elle était belle allongée sur le sable blanc
Innocente et safran
Et pendant ce temps
Certains pensent
Si vous êtes d’accord
Alors
Que sur cette plage raciste
J’insiste
Dans cette paillote
Pas loin des chiottes
Je vais prendre un fromage blanc
Avec une coupe de fruits rouges
Un café noir
Car avec ma grise mine
Et ma face d’aspirine
Je vais finir par attraper une jaunisse
Comme certains pensent avec mépris et délice
Elle n’a aucun endroit pour finir
Et rien quelque part comme avenir
Et pourtant elle était belle allongée sur le sable blanc
Innocente et safran
Et pendant ce temps
Vous prendrez bien une glace Miko
Vanille coco
ou Citron chocolat
Et un petit blanc frais de Carpentras
Vous ne risquez rien
Ce sont des produits Français comme vous les aimez bien
Eté 1989
Retour en 2009
Si la paillote a sauté
Le chiotte est resté
Depuis Sade m’a quitté
Et moi je suis toujours révolté
Elle n’a aucun endroit pour finir
Et rien quelque part comme avenir
Et pourtant elle était belle allongée sur le sable blanc
Innocente et safran
Et pendant tout ce temps
Rien n'a bougé ...
Même pas nos têtes couronnées !

jeudi

Un voyage sans retour par amour

Du mont Aigoual aux gorges du Verdon
La fille des eaux lagon en évaporation
Dans le crépuscule énigmatique de ces collines
Navigue en apnée bleue marine

De la passion des poèmes
La fille des airs arides en crème
Dans le crépuscule fantasmagorique de ces pensées
Vol en stratosphère blanche cérusé

Du mont Toubkal aux gorges du Dadès
Le garçon des roses sacrées en espèces
Dans l’œil allégorique de ces vers
Cueille en buvant son thé vert

De la passion des poèmes
Le garçon des terres brûlées en bohème
Dans l’œil emblématique du plaisir
Joue en sifflant noir désir

Deux êtres indifférents dans nos mémoires
Ébène et ivoire
Simulent la croisée de deux anges égaux

Deux êtres complémentaires dans la vie
Roi et reine
S’envolent en cœurs illégaux

2009, le père noël est toujours une ordure

A côté du feu de la rue Anatole France ce soir
A force de se taper le carton et de boire de la villageoise
Accompagné de sa bourgeoise
Père en se tirant la braguette s’est coincé le nœud dans le tiroir

Ces boules de noël en polystyrène excommuniées sont devenues écarlates
A force de passer du vert à l’orange au rouge qui tâche
D’être dévisagé par des routards aveugles sans panaches
Ils planquent derrière leur comptoir ambulant faces dégoulinantes

L’odeur de la vinasse a remplacé le fumoir
A force de taxer et de réglementer notre liberté
Le pouvoir préfère les voir crever en train de boire que de fumer
A moindre frais ils se réchauffent la tuyauterie du désespoir

Du matin au soir et du soir au matin
Mère et Père logent à la bonne enseigne pudique
Pas loin de l’haut parleur du secours cathodique
Avec le son grave et toujours le même refrain

Comme chaque soir en coeur
Pin-pon pain pin-pon pain
Nous n’avons plus de pain mais du vin
Bonne sœur conscience dit d’allez voir rhésus négatif distribuer ses hosties au resto du sacré coeur

Foutaise
Alors qu’ils picolent en gerbant la marseillaise
Punaise
Père c’est encore coincé les mortaises

Le froc DSK trouvé dans la poubelle en face du ministère des finances
Cette fermeture éclair en crise sans ouverture lui cause bien du souci
A notre cent millièmes amis
Ici c’est la vie ou la bourse comme constance

Ils n’ont pas choisi
Entre l’opéra de la bastille
Et les petits rats qui dansent sous leur guenille
« Vous êtes ICI » pour le restant de votre vie

L’humour tragique actuel est un bouillon de culture
Nos élus perdent leur temps à se faire des coups bas
Engrangent fonctions et mandats
Et le monde miteux du football s’excite sur une main volée au bord de la rupture

Alors ne serait-il pas plus malin de tendre tous nos propres mains
Vers cette surface nauséabonde pour éviter de voir mourir nos amis en cage
Comme s’ils avaient la rage
Vers Père et Mère pour vraiment gagner tous ensemble un jour … enfin

mercredi

Coup de foudre, Violette et le Chrysanthème Américanum

Temps gris et pluvieux
Ce samedi à l’horizon de mes essieux
Je roulais vers l’hôtel-Dieu
Histoire de sortir mon paresseux du pieu

Et puis … Je marchais sans trop savoir où j’allais !

Lorsque je l’ai vu la toute première fois
Danser à travers cette lucarne en claire-voie
Je suis passé devant plus de cent fois
Avant de rentrer de sang froid

Et puis … l’efflorescence !

J’ai vécu ce nouveau jour
Comme pour un premier amour
Un premier amour en contre jour
Un contre-jour m’invitant à lui faire la cour

Et puis … Elle s'est retrouvé à portée de bras!

Avec ces yeux grands ouverts et violets
Je ne me trompais pas extraordinaire ballet
Je déambulais timidement vers ce joli paquet
Surmonté de cheveux ébènes en bouquets

Et puis … elle ne bougea plus !

Bouche pulpeuse à la lèvre rouge brillantée éclatante
Silhouette à la peau blanche étrangement attirante
La hanche haute suave et captivante
Nombril diamant couronnait cette aliquote affriolante

Et puis … me voilà face au miroir !

L’alcalescence de ma tenue me rendait inintéressant
Au charisme inexistant
Un genre de gnome à la démarche sanglante
Allure flegmatique d’un ange transparent

Et puis … son regard pénétra le mien !

Sans appel cela a été le déclic dans mon cœur
Je me connais par cœur
Toi ma Violette tu étais devenue soudain mon accroche cœur
Mon sacré cœur

Et puis … elle m'a souri dit bonjour !

L’enfer du bégaiement noyé dans ce regard
Mon corps brûlait, ma poitrine se débattait, tout parti vers nulle part
Rien ne sortait de ma bouche il était trop tard
Pourtant l’écorce de mes veines implorait mon rancart

Et puis … je lui ai tout lâché les yeux fermés !

Tu étais éperdument belle
Toutes ces après-midi mon désir livré sous ton champ de mirabelles
En m’offrant tous ces moments exceptionnels
Je t’oublierai jamais toi ma Violette intemporelle

Et puis … d'un seul geste !

Elle était vraiment partie avec mes rêves
Un grand amour s’achevait
Orphelin dans mes entrailles en grève
Mon enveloppe n’avait plus de sève

Et puis … par sécheresse !

J’ai jeté par dessus bord
Tous nos souvenirs sans un remord
Ma journée caleçon en thérapie sextuor
Sans un soupçon Technicolor

Et puis ... un jour nouveau sans amour !

T’avais vraiment fait le vide dans mon cœur
En embarquant tous nos instants de bonheurs
J’ai additionné des conquêtes comme amortisseurs
Des nanas avec rien dans l'assimilateur

Et puis … J'ai fini seul dans mon pieu avec mon paresseux !

Et puis je t'aime encore ...

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