Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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Vous êtes sur un site où le contenu est protégé. Les illustrations et les dessins originaux des poèmes se trouvent sur mes autres blogs

Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

mercredi

Un tchat fait le buzz sur le web

Après Facebook 
Me voici face à Skype
C'est une faim de semaine

Allo Lili
C’est Lulu
Tu m’éblouis
Tu n’as rien vu
Allo
Allo

J’adore l’ADSL est ses petites coupures
Aïe mes pixels ont des courbatures
Après deux antalgiques
Un visage angélique
Sur un corps de salope
Se dépose sur mon enveloppe
Sans timbre ni adresse
Et moi qui voulais faire un break
Voilà une nouvelle déesse
Qui se gare sur mon rumsteck

Comme toutes ses copines
Incontrôlables et félines
De la gouttière et du miroir
What else encore rien pour ce soir
Quoique… Sous l’angora
Si elle enlevait son sparadrap
Peu importe la force du vent
Sa friandise se coucherait à temps
Sur mon doigt mon tout
Miaou-miaou-miaou
De la cave au grenier
De la pelouse à la machine à saliver
De la mairie à l’église
Du Groenland à Bélize
Du moment que j’ai un billet
Sans os pour chatouiller son stérilet

La vie est belle
Oui j'aime la formule noms de dieu
Ni une ni deux
Surtout si on la vit plurielle
Désormais on rencontre sa moitié
Ni dans son quartier ni sur son palier
Mais sur Meetic ou ici
La trompe sur Badoo ou ici
Et elle nous trompe sur Cougard 
Sans dire non pas ce soir et sans crier gare
Annonce le divorce sur Facebook 
Et nous tweete sur son press-book
On vend la baraque sur Leboncoin 
C’est la génération des coin-coins
Et des miaou-miaous celle du net
Où le sexe parfume l’air d’internet
Où nos amours sont des clones
Et nos vies de beaux cyclones





mardi

Amour et comédie

Ai-je seul déchiré ton être de soie blanche ?
Et ce matin je rêve encore de ton corps…
J’ai l’art et la manière et plonge à bras-le-corps,
Au fond de tes yeux noirs, m’accoupler à tes anches.

Ai-je vraiment pleuré le soir de ton départ ?
J’ai dardé l’
Iphone, l’Ipad et le portable.
Toutes sonorités tout amour est jetable.
Inondé sous le porche est triste mon regard.

Une cendre grisâtre a recouvert mes pages.
Ma longue nuit d’hiver, loin de mon cœur m’appelle.
J’ai fini d’écrire, des mots, des vers, sans elle ;

Le cœur ensevelit dans mon aréopage
Je n’ai plus de force, l’horizon écorché.
Adieu, mon cher poète et pourtant bon marché.

dimanche

L’âme rose est toujours rouge

La rosée du ciel fane et l’humus s’appauvrit.
Surgit un vent violent des montagnes de glace
Et sa poésie pleure et se fige sur place.
Demain, à l’aurore, son cœur aura blanchi.

L'ombre de son arbre s’est suspendue au temps.
Ses branches balancent et s’irisent de larmes ;
Dénoncent un jour gris habillé d’une alarme,
Son corps sage sonne, je sais que tu m’attends.

Et l’ineffable aime cueillir l’homme sauvage,
Cultiver l’élégant les plus précieux trésors,
Et jouir de son art pour nouer son servage.

Et par delà les mers, sans navire ni or,
Elle s’incarnera dans une âme sœur libre,
Conquérir l’amour pur repeuplé par sa fibre.

jeudi

Vernissage d'un essaim parfumé

Le Nu s'exonde Amour, et je vois l’oiseau bleu.
Je goûte à l'agrément de sa folle candeur.
J’hume l’innocence de ses deux seins rieurs,
La chair de son cou pâle et me noie dans ses yeux.

Nous sommes modelés de doux tissus pensés.
Ses berceuses m’offrent les rebords de son fleuve,
Ses ourlets tendres et sa fleur comme preuve.
J’inscris alors ma vie sur sa plume embrassée.


J'irai moudre son grain, l’écume de sa peau 
Humecter ses grâces, ses fabuleux arômes.
J'irai la découvrir briefer tous ses fantômes,
Sublimer ses lambeaux, tout ce qui semble beau.


Je conserverai tout, dans mon coffre-fort noir.
À l’abri des regards et égoïstement, 
Je jetterai les clés oecuméniquement,
Sans perdre la raison, la pureté, l'espoir...

Germinale ascension

Un fil de neige gris s’étire vers le ciel,
Et l’œuvre manuelle détend son arc-en-ciel.
Loin dans la vallée, l’ouvrier, bat son fer-blanc,
Et s’arrime enfin, à l’abrupt sommet franc.
 
Son souffle pèlerin recouvre toutes traces ;
Immergé dans son flanc, il s’émerveille lasse.
La lune l’éclaire, le vent sèche ses larmes.
L’horizon étrange lui retire ses armes.
 
Les bleus sont dans sa main, le soleil dans son cœur.
La neige en retour supporte ses rancœurs.
En pleine ascension, la peur est célébrée.
Là-haut l’âme revit, le corps équilibrée.
 
L’usine l’a noirci, sa vie n’a pas suivi.
La rage éblouie, il s’est sauvé du puits ;
Au-dessus de la mer, ô vraisemblablement,
Il songe à l’amour abominablement…

mercredi

Alpina

Je suis à la fois seul et au milieu de l’alpage,
L'œil vert sous l'influence de l'Alpe sauvage.
Là-bas, la gentiane, près de la chapelle,
Se confond à la couleur céleste du ciel.

Je suis ce piquant chardon au cœur révolver,
Qui pénètre d'amour tous les parfums d’hiver.
Un pistil s’émeut dans l'or du temps, près du feu.
Alors glissons dans la braise, brûlons nos vœux.

L’éternel masculin a conquis sa nature.
Essoufflons nos veines en de folles blessures ;
Aimons ce jour l’âme éperdue dans son élan,
Et nos corps sages chevaucheront l'air brûlant.

L’éternel féminin a recousu mes strophes.
Je pense à l’enfant Dieu, lèvres à la voix-off,
Et je ne suis plus seul, cœur désenseveli .
Ô jolie fleur bleue, dis : « chauffe encore le lit ! »

lundi

Vrai-semblable-ment

 
Est-ce que le vrai malheur
Rendrait un simple bonheur
Absolument inimaginable
Son cœur inexpugnable
Se débat dans sa gangue
Comment dénouer ma langue
Combien de larmes amères
Pour lui écrire de jolis vers

Parfois ce sont les siennes 
Des gouttes baudelairiennes
Qui m’enivrent et me vautrent
Parfois celles d'une autre
Ignorées ou inconnues
Combien de sang méconnu
Coulera encore cette année
Dans ce monde enrubanné
De miasmes et de crapauds

Et je pense à fleur de peau
Dans l'obscurité de sa lumière
A l'amour de ce cœur solitaire

dimanche

Chair de poule numérique

Je n’étais qu’un appareil photo
Sans grand objectif
Le diaphragme en contre-jour
Seul sur mon piédestal
Un dimanche à la campagne
Perdu au milieu du salon
Je cadrais sans retenue
Au bord de la fenêtre
La lumière embrassait le jardin
Leurs cheveux de feu
Leurs peaux caramel
Dans cette forêt de roses
Je sentais mes pixels trembler
Loin de mes clichés habituels
Mes sentiments apparaissaient
J'avais perdu mes sens numériques
J'avais saisi une femme
J’avais saisi une petite fille
J’avais ressenti l’amour
J’avais éternisé le bonheur
Ce n’était pas une délivrance
Juste un instant magique
Je m'avançais vers elles
Le pied volant à peine
Mon flash Brûlait mes doigts
Mes captures alimentaient ma joie
Elles parlaient sans dire un mot
Juste avec les yeux les cils
Elles me souriaient l'air tournesol
Prêt à chanter en duo
Sur cette ambiance dominicale
Mes lentilles capturaient l’invisible
A travers la toile de coton
Berçait l’amour innocent
Ce silence conjugué
Devenait un message de tendresse
Un acte authentique
Elles m’offraient ce qu’elles étaient
Dans chacun de leurs gestes
L’émotion me saisissait à mon tour
A partir de ce moment précis
Je devenais ce qu’elles représentaient
Je ne voyais pas d’autres issues
Pour m’échapper de mon état
Mon boîtier est devenu chair
Pour les rejoindre
Dans la vraie lumière
A l’intérieur de cette palette atemporel
Que représente la vie de famille
Un dimanche à la campagne

vendredi

La Famille Barbapapa est en deuil

Ses esprits invisibles
Aux actions terribles
Peuplent les lieux
Selon « incertain » Dieu
Où il y a de l'eau
Des endroits inhabités
Des maisons en ruines 
Et tout autre endroit désert
Sèment l’épine du mal

Moi je suis de l’autre côté
Un Barbapapa dans la lumière
Où la vie n’a pas de prix
Où la liberté est commune
Où la femme et l’homme 
Est une balance de vérité
Et je préfère transformer les roses
En un parfum d’amour
Supprimer ses épines 
Que de répandre son sang
Et ses barbelés

J’aime Barbidul Barbidou 
Comme j’aime Barbalala Barbotine 
J’aime le Gin comme les Djinns
Avec modération à l'âme
Et les mille et une nuits
Barbabelle porte des jeans
Écoute dans la rue Billie Jean
Barbouille aime dessiner 
Le prophète en pieds Nickelés

C’est notre enfant Barbidur
Noyé dans sa barbe
Devenu Jihadiste
Perdu dans le désert
Parti dans deux extrêmes
Les deux étant des erreurs
Qui rend triste nos cœurs

Et l’esprit visible
Véridique et sincère
A compris le concept
L'heure du combat
Reste aux services d'Allah 
Non pas de leurs passions 
De leurs projets personnels
De leurs abjectes pensées

Et soyez comme moi
Juste un poète rose 
Loin d’être en osmose 
Avec le crime maquillé
À l’eau bénite du désert
À l’au-delà imaginaire

Aux armes citoyens
Formez vos crayons
Écrivons écrivons 
Qu’une encre pure
Abreuve la raison 
À tous nos Barbidurs

jeudi

Règlement de compte à hockey chorale

A l'épicentre de « jepoème »
Les pies chantent
Elles hochent de la tête roucoulent
Cherchent le palais « haut lieu » de chanter
Pour se rouler des pelles dans la farine
C'est en jouant que les mots mordent
Toutes les voix s’élèvent devant la glace
Les cantatrices comme les chèvres
Pour un oui pour un non
Vous pouvez répéter la question
Faut-il se mettre la langue
Entre les poils et l’abricot
Pour jouir avec un âne ou faire du tricot
Il bande mou mais c’est un poète
Et à la langue vicieuse
Opter pour une taille sévère
Avant l’hiver je parle de la touffe
D’herbe qui pousse entre vos dents
Au printemps la fleur s’épanouira
Libre sous les premiers rayons de vos coups bas
Si le temps ne fait pas des sages
Ça fait des vieillards
Mais l'exception confirme la règle
Allo c'est l'Abbé Pierre
Je suis avec Sœur Térésa au cimetière
Ça me chiffonne tout cette foule dans le froid de l'hiver
Qui se gèle l'esprit à vomir des sales vers
Vous n'avez rien d'autre à faire
Alors que la misère
Est sous vos yeux
Vous préférez vous tirez les cheveux
Et les vers du nez
Amen je suis devant la cheminée
J'attends le père noël
Pour lui rouler une pelle
Je terminerais par dire
Que chaque oiseau trouve son nid beau
Que chaque poétesse trouvera son nigot
Peu importe l’égo
Ils s’empileront au fond des bois
Mais gare si l'union fait la force
Les coups font les bosses
Alors laissons la cage ouverte à tout le monde
La forêt est infiniment grande
Pour éviter de se faire chier avec son voisin
Prenons l'air
Allons patiner
Main dans la main la fleur au fusil

mardi

Douce France

Douce France
Pays de mon enfance
Où est passé notre insouciance
Douce misère
Pays en colère
Où est passé Yvette Horner

Sans timbre ni enveloppe
Je pose mes fesses face à la porte
De l’ancienne poste
Celle des toilettes mixtes
Un service public qui a bien fini
Le restaurant est bondé
J’arrive souvent le dernier
Une odeur confuse
Rattrape mes sinus
L’homme sage
N’est pas un portemanteau
Ni un pet de lapin
Il n’a pas qu’un usage
Il est apte à tout et je rajouterai
Qu’il s’adapte à tout
Quand tu as l’estomac vide
Tu ne regardes plus la déco
Valérie Damidot ou ses lolos

Tant d’hommes méprisent les femmes
Comme celui en face de moi
Le chef du rayon boucherie
Qui parle tout seul la bouche pleine
Enfin ses lèvres bougent ses oreilles aussi
Avec ses gros osselets sales
Qui poussent sa bidoche
Contre les flageolets de la Mère Horner
Les femmes sont difficiles
Il me parle ce crétin des Alpes
Si vous vous liez d'amitié avec elles
Elles deviennent insatiables
Il pourrait me regarder quand il me parle
Et si vous les ignorez
Elles vous en gardent rancune
Ah c’est le peuple qui se fout de la charité
Mais ils parlent de son hôtesse de caisse
Oui il n’aime pas prendre l’avion
Trop lourd trop fort trop typé
Et l’homosexuel à ma gauche
Le chef du rayon cosmétique
Il en pense quoi de cet animal
Il reste confus sur son nuage
Il décolore mon bleu de Prusse
Avec son air méfiant
Oui je suis pour le mariage
Si je suis invité à la noce
Sinon je m’en fous comme les gens civilisés
Qui regardent le monde tel qui l'est

Et je pense à mes voyages opalescents
Au cœur de mes montagnes
Ces puretés mélange incessant
D’horizontalité et de verticalité
Tout s’évapore dans la musique
Une valse au contour imprécis
M’invite à déposer mon regard
Sur un des murs du restaurant
Un tableau sans cadre m’aspire
Dans le noir au milieu d’ombres agitées
Je pars rejoindre mon festin animé
Pour semer mes pensées dans la neige
Dans le blanc des yeux du macadam
Je récolte les morceaux les drames
Je suis l’aube rouge de mon territoire
J’aime mon égérie sarcastique
Je crie liberté je crie des saletés
Je crie l’amour je crie des obscénités
En brandissant ma langue
Hors de ma bouche
Interpole veut ma peau
Enfin la grosse langue de bœuf
Le milieu veut ma tête
Enfin le futur marié propose son cul
Le politique veut m’appâter
Enfin l’inspecteur des impôts
Ou l'agent de sécurité cynophile
Et mon voisin me veut à la morgue
Si je prends la dernière tarte Tatin

Ma violence mon amour
Elle peut me condamner
Ma violence ma haine
Elle peut me sauver
Ma violence mon arme
Elle peut me tuer
Tout le monde le dit
Celui qui règne par les armes
Périra par les armes
Mais que pèse mon égérie dans mon assiette
Des tours de passe-plats d’ici ou là
Orchestrés par les multinationales
Du crime de l’herbe de la farine
Par les politiques de ce pays
Béni par l’inactivité de leurs âmes
Pour un oui pour un non
Je cours déposer ma violence
Et mon fric chez Cahuzac
Entre un petit vol un hold-up
Je veux être l’ordre de mon quartier
Sans me faire prier ni travailler
Yvette Horner a fini de jouer du haut-parleur
Je tombe des nues
Au milieu de grasses baigneuses
Du set de table de Cézanne
Ouvre-toi la formule est fausse
D'où la serveuse avec l’addition

Je reviens à moi dans ce bas monde
Vivre par procuration est une folie
Notre apparat éternel
D'angoisses de déviances humaines
Agrippé à la sente de nos vies
A eu raison de lui et d’eux
Enfants femmes et vieux
Ces milliers d’exilés sans papiers
Ces milliers sans domiciles fixes
Ou mobiles à travers quais et rues
À travers champs de ruines d’immondices
À l’angle de ce restaurant
Se trouve l’ascenseur céleste
Le carrefour où la musique
Est la nébuleuse de l'art
Le jardin d’Eden où le parfum
De jasmins de roses est une mélodie
La vie simplement où la poésie
Est la partition du bonheur

Arrive l'heure de nous élever
De ma chaise c’est un bon début
Pour jouir ensemble de la vie
C'est notre travail à accomplir
Le tout dans la joie la persévérance
Dans l’art et la manière de nos amours
Il gèle fort ce midi
Le restaurant est vide
Je pars le dernier comme d’habitude
Rejoindre les étoiles de ma vie


*
Les Grandes Baigneuses, par Paul Cézanne.
Cahuzac : Mister Blague

jeudi

Obélix a obtenu un C.D.D en Mordovie

Obélix est mort de vie
Le foie greffé à l’opium
Quelques pontages
De son mal être
Déchaîne en cœur la foule
Le fessier rayé blanc et bleu
Après avoir déféqué
Au bord de la Volga
Se repose sur son Tolix
Vestige du paquebot Normandie
Échoué en Mordovie

Impossible de ne rien faire
Obélix dévore Jofn déesse
Inspiratrice de la passion humaine
Instigatrice des pulsions amoureuses
Entre les hommes et les femmes
Sa tâche était d’apaiser le mâle
De détendre le couple Franco-Russe

Et si Napoléon était un gâteau
Un gâteau à base de pâte feuilletée
Sur plusieurs étages de vers
Garni d’encre pralinée
Parfumé à la Vodka

La légion d’honneur est absente
Personne sur le scooter
N’a vu la prune du commissaire

Obélix est avec sa nouvelle troupe
Tourne pour Sovietski
Son nouveau coffre-fort
Un contrat loin d’être en or
Mais il s'en fout
Il n'est pas Romain

Ne tirez plus sur les oiseaux moqueurs

Ce n'est pas le mariage
Qui crée l'amour
C’est l’amour qui crée l’union
Le mariage est un acte civique
De droit et de devoir
Est-ce un acte sentimental
A délibérer ou à exposer
Sur la place publique
Est-ce un acte religieux
Pour tuer l'envol amoureux
Entre deux êtres qui s’aiment

Faire et non pas subir

Tel est le fond de l'agréable

La vraie croisade politique à venir

Serait d’unir un palestinien à une juive
Une palestinienne à un juif
Plus besoin de construire
Des tunnels clandestins
Des murs de la honte
Sur une terre universelle
Construisons leur maison
Marier un musulman à une catholique
Une musulmane à un catholique
Plus besoin d’armer
Des enfants terroristes
De terroriser des enfants
Armons leur amour
Est nous aurons la paix

Le mariage est un acte politique

De droit et de devoir
La démocratie nous le doit

Ne tirez plus sur les oiseaux moqueurs
Pour nous éviter de voler
Les conséquences ultimes
Le monde n’est plus soumis 



Illustration d'après la communauté Zamis des images.

mercredi

Du noir à l’autre

Mon noir
Est antérieur à la lumière
Sous la lumière
Est né mon amour
Antérieur pour chacun de nous
Avant d’avoir vu le jour
Cette notion d’origine
Est-elle la raison
Pour que le noir
Nous expulse si puissamment

Mon visage a surgi du noir
Dans cet extrême
J'ai vu en quelque sorte
La négation du noir
Et du sombre
Émane une clarté
Une lumière picturale
Dont son pouvoir émotionnel
Anime mon désir de lui écrire
Et de l’aimer sans encre

J'aime
J'aime que cette couleur violente
Incite à l'intériorisation
Pour mieux m’extérioriser
Mon instrument n'est plus le noir
Mais cette lumière secrète
Venue du noir
D'autant plus intense 
Dans ses effets qu'elle émane

Je me suis engagé dans cette voie

Toutes les autres
Sont de subtiles illusions
Aussi bien
Les douces teintes du couchant
Ou du feuillage des bois
Que le velours doré
Des ailes de papillons
Ou les seins d’une jeune fille
Rien de tout cela
Ne fait partie intégrante des choses
C'est un simple enduit
Et toute la divine nature
Est simplement peinte

Le mot qui désigne l’amour
Ne rend pas compte
De ce qu'il est réellement

Illustration d'après le site http://www.studio-plus.fr

mardi

Le mythe d’ iCar

Bienvenue dans le labyrinthe Nobody
Personne
Temps de réponse cinq ms
Away From Keyboard
Loin du clavier
J'ai vu passer iCar
Fils de Que Dalle
Architecte informatique
Et d'une Crétoise
Esclave d’iPad
Couple hétéro non pacsée
Propriétaire d’une Tour Dell
Sans plumes ni cire d’abeille
Ce double cœur
Rentre en scène

L’Inspiron Que Dalle
Henri IV a-t-il un cheval à vapeur
Un virus gris ou blanc
Un âne de Troie
Retour à la météorologie
La mer est proche
La carte mère est humide
Le soleil brûle
Le Samos fond
Et fuit de la Crète
Jusqu’aux pieds de la Tour
La Gigabit Ethernet
Pète et répète Nobody
Et dans de petites nefs
A voile sans rappeur
En compagnie d’un Hacker
Fameux pirate de la Mer iCarienne
Tout le monde cherche a redémarrer

Finalement grisé
Par le cheval gris d’Henry IV
Son vol s'échoue sur la plage d'Amazone
A cause d’un cheval de Troie
Et iCar se noie dans son Hardware
De façon humoristique
Son Software plante
Ou ressuscitera-t-il
Au service après vente
Dans l'écurie de Marie
Consœur d'iPad
Bring your own device
Apportez votre propre terminal

Serait-ce un quatre-temps
Qui m'aime et aime
Rêver à son trèfle à quatre-feuilles
Au bon vieux temps
Où son Serveur racontait
De belles histoires universelles
Comme le chat déculotté
Ou Hélène et les Garçons

Be Right Back
Je reviens dans un instant
Et je vous préviens
C’est votre premier jour « d’informastorique »
D’un mythologue sans logique



******************************************
Explications sommaires
Que Dalle est dédale le père d'Icare
Ipad la crétoise esclave est sa mère j'ai perdu son nom
Il faut connaître le mythe... la mer le soleil la cire...
Samos l'île au large où il se noie je crois ou anecdote au Samos99 une sorte de kiri
L'écurie de Marie invention et allusion à Marie Curie avec un r ?
Henry 4 et son cheval gris ou blanc bref un cheval de Troie c'est une forme de virus informatique et sinon c'est un âne (celui qui se fait attraper)
Amazone la monture et le site en ligne concurrent à Virgin...
Hacker un pirate des mers informatiques
Un Serveur est un regroupement de plusieurs ordinateurs...
Gigabit Ethernet capacité et connectique
Soft et hardware voir le dictionnaire
Dell marque d'ordi Inspiron modèle Dell
Double cœur dual core c'est le processeur le moteur de l'ordinateur en résumé
Nota l'anglais est traduit dans le texte...

dimanche

Amsterdam

Voici l’étalage d’une peau-rouge
Une « allécheuse » du néon rouge
Sur son portrait en flamme
Il y a des ressorts de larmes
 
Un échiquier noir et blanc avide
Car sa nature a horreur du vide
Cette fille presque nue sans clivage
Ne cache jamais son visage
 
Et pourtant
Son apparence outrageuse ment
Car son visage de femme
N’est-il pas l’image de son âme
 
N’est-il pas le miroir de son cœur
Au fond d’elle le bonheur
Est un ange au visage grave
Pour ne pas vivre de pain et de raves
 
Plantée dans sa vitrine infrarouge
Elle se prostitue dans le quartier rouge
L'enfant à l'abri du mensonge sagement
Attend l'aube pour revoir maman

samedi

Résolution insolvable

Le sage embrassant l'unité
Deviendra le modèle du monde

Et de vous à moi par affinité
Au-dessus de cette mappemonde
Ne serait-ce pas à vous
Sur ce versant sans tabous
Ou à moi en liberté
Sur cette pente en déclivité
Avec notre propre apanage
Avec notre virulente rage
Avec notre créativité
Folle et indomptable
D’en explorer l’inimitable
Géographie et potentialité

Ne serait-ce pas à vous
L’œil effaré tel un hibou
Ou à moi le cœur déchiré
La serrure à l’âme fracturée
Où nos os défient l’esprit de sel
Où notre chemin affronte le gel
Où notre rêve est dorénavant
Un royaume sombre de silence
Ouvert aux seules courses du vent
De vers hurlant la décadence
D’en exfolier la férocité insoutenable
La cruauté gratuite du diable

C’est à nous zouaves en liberté
Au fond de cette poétique cavité
Que l’on appelle site poétique
Où l'on s'abreuve de fantastique
Où l'on brode chine récupère
Dans tous les sens de vieux vers
Où l’on essaie d’émettre
En évitant de se démettre
Des messages d’amour
Des messages engagés sans détour
D’en extraire sans honte le curare
De cautériser nos douloureuses escarres

Voilà mon cri de singe rebelle
Voilà ce que je ferai avec Cybèle
Soigner les morveuses dépressives
Supprimer les nervures abrasives
Réinsérer les oubliés junkies
Réanimer les Rimbaud dépolis
Libérer le maso d’un Saint tatoué
Balayer les indétrônables secoués
Isoler les psycho-analeptiques
Enfermer l’adepte du bistouri linguistique
Jusqu’à ce que les cols blancs
Capitulent sans conditions… Éternellement

James Px.







« Pour le moment, la démocratie a donc obtenu un quasi-monopole sur la notion de gouvernement légitime dans un contexte qui contredit largement tout ce à quoi elle prétend. » John Dunn
Je poème en est le reflet… A la seule différence, c’est qu’ici tout n’est que virtuel ou presque… Résolution insolvable 2013.

mardi

Sarajevo

La ville aux anneaux perdus
La Jérusalem des Balkans
Excusez-moi d'écrire 
Tous ses mots sans poésie
Il n’y a pas de guerre
Sans déserteurs
Comme il n’y a pas de prison
Sans tentatives d’évasions
C'est nous le peuple aux mains nues
Et eux armées jusqu'aux dents
Tout cela est incroyable
Tout cet enchevêtrement quantique
De morts de blessés
De religions de folies

Au bord de se ravin
La neige ne dit rien
Comme ses cristaux
Restent aveugles
Et le ciel blanc de gris
Je les ai vu tout à l'heure
Et il y a cette église 
Au clocher bulbeux
Je les ai vu se répéter 
Sous mes ailes au fil d'or
Terni par le fleuve errant
S'effacer puis pointer à nouveau 
Sous mes pieds
Ces sculptures 
Coiffées de pierres noires
Au bord de ce chemin
Je les revois toutes alignées
Il n'importe

Je sais que dans l'une ou l'autre 
L'artiste est venu d'ailleurs
J'ai aperçu son ombre
Vêtu de son nombre d'or
La même âme simple
La même foi
A dressé au-dessus d'un autel imaginaire
Un semblable retable
Doré du même or
Flanqué des mêmes colonnes
Torses entortillées de pampres
Et d'angelots joufflus
La mémoire est conservée

 
Illustration d'après des photos de Christian Maréchal
Sarajevo siege life, winter of 1992–1993

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