Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

vendredi

Asie... Carnet de voyage

Le jeune coq chante
Sur le tas de fumier
Et le soir venu
Dévêtue
Sur la mer d’huile d’un trottoir
Patpong
La jeune fille danse
Aguichant l'entrée d'un go-go bar
Podium d'un bordel
Illusionniste
Dû aux promesses infinies
D'aventuriers papillons de nuit
La lèvre épaisse forcée par un triste sourire
Le sein à la pulpe licencieuse et dense
La jambe interminable
Accrochée à une fesse Cambodgienne rebondie par un tissus
Perdu
En élasto khmer rouge
D'un génocide
A la géométrie non variable d'Euclide
Théorème
Il l'appellera ainsi je t'aime
Sous le néon branlant
Après deux éclipses
Du réverbère d'en face
C'est le cri de la pluie
Et elle lui crie grâce
De tout ce qui l’implore d’avoir la vie sauve
Dans cette merde
Seul le coq chante les pieds dedans
Il se sauve
Et il court
Sans se retourner
Jusqu'au petit jour

Lettre ouverte particulière

Cheveux longs et noirs
Blancs et courts
Le temps passe
Coiffant des yeux bleus aux sourcils épais
Et de fines lèvres roses
A la joue pleine
Grande et mince
Mannequin de Courrèges
Mini-jupe et combinaison
Une seconde peau 
Forme géométrique
C'est ta jeunesse
Nourrit à la campagne
Entre ciel et lac
Tu as le regard de ses deux mondes
Limpide et profond
Et le temps a sillonné ton visage d'enfant
A façonné ta vie sur les rives du lac Léman
De la Méditerranée au Mont-Blanc

Ma pudeur a voilé mes sentiments
Tout le long de ses années
Écoute
Elle t'envoie ce message
Soigne toi et tu reviendras
Là-bas
Entre ciel et lac
Voler et nager
Et tes yeux retrouverons leurs lueurs
Pures et glacés
Tempérament de feu
Je ne suis pas à côté de toi
Mais mon coeur respire pour toi
Et mes mains te portent
Maman je t'aime

jeudi

Rubis love

A travers le passé
Ma mémoire t’embrasse
 Parmi les fleurs
Les plus tenaces
 Tu es la seule
À repartir
À repartir avec disgrâce
 Fanée

Et pourtant
Sans être venue sur place
 
Fêlure extrême
De tes arabesques
 Où je suis suspendu
 Où je me suis perdu
 Peindrais-je ton fantôme
Sur ma prochaine fresque
 Les limites indiscrètes de ta vie
 Où je suis ivre d’envie
 Où à mon habitude
Je m’efface
 
Porterais-je toujours
Cette même carapace
 
Prends ce train
Ce train
Aux sièges sang et or
 Je lècherai alors
 Ton maquillage
Peint sur ton visage
D’ombre et de lumière
 Sous les étincelles
De mes réverbères
 Au cœur de mon champ
D’amour mirliflore
 
Métro boulot dodo
 
Et l’heure s’achève
 Alors qu’elle n’a pas démarré
 Ici comme un mauvais rêve
 Au creux de mon oreiller
 Le temps a fui
 Irrémédiablement
Avec impatience
 Guidant nos vies
Sans en avoir conscience
 
Et j’oublie
 J'oublie
 Je m'oublie

mercredi

C'est dans l'air du vent

L’eau de l’étendard flotte ce soir en un clapotis révérencieux
Sous la mousson d’un vent au port floconneux
Sanguine est l'horizon courbe de ce corps voluptueux
Pleure et mon soupir séchera tes yeux

Je garderai au sein de mes entrailles ton visage
Tu illumineras la pénombre orageuse de mes outrages
Ton âme reflétera mon cœur en esclavage
Et je viendrai t’aimer le temps d’un songe par delà les nuages

Serai-je ta partition perdue tant recherchée
Bat le tambour la corde le vent et soufflera l’harmonie
La valse ambrée unira notre symphonie

Ta fragilité insoupçonnée sur un air oublié
Où ton esprit s’essaime au creux de mon silence
Finirai-je par perdre sans arrêt la voix de ton absence

lundi

Immuable vérité

Ma lumière aurait-elle déjà noirci mon arbre de vie
Comme une feuille fraîche dévorée par un ver épris
D'elle et mon ombre se serait-elle évaporée dans mon sang
Comme une flaque d'eau sous un soleil de plomb brûlant

Mon cœur fougueux ne viendrait-il plus respirer ton souffle
Sur mon cou et mes mots cesseront-ils un jour de fleurir sur la lune
Mes yeux ne pourront-ils plus se livrer à la foule

De nos passions et mes oreilles entendre tes messages d'amour ma fortune

Je vais partir par delà les flots voilés d'un horizon bleu infini 
Avec mon dernier regard sur un souvenir ou un oubli
Avec ma dernière idée d'une sage parole
Et mon coeur vers l'unisson éternel de l'acropole aurait-il pris son envol

Alors je l’abandonnerai sur le tien
Ô mon amour
Pour toujours ou le temps d'un contre jour
Quand l'heure de partir annoncera la fin

Immuable vérité
D'être né pour t'aimer
De vivre pour t'aimer
De mourir pour l'éternité à tes côtés


L'éternité serait-elle guère plus longue que la vie ? Ce qui voudrait dire ne perdez pas votre temps !

mercredi

Citations d'un jour

"La vie est une fermeture Eclair ... parfois elle coince !" 
"Quand tu n'as rien à dire travaille le titre, car la première impression est souvent la bonne."
James Px.

mardi

Synopsis d'une plume...

J’ai attrapé un virus, celui d'écrire partout et n'importe où, dans mon lit, allongé sur le tapis, au bureau, dans les salles d'attentes, au bord de l'eau, sur les bancs publics, en mangeant sur les quais de gare, sur les murs des toilettes publiques, oui c’est moi...
J'écris des lettres à contre temps, des morceaux de phrases verbales ou pas, contre des courants d’airs ou le temps, à contre sens des saisons, contre toutes attentes, j'écris.
J'écris, des vers vides ou pleins, sans substances ni alcool ou fumées, de la prose, des bouts de textes, des expressions, des citations, des fragments d'eau douce en court-bouillon.
Je n’ai jamais envoyé quelques morceaux éparpillés ou de papiers déchirés à la poubelle comme un papier de chocolat.
Le jour sans idée, l’envie arrivera celle de ne plus pouvoir écrire quelque chose, alors j'imagine le voyage de ces mots glissés dans la soie d’une enveloppe tabac carrée et cet imprévisible décalage du temps, tout a pu changer, l’état d’esprit de l’instant, l’écriture, l'homme...
Faut-il ouvrir ce tiroir secret où les émotions, les sentiments et les colères sont couleur d’encre bleue de la mer méditerranée ?
Faut-il s’inscrire dans ses tempêtes et ses fracas obscurs des naufrages?
Le texte voyage entre deux respirations, la sienne la mienne.
A un clavier froid et impersonnel, je préfère le contact du papier le crissement de la pointe de mon Stabilo PointVisco orange à la pointe ronde qui bave quand il fait trop chaud.
J’aime la lettre manuscrite, si rare, glissée au milieu de prospectus sur la table basse de mon dentiste, oui, je cache des mots et j’attends les réponses à ces nombreuses questions sans importance. Qui aime le dentiste? Qui aimerait lui dire : « monsieur, vous êtes si délicat que je peux plus me passer de vous» .
J’ai reçu une réponse, je l’ouvre comme un dessert, je le savoure avec délice, je la renifle pour savoir si je reconnais le parfum, je déteste cette lassitude de l’attente d’une réponse, j’aime la page blanche indécente, juste dans sa nudité obscène avec un petit numéro de téléphone disant : « appelle moi et écris moi encore… ».
Peut-on écrire les silences et l’attente dans laquelle les mots se dissolvent? J'adorerais le croire.
Écrire avec le désir de vous plaire, de vous séduire, mettre des odeurs sous mon Stabilo paré d’artifices d’une plume pour ombrer vos yeux de mes couleurs d’anges transfigurées et lumineuses.
Lettre interrompue jetée au dernier rendez-vous chez le dentiste, là où le message peut être cueilli et lu.
Tous les mots posés ici, sont voués à l’errance, à la solitude d’une caresse sans fin, une naissance et une mort, étroitement mêlées.
Serait-ce un stratagème pour susciter un attendrissement, entrer dans l’âme du lecteur et s’y dissoudre vers une recherche d'affection et d'admiration ?
Les mots partent à la dérive sur un navire, sans voile ni gouvernail, déchirés par les écueils lacérés, par les vents contraires, petite bouteille remplie de vers à la mer, rejetée sur un rivage sans nom, chahutée par les vagues qui écrivent sur le sable des éphémères dentelles, mousseline blanche où ces mots s’abandonnent à la floraison, écume d'émaux jusqu’à en épouser la transparence.

Invisible, serais-je devenu ici sur cette terre? Alors j'écris jusqu’à plus d’encre pour exister...

Et puis, j’ai reçu ce message un jour sous un de mes textes :
«(…)j'ai lu ton poème trois fois depuis hier soir et je voulais te dire à quel point il m'a touché par l'amour qu'il dégage et à quel point ton père était une personne qui a compris que la vie puise son sens dans la joie et le partage avec les siens et les autres. Le plus beau est qu'il a réussi à te transmettre son message de la vie, donc je dis qu'il a réussi sa vie tout court. Ainsi son esprit continue à se manifester à travers toi et puis à travers ses petits enfants! En lisant cet hommage à ton père, j'ai dû penser à mon propre père qui - selon les dires de ses frères et amis - réunissait certains traits de caractère du tien ce qui me fait sentir une parenté spirituelle avec ton père. Le mien est parti à l'âge de quarante ans, fauché par un accident de voiture. Est-ce injuste? Est-ce un Dieu extérieur qui nous infligerait nos souffrances? Chacun trouvera sa réponse au moment voulu(…)».
Le premier avril j'ai perdu une amie qui avait mon âge et avec qui je montais à cheval. Elle a connu une longue galère due à un cancer à la jambe pendant une dizaine d'années. Au moment où elle croyait être sortie du tunnel pour recommencer une nouvelle vie avec une jambe en moins, un autre cancer qui s'est déclaré à l'endroit de l'amputation l'a fauchée en l'espace de huit mois. Pour son enterrement j'avais rédigé un texte dont voici un extrait :

«(…)Toutes les personnes qui ont connu V. étaient impressionnées par la lourdeur de sa maladie, mais aussi par sa combativité et son courage face à cette maladie, et même le personnel de « l’hôpital des cancéreux » qui pourtant est confronté quotidiennement aux cas les plus difficiles, lui témoignait son affection et son admiration. Il est facile de parler de courage, mais il faut toujours être conscient que ne peut être courageux que celui qui a connu la peur. Et la peur était sûrement un des plus fidèles compagnons des dernières années de la vie de V. Mais je pense que même à ce niveau-là, le cheval l’a aidée souvent à surmonter bien des moments de découragement car un cavalier qui tombe doit toujours surmonter sa peur en remontant tout de suite sur le dos de celui qui l’a fait tomber. Et pendant longtemps c’est l’idée de remonter un jour sa jument G. qui l’a motivée à se battre encore et encore. Alors que dire d’une histoire comme celle de V. Que la vie est injuste ? Que la vie est dégueulasse ? Qu’elle n’a vraiment pas mérité ça ? Qui parmi nous ne l’a pas pensé à un moment donné en voyant sa galère ? Qui ne s’est pas dit : et si c’était moi, serais-je capable d’affronter cela ? V.et sa maladie nous ont obligés à nous questionner sur nous-mêmes, sur le sens de tout cela, sur le sens de la vie, sur le sens de notre vie et sur qui nous sommes. Et si sens il y a, pourrait-on dire qu’il résidait dans le partage ? Dans le partage de sa vie qui s’entrelaçait avec celle de chacun de nous, chacun à sa façon et à un niveau particulier. Et que tout cela n'arrivait pas par hasard. Pourrait-on dire qu’il y avait une sorte d’interaction entre tous ceux qui ont touché la vie de V, une sorte d’entrelacement qui engendrait l'époustouflante tapisserie de sa vie. Chaque fil suit sa voie, mais croire que chaque fil est "seul" ne serait-ce pas se méprendre immensément sur le processus de la création de la Grande Trame? Je crois profondément qu’au moment de quitter son corps, V. a découvert la belle face du grand tableau de sa vie, elle a compris que chaque chose avait sa place et se trouvait exactement au bon endroit, qu’elle n’a jamais été seule et qu’elle ne sera jamais seule, alors que nous, nous sommes encore en train d’essayer de comprendre à quoi peuvent bien servir ces bouts de fils et ces nœuds qui pendent à l’arrière du cadre et qui semblent non seulement n’avoir aucun sens à nos yeux mais qui nous attristent dans leur imperfection. V. nous voulait joyeux et non pas abattus. Savait-elle déjà que le tableau qu’elle allait découvrir dépasserait tout ce qu’elle a pu imaginer en beauté, en lumière et en amour ?

Et si V. m’a appris quelque chose à travers ces années de maladie et surtout pendant les derniers mois de sa vie c’est que vivre l’instant présent ne revêt de sens que s’il est vécu dans l’amour(…)».

Le poète est-il utile comme le philosophe Botul ?

Et pendant ce temps le poète philosophe Béchamel dresseur de mouette raconte ...

Le pouet-pouet solitaire
Le romantique aristocrate buvant trop de bière
Logeant 17 rue des Saints-pères
A comme seul ami le corbeau du cimetière
Assis sur la chaise de son père il le regarde écrire parfois
A l'ombre d'un nuage sur son toit
Avant de l'accompagner comme un courant d'air
Un de ces jours les bras en croix
Vers ces colocataires "bling bling" dans son trou à foie gras
Alléluia

Le pouet-pouet adultère
Avec ses deux cacahuètes parle à tous la biroute en l'air
Aux étoiles qui marchent dans le ciel
Aux bêtes qui se jettent la tête parterre
Aux oiseaux qui chient en dépliant leurs ailes
Aux arbres qui poussent leurs branches vers les gratte-ciels
Aux poissons rouges qui nagent dans l'eau de vie
Aux hommes qui volent les larmes de son ouistiti
A tous il parle et vous
A qui parlez-vous

Le pouet-pouet phacochère
L'apostrophe à la chemise blanche celui qui a réussi
A vendre une boulette atomique "de la guerre en philosophie"
Cheveux longs aux vents pas très cher
Mais suffisamment pour soigner son ulcère
Fini avec ses calculs plein la vessie
L'épitaphe nihiliste post trépidation sera sur sa pierre tombale
"BHL le globe-trotter philosophe a beau avoir fait la route de Paris à Sarajevo en sandale
Traversé l'Amnésique avec les talons de Martin Luther King au niveau des amygdales
Chassé les traces de l'homme de Néandertal sans jamais épinglé Arielle Dombasle la sirène lyrique à deux balles
Mais tringlé entre deux romans photos la Woman of Venice de Giacommetti sur son piédestal"


Nota
Pour "les entarteurs" sachez que l'adresse de BHL 17 rue des Saints-pères est fictive et que la chose de son père est dans le caveau familiale au Père-Lachaise !
Pourquoi ce loufoque (satire) à cause de cela quand nos penseurs pensent si fort qu'ils oublient de tout raconter à leurs nègres et de se renseigner sur ce qu'ils écrivent, à moins qu'ils soient vraiment con !
J'aime beaucoup cet homme c'est pourquoi j'ai écrit cette satire !
James Px. juillet 2010
 



Botul ... Philosophe à qui BHL se réfère dans son dernier ouvrage "de la guerre en philosophie" n'existe pas c'est un canular...
Il en sait des choses, Bernard-Henri Lévy. Le néo-kantisme d'après-guerre. La vie culturelle paraguayenne. Seul problème, Jean-Baptiste Botul n'a jamais existé. Pas plus que ses conférences dans la pampa, auxquelles BHL se réfère avec l'autorité du cuistre. Ce penseur méconnu est même un canular fameux. Le fruit de l'imagination fertile de Frédéric Pagès, agrégé de philo et plume du « Canard enchaîné », où il rédige notamment chaque semaine « Le journal de Carla B.». Un traquenard au demeurant déjà bien éventé depuis la parution de « la Vie sexuelle d'Emmanuel Kant », pochade aussi érudite qu'hilarante, publiée en 1999 et rééditée en 2004 aux éditions Mille et une nuits, sous le pseudonyme de Botul. Une simple vérification sur Google aurait d'ailleurs pu alerter le malheureux BHL. Le même Botul y est en effet aussi répertorié pour avoir commis une œuvre au titre prometteur : « Landru, précurseur du féminisme ».
 issue d'un Canard déchaîné. 



« La vraie question pour une philosophie, c'est de savoir où sont vos adversaires, et non où sont vos alliés.» 

lundi

Et quand nos corps parlaient avec les cigales ...

Et quand ta peau glissait sur la mienne
Tes mains me retenaient sans peine
Sur la colline de nos rêves d'adolescents
Là-bas pendant ce temps
Nous étions heureux
Timides et fougueux
Nos mains s'accordaient
Et se réconfortaient

Et quand ta langue dansait sur la mienne
Tes idées folles me retenaient avec haleine
Sur la plage sous les étoiles
Là-bas au bord du littoral
Nous étions heureux
Fiers et talentueux
Nos langues chantaient
Et vocalisaient le chant des cigales à chaque couplet

Et quant à la fin de l 'été nous nous sommes séparés
Nos âmes se sont décousues
Sur le fil de cette passion interrompue
Là-bas vers le champ des cigales des amours sublimés
Nous étions heureux
Insouciants et éperdument amoureux
Mon coeur m'évoquera toujours ces belles échappées
Et je songe encore à ses folles journées

Et quand mes yeux te regardent aujourd'hui
Mes pensées encore engourdies
Sur mes souvenirs lointains
Ici chaque matin
Nous sommes toujours heureux
Beaux et vertueux
Mon être entier t'accompagnera sans déserter
Et je songe déjà à notre éternité

mardi

Le crâne anonyme et son chien ...

Sous un pont où le luminaire est en panne
Un chien errant attend assis face à un crâne
Ses yeux sont rouges comme le sang
Tiède recouvrant la bordure en ciment

Là où le jour n'atteint jamais le sol
Le crâne se repose seul
Sur un bitume à la mémoire sombre désaltérée
Une âme sèche sur une langue verte décomposée

En face se reflète une paire de baskets noires
Sur la mare songeant à la lumière dorée d'une soirée gâchée
Sans pacte ce soir
Elle a perdu pied

Sur le côté exposée sur la glissière
De sécurité de la chair
Encore fraîche rouge bleutée et rosée
Même le chien appâté est dégoûté

La lune sort de chez elle et descend la rue déserte
Dans un silence profond le chien Sibérien
S'en va vers le nord par le trou noir de la porte
Le soleil se lève éclairant le caniveau et le vin

Et le vent s'engouffre une fois encore plus froid
Sur ces copeaux inertes où la vie est partie sans foi ni loi
Sans témoins
Sans adieu ni belle fin

Plus loin des traces de pneus éclatés et un chapeau
Jonchent un sol rougeâtre et ce matin
A cent pas du cimetière marin
L'assassin dort à côté d'une boîte de maquereaux 

lundi

A la vie A l'oubli ... A vous

A vous
A la façon que vous avez d'être belle
A la façon que vous êtes à lui
A vos mots délicats un peu artificiels
Quelquefois par ici
A vous
A la petite fille que vous étiez
A celle que vous êtes encore souvent
A votre inconnu à vos arcanes dissimulés
A vos anciens et nouveaux amants

A lui
A la folie dont vous êtes la raison
A ses jalousies sans savoir pourquoi
A ses longs silences et à ses trahisons
Parfois
A lui
Au temps qu'il a passé à vous découvrir
Aux particularités dont vous vous moquez bien
Aux défauts que vous lui cachez pour souffrir
A ses idées libres et à ses quatrains

A eux
Aux souvenirs qu'ils auront foutu en l'air
A l'avenir et au présent surtout
A l'équilibre de cette île perdue sur terre
Qui s'en fout
A eux
A leurs espérances et à leurs illusions
A leurs jamais premier rendez-vous
A la prospérité virtuelle de ces milliers d'amoureux
Qui sont aliénés et patients comme eux

James Px.
Texte de Joe Dassin modifié une réminiscence de mon enfance !

samedi

L'art c'est du vent ... Pour être léger !

Mes nuits sont plus belles que mes jours
Et au détour
D'un songe
Comme toujours

Parti au bout de mes rêves les plus fous
Assis couché allongé recroquevillé je suis parti sans vous
Je dérive je plane je rampe je plonge serais-je devenu fou
Là-bas sur les berges du fleuve magique du garde-fou

Assis sur un banc de poissons survolant l'écume rouge de la mer noire
Je dérive au milieu d'un désert de sable rose dans une tour d'ivoire
Couché au coeur d'un essaim d'abeilles chantant sur un air aigu
Je plane au dessus d'une montagne bleue couverte de glaces fondues

Allongé sur une mousse verte épaisse recouverte d'une rosée vierge
Je rampe corps figé sur un sol humide d'une forêt habitée de mille cierges
Recroquevillé sur ma pensée cueillant cette fleur de belle facture
Je plonge nez honoré à l'odorat les paupières closes sur ma couverture

Et soudainement perdu
Mon île est apparue
Seule dans la nuit
Chaude et toujours en vie

Drapée d'une soierie envoûtante
Transparente
Je vois battre son coeur au feu rouge écarlate
Elle pose ses pieds nus sur ce méandre de pierres plates

Légère
Sous un souffle d'air pur
Elle me rejoint au sein de cette atmosphère
Et commence un doux murmure

vendredi

L'adieu cent regrets

Le jour d'avant
Rien n'allait vraiment
C'était un jour blanc d'hiver
Suivi d'une nuit noire polaire

Le jour d'après
Quand j'ai aidé l'être cher à partir en paix
La nuit est devenue d'une blancheur féroce
Suivi d'un jour noir atroce

Le jour d'après
Rien ne supposait
Juste 24 heures
Anéanti je demeure

Face à la mort immobile
Face à cette image indélébile
Submergé de douleur
Et de remords je demeure

Suspendu à l'horreur
Habillé d'une mémoire d'un seul fil
Je reste fragile
Et perdu je demeure

Le jour d'après
La vie a repris
Sans lui
Avec cent regrets

jeudi

Et danse maintenant


Danserons-nous en ces jours flamboyant d'automne vers notre royaume-uni
Sur les feuilles jaunies de ce champ d'amour sous une douce pluie
Prendrais-je encore une fois tes mains dans les miennes
Ici le temps défile et je m’ennuie à m'ouvrir les veines

A peine es-tu partie au bout de mes songes
Que je songe
Déjà à ton retour
Même si je crève l'écran mon amour

Mes bras sont trop court pour te rejoindre là-bas
Et pourtant je focalise toute mon énergie
Vers toi ma muse ma diva
Bientôt je te découvrirais sous un ciel d'un nouveau monde toi ma jolie

La pollution m'aveugle en m'offrant une multitude de mirage
Aussi laid difforme et gris qu'un vieux pelage d'un renard mort de rage
Ô beau visage
Vais-je finir par perdre le contour de tes merveilleux rivages

Ce soir je sens une forte brise marine remonter les saintes gorges
Serpentant et s'échouant sur ma voie qui s'interroge
Mais où ai-je commis l'erreur pour m'affliger une telle souffrance
Moi innocent et coupable finirais-je cette fois sur la balance

Penchera-t-elle du côté obscur
Pour m'écraser l'âme contre un mur
Où penchera-t-elle du côté de la raison
Pour m'envoyer purger mes belles intentions

J'entends au loin à l'entrée du village la forge
Celle de mon ami qui à la sueur de son front s'interroge
Lui aussi sur la raison de mon vagabondage
Vais-je m'agripper rejoindre ma perle rare au premier passage d'un nuage

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