Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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mardi

Synopsis d'une plume...

J’ai attrapé un virus, celui d'écrire partout et n'importe où, dans mon lit, allongé sur le tapis, au bureau, dans les salles d'attentes, au bord de l'eau, sur les bancs publics, en mangeant sur les quais de gare, sur les murs des toilettes publiques, oui c’est moi...
J'écris des lettres à contre temps, des morceaux de phrases verbales ou pas, contre des courants d’airs ou le temps, à contre sens des saisons, contre toutes attentes, j'écris.
J'écris, des vers vides ou pleins, sans substances ni alcool ou fumées, de la prose, des bouts de textes, des expressions, des citations, des fragments d'eau douce en court-bouillon.
Je n’ai jamais envoyé quelques morceaux éparpillés ou de papiers déchirés à la poubelle comme un papier de chocolat.
Le jour sans idée, l’envie arrivera celle de ne plus pouvoir écrire quelque chose, alors j'imagine le voyage de ces mots glissés dans la soie d’une enveloppe tabac carrée et cet imprévisible décalage du temps, tout a pu changer, l’état d’esprit de l’instant, l’écriture, l'homme...
Faut-il ouvrir ce tiroir secret où les émotions, les sentiments et les colères sont couleur d’encre bleue de la mer méditerranée ?
Faut-il s’inscrire dans ses tempêtes et ses fracas obscurs des naufrages?
Le texte voyage entre deux respirations, la sienne la mienne.
A un clavier froid et impersonnel, je préfère le contact du papier le crissement de la pointe de mon Stabilo PointVisco orange à la pointe ronde qui bave quand il fait trop chaud.
J’aime la lettre manuscrite, si rare, glissée au milieu de prospectus sur la table basse de mon dentiste, oui, je cache des mots et j’attends les réponses à ces nombreuses questions sans importance. Qui aime le dentiste? Qui aimerait lui dire : « monsieur, vous êtes si délicat que je peux plus me passer de vous» .
J’ai reçu une réponse, je l’ouvre comme un dessert, je le savoure avec délice, je la renifle pour savoir si je reconnais le parfum, je déteste cette lassitude de l’attente d’une réponse, j’aime la page blanche indécente, juste dans sa nudité obscène avec un petit numéro de téléphone disant : « appelle moi et écris moi encore… ».
Peut-on écrire les silences et l’attente dans laquelle les mots se dissolvent? J'adorerais le croire.
Écrire avec le désir de vous plaire, de vous séduire, mettre des odeurs sous mon Stabilo paré d’artifices d’une plume pour ombrer vos yeux de mes couleurs d’anges transfigurées et lumineuses.
Lettre interrompue jetée au dernier rendez-vous chez le dentiste, là où le message peut être cueilli et lu.
Tous les mots posés ici, sont voués à l’errance, à la solitude d’une caresse sans fin, une naissance et une mort, étroitement mêlées.
Serait-ce un stratagème pour susciter un attendrissement, entrer dans l’âme du lecteur et s’y dissoudre vers une recherche d'affection et d'admiration ?
Les mots partent à la dérive sur un navire, sans voile ni gouvernail, déchirés par les écueils lacérés, par les vents contraires, petite bouteille remplie de vers à la mer, rejetée sur un rivage sans nom, chahutée par les vagues qui écrivent sur le sable des éphémères dentelles, mousseline blanche où ces mots s’abandonnent à la floraison, écume d'émaux jusqu’à en épouser la transparence.

Invisible, serais-je devenu ici sur cette terre? Alors j'écris jusqu’à plus d’encre pour exister...

Et puis, j’ai reçu ce message un jour sous un de mes textes :
«(…)j'ai lu ton poème trois fois depuis hier soir et je voulais te dire à quel point il m'a touché par l'amour qu'il dégage et à quel point ton père était une personne qui a compris que la vie puise son sens dans la joie et le partage avec les siens et les autres. Le plus beau est qu'il a réussi à te transmettre son message de la vie, donc je dis qu'il a réussi sa vie tout court. Ainsi son esprit continue à se manifester à travers toi et puis à travers ses petits enfants! En lisant cet hommage à ton père, j'ai dû penser à mon propre père qui - selon les dires de ses frères et amis - réunissait certains traits de caractère du tien ce qui me fait sentir une parenté spirituelle avec ton père. Le mien est parti à l'âge de quarante ans, fauché par un accident de voiture. Est-ce injuste? Est-ce un Dieu extérieur qui nous infligerait nos souffrances? Chacun trouvera sa réponse au moment voulu(…)».
Le premier avril j'ai perdu une amie qui avait mon âge et avec qui je montais à cheval. Elle a connu une longue galère due à un cancer à la jambe pendant une dizaine d'années. Au moment où elle croyait être sortie du tunnel pour recommencer une nouvelle vie avec une jambe en moins, un autre cancer qui s'est déclaré à l'endroit de l'amputation l'a fauchée en l'espace de huit mois. Pour son enterrement j'avais rédigé un texte dont voici un extrait :

«(…)Toutes les personnes qui ont connu V. étaient impressionnées par la lourdeur de sa maladie, mais aussi par sa combativité et son courage face à cette maladie, et même le personnel de « l’hôpital des cancéreux » qui pourtant est confronté quotidiennement aux cas les plus difficiles, lui témoignait son affection et son admiration. Il est facile de parler de courage, mais il faut toujours être conscient que ne peut être courageux que celui qui a connu la peur. Et la peur était sûrement un des plus fidèles compagnons des dernières années de la vie de V. Mais je pense que même à ce niveau-là, le cheval l’a aidée souvent à surmonter bien des moments de découragement car un cavalier qui tombe doit toujours surmonter sa peur en remontant tout de suite sur le dos de celui qui l’a fait tomber. Et pendant longtemps c’est l’idée de remonter un jour sa jument G. qui l’a motivée à se battre encore et encore. Alors que dire d’une histoire comme celle de V. Que la vie est injuste ? Que la vie est dégueulasse ? Qu’elle n’a vraiment pas mérité ça ? Qui parmi nous ne l’a pas pensé à un moment donné en voyant sa galère ? Qui ne s’est pas dit : et si c’était moi, serais-je capable d’affronter cela ? V.et sa maladie nous ont obligés à nous questionner sur nous-mêmes, sur le sens de tout cela, sur le sens de la vie, sur le sens de notre vie et sur qui nous sommes. Et si sens il y a, pourrait-on dire qu’il résidait dans le partage ? Dans le partage de sa vie qui s’entrelaçait avec celle de chacun de nous, chacun à sa façon et à un niveau particulier. Et que tout cela n'arrivait pas par hasard. Pourrait-on dire qu’il y avait une sorte d’interaction entre tous ceux qui ont touché la vie de V, une sorte d’entrelacement qui engendrait l'époustouflante tapisserie de sa vie. Chaque fil suit sa voie, mais croire que chaque fil est "seul" ne serait-ce pas se méprendre immensément sur le processus de la création de la Grande Trame? Je crois profondément qu’au moment de quitter son corps, V. a découvert la belle face du grand tableau de sa vie, elle a compris que chaque chose avait sa place et se trouvait exactement au bon endroit, qu’elle n’a jamais été seule et qu’elle ne sera jamais seule, alors que nous, nous sommes encore en train d’essayer de comprendre à quoi peuvent bien servir ces bouts de fils et ces nœuds qui pendent à l’arrière du cadre et qui semblent non seulement n’avoir aucun sens à nos yeux mais qui nous attristent dans leur imperfection. V. nous voulait joyeux et non pas abattus. Savait-elle déjà que le tableau qu’elle allait découvrir dépasserait tout ce qu’elle a pu imaginer en beauté, en lumière et en amour ?

Et si V. m’a appris quelque chose à travers ces années de maladie et surtout pendant les derniers mois de sa vie c’est que vivre l’instant présent ne revêt de sens que s’il est vécu dans l’amour(…)».

10 commentaires:

  1. Si un jour on demandera de comprendre la poétique de Px on suggérera sûrement de partir par ce texte..
    Entre sincérité totale et quelque maniérisme tu te racontes et fais te voeux pour une eternitè gagné quelque parts dans tes écrits, dans un coeur.

    Dire que j'aime ce superflu , j'adore le moments de sinceritè que je trouve dans les écrits de tous le monde....je n'en f...des belles ecriture ciselé qui on oublié le but primaire de la posise qui celui de traduire nos souflles n nos emotions dans le langage du temps et du lieu...
    Enfin les mots
    Bon je n'ai plus rien à ajouter, je pourrais seulement abîmer ce que tu as dit...

    Merci

    lilia

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  2. helloooo

    ta belle plume particulière se démontre de nouveau par cet écrit plein de sincérité et très touchant, écrire toujours et encore est le besoin pour tout ceux qui aiment les mots, on est presque incompris par les autres qui ne comprenne pas pourquoi ce besoin d'écrire est primordial, quelques fois je me dis que le poète ou l'écrivain vis dans son monde où les sentiments multiples se croisent...
    la maladie est une des pires choses de la vie car souvent non contrôlable et dont on est soumis a ses douleurs et aux suites parfois désastreuses et mortelles, c'est un combat de tous les jours et il faut avoir une grande force et des amis et famille près de sois pour pouvoir affronter parfois l'inimaginable, hélas quand on croit que tout est fini et que la vie peut reprendre plus sereinement et sans douleurs et bien le destin en décide autrement....
    j'ai aimé ton écrit
    merci
    bisouillesssssssssssssssssssssssss
    Gourmandine

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  3. Le besoin, la force , la passion d'écrire pour tout exprimer, pour extérioriser est ici intensément exprimé.
    Le fait d'écrire est une manière de faire surgir la manifestation des impressions, des sentiments, soit en douceur soit avec force de la plume.
    Bravo et merci pour ce partage !
    Harpelise

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  4. Px... Une trop belle lecture.... c'est le genre même du texte que l'on se demande pourquoi on l'a écrit ici... parce que... personne peut être ne le lira vraiment...peut-être sera-ce une page que l'on ouvrira et refermera aussitôt, faisant augmenter sans vérité le nombre de lecteurs...ou, peut être tout simplement que la curiosité s'habillera de sa grâce et fera pencher des âmes sensibles sur ce beau texte dont, si on ne sait s'il est vrai ou fictif, sait se vêtir des bons accents pour toucher qui de droit...
    ainsi, je vous ai lu sans savoir si la grâce me pénétra ou pas, mais avec cette certitude que, cette lecture est exactement celle sur laquelle j'aimerais chuter plus souvent, afin de me blesser à sa réflexion, y étaler mes failles et douleurs inutiles, pour qu'enfin s'échappe de moi ce qui reste de désordre de vie, d'empathie vaine et et de futiles mots dits.
    Merci de parfois vous exprimer ainsi, entre rêve et réalité de l'auteur, je prends tout... mais déplore sa trop fréquente désinvolture qui ailleurs entache son œuvre de papillons délétères.
    Amicalement
    ST

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  5. J'adore..le début..la fin...tout en fait
    Val

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  6. J'ai lu avec beaucoup d'intérêt ce texte ...Pour des raisons très personnelles il me parle beaucoup...J'ai gardé pour moi:
    "c’est que vivre l’instant présent ne revêt de sens que s’il est vécu dans l’amour(…)». " c'est ma "politique" de vie.....

    Alex

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  7. J'ai beaucoup aimé ce texte plein de sincérité. J'ai l'impression que le masque de votre avatar est un peu tombé sans oublier le pouvoir que vous donnez à l'écriture. C'est vrai que celle-ci est puissante, elle permet de se livrer ou de se cacher, de faire plaisir ou de décevoir. Merci pour ce partage.
    Amitiés
    Bulle d'oxygène

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  8. Je vais essayer d'éviter de disséquer ce papier emprunt du parfum de la vie ....

    On peut passer sa vie à laisser le tiroirs fermés...un choix..une envie ... mais tout a été bien caché ..ici ..dans cet endroit ..pour que nous puissions sans obligations y découvrir nos secrets intimes... y découvrir ce que nous sommes , notre essence , notre essentiel...
    Se laisser emporter par le bleu de la méditérranée... se laisser emporter par les naufrages ..;fait de nous des voyageurs du temps .. qui laisserons derière eux la trace...



    "Les mots partent à la dérive sur un navire, sans voile ni gouvernail, déchirés par les écueils lacérés, par les vents contraires, petite bouteille remplie de vers à la mer, rejetée sur un rivage sans nom, chahutée par les vagues qui écrivent sur le sable des éphémères dentelles, mousseline blanche où ces mots s’abandonnent à la floraison, écume d'émaux jusqu’à en épouser la transparence.
    Invisible, serais-je devenu ici sur cette terre? Alors j'écris jusqu’à plus d’encre pour exister..."


    Tu vois ...le tout petit grain de sable .... c'est toi... avant toi...après toi...l'histoire de la vie ...rien n'est transparent ..même si on ne le voit pas ...et les autres grains de sable ..c'est eux.. c'est nous tous ..c'est le UN... qui se divise...

    Le virus est un mutan ..il prend de différentes formes en fonction de chacun...toi il s'est logé dans tes consonnes et tes voyelles voyageant dans tes veines..ils délivre qui tu es ...en douceur et subtilité ... essuyant vents et marées..Il s'est logé dans ta plume.... et se lit opaque et transparence...

    Quelque soit notre chemin de vie ... rien n'est hasard ... et je me dis que nous sommes tous à la hauteur de ce que l'on vit...


    L'ecriture , la maladie ..peuvent avoir le même mot commun ...Virus ... qui nous révèle à nous même...et nous ouvre aux autres..

    Merci James ...que la source de ton encre ne tarisse jamais ....
    J'aime te lire...

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  9. je ne trouve pas le lien entre les deux parties(celui qui n'aurait pas besoin d'être expliqué) mais j'ai beaucoup aimé les digressions de ta plume dans lesquelles j'ai reconnu ce besoin impérieux d'écrire qui a duré pour moi plus de quarante ans.
    Babeth

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  10. Ce sont de très justes et belles pensées du début à la fin. Le lien c'est ton écriture et celle des autres, l'échange, la nécessité, le désir.
    Ombre

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