Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

vendredi

L’envol d'un songe d'enfant

À l'aube d'une présence
Un sourire
Déborde de chaleur
Jours et nuits
Résonne des prénoms
Ai-je besoin d'une seule chose
Celle de vous aimer

Et au-dessus de la plaine
À la vigne dorée
Par-delà les montagnes
À la neige éternelle
À fleur des cimes
De la forêt de sapins
Dans une cabane perchée
En bois flottés
Sur le rebord de la fenêtre
Il y a des miettes
Pour les oiseaux
Comme il y a des graines
Pour les voyageurs
Et tout finit par germer
Au bon endroit
Au bon moment
Peu importe le sens du vent
Et de ses sentiments
L'amour tombe-là
Où il a décidé de tomber
Un point c'est tout

On accompagne M. à l’aéroport
Un petit garçon de cinq ans
Il est inquiet
Car personne ne partira avec lui
Et on lui murmure à l’oreille
N’aie pas peur M.
L'amour t’attend à l’arrivée
Sa voix d’enfant ses pleurs
C’est bien lui
Et je me réveille ébranlé
Car M. c’est moi
Je n’ai plus cinq ans mais quarante-cinq
Et à la larme facile
Celui que j’étais dans mon enfance
Un enfant peureux et inquiet
Serait-il devenu courageux
Prenant les siens
Sous ses ailes généreuses

Mon inconscient les avait réunis
Le temps d'un voyage initiatique
Le temps d’un vol d’amour

La course contre les étoiles

Fontaine scellée par le gel
Chemins effacés par les flocons
L’alpe de mes rêves est dorénavant
Un royaume de soleil et de silence
Ouvert aux seules courses du vent
Et du lièvre blanc
Vous souhaite une merveilleuse année 2012
La course contre les étoiles
Est annoncée
Celle où le cœur insufflera
Juste l'amour

A l'arête de mon être


Un fil de neige étiré contre le ciel
A une altitude moyenne
Entre l’aiguille de minuit et de midi
Gouffres d’ombre et de lumière solides
Les pentes plongent
De part et d’autre de l’arête
De mon cœur pèlerin
Au Nord comme au Sud
Glisse vers la combe de la belle
Au pied de mon joli jardin d’hiver
Planté dans le flanc
Au-dessus de la vallée
Tout au bout de l’avenue de brumes bouillonnantes
Reine et maîtresse de mes nuits
Pôle inévitable de mes panoramas
Ouvert désormais aux foules innombrables
De mes envies dominantes hivernales
Dôme de lumière éclatante
Arrondi contre la voûte du ciel
Môle de glace lubrique vient battre tempête
A ma source inspiratrice
Fleuve figé et pourtant vivant
Alcôve bleue à l'éternelle beauté
Où flotte encore la vapeur de l'encens
De nos dernières tentations
Aiguille déchiquetée paroi verticale
Satellite méridional
Découvrirais-je un jour sans nuit
La fameuse coupole sommitale

mercredi

A l'adret d'un songe

Elevant le regard de la feuille
Dont ses cils bruns mêlent les lettres
La voyageuse hivernale la découvre
Imprimé sur la montagne 
Neige écrite
Dans un langage universel
Merveilleusement lisible

Et
A l'adret d'un songe
A l'abri du temps
Fondent au bout de sa langue
Des mots d’amour

Le rêve libérateur d’M.

Elle errait sans destination
Sur un long plaisir inachevé
Parcourant des milliers de comètes
Seins et pieds nus
Noirs désirs
Le rêve
Se métamorphose en ascenseur
Dans un allées et venues confus
La chose lui prend la main
Elle reconquiert l’air d’un amour pur
Et respire son odeur

La musique grave qui lui faisait peur
Et la terrifiait s’échappe
Elle s'éveille plein de voix
Dans le silence de la nuit
Elle est retournée en rêve
Dans les profondeurs de ses cinq ans
Tout était blanc
Un fantôme dans une pièce
Recouvrait une page illisible
Elle vient de deviner
Qui est l’auteur de son errance

Enfants


Enfants contemplez le ciel
Les nuages la neige les colombes
Traversant l'arc-en-ciel
Et laissez respirer votre cœur sur cette tombe

Enfants baissez les mains
Cueillir les fleurs Noël sous le sapin
Enveloppés dans vos pulls en laine
Et mangez vos madeleines

Enfants gardez vos souvenirs
Dans l'armoire bleue
Au fond de vos yeux
Vous en serez heureux pour ne pas souffrir

Enfants je vous aime
Dans le fourmillement de mes poèmes
Un seul sentier mène haut dans votre regard
Les autres mènent partout et nulle part
Il faudra bien les prendre parce que nous sommes des êtres errants
Mais obstinément
Dans notre cœur l'âme revient au galop
Emplit de voix lointaines chantant mes mots
Et pur de sa vocation inspirée
Enfants soyez aimé

Rouge-gorge

Hier, sans le vouloir, un vent amoureux a soufflé si fort qu'il a déposé un voile de neige sur la montagne de mon cœur. En même temps, je crois avoir attrapé au vol un virus, un rouge dans ma gorge, un chuchotement blanc presque sourd... Mais ce matin, un sentiment d'une clarté que seul le soleil mon amour peut offrir, a baigné de ses éclats mon âme, et mon rouge-gorge s'est envolé à nouveau libérant mes voix lactées; je ne suis plus enrhumé et l'angine s'est évaporée.

La niche des roses et ses poils de pinceaux

Et sa zibeline à la cime
Glissant d’une couleur à l’autre
De la neige à la chrysalide
Mélange l’air du temps
L’hypnose fauve d’un papillon de nuit
Et sa soie à la fleur éteinte
Couchant son huile solitaire
Comme un doux édredon
Réveille l’essence
Un lambeau alangui de chair
Et son petit-gris brun de Kazan
Contournant l’oiseau bleu de Prusse
De la mer Caspienne à la Baltique
Apprivoise le steak d’un tartare
Sur la plaine d’un vernissage
Et son poil de blaireau au ciel
Traversant son cœur et celui du monde
Caresse le vitrail de sa foi
Murmure l’âme du poète
Où la dryade se vêt d’un glacis
Et son chiendent féroce balai-brosse
Mouchetant la vaste toile
En perdition sur le fleuve noire
Redresse le voile d’un bateau
L’étincelle d’une flamme oubliée
Et parmi tous ses poils
Je récure et peins les araignées
D’un même mouvement
Sur toutes mes toiles
Pendues au-dessus de ma bouche
Une écarlate confession
D’un arbre gerbant le kitch
Trône en haut de la rue
Infiniment solitaire
En son lieu d’asile
Et une ondine blanche de peau piétine
Hors de l’espace enclos sous la neige
Hâte-toi vers la niche des roses
À l’ombre de mon ombre
Empale-toi
Sur l'œuvre en métamorphose
Reste avec moi
La porte du garage va se refermer
Retire-toi avant l'aube

lundi

Le club Khanin Levi-Strauss

501 basket costard
Guépard Cougar
Anthropolgues Ethnologues Carembar
Cherchent (Wanted) beau nectar
Entre deux cigares

Des jeunes filles de lettres
Ou analphabètes
Des petites vedettes
Si possible muettes
Inadmissible toutes suffragettes

Toilettage à huit-clos comme précaution
Direction le chenille en cas de perquisition
Aller retour en cage par avion
Sans avis de réception
Ni pourboire de compensation

Les petites vedettes
Ainsi font font font
Les petites vedettes
Ainsi font font font
Trois p'tits passes et puis s'en vont

Le train arrière bombé
Sautez sautez
Les petites vedettes
Recommencez
Vous aurez des croquettes

La taille courbée
Tournez tournez
Les petites vedettes
Recommencez
Vous aurez des croquettes

La queue alléchée
Sucez sucez Les petites vedettes
Recommencez
Vous aurez des croquettes
Les petites vedettes

Ainsi font font font
Les petites vedettes
Ainsi font font font
Trois p'tits passes et puis s'en vont

Il ne repassera plus

Dehors, tombe la neige, Eole frappe sur mes volets et j'entends sa voix. Il est un vêtement pour moi comme je suis un vêtement pour lui. Pourtant, il y a des jours, je me sens totalement nue; assourdie de ne plus entendre le son de ses mots doux. J'ai peur ! Et bousculée dans ma vie, meurtrie dans mon cœur, j’ai froid et je compte les heures et toutes ses minutes qui s’ajoutent à ma tristesse. Me serais-je trompée, j'ai osé; osé franchir l'interdit, aller à l'encontre de mes valeurs. Je n'avais rien prémédité, un pur hasard. Des années de fidélité absolue ! J'ai cru à nouveau en l'amour vrai, sincère, profond et partagé, mais j'ai oublié que le rêve et la réalité ne pouvaient cohabiter.
Je me suis laissé emporter comme un oued qui retrouve le son de l’eau roulant dans son lit. J'ai fait confiance, je me suis livré et je me réveille d'un songe merveilleux, magique où le temps s’arrêtait dès que j’étais avec lui. Nous nous sommes croisés à un moment où nos destins se ressemblaient. Il y a des choses que l’on ne comprend pas et pourquoi elles viennent nous frapper droit dans le cœur. Nous avons partagé nos peines, nos peurs, et nous sommes tombés amoureux. Une année de magie, de réel bonheur, jamais je n'oublierai ces moments partagés ! Je fonds comme un sucre gorge sur sa langue et ses mots lorsqu’il me murmure dans le cou :
« Quand la nuit s’approche chacun de tes mots me dévorent; je viens à toi pour déserter mon corps. Tu es mon devenu mon asile et alors je deviendrais sage et viril. Quand l’aube survient tes envies exhalent le silence; je ne ressens que ta présence. Tu es mon désir ma douceur et alors je me réveillerais serein et de bonne humeur. Quand le soleil de midi éclaire ton âme en écritoire; je reste immergé dans ton ombre pour la boire. Tu es mon esprit ma source et alors je me nourrirais de ta lumière et de ton essence. Quand le crépuscule trace notre amour entre ciel et terre; je ne suis plus moi en clair. Tu es mon ange mon alliance et alors je volerais vers toi pour t’emporter en haute fréquence !

Mais, je le sens s'éloigner, et j'ai peur de le perdre ! Nous nous étions promis sincérité; et ce soir, je doute... J'interprète... Je me trompe peut-être. Je ne crois pas. Pourquoi ne pas dire clairement les choses ? L'amour ne peut- il donc jamais être sincère, partagé ? J'ai vraiment mal... Et, je suis là debout en chemise blanche et pieds nus sur le seuil de la porte, sur la dalle en ardoise, les orteils tordus sous le froid de l'hiver.

Etait-elle encore consciente ou abattue.

Le prénom de celui que j'aime, je le cache dans mon cœur, nul ne le sait que moi-même, c'est mon secret, mon bonheur et je le pleure. Il y a des jours, je me sens totalement perdue ! Je ne voulais pas rêver à tous ses pires jours qui devaient justes restés enterrés sous la neige sans jamais plus ressurgir. Au bout du compte, j’ai eu ce dont je courrais toujours après, ce dont je courrais toujours après…Je crois dans mon délire, entendre sa voix qui soupire plus suave que jamais, sifflant l'hymne à l'amour à travers mes cheveux, murmurant des je t'aime sur ma peau, serpentant ses notes sur les lambeaux de mes derniers vœux.

Aimerait-elle croquer la vie à pleines dents sans finir folle ? On en rajoute souvent à force de nous assister et de jouer avec nos émotions, on a perdu l’essentiel, celui de vivre sans cloche artificielle…

Et j'accumule les désillusions. Alors je m'écroule, j'avoue. Je croyais en sa sincérité, en son amour et ce soir, je doute de tout de lui de moi du monde !
Alors oui, je vais suivre ton conseil et le questionner. Trouvera-t-il du temps pour me répondre ? Il me manque terriblement et je voudrais croire qu'il tient encore à moi, je dois les avoir, je dois effectivement lui poser clairement la question ? Mais j'ai peur, peur de sa réponse, peur du vide et de l'absence ! Je me sens nulle en racontant mes problèmes de cœur; j'ai l'impression d'en être arrivée au point de devoir quémander pour être aimée. C'est ridicule : totalement absurde ! Ce n'est pas moi, je ne suis pas ainsi. Je veux redevenir moi-même, réaliser mes rêves, croire encore en l'amour fou, l'amour vrai, sincère, profond, durable. Je tiens énormément à lui mais je dois savoir, savoir ce qu'il attend, ce qu'il espère, ce que je représente à ses yeux. S'il m'aime véritablement ou si l'amour s'est envolé, parti en fumée.

C'était pour eux une bulle au-dessus de la mêlée ! Une histoire de plus où ils ont beaucoup aimé chacun de leurs moments partagés et ils aimeraient en vivre d'autres ainsi, ici ou jusqu'au paradis. Il est vrai que c'était fantastique, énigmatique, irréel léger et tendre à la fois. On ne sera jamais vraiment pourquoi si ce n’est qu’il faut être disponible dans sa tête et son corps pour pouvoir apprécier ces moments forts. Ils ne se sentent pas ouvert en ce moment. Ils n'oublient rien à cet instant et gardent au fond d'eux, chaque geste, chaque regard et chaque caresse. Ils repartent chacun en allégresse comme de vieux amants, tranquille sur un pas nonchalant...

Je dois rester forte, mais rien qu'en écrivant ces mots, je pleure... Fragilité féminine, je me croyais plus solide... Et Noël arrive à grand pas, l'occasion de lui offrir un cadeau pour ranimer la flamme... Le plein de vide s'enchaîne à mon cou sur mon cœur; mes yeux se cernent en naufrage sur mon visage; tout le rouge ardent de mon amour s'engouffre dans ma bouche au fond de ma gorge amère; après quelques somnifères, je m'endors; je vois dans l'eau de mon sommeil, une esquisse de caresse qui s'évanouit et se renverse sur moi, sur les empreintes de ses pas afin que je m'en souvienne à jamais. D'un geste lent et d'effacement, je dissimule l'oubli par pincée. Et seule, au creux de mon amour passé, au bord de mon oreiller, je n'entends plus le vent d'hiver mais je sens qu'il neige encore sur mes vers. Il était un vêtement pour moi et j’étais un vêtement pour lui.

dimanche

A des songes de neige

Serait-ce l’œuvre d’un geste
Entre la toile et le pinceau
Ou le point de contact
Une explosion de flocons
Cette chute de soie
Recouvre mon front
L’hiver s’impose
Il est un vêtement pour moi
Comme je suis un vêtement pour toi
C’est le maquillage flou
Mon visage s’absente
Dans l’infusion des choses
Pour tout doucement dégager
Un parfum d'herbe mouillée
Le goût d’hier dans ma bouche
D’un amour peu farouche
La dernière feuille brune
De ce tableau nu et furtif
Tire sa révérence à la lumière
Et mon regard capture l’ange
Mes mains ses ailes
Et l’ensevelissent dans mon cœur
C’est la fin d’un ciel noir
Et dans l'or du brouillard
Je m’assoupis dans ses pensées
Promesse d’une musique éloquente
D’une langueur riche d’air pur
D’une rencontre secrète
Entre une statue intérieure
Et mon exhumation intime
Enduit d’huile neigeuse
Ses amples tissus
L’hiver s’impose
Il est un vêtement pour moi
Comme je suis un vêtement pour toi

mercredi

L'échographie d'un cheveu blanc

Au cœur d'un son canonial
Viendra l'heure de l'évanescence
L'instant d'une renaissance
Ephémère d'un papillon astral
Tatoué sur le creuset rénal
D'une peau blanche cérébrale

Et mes cheveux poivres et sels
Migreront avec cette hirondelle
Au sommet d’un pain de glace
Glisser dans ses traces
Au confins de la mer Egée
S’allonger sur un sable étoilé
En lisière d'une forêt équatoriale
Danser avec sa sève impériale
Au bord d’une rivière
S’enrouler sur des galets verts

Et mes cheveux poivres et sels
Migreront avec cette hirondelle
Au milieu d’un champ mirliflore
Cueillir un bouquet multicolore
Au près d'une vague de fond
M'étaler l'écume sur mon front
A l'encolure d'une terre de sienne
Me réchauffer l'âme sœur en peine
A l'épicentre d’un ouragan imprévu
M’envoler à nouveau vers l’inconnu

Et c’est l’heure du réveil
Des cheveux blancs
Enfouis sous une neige de printemps
Est-il mort le soleil
Me questionne l'échographie
Voudrait-elle oublier ses soucis
M'emmener chez elle
Dans son repère d'hirondelle
Voir de plus haut encore
Ses magnifiques décors
Sur le clapotis de son étang
Voir briller nos reflets d’argent
Mêler le vert avec le bleu
D'une eau gorgée de vœux  
Effacer le gris du ciel
Dessiner un arc-en-ciel
Sous la pluie et le soleil

Et c’est l’heure du réveil
De l' échographie d'un cheveu blanc
D'une réflexion face au temps
Car il y a encore une beauté de la nature
Suspendue sur cet amour si pur

lundi

Convalescence


Sous l'aubépine
Les insectes ne chantent plus
Place au cerlce d'hiver
D'un mortel combat
De la crête du nuage s'écoule
Un sein blanc
Le frimas d'une chair
Où une cénelle rouge danse
Sous la caresse pulpeuse
D'une douce escarmouche frivole
L'amour fleurit

Danse à cœur ouvert


Noyée dans une nuit profonde
Une troublante mèche cuivrée
Danse à cœur ouvert
Une lueur ventrue et ténébreuse
Derrière cette paroi enflammée
Sous la magie diffuse d’une bougie
Se cacherait-il l’amour

Et face à cette flamme tournoyante
Il y a toi
Et trois façons de la conquérir
Quels cheminements choisir

Celui de la bravoure
En sautant par-dessus
Comme la clarté du jour
Perçant le gris nuage
Obscur et foudroyant

Celui de l’opportunité
En le contournant
Comme le silence
Battant le pouls de Dieu
Invisible et présent

Celui du pragmatisme
En empruntant une échelle
Comme ce conte
De Jack et l’Haricot magique
Chanceux et clairvoyant

Dans ce trop plein d’idées reçues
De légendes amères et cavalières
Entretenues par des rêves dissolus
A travers tous ces raccourcis
D’ombres et de lumières
L’amour n’est pas une illusion
Juste une rencontre de deux cœurs
Et il suffit d’un geste pour l’animer
Celui de les ouvrir sans contrefaçon

Réveillée par un soleil radieux
Danse à cœur ouvert
Une fleur épanouie et heureuse
Devant toi
L’amour s'est consumé

dimanche

Le péril jeune


La restauration rapide
C'est trop plein de vide
Le baromètre mondial
Du péril jeune
C'est l'île aux enfants
Belle et grasse
Sans Casimir ni bodega
Juste burger frite et coca
Et des cadeaux « merding China » 
La restauration rapide
C'est trop plein de vide
Le « king » de la pub
Une cotation à la bourse
Pour toujours plus
De fric de débit
D'emplois précaires
Tu peux faire carrière
Avant le cimetière
Comme fossoyeur
De chefs cuisiniers
La restauration rapide
C'est trop plein de vide
De gras saturé
D'huile de palme
Tuant l’orang-outan
Des peuples
Des enfants
Profitant à quelques « Big Mac »
La restauration rapide
C'est trop plein de vide
De professeur tournesol
Augmentant insidieusement ton cholestérol
Et ta parabole ventrale
Une présence qui fuit
La graisse qui coule
Une odeur qui pue
La restauration rapide
C'est trop plein de vide
C'est faire croître une vraie tension
Sans avoir l'estomac sous pression
Avec une élégance impitoyable
Après de nous avoir pris pour des cannibales
Ils nous prennent aujourd'hui pour des ruminants
Avec leur salade équilibrée
Elle nous déculpabilise
La restauration rapide
C'est trop plein de vide
Du « merding France »
De l'engrais pour l'industrie agricole
Une concession d'un sol qui se dérobe
Un piège sanitaire
Une mondialisation sectaire
La restauration rapide
C'est trop plein de vide
Bon appétit
Joyeux Noël
Et vive la dinde
Même si nous sommes tous marrons
Et le foie bien gras
Et pour ceux qui veulent voir encore des grands singes
Direction Disney Paris
Ou la Floride
Pour ceux qui cultivent l'oseille
Et qui ne connaissent pas Corneille
La restauration rapide
C'est trop plein de vide
A obtenu la palme d’or
Non pas pour la belle plume de Donald
Mais pour la vraie semblance du poil
Avec celui du dernier orang-outan
La restauration rapide
C'est trop plein de vide
La chronique d'une bouffe asptisée
Le péril jeune
Un remake de l'aile ou la cuisse
Où la réalité a tué la fiction
Les doigts remplacés
Couteaux et fourchettes
La paille
Le goût et le tire bouchon
C'est le diner presque parfait du péril jeune

vendredi

Une place de la liberté

Un écueil blanc de pores
Sans domicile ni couverture
Fixe le feu follet tricolore
Dans la lumière bleue
Au venin qu’elle injecte
Dans le verrou de son sang
Ce beau récif à fleur de peau
Saigne au sein de la fontaine
Son vert d’eau terre de sienne
Reflète les corbeaux en pierre
De la cathédrale en friche
Sous un milliard d’étoiles amères

Proche d’un lampadaire aveugle
Un clignement liquide de ses yeux
S’appuie une danseuse épuisée
A l’ombre de son recueil
Une pluie d’algues douces
Nourrit le regard de cette corolle
Son cœur en émoi s’échappe
Se dépose sur la main forte
Pleine d’utopies de l’âme sœur
Un sucre liquide coule dans sa gorge
Un papillon s’inscrit sur son front
Chantant un message libérateur

Partons ensemble sans contrefaçon
Sous ce milliard d’étoiles amères





mercredi

Flocons d'un rêve


A la fois loin
Et si proche de moi
Un nuage de soie
S’approche à grand pas
Un hiver comme horizon
Et des flocons
Tombent sur mon front
Sur les cils de mes vœux
Suis-je comme eux
Sur l’accord du silence
L’heure glisse
Dans l’écoulement
Presque blanc
Quelle est cette façon de manier le jour
Lorsque la nuit nous entoure
Et silencieuse
L’heure tourne
Son ombre sur son axe
Déroule le tapis
Et je regarde bien cette captive
Marquée par des lignes singulières
Une douce intimité frôle mon visage
Des mains innocentes
Nues de toutes ambiguïtés
Tourbillonnent sur elle-même
Car minuit va s’accomplir
Sur tout mon corps
Douze frémissements
Et ses pas
Dont je perçois le galop
Déjà lointain est son silence

mardi

Tout d'Y. (Nouvelle)

C'est l'histoire d'Y ou d'une maladie d'amour dans un quartier chaud qui finit au bled dans un quartier froid ... Bonjour.
Je suis une jeune fille d'origine contrôlée Monsieur Guéant ! (Avec un T à la fin comme Tintin ou avec un D comme Débile, on s'en fout, la terre sera toujours ronde n’est-ce pas et la femme l'esclave de sa douceur ? ).
J'ai la vingtaine comme seul horizon; je ne suis pas blonde; je suis brune teinte en blonde car j'habite Marseille ! C'est une tendance qui dure, ma grand-mère et ma mère se déguise de la même manière, seule mon arrière-grand-mère garde ses beaux cheveux corbeau et brillants sous son voile ! C'est comme pour les tatouages et les percings que j'ai abondamment semé sur mon corps entre mes arabesques d'henné dessinées par ma tante. C'est chic et ethnique, je partage un sentiment qui représente un clan et dégage une force, c'est important ce mode de transmission des cultures. Et si c'est un signe de reconnaissance pour moi, c'est aussi un signe de détresse intérieure. Je voulais dire, mais il ne faudra pas le répéter, sinon ils vont me casser la gueule : « mes tatouages fantaisistes sont faux, c'est mon frère qui me donne ses transferts malabar... ».
Et je tiens à dire aussi, que je ne suis pas une « cagole ! » juste une jeune femme qui survit dans un quartier chaud, où il faut être au diapason sans faire trop salope mais un peu quand même !
Et je voudrais me sortir de cette spirale infernale qu'est la tristesse et le ridicule, de toute cette merde qui n'est pas moi. Car l'habit ne fait pas le moine et le maquillage le clown ! Je ne suis qu'une jeune femme qui joue à la grande sauterelle, à la « râpeuse de strass ! ». Comme j'aimerais trouver l'âme sœur sans ses frères son père et sa mère sur le dos, comme j'aimerais revoir un père au boulot et une mère au fourneau ! Juste quelqu’un de bien pour me sortir de ce ghetto !

Le temps s'écoule... Je mûris sans arbre sur une branche cachée derrière un vieil écran d'ordinateur. Et si ma mère a repris le balai mon père ne fait rien. Il commence sa retraite...

Et j’ai rêvé d’un asile sans psychiatrie, d’un monde parfait où l’on serait libre au milieu de balles de coton et non de plomb, à l'abri, sous les ailes d'un ange; et, comme racontait mon grand père : « Les Anges ont été créés à partir de la lumière, le djinn a été créé à partir d'un feu pur, et Adam a été créé à partir de ce qui vous a été décrit. ». Et pour moi, seul le désir d'aimer me parcourait les sens.

J'ai une maladie, une tristesse qui dure depuis deux ans et qui me chevauchent l’esprit et le cœur ; tenace et qui me ronge peu à peu comme le fibrome et l’utérus de ma sœur... Encore un malheur qui j'ajoute !
Deux ans c'est long. Je sèche comme la chair anorexique de ma copine et grossis comme Bobos le fils du marchant de kebab et de mouches !

Tout démarre d'une histoire d'amour. C'était mon rayon de soleil au milieu de ma misère quotidienne. C'est un garçon merveilleux. De mon âge, ambitieux, intelligent, d'une famille relativement aisée. Je le trouve parfait. Moi, je suis d'un tempérament un peu triste, introverti. Lui n'a pas peur de parler de ses sentiments. Je préfère le faire à l'écrit. Parfois c'est grinçant, car je parle surtout de mes craintes, de mes chagrins. Des blogs dont il a connaissance, et qu'il a du mal à accepter. Pourtant j'écris encore... Nous nous entendons bien, nous nous aimons, ça ne fait aucun doute !

Mon rêve se poursuit dans les méandres de mes nuits…
Le temps s'écoule...
J'aime sous l'arbre un ange sur une couverture dénudée.

L'ange passe, un choc ! J'apprends que je suis enceinte. Je lui annonce...
La réponse est sans appel : « Et tu penses faire quoi ? ». Là c'est la descente aux enfers qui commence... Évidement j'avorte. Hors de question que je le garde...
Nous ne travaillons pas, nous habitons chacun chez nos parents qui ne se connaissent pas. Nos familles d’origines ne sont pas compatibles ! Lui, doit terminer des études de haut niveau. Je sens comme une pression de la "belle famille"...
Si je ne le fais pas ça sera le drame. Alors je le fais...
Et le remord et l'amertume s'emparent de moi. Nous n'avons pas réfléchie une seule fois à une autre solution que l'IVG. Il est clair que personne n'en voulait de ce bébé. Sauf moi ! C’était mon sauveur… Mon ange libérateur !

Le rêve s’achève…

Quelques semaines se sont écoulées. Je ne rêve plus. Rien ne va plus entre nous... Moi je doute de tout. Jusqu'à sa fidélité...
Je deviens intrusive et suspicieuse...
Lui ne me fait aucun cadeau. Il est rude...
Je fuis...
Nous faisons un break. Nous décidons de garder contact et de se rester fidèle. C'est même lui qu'il me l'a demandé...
J'écris toujours. C'est de plus en plus grinçant. Je me complais à faire des pamphlets sur les hommes en général. Lui y vois des attaques personnelles...
Cela n'est pas le cas...
Il me quitte au bout de deux mois, me disant qu'il ne m'aime plus. Il m'insulte de tous les noms, me dis que je suis folle, j'ai besoin de me faire soigner ! Il me dit que je peux bien crever, que je suis une bonne à rien, que je rate tout, même mes études...
C'est probable, il ne parlait pas de moi à ses amis... Tous des futurs médecins, experts comptables et compagnie...

A travers ses paroles c'est sa mère qui prend le relais . Elle finit de m'achever, pense que j'ai détruit son fils, et me menace de main courante !

Un an environ s'est écoulé depuis. Et je pleure toujours. Je l'aime toujours. Il a été l'amour de ma vie... Je n'ai plus jamais eu de nouvelle...
Et j'essaye d'en avoir désespérément.
Je passe des heures parfois sur le net à essayer de retrouver une trace de lui, à essayer de savoir ce qu'il devient. Sans le contacter pour autant. Je sais simplement qu'il s'est réinscrit sur le site de rencontre sur lequel on s'est rencontré...
Moi je m'invente une vie depuis sur mes blogs, mon site copain d'avant « En couple, en ménage et heureuse ». Dans l'espoir qu'il le voit...
Que ça lui fasse du mal. Seulement le temps passe. Et je crois que lui m'a tout bonnement oublié... Depuis un moment déjà...
Tout est devenu difficile. Ma vie, mes études, mon quotidien. Je suis toujours dans ce quartier où le vent souffle toujours sur les mêmes imbéciles et amours.
Je ne pense qu’à lui, je ne rêve que de lui. Je le vois revenir toutes les nuits. C'est un combat de tous les jours. Je n'ai plus envie de rien, ni de manger, ni de m'habiller, mon année scolaire est un fiasco et mon père me frappe mon frère m’interdit de sortir…
Et heureusement qu’ils ne savent pas tout !
Comment me sortir de là. Je prépare mes études à domicile, ce qui me rend encore plus vulnérable. Je ne vois personne. Hormis lui, dans ma tête.
Combien de temps pour guérir d'un chagrin d'amour ? J'espère trouver de l'aide, car je n'en peux plus. Je suis toute jeune, et j'ai l'impression de porter déjà tant de chagrin sur mes petites épaules !
Un jour je reçois une photo. Le flou de cette photo me fait penser à une vieille photo de quelqu'un de connu d'une beauté troublante !
Je parlerai plus du grain de la photo comme celle de sa peau ; et je l'imagine ouatée très beau, onctueuse comme un tapis de neige fraîche aux cristaux tièdes qui fondent sous ma couverture, mais je ne le connais pas. Sans doute à cause de cette noirceur qui a bercé mon cœur depuis tout petite dans ce monde de brut et de cet amour perdu, je suis devenu aussi sche que son os.
Ah ! Comme j'aimerais bien rentrer dans le cadre, ce qui m’éblouirait mes pensées les plus folles et douces car tu es vraiment beau mon ange !
Je baisse les stores gris de ma chambre, c’est l’heure de partir… Vers cet homme que je ne connais pas !

A tout d'Y.

dimanche

Murmure d'un amour

Ici sur la plage
Mauve et grise
Orange et bleu
Le mistral est frais
S'enroule
À un amour fou
Sur la jetée d'un rêve
Où ton âme
A ses arcanes
Comme ta vie
A ses inconnus
Il n'y a pas de secret
Peu importe le vent qui court
Quand l'amour entre deux êtres
Éteint le soleil
Éclaire la nuit
Rien n'égale l'amour
Ce présent restera toujours
Accroché en nous
Un amour éternel
Un moment cousu de dentelle
Et si le malheur est sans espoir
C'est parce que j'ai dû le tuer
Personne ne le saura
Moi-même
J'ai fini par le croire
Toujours à tes côtés
Et pourtant solitaire
Je viens de dépasser la frontière
Sans jamais rien demandé
Pour avoir tant reçu
Doux et tendre
Déterminé et aphone
C'est le murmure de l'amour
Qui s'élève sur nos pas
Rentrons
Il fait froid

Doux amer

Dans la mer
Il y a les sirènes
Les monstres marins
Et l'Atlantide
Sur terre
Il y a la vie
La mort
Et la poussière
Dans le ciel
Il y a le vide
L'espace
Et l'éternité

jeudi

Histoire de ne rien dire avant de mourir

Je viens vous dire que l'espoir est vain et je viens vomir tout ce trop-plein. Je viens vous dire qu'il est l'heure et si la lune se lève au milieu d'étoiles peu farouches, l'homme sur terre meurt comme une vieille souche.
Et pourtant, même sans arrosage, le chérubin nous pousse vers notre aride fin, et l'école maternelle nous semble désormais si loin ; antonyme insouciance pauvre temps.
J'ai découvert que la forme lyrique me collait à la peau comme le sable à la crème solaire, cela peut être désagréable mais très utile pour ne pas se brûler les ailes.
Je ne suis pas forcément l'acteur principal, mais je ne suis jamais très loin du coup de soleil et pour le coup de foudre, j’attends l'orage tropical. Et les seconds rôles sont souvent plus humains.

Et si l'on revenait à la mort lente rapide ou classique un peu comme une partition musicale d'un orchestre symphonique ; la mort est-elle le contraire ou l'associée de nos vies ?
Elle s'immerge dans le même océan ! Aucune angoisse à avoir, avant de naitre nous ne savions pas ce qu'était le néant et dans la mort nous n'éprouverons pas d'angoisse non plus puisque nous irons rejoindre ce même inconnu qui a priori ne nous a pas laissé de traces concrètes qui nous auraient perturbé.
Seul notre mental créé de l'angoisse. Peut-on vraiment négliger le fait qu'il y a peut-être quelque chose qui existe après la mort, une réincarnation vraie semblable, une métamorphose improbable ou un décollement de la rétine qui nous amuserait à voir une vie toujours rose ; un nouveau cœur battant la chamade jour et nuit ou un corps élastique qui nous emmènerait faire le tour du monde en 80 jours sans ballon, kérosène et pétrole ! Voilà tous ces rêves qui s'emmagasinent dans ma commode sous mes cheveux grisonnant. L'âme qui perdure, j'y crois en tout cas !
Et pour celui qui veut garder son âme d'enfant, les tiroirs regorgent de fantaisies, le temps est subjectif et celui de la maternelle n'est pas si loin finalement.
Observez les enfants, reprenez vos vieilles photos d'école et vous aurez certainement des souvenirs qui vous reviendront en tête ! Puis, en vous concentrant sur l'état d'esprit que vous aviez enfant, vous allez certainement retrouver ces sensations que vous pouvez vous réapproprier à l'âge adulte, ce n'est pas interdit ! Il n'y a qu'à sentir, lâcher-prise et se laisser envahir !
A force de se prendre au sérieux on perd la réalité des choses, d'essentiel comme l'amour, la pureté, l'innocence et la spontanéité !
Je rebondis vers un autre sujet, un automne comme horizon, si vous êtes comme S. sur l’accord du silence dans un écoulement presque noir, S. une secrétaire bilingue, avait pris l'habitude d'alimenter son blog durant ses heures de travail, commentant indirectement ce qui se passait dans son entreprise.
Et les heures glissent, silencieuses. L’heure tourne et son ombre sur son axe déroule la panoplie gestuelle mimique et obsessionnelle au cœur de cette entreprise. Regarde bien cette captive marquée par des lignes singulières.
Et une lettre recommandée tombe dans sa boite à lettres... C'est souvent pour annoncer des mauvaises nouvelles. Ses supérieurs n'ont pas apprécié d'être évoqués ainsi sur le net et ont immédiatement renvoyés la jeune femme. Celle-ci a porté plainte pour licenciement abusif et a gagné son procès. Elle est depuis devenue romancière pour les éditions britanniques T.M.
Et une douce intimité frôle son visage, ses mains innocentes nues de toute sagesse, tourbillonnent sur elle-même car midi va s’accomplir sur tout son corps, voilà enfin douze frémissements. Et ses pas, dont ils perçoivent le galop, déjà lointain est son silence S. rigole et s'écrie : « Messieurs mes supérieurs, regardez mon cul car il vous contemple pour la dernière fois ! »

Comme la romancière S, je reviens sur mon blog. Il est 22 heures 32 minutes, les secondes ne sont pas indiquées en bas à droite de mon écran « iiyama prolite E2407HDSV » et une ombre arrive derrière « Window 7 » ou la fenêtre sept pour les réfractaires à la langue de William Shakespeare et à l'informatique.
Qui viendrait à cette heure tardive ?
Les pompiers pour le calendrier de fin d’année ou la poste (non la poste après 16 heures, ils dorment même privatisés, ils gardent les heures creuses pour combler le vide ou pour se coller des timbres antidépresseurs) ; Zorro sans cheval chapeau et masque ou Dieu accompagné de ses pédophiles ou un anarchiste avec son cocktail Molotov ; un fasciste à la chemise noire et à l’œil de verre ou un rouge gorge perdu dans le noir caché derrière ses lunettes de Ceausescu ; une pastèque rouge dedans et verte à l'extérieur un écologiste transformiste ou un Barbapapa court long et carré ; un bossu de Lourdes portant la vierge Marie… Tout est possible car le monde est pluriel !

Serions-nous tous des bâtards et vous messieurs les porte-drapeaux bien-pensants !

Et même chez les bâtards, il y a des castes sociales hiérarchisées, endogames et héréditaires, c’est le maillon d’une chaine du plus faible au plus fort, c’est toujours une histoire de pyramide même si la démocratie existe la perversité du système régie.
Le monde est un melting pot de chair et d’esprit, c’est la grande richesse du trousseau ! Mais certaines clés nous mettent en cage, à partir de là, c'est les serrures les plus chanceuses ou machiavéliques qui réussissent.

La vie se passe-t-elle dans le combat ou dans l'assistanat ? Quand la vache n'a plus de lait parce qu’elle n’a plus d’herbe et d'eau c'est la faute à Rousseau, alors tu tues la vache pour manger et après tu fais quoi ? Tu tues le voisin car tu n'as plus rien. Alors que si tu donnes à manger à la vache parce que tu as la force et du caractère c'est la faute à Voltaire, alors tu auras du lait, tu pourras te nourrir et vendre le surplus au voisin ou lui échanger ton lait avec ses légumes dans les deux cas tu en auras plein les poches c'est la faute à Gavroche.
Comment vivre ensemble voilà le grand défi qui nous attend !
On sortira la tête de la boue des puits asséchés en cherchant des idées ensemble, riches et pauvres et surement pas en épuisant nos dernières ressources ou en ce montant les uns contre les autres.  Pour l'un comme pour l'autre, le numéro gagnant est le complémentaire !
La gravité n'est pas de faire des erreurs mais c'est de ne pas les corriger, et pire, de continuer comme si rien ne pouvait être renversé !
L'exemple absurde qui me vient à l'esprit est le nucléaire, peu importe, et je ne joue pas au ni oui ni non, juste pour dire que si les Allemands arrêtent les centrales, nous Français, nous ne les arrêterons pas, mais les nuages traverserons le Rhin et une partie de l'Allemagne sera touchée ! Comment faire un monde propre si certain n'utilise pas le bon papier cul ; je ne suis pas vulgaire, je me sens moins vulgaire qu'un politique qui prend les gens pour des cons !

Je suis un notaire c'est la faute à Voltaire, je suis un petit oiseau c'est la faute à Rousseau, je suis une anicroche c'est la faute à Gavroche.

Du notaire du petit oiseau à l'anicroche celui qui n'a pas peur est un fou ou un homme dangereux, seuls les cailloux non pas peur ... Alors êtes-vous prêt pour un voyage nucléaire civil car la navette a déjà fait le tour du monde plus d'une fois et qu'elle est partie à la retraite. Et un Amstrong à poser les pieds sur la lune au-dessus du Nil c'est la faute à Neil; un autre l'a chanté sur le Mississippi c'est la faute à Louis et le dernier « EPO » à fait le tour de France c'est la faute à Lance.
Juste pour vous dire que c'est à votre tour de voir mourir la planète bleue est-ce la faute à Dieu ?
Le spectacle se chantera sous un angle décoiffant où le végétal est en fer, le fer une coulée de lave et la lave un océan de cadavres ! Attention départ, le grand voyage vous interpelle :

« L'encre noire de ma plume
Déverse une larme sombre
Dessinant un dernier arbre
Une dernière fleur d'agrume

Ma pensée noue l'amertume
Sous laquelle suinte une ombre
Alimentant une insoluble brume
Une matière grise funèbre

Fini le temps des cathédrales
Où l'homme était une renaissance
Passant du visible à l'invisible
A travers des vœux d'obligeances

Et il attend l'algèbre furieusement
Sur le divan ni rouge ni sang
Juste blanc que le fameux nuage
Exfoliant termine son vernissage

Et il meurt à l'étouffée sagement
A cause d'une addition salée
Recouvert d'un linge transparent
Par des marionnettes zélées

Effaçant à jamais ce bonheur
Et les siens sans honneur
Il part en chair liquéfiée
Rejoindre le cortège sacrifié »

Et je meurs comme tout un chacun malgré l'œil encore avide de beauté et d'amour.

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