Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

Copyright numéro 00048772-1
Vous êtes sur un site où le contenu est protégé. Les illustrations et les dessins originaux des poèmes se trouvent sur mes autres blogs

Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

vendredi

M'aime avec le temps

Amnésie aux membres décharnés 
Où s'accrochent des larmes d'acier
Aux dépens d'un poème interné
Qui défie les secousses organiques
De la page confinée
Et ressuscite à l'encre d'un corbillard
Lèvres et paumes

Elles ne sont que chair humaine
D'une ligne digitale éperdue
Pour ouvrir à tout orgasme 
La limite intime des corps
Qui se tournent dans l'obscurité
Irrévocablement
À la chronique annoncée

D'une fertile petite mort

Elle n'est qu'humide et humaine
Une eau assoiffée de vers
À la surface dépolie du sol
Du sang énigmatique au lac bleu
Hissé en chœur lyrique
Le plat d'une langue s'affame
Avec la douceur d'un saphir
Sur le sillon en mouvement
D'une élévation gaussienne

Elle n'est que la pulpe
D'un fruit à la courbe étendue
Un oiseau chante au vide
Qui se répand en volutes
Sur un ventre de volets clos
Rêvant d'une vie aux berges
D'un amour permanent








What do you want to do ?
New mail

mercredi

L'E.monde

Se préparer à mourir ou se laisser vivre
L'E.monde se délecte entre un ou deux E-mails
Selon la marche de sa verrue planétaire
Sur nos gueules E.stériques d'un nouveau genre
Vêtus de masques légaux de doigts en nitrile
Et de lunettes de pluie face à l'E.mortel
Les signaux sont des métaphores périlleuses
Agrippons-nous tous à la barre parallèle
Et laissons tomber l'alexandrin
Peu lui importe d’être un sans-grade
Ou un général d'E.business
L'E.cône patauge sur l'air impalpable
Dans une volonté d'omniscience
Comme un poison d'éprouvette
D'un laboratoire E.marketing
Logé incognito chez Fantômas

Culture peu orthodoxe d'une paroisse
Un jésus en pierre de lave
A été aperçu chez les Barbapapa
Au canal Saint-Martin
Avec un rav d'E.black métal
Et un bonze qu'E.magine
Le prophète d'orange mécanique
Se noyer dans la fosse septique
De la maréchale des logis
Ô tout Paris
Et rien d'autre
Mon beau pays d'E.dropathie
Maîtrise l'inconnu
Une overdose d'E.dromel sans alcool
Pour noyer un poisson-lion
Dans une cage E.droscope d'un bocal
À la verticalité sans relief
L'imposture est le miel des toitures plates
L'abeille coule des jours heureux
Et Notre-Dame pisse encore
Du plomb E.drophile
Sur l'aile en marche
Qui postule au caniveau de la lune
Et le nuage passe E.noptisé
Par la queue d'un terroriste E.bride

L'E.monde papillonne entre deux E-mails
Préparer à vivre ou de rejeter dans la mort
La fin du pangolin est proche
Il vit la nuit on l'expose le jour
Son seul E.book de gloire
Est d’être l’unique mammifère au monde
Recouvert d’écailles
Du troc pour une médaille
Au laboratoire de Wuhan
Le seul à lire en braille
Le calcul infinitésimal d'un E.coli
Post-scriptum de l'E=commerce
Il faut défendre son bol de riz
Et sa soupe au lait par ici

À travers l'exil d'une caravane E.drolysable
Au cœur de notre dame pipi
Engagée pour la fonte d'un E.nuit
À la galerie des glaces
Part à la rencontre des réfugiés
Qui colorient les particules de plastiques
Avec le sang des anges de la mort
Diagnostique E.légal
Le roi soleil dort assis
Pour glorifier les poumons de la nation
Soupçon E.nstagram
Bourre et bourre et ratatam

Faire souffrir ou jouir dans la peur
Dans la clairière E.conoclaste
D'une étable pédophile
La vache à hublot a des ailes
D'E.maculé conception
Labos
Dromadaires et chameaux E.blatèrent
En plein désert où l'âme s'enfonce
Sous 47° à l'ombre d'un E.nnocent
Comme l'autruche de la chèvre de Seguin
La peau rouge et l'anus en E.bernation
Où le loup lèche les pupilles de l'E.dropote

Trouver sa place dans 3m²
Les intestins chargés d'une bande de Gaza
Sans doute pour relativiser E=mc2
Les confinés ont-ils encore une mémoire
E.roshima mon amour
Mélodie d'un bel enfant
E.ssu d'un quartier populaire
L'E.monde t'invite à mourir
Au rayon X d'un dernier E.rm

E.pocrisie saturée Jupiter sauvé
Bon courage à la source arborescente
L'espace est ton dernier E.perlien
La mort après le confinement
Paraît-il
C'est la vie







dimanche

Invitation au bonheur

J'ai franchi le cap de la cinquantaine,
les os en eaux troubles,
le corps parfois chaud, parfois froid.
Je ne fais plus qu'observer
les nuances de l'instant,
le bleu franc des nuits solitaires,
l'obscurité intérieure des jours tumultueux.
Plus rien ne sera comme avant,
l'amour confiné est suspendu.
Je ne me satisfais désormais que de peu,
le ventre paré de pastels.
Demain, j'irai peindre mon étoile.

J'ai franchi le cap de la cinquantaine,
une fenêtre s'ouvre sur l'horizon.
À bord d'un train au bois doré,
émerge une larme de Freyja,
vêtue de rouge, elle danse,
longe une cascade d'eau,
où l'herbe, est à la fois courte et sauvage,
puis disparaît derrière les rochers sombres.
Parfois, il faut traverser la brume,
pour retrouver la symphonie de la vie.
Je ne demande presque rien,
mes souvenirs me réconfortent.
Demain, j'irai envahir ses rêves.
 
J'ai franchi le cap de la cinquantaine,
l'horizon se dessine à l'extrémité de la voie.
Mon ventre regorge de virages,
un goût d'orange liquide sur les lèvres,
la pulpe sucrée de ses baisers,
une peau, un champ de neige,
où le blé germe et le soleil s'endort.
Je veux me perdre dans ses défis,
partager ses joies, ses douleurs,
ses horloges diluviennes,
les tempêtes sur mon visage.
Je ne me restreins qu'à l'essentiel,
à l'étreinte de nos mains amoureuses.
Demain, j'irai raviver notre passé.
 
J'ai franchi le cap de la cinquantaine,
où la raison s'égare parfois.
Je veux arracher le temps qui me reste
des murs qui m'enserrent.
Dériver, danser, respirer, vivre,
avec son sourire et ses larmes,
jusqu'à ce dernier bal des silences.
Je l'aime, je l'aimerai en toute confidence,
dans les hauts et les bas de la vie.
Je l'admire, sincère et sans artifice,
comme au premier contre-jour,
qui a capturé les traits de mon amour.
Demain, il nous faudra peu de chose,
pour goûter l'invitation au bonheur.





 

samedi

Prévalence à penser

On devrait se donner une heure
Sinon on va se croiser les doigts
Jamais les yeux

Le temps m'a dit quelque part que la maladie est un outil
J'ai vu dans les yeux inclinés de le vieillesse
Toute la sagesse du corps 
Et je me suis consacré à la lecture
Avec prévalence à penser
Dans les pauses silencieuses du virus 
Qui a décidé d'être mon invité
Nuit froide 
Bruit sourd 
Avenue déserte
Pharmacie élémentaire
Ambulance 
Il s'agit d'une urgence
L'ombre s'envole
Cimetière

Recueillement
Sous les battements d'ailes d'un couple de tourterelle
La poésie est silencieuse pendant quelques secondes
Mais elle n'est pas effrayée
Et diagnostiquée

Des coups après la foudre
La douleur atroce est une excuse 
La fièvre est un symptôme d'une indélicatesse 
Une forme inachevée
Et l'inflammation une pause 
Pour se reposer
Il n'y a pas d'issue 
C'est tout ce que je sais 
Tu mourras 
Et tout reprendra du début 
Tout se morigénera comme avant 
Nuit ridées et glacées du visage 
Dans l'absurde 
Solitude de chacun 

Au monde que je n'ai pas vu
Moi fantôme comme je suis
Je comprends l'effondrement de toutes mes articulations
Même si tu vis encore trente ans 
L'humus de tous mes cheveux gris
La crise de toute ma vie
Les trous qui ornent ma mémoire
Ne sont pas une cause de douleur
Je suis un survivant
Et j'aime cette femme que je n'ai pas
La chair de la maison qu'elle habite
Les lettres qui s'écrivent sans adresses

J'aime tellement mes pandémies
Que mes mains sont enflammées
La fièvre grimpe
Ma peau se hérisse
Germes rosés dans les millièmes de ma chair
Dans le rêve à naître et le futur insaisissable
Dans les ocres et les fenêtres au soleil

Au fur et à mesure 
Je souffre comme si je mourrais
Le virus déchirant de l'écriture





jeudi

Dans les cendres un parfum

Dans le parfum d'un matin
Si le vent n'a qu'un amour
Je l'ai capturé
Je suis un coussin d'air

Sous le roucoulement d'un couple de tourterelle
Dans la matière de l'aurore 
Mes oreilles ont écouté la mélodie
Avant que mon bas-ventre s'élève
Épouse les paillettes du ciel de lit
Après l'heure habituelle
Ma chambre s'assoit pour lire
Comme elle se couche pour s'enfuir
Le lit au niveau des nuages
Endigue une sphère enchantée
Avec deux latitudes
L'une chante la même mélodie 
Celle des inventaires lasses 
L'autre pose son smartphone sur un pied
Où elle pourra le prendre sans le toucher
De la source à la cime la rose voyage
Et le jardinier explore la canopée

Minuit
Les idées s'évaporent
La brume se lève 
Et l'insomnie est le seul lieu d'habitation
Vous entrez dans le vide  
En une minute elle vous le rappelle
Vous fermez les mains à la recherche de l'inconnu
Vous effrayez les heures
Vous vous battez contre tout 
De l'enfer à la tombée du jour
La curiosité m'habite 
Et la rose m'inonde

Une évidente poussière d'étoile
Rêve
Tu vis peut-être 
Ou peut-être pas
Elle m'écrira un poème 
Où elle se cultive avec amour
Au plaisir d'une cueillette
Sous le vent d'une tempête
À la chaleur d'un rai audacieux
Au pétale le plus délicat
Où l'esprit se perd des jours entiers 
Dans les vibrations de ses souvenirs

Dans les cendres de la beauté
Si l'amour n'a qu'une fleur
Je l'ai cultivé
Je suis son jardinier
    
 
Version 2

Dans l'arôme d'un aube naissant,
Si le zéphyr n'a qu'une flamme,
Je l'ai captée.
Je suis une émanation éthérée.

Sous le gazouillis d'un duo de mésanges bleues,
Au sein de la substance de l'aurore,
Mes oreilles ont ouï la symphonie,
Avant que mon bas-ventre ne s'élève
Pour épouser les éclats du plumetis.
Après l'heure coutumière,
Ma chambre s'assied pour lire
Comme elle se recouche pour s'évader.
Le lit, à la hauteur des nues,
Retient une sphère ensorcelée
Dotée de deux latitudes.
L'une entonne la même mélodie,
Celle des inventaires languissants;
L'autre pose son téléphone portable sur un piédestal
Où elle pourra le saisir sans le toucher.
De la source à la cime, la rose chemine,
Et l'arboriste explore la canopée.

Minuit,
Les pensées s'évanouissent,
La brume se lève,
Et l'insomnie est le seul gîte.
Vous plongez dans le néant,
En une minute, elle vous le rappelle.
Vous refermez les mains à la recherche de l'inconnu,
Vous effarez les heures,
Vous luttez contre tout
De l'enfer au crépuscule.
La curiosité m'anime,
Et la rose m'inonde.

Une évidente poudre d'étoile,
Songe.
Tu subsistes peut-être,
Ou peut-être pas.
Elle me composera un poème
Où elle se cultivera avec tendresse
Dans l'allégresse d'une récolte
Sous l'assaut d'une tempête,
À la chaleur d'un rayon intrépide
Au pétale le plus exquis,
Où l'esprit s'égarera des jours durant
Dans les réminiscences vibrantes.

Dans les cendres de la beauté,
Si l'amour n'a qu'une fleur,
Je l'ai cultivée.
Je suis son horticulteur.

mercredi

Barbecue


Tombé du ciel
.
.
.
La fin du confinement pour mes cloches sonneront le treize avril deux mille vingt à sept heures
De l'œuf de pâque au poisson dans le dos mon arrière train aura surtout contemplé le divan du psy
Et le vin de ma voix flambé sous feu doux au bleu d'un ciel 
Qui n'a toujours pas compris pourquoi il était devenu si pur et seul
.
.
.

Rêvons

.
.
.

Midi au soleil
Le barbecue a encore du gaz
Le silence de l'agneau est dans mon assiette
Et mon verre reflète chair et tendresse
Au golfe clair de mes paupières
Ma jolie tes petits seins sont al dente
Cenelles scintillantes 
Pores ouverts aux câlins
Glaçage à la peau humide
Truffe à l'embouchure
Des soupirs marinés
Dans des arômes doux crépitant
Le plat principal de ton corps
À mon clou de girofle
Parsemé de poivre rouge 
Parfume ma langue confite 
La cuisson est intense 
Et l'agneau d'ici bêle

La nature rend hommage à Vivaldi
Et la danse humaine au parapluie

En attendant le retour des cigales 
Le barbecue aura-t-il encore du gaz
Et ma langue le goût de sa chair





La porte

Le détail est ce qui sauve ou tue
Le chambranle de la porte
N'a plus aucune bavure
Loin d'un visage blême
Le rose des murs
Se marie à l'insouciance
Au rose paillette de la porte
Et le champagne paillette
À l'onirique encadrement

La chambre s'émerveille
La litière pour chat retourne au placard
Et la poussière à l'air des corbeaux

Aucune bulle de nervosité
Ni même d'abus de confiance
Juste une main qui maîtrise le geste
Le talent naît et l'exercice plaît

La porte marron a disparu
Avec les ombres de l'ancien locataire
Tire enfin sa révérence
Les goûts et les couleurs
Richesse du monde pour les uns 
Déprimant pour les autres

Peu importe la palette
Désormais la porte coquette
Lorsqu'elle se mire au miroir
Voit une jeune fille de dix huit ans

La lecture peut reprendre la musique





lundi

Le cri du silence

En moins de dix neuf heures
Ma vie bascule encore
Au pied de l'arbre
Un cœur battait dans le mien
Je l'ai senti dès les premières secondes
Par erreur de jugement j'imagine
Il s'est enfui avec le soleil
Et le reflet de mon ombre 
Personne ne célèbre ma chute
Le temps est captif
Il me condamne une deuxième fois

Rien n'est si vrai
Rien de plus réel que l'écorce tatouée
Et la nuit
Quand le monde se meurt
Son parfum vient sur ma feuille
Et j'écris
Le cri 
Le cri de l'intérieur
Le cri du silence
Le temps est assassin
Il me tue une deuxième fois

Mon amour résiste
Comme la pierre 
Qui possède toutes mes serrures
Comment le spectre 
Qui ne me tourmente pas
Il n'y a ni rancune
Ni de brûlures aux doigts
Mes racines verseront l'eau nécessaire
Dans ce ventre en feu
Le temps est libre
Il me délivrera encore une fois

En attendant son jugement dernier
Mes mains saignent
Où mon cœur s'accroche





dimanche

ThéOrèmes

Ô il n'a pas peur 
Ni pour lui ni pour la libellule
Univers christique
Il saisit l'anxiété
Elle vit avec lui
Capacité hypnotique
Mémoire miséricordieuse
Elle est cette femme sans blessures aux lèvres
Le théorème l'a embrassé
Une expérience à part




Une ruée follement amoureuse
De diagonales de coordonnées
Se croisent et se décroisent
Assistons-nous aux fiançailles
D'une carapace d'Aphrodite dévorée
Où se craque dans sa fibre
La résultante qui applaudit
L'union d'un sacrement
Au champ des roses rouges
Et des yeux brillants sur le lac des signes
Tant de femmes regardent son visage
Comme un diplôme
Théorème de narcisse




Sous l'air vengeur surgit l'œil incarné 
C'est le clone des jours anciens
Un miroir qui rassemble à des milliers de sourcils
Présents dans les journaux 
Sur les seins opprimés par le confinement  
Les contaminations et les recettes à la mode
Chambre sombre avec la photo typique
De ceux qui s'aimaient 
Dominent les sentiments contraires 
De découragement et de stupéfaction
Dans les êtres où l'ennui a dévasté la passion
Le bourreau à sa victime
Le silence à la vérité
Structure classique
De l'amour que je quitte
Univers chaotique
Voici le théorème de rejet



J'ose à peine pensée amour
Avec ce temps qui s'épuise
Sur mon temps qui s'use
À ne rien projeter
Une impression mi-figue mi-raisin
S'infuse
À la peinture des murs
Qui ondulent sous la chaleur de l'attente
Jetons les plans
Ou gardons les
Comme si c'était un objet de collection
La robe blanche qu'elle ne portera pas
La maison qui ne l'était pas
La poussière qui s'accumule
Théorème de l'ironie du sort




Ô mon amour
Je n'ai pas peur d'écrire
Les petits seins font les grands hommes
Et par la poésie du coeur
Je serai aimable
Sûrement
Nous trouverons l'alternative
Qui se prêtera à être l'échafaudage
De notre nid perpétuel
  Impatient comme un oisillon
À l'aise avec ma nudité
Je créerai ton auxiliaire de beauté 
Qui sera incomparable
Le théorème de l'art d'aimer





samedi

Les parts de l'étrange


Mon poisson d'avril
Nage dans l'arbre de l'amertume
Il a attrapé le virus de l'air
Comme si il avait toujours survolé sa vie
 Il est viril mon poisson en cuivre
Avec ses yeux vert de gris
J'allume le feu de camp
Sur la noirceur des feuilles mortes
Le premier moment du poème




Il y a quelques heures
Nous nous sommes séparés en deux parts égales
Mon poisson a douté
Sur l'image de la sainte trinité
Qui s'est avéré être un calendrier
De la saison des ouragans
Il s'est noyé en verbiage poétique
Parce que l'écriture
Est sa façon de dire au revoir
Bonjour comment pourquoi
Sans jamais partir
Ceux qui l'ont lu
Savent qu'il excelle
Ceux qui l'ont écouté
Ne savent pas qu'il parle
Très bas en profondeur
L'étrange ne l'a jamais entendu




Il y a quelques mois
Je me suis levé
J'ai fermé les robinets de toute l'eau passée
Je me suis habillé comme lui
Je me suis assis pour écrire
J'ai senti ma tête et mon sexe
Brûler dans une avalanche d'indécisions
J'ai ouvert
J'ai ouvert deux fois
Rien ne s'est écoulé 
Et l'étrange au pied du lit
A dit au revoir à l'aube




La bouche grande ouverte
L'unisson est un souffle 
Sur lequel nous nous accrochons
L'oreille alerte
Le sol s'enlise
Lorsqu'il se foule à la mer 
Une seule paire de semelle
Si tout s'entend tout ne s'avale pas
La vitalité a ses raisons
Le corps réagit 
Le cimetière sera privé de poisson
J'ai l'espérance d'être
L'étrange a la sienne
Chacun peut inventer ce qu'il souhaite 
Question d'énergie 




 Les oiseaux s'envolent
Bucolique lorsqu'il y a matière
Au travers des mailles du filet
De l'existence
Pourquoi s'en priver
À l'embouchure de cette âme forte
Que l'étrange ne connaît pas
L'aube m'interpelle me désire
Attends la fin du jour
Et rejoins-moi sur la lune
Prends l'échelle du grenier
Celle en bois de rose
Ouvre la lucarne
Et sois fun
Comme un poisson dans l'eau
Pour ne plus toucher le sol





L'âme sœur est où l'aube s'élève
Mon amour
Rappelle-moi le nectar de ta langue
L'odeur de la terre
La légèreté de l'être
Le sel de la mer
Et j'embrasserai ta peau de pluie
À partir de mes mots
Plutôt que d'images virtuelles
Je raconterai notre expérience
Au lieu de la lire en silence
Ouvre ton parapluie
Les étourneaux sont de retour
Le poisson nage dans mon cœur
Et l'étrange brûle ses peaux mortes






jeudi

Mises en scènes


Il écrit comme il soupire peint
Par intuition par instinct
Il lui faut du champ de la lumière de l'amour
De la pureté de la douceur de l'innocence
Un peu de friction de l'autofiction
Du rose du cochon de l'imagination
C'est mon cerveau élémentaire


Ici ailleurs nous n'y sommes plus
Des nymphes dans un vase clos à poison rouge
Option ecstasy doves sous les tuiles
Ligne blanche sur le quai du baratin
Tubes néons haute tension pisseux
Suspendus par des chaines liège au plafond
   Violence acoustique et polochon
Latex ressort simili cuir pole dance
Dérouille ta gueule à poil dérouille
L'étau nous sert du sang clitoridien
Nul besoin d'être Freudien
Peut-être un assassin
Loin des heures roses polissonnes de Voltaire
Du bijoux de Baudelaire
Des poèmes érotiques de Verlaine
De ces heures chéries
Qui nous tiennent en haleine
Là nous sommes au creux des riens
Proche d'un cimetière aux éléphants
Du sanguinolent à la bonne franquette
Un soufflé au fromage façon tartare
Silence
On tourne les yeux on garde la page



Attention les propos sont violents
Interdit au plus de trente ans
Sexes et mensonges 
Saloperies gratuites
Qui se paient au prix fort
On redémarre le canard son lavement
On n'oublie pas les petits coin-coin
Un bukake what else
Sodome et sur Gomorrhe 
Une pluie de foutre et d'urine
Sado Laurel et Hardy Maso
Livreur de queue de piano 
Un fist again coucou me revoilà enceinte
Dolby Stéréo Bluetooth Wi-Fi 
Carte Micro SD Web Cam HD
Zoom Leica perche en mire
L'empire contre-attaque
Stimulation empirique
Suite Adobe Creative Cloud
Première Pro
Poire et impression
Mélange de blanc d’œuf et de sucre glace
Rapide et brusque
Avale tout
Comment ne pas se sentir sale
L'ironie est une orgie de bestioles
Nous n'étions que des primates
Sommes-nous devenu des chiens
Des monstres absolus




Bonjour police démunie et principale
Ce n'est pas du cinéma 
Un césar un oscar une palme d'or et le lion surgit 
Les voisins se plaignent du bruit
Je vous verbalise vos femmes simulent
agjent mister nuk jam shumëgjuhësh
Monsieur l'agent je ne suis pas polyglotte
Vous vouliez dire polygame 
Oui nous ne le savons pas à Marseille et d'ailleurs
Vous êtes trafiquant de chairs à saucisses
De toutes les manières 
C'est celle là qu'on préfère
Et on ne fermera pas la cage
C'est le silence des barreaux
Manipulation loufoque
À mille lieux des Satyres
Avec des pattes et des cornes de bouc
D'une sensualité débordante
Ici tout se termine par un défilé de nus désintégrés
Au rang inférieur esclavage prostitution
Au supérieur humiliation exhibition 
Pour les abonnés inquisition
Suivre la ligne rouge
Cachée derrière les panneaux de signalisations
Standby
À la comédie du plaisir
Où est la vraie vie 
Faut-il en rire Madame des Ministères 


Un petit câlin avant
Ah non dans le porc
D'Amsterdam y a pas ça
D'un aïku de honk-kong star à une sextape
Après un dernier tango à Paris
Qu'est-ce qu'on mange ce soir
Du choux de Bruxelles des topinambours
Mesdemoiselles
Une bonne tranche de lard
Une poudrière d'encens et d'MST
Une franche cordée de gingembre
Une large vague de lait concentré
Du ketchup à tartiner l'esprit
Un aspirateur de fée clochette
Pour aspirer toute la poussière de la corne muse
En prenant le pied bot de la concierge
À cheval sur son bidet lorsqu'il trotte
Il fait des pets
De nonne et des sifflets
Et ce n'est pas fini
La vita è bella
Il faut en rire merci Roberto Begnini


Mon amour offre moi ton livre de recettes 
Kamasutra
Offre-moi une âme qui ignore l'ennui
Embellisse les tragédies
Offre-moi une âme jouisseuse
Tes lèvres sur ma langue et mon œuvre
Et je mangerai mon Pormonier
Avec ton papillon dans les yeux
Et ton regard sur mon avion
À l'épicentre de la magnitude 
Pour voyager au creux d'un courant d'air
À l'essence parfumée
De fines particules élémentaires
D'huiles essentielles 
Je rendrai hommage
Aux oubliés de la victoire
Et déconfinerai
En regardant mon oiseau pleurer 
L'ave Maria






Petit lexique

La vita è bella : La vie est belle
Pole dance : ici détourné discipline qui mêle danse et acrobaties autour d'une barre
Sextape : est une vidéo érotique ou pornographique amateur destinée à un visionnage privé (souvent piraté) et souvent faite par des célébrités ou pas qui en sont les protagonistes
Bukake : éjaculation de plusieurs hommes sur le visage d'une femme
Fist again : pénétration avec le  poing
Pormonier : il s'agit d'une saucisse à base de porc maigre, d'épinard, de blettes, de poireaux et de diverses herbes
Agjent mister nuk jam shumëgjuhësh :  Langue aller savoir
Déconfiner : mot inventé de circonstance



mercredi

Séquences inséparables

Peu importe la géométrie du ciel
Les anges sont aliénés
Face au buste géant 
En marbre de carrare
Mon effigie en carton plâtre 
À mille lieux de nulle part
Expose sa pop culture 
La libellule sculpte l'amer
Et le ciseau brise l'air
Sur la grâce d'une fêlure
La beauté s'illumine au nombre d'or



Blâmons les années de maquillage maladroit
Qui marquent à peine les lignes d'expressions
L'illusion aveugle d'un trompe-l'œil
D'une façade en décomposition
Les heures qui nous enlèvent
Tous les vestiges de la passion
Le silence qui nous harcèle
Les baisers de nos incarnations
Blâmons le terrible effondrement de l'amour
Aux cheveux sombres et neigeux
Là où aucun fil d'or rose
Ne dépasse de la coiffure des cieux
Bénissons la musique du cœur
Peut-être un fil à tordre 
Qui cherche son filament
Des lèvres enlacées à l'orage
Une eau forte
Qui épouse la fragilité
Une simple goutte de tes yeux
De toi mon nouvel amour
Suffira
Pour redresser ce corps
Abattu par l'épreuve des ans



Kénophobe à fleur d'Hélénie
Immortel amour
N'aie plus rien à craindre
En lisière de mes rêves
Où rôdent les cauchemars
Je suis cet animal efféminé
Qui conserve l'éphémère papillon
Je bois l'eau de nos peurs
Par-dessus les loups
Des pensées qui décrivent
Des mains fermes de jalousie



Crevons l'abcès
Le verbe bestial
Des chasseuses égarées
Crevons ce dôme confiné
Empli de semence
Mêlons à la salive de l'animal 
Qui pousse son dernier cri 
À l'attendu exacerbé
Des incisives mordillent mon élan
Érigé à la gloire de l'homme divan
Proche des flammes de l'enfer
Satan de plus en plus s'insurge
Sous le linceul d'éther
Et la pureté jaillit vers l'inconnue





Sensation orthogasmique
Lorsque la sauvageonne
Reconnue
M'écrit avec sa propre langue
« Dans une provocation ce qui compte 
Ce n'est pas la réponse 
Mais la provocation »
Peu importe la géométrie des mots
Au fil incandescent
Aimons nous
Pianissimo
Lorsque la nuit justifie tout
Et le jour sous hautes fréquences
Comble l'absence
Jusqu'au soleil touchant








Petit lexique


Kénophobe : qui a peur du noir
Hélénie : fleur qui symbolise les larmes
Orthogasmique : mot inventé nul besoin de le définir

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