Il écrit comme il soupire peint
Par intuition par instinct
Il lui faut du champ de la lumière de l'amour
De la pureté de la douceur de l'innocence
Un peu de friction de l'autofiction
Du rose du cochon de l'imagination
C'est mon cerveau élémentaire
Ici ailleurs nous n'y sommes plus
Des nymphes dans un vase clos à poison rouge
Option ecstasy doves sous les tuiles
Ligne blanche sur le quai du baratin
Tubes néons haute tension pisseux
Suspendus par des chaines liège au plafond
Violence acoustique et polochon
Latex ressort simili cuir pole dance
Dérouille ta gueule à poil dérouille
L'étau nous sert du sang clitoridien
Nul besoin d'être Freudien
Peut-être un assassin
Loin des heures roses polissonnes de Voltaire
Du bijoux de Baudelaire
Des poèmes érotiques de Verlaine
De ces heures chéries
Qui nous tiennent en haleine
Là nous sommes au creux des riens
Proche d'un cimetière aux éléphants
Du sanguinolent à la bonne franquette
Un soufflé au fromage façon tartare
Silence
On tourne les yeux on garde la page
Attention les propos sont violents
Interdit au plus de trente ans
Sexes et mensonges
Saloperies gratuites
Qui se paient au prix fort
On redémarre le canard son lavement
On n'oublie pas les petits coin-coin
Un bukake what else
Sodome et sur Gomorrhe
Une pluie de foutre et d'urine
Sado Laurel et Hardy Maso
Livreur de queue de piano
Un fist again coucou me revoilà enceinte
Dolby Stéréo Bluetooth Wi-Fi
Carte Micro SD Web Cam HD
Zoom Leica perche en mire
L'empire contre-attaque
Stimulation empirique
Suite Adobe Creative Cloud
Première Pro
Poire et impression
Mélange de blanc d’œuf et de sucre glace
Rapide et brusque
Avale tout
Comment ne pas se sentir sale
L'ironie est une orgie de bestioles
Nous n'étions que des primates
Sommes-nous devenu des chiens
Des monstres absolus
Bonjour police démunie et principale
Ce n'est pas du cinéma
Un césar un oscar une palme d'or et le lion surgit
Les voisins se plaignent du bruit
Je vous verbalise vos femmes simulent
agjent mister nuk jam shumëgjuhësh
Monsieur l'agent je ne suis pas polyglotte
Vous vouliez dire polygame
Oui nous ne le savons pas à Marseille et d'ailleurs
Vous êtes trafiquant de chairs à saucisses
De toutes les manières
C'est celle là qu'on préfère
Et on ne fermera pas la cage
C'est le silence des barreaux
Manipulation loufoque
À mille lieux des Satyres
Avec des pattes et des cornes de bouc
D'une sensualité débordante
Ici tout se termine par un défilé de nus désintégrés
Au rang inférieur esclavage prostitution
Au supérieur humiliation exhibition
Pour les abonnés inquisition
Suivre la ligne rouge
Cachée derrière les panneaux de signalisations
Standby
À la comédie du plaisir
Où est la vraie vie
Faut-il en rire Madame des Ministères
Ah non dans le porc
D'Amsterdam y a pas ça
D'un aïku de honk-kong star à une sextape
Après un dernier tango à Paris
Qu'est-ce qu'on mange ce soir
Du choux de Bruxelles des topinambours
Mesdemoiselles
Une bonne tranche de lard
Une poudrière d'encens et d'MST
Une franche cordée de gingembre
Une large vague de lait concentré
Du ketchup à tartiner l'esprit
Un aspirateur de fée clochette
Pour aspirer toute la poussière de la corne muse
En prenant le pied bot de la concierge
À cheval sur son bidet lorsqu'il trotte
Il fait des pets
De nonne et des sifflets
Et ce n'est pas fini
La vita è bella
Il faut en rire merci Roberto Begnini
Mon amour offre moi ton livre de recettes
Kamasutra
Putain doux jésus un pornlard
RépondreSupprimerOù est ta place
RépondreSupprimerDans tout ce traffic
Dans tout c' bordel sans nom,
Derrière ta glace
Tu te lombric
Et Dieu Creuse tes sillons ...
Ouah, un monde très étrange où il faut être sous ectasy pour tout assimiler. Un univers à la Violette, presque ! Aussi déjanté et merci pour le dico final, ce n'est pas du luxe !
RépondreSupprimerJ'aimerais écrire à l'identique. Ça me changerait du classique et le permettrait certainement d'aller mieux dans ma tête quand parfois ça disjoncte.
Merci James pour cette lecture très surprenante.
Amitiés
S’il ne se passe rien, écris pour le dire. [ Cicéron ]
RépondreSupprimercordialement
robert Suspect
Dans le bouillon qui marmite dans les têtes, naissent des vers qui s'agitent, voilà le quotidien qui devient tourbillon quand le tout se met à bouillir et votre poème ne manque pas de dépressions dans la soupière.
RépondreSupprimertout se cuisine le tout est d'avoir les bonnes recettes où tout le monde ressort repu et reconnu...
SupprimerBonsoir @Evenos je suis admirative devant tous ces mots qui s'entrechoquent et déploient des images en cascade ...
RépondreSupprimerMention spéciale pour avoir cité le film "La vie est belle" de Roberto Benigni, un de mes préférés qui me fait pleurer chaque fois ... Bravo !
tout est mal tout est bien tout arrive et on n'y peut rien ou tout arrive et on y participe avec force humour et conviction
SupprimerLe pouvoir des mots et le choc des mots! Le poème se répand, s’abandonne, se reprend et les associations d’idées s’enchaînent. Un bel exercice de défoulement poétique!
RépondreSupprimerla foule a le pouvoir de dire oui ou de dire non si elle avait un tantinet un nombril plus petit et une ardeur plus grande lorsqu'il s'agit de s'engager... merci à tous ceux qui s'engagent.
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RépondreSupprimer"Mises en scènes" est une sorte de "vide" sidéral et sidérant qui va au-delà d'une simple société de surconsommation. J'ai choisi le mot "vide" comme la personnification du non-sens de tout ce qui touche à la laideur et au grotesque, jusqu'à la déshumanisation de l'homme. Le "Sommes-nous devenus des chiens, des monstres absolus (?)" soulève la question après le véritable déferlement de vices (et coutumes, oserai-je dire) des deuxième et troisième strophes (je mets la première en exergue). Je parle du "vide" au sens propre, littéral, à l'image du roman de Patrick Sénécal et de la vision du monde nihiliste dans lequel nous vivons. C'est bien ce que retrace votre poème, le sens amoral de toute chose au détriment d'êtres humains pourvus de véritables sentiments, capables de rire et pleurer, certes, mais qui s'affranchissent du tourbillon de l'excès menant vers le gouffre total. "Surf City", de Kem Nunn, s'y rapproche un peu, du moins à sa façon en empruntant une autre trajectoire et je vous conseille ce roman si vous ne l'avez pas déjà lu. Je vous laisse ici la fin du résumé du quatrième de couverture : "Il ne sait rien du monde. Il ne sait rien des hommes. Il le découvrira en achetant une planche de surf pour se jeter à son tour dans les flots bleus du Pacifique et plonger dans les eaux noires des magouilles humaines. Jusqu'à plus soif, jusqu'à l'épuisement, jusqu'à la découverte hideuse de la vérité". Voilà pour cette petite digression. Il y aurait trop de choses à dire sur votre poème qui mérite d'être exploré sous mille angles différents étant donné la richesse du vocabulaire et des métaphores employées. Je laisse cela à d'autres et m'en vais cheminer à travers mes mille et unes lectures.
Bravo @Evenos !
Stéphane
je suis de la même génération que P. Sénécal... Entre grâce et destruction la frontière est devenue invisible... Surf ne connait pas mais j'ai lu des résumés... merci pour ton analyse et oui il y a aussi d'autres virgules dans le texte...
SupprimerJ'aime beaucoup l'extrait cité. "Mises en scènes ", une déferlante sur un aspect de la nature humaine.
RépondreSupprimerun aspect commun mais irréversible lorsque les lignes sont franchies
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RépondreSupprimerUn monde où l'on se perd, puisque tout est mis en scène. Le bonheur, le vrai, il faut attendre son siècle.
J'ai aimé ce texte.
le siècle des lumière a aussi ses revers noirs chaque période à ses virus... pour rester dans l'actualité... et je pense que certain on du exploser l'audience pendant ce confinement... et les royalties vers les officines de la salade crue.
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