Qui s'étoile comme une fleur de pissenlit
À la première brise
Sur le chant rugueux de la terre
Elle démultiplie mon amour
La lecture sans haine d'une hérésie
La lecture aveugle d'un monde sans pitié
Voilà l'écriture de mes heures lasses
Qui s'envole comme un poisson-lune
À la surface des océans
Sur l'écume des jours de Boris Vian
Par la nécessite de survie
Elle dénoue mes nœuds
Pour libérer l'esprit
La lecture sans alphabet d'une île
La lecture d'une croyance sans pensée
Voilà l'écriture de mes heures lasses
Qui s'endort comme les yeux d'un enfant
À la vue du marchand de sable
Sur le divan où tout est silencieux
Par l'au-delà du minimum de bruit
Elle séduit le mortel
Pour aimer le rêve
La lecture sans mémoire d'une vie
La lecture vagabonde sans destinée
*
Let me go