Ciel mon amour

Qui vit sur ce nuage amer

Où les algues fracturent les falaises
Le dégoût est au menu
Déchets plombés et ailés
Poubelles à ciel ouvert
Syndicales comme princières
L'étoile de mer rêve
À des plages anciennes
Aux eaux turquoise
D'un soleil humanitaire
À la piqure matelassée d'un Chanel
À des marches sans pièges
Ni traces de cendres

Qui vit sur ce nuage en l'air
Où par-delà les archanges
Quidam garde les sanguinaires
Un faucon pèlerin
S'est pendu aux barbelés
En sautant sur une mine
À ciel découvert
Même si la grande bleue
Illumine encore
Les yeux les plus noirs
Au fond de son silence
Elle ne digère plus
Les coulures de sang froid

Qui vit sur ce nuage parterre
Où les horloges atomiques
Ne réveillent plus personnes
Un châtiment démocrate
Nous aiguille son incompétence
Dans le ciel d'un contresens
Encore la cuisse de Jupiter
Qui en marche nous rappelle
Que la voix est terre à terre
Pollue moins qu'un tractopelle
Qu'un extrémiste enragé
Et fortifie les poumons
Des ânes et des profs

Qui vit sur ce nuage d'artères

Nous savons lire et écrire
Alors laissez-nous vivre
Manger picoler fumer baiser
Voyager rêver échanger respirer
Écrire et surtout aimer _ mon amour
Je vogue entre tous ces nuages
Dans l'abîme de tes seins
Jouons à la guerre des mots
La nature se lovera à nous
Et sait ce que nous valons
Pour combler le vide
Et délester le plein

La petite voix

Derrière la dune qui ne dit pas son nom

Qui a conquis

L'art de la correspondance

Touché le ciel

Sans bouger d'un cil

L'île déserte

À l'ingénuité éternelle

Je ne l'ai pas assez lu

Vers une nouvelle renaissance
Ou vers l'errance
Plus jamais elle n'écrira
Plus jamais elle chantera
Elle est cette corde de violoncelle
Usée par les mea-culpa
Des uns et des autres

Je ne l'ai pas assez écouté

À l'aplomb de Sirius
Flouté
Par l'arborescence Covidienne
Jamais l'épiderme de son corps  
S'est recouvert d'or
Seulement d'altruisme
Tout en elle résonne de douceur

 

 

Covidien(ne): Humain de toutes conditions et natures qui habite sur terre 

pendant une période virale notamment celle de la Covid. 

Fait de petit rien

Nos cerveaux sont devenus

Des champs de bataille

Contrôlés par des diplomates

Extraterrestres

Un self test nasal

Histoire de te suivre à la trace

Jaune devant marron derrière 

Et je coule du nez

Le lavage incessant exténue

Toutes les voix valables

Les roseaux s'inclinent sous leurs haleines 

Le soleil frappe le derme de la terre

L'herbe est éligible à l'acuponcture

L'air est une soufflerie thermique

Et la glace

Ne réfléchit plus personne

Sur la carte des intouchables 

Les grands cerveaux s'entraînent

Pour défendre le plafond de verre

Et les petits disparaissent dans la nuit

Quelque part se trouve un trait final

La lumière bleue

Qui s'échappe de mes yeux

Reste dans l'ombre

Des mille et un décombres

C'est un paragraphe

Fait de petit rien

Je pense aux droits de l'espace 

Comme de l'espèce

J'entends les oiseaux s'aimer

Où vont toutes ces gouttes de pluie

Transcender les vicissitudes du temps

Qui ruissellent sur le front de ma vie

Emportent-elles un message

Sur un territoire sans nom

Debout

Translucide et rêvant

Entre quatre murs

Les yeux fermés

Le clavier au bout des doigts

Je vois les oiseaux nager

Adhérer à l'écran plasma

Quitter les poches du parapluie

De la salle d'attente

Et je succombe

Du lait sur les lèvres

Sous le poids de la grisaille

Ai-je eu rêvé d'un soleil enfantin

À l'époque où ma vie rayonnait

Un rideau noir filtre la suite

Le bruit sourd de la pluie

N'a plus le courage

De relever les ailes

Un jour en passant

Je remercierai toutes ces plumes

Qui m'ont couvert de bienveillance

Tenu le froid à l'écart du nid

Un doux soutien aux temps morts

Couché

Les yeux ouverts

J'entends les oiseaux s'aimer

La mort attendra

Nous voilà dans un territoire morcelé

Dans lequel certains estiment
Qu'il n'est pas dans leur intérêt
De se mêler aux autres

Un ganglion sous l'aisselle
Une troisième dose
Celle des trophées
Paralyse l’entreprise l'urgence
Sert l'oisiveté le néant
Qui va faire la vaisselle

Un coup de pompe
Et le masque devient jaloux
Un tour de velib'
La chaine déraille
Est-ce une simple défense immunitaire
À quoi bon d'être un petit passage
Mérite-t-il qu'on s'y attarde

En attendant l'inventaire
Prochaine étape
Spéléologie  
Pourquoi s’enterrer davantage
La cavité obscure chasse la lumière
La liberté même
La prévention des risques
Plombe plus qu'elle ne te rassure

Le dentiste deviendrait presque sympathique

Ce matin j'ai photographié le ciel
Une atmosphère de fin du monde
Temps sec et immobile
Extraordinairement beau
Attachons-nous au cerf-volant
Et laissons le souffle de la vie
Entreprendre
Nous transporter là
Où le charme opère
À ciel ouvert

La mort attendra

 

 

Intemporelle

L’eau a creusé des centaines de rides sur la neige

Comme le temps 

Sur le front des airs de mon périple

Ce massif de silence 

M’invite à faire la première trace

Ce désir 

N’est pas celui qu’on oubli

À cet instant

Je ne peux pas concevoir 

L’horreur

Qui traverse mes pensées

J'ai quitté les rondins de bois

Poitrine ouverte

Tourné vers le ciel

Un peu plus bas

Aux angles morts

Les premiers flocons 

Apportent avec eux une vision

Celle d'une montagne

Où glisse une foule d'anges

Les uns pleurant

D'autres riant

 

L’essentiel

C’est d’être là

En étranger voyageur

Vivant

 

 

 

 

La pluie neige

L'électricité statique manifeste

Le coffret étanche prend l'eau

Le différentiel implose

Les murs du lit s'écaillent

Et le contacteur jour nuit 

Recouvert de paille 

Impose

Le silence illuminé

L'escroc se faufile dans les mailles

D'un torrent de fous rires

Le Mont-Blanc guide les muqueuses

Vers une nouvelle frontière 

Où les yeux se teignent

D'une flemme frileuse

Le ciel se drape dans les plumes

D'un arc triomphant

Où les traces du renard

Donnent la chair de poule

Le saut de l'ange pardonnera

Entre la pluie et la neige

Le temps fusionne toujours

L'âge d'or

Musique

De zéro à cent quarante

Espoir d'un soir

Agenouillé tout au bord de nos âmes
Toi et moi dans le noir
Sans bougie ni casque
Quelques décibels égarées
Nous souhaitent leurs meilleurs vœux
Pour l'année deux mille vingt deux
Une rime un choc un délice

Amour d'un jour
Les yeux grands et profonds
Toi et moi dans la tour
Sans ivoire ni or
De zéro à cent quarante
Un . c'est tout
Nos oreilles s'émerveillent
Sur une musique de chambre

Vivre des lents demain
Les cheveux en désordre
Toi et moi dans le divin
Sans mèche aveuglant l'horizon
Un oracle à la mer
Un ange à la montagne
Une prophétie qui balaiera
Tous les mots sans histoires

Immunogène

L'aube cherche le jour

Comme cette fleur 

Lourde de pluie

Cherche mon esprit

Qui cavale à vive allure 

Sur la peau d'une voix secrète  

Atteint d'une résistance

À toute proposition 

La fleur se fraye un chemin

Traverse l'humidité hivernale

Je sens déjà sa langue qui m'interroge

Elle est au centre

Je sens qu'elle triture mes nerfs

Me pénètre 

Elle est en pleine noce

Viens

Son premier mot

Je cherche une idée une suite 

Comme compromise par ma fuite

Elle devient la force

Je la ressens à l'intérieur 

Un cloaque de sentiments bleus

Et je fuis 

Sur la pointe du jour

Où mon esprit se dérobe 

Sous un soleil fracassant 

Comme un nœud coulissant

Jusqu'à l'orgasme final

 

 

 

Musique

James Px. poésie - œuvres complètes

Mes meilleurs vœux à tous

Si vous souhaitez lire toute ma poésie lors d'un prochain confinement

ou maintenant par simple curiosité..

Ce sont des mots de vers écrit au fil des jours des ans

que j'ai rassemblé dans 20 recueils

Cliquez sur le lien écrit en bleu ou en noir selon le support média

James Px. poésie - œuvres complètes

Je tenais à vous signaler que je ne suis pas mort 

et que mes recueils ne sont pas au catalogue de la pléiade ni à la BnF... Heureusement pour la littérature !

Cependant ils sont protégés par un copyright... 

On ne sait jamais !