Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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Vous êtes sur un site où le contenu est protégé. Les illustrations et les dessins originaux des poèmes se trouvent sur mes autres blogs

Nombres de poèmes et de commentaires publiés dans le blog

Tous mes poèmes

mercredi

Ali

Je n'étais pas là 
Et je suis tombé sur la nouvelle
En apnée du sommeil 
Le rêve d'un grain de sable
Au sein du mal 
À saisir les yeux secs
J'ai les mains gelées 
Et le cœur en pièces détachées 

Les flocons disent que c'est une question de temps
Mille jours 
Le soleil ne brillera pas
La lune est si creuse
As-tu déjà été à cet endroit

Le père d'un vieil ami 
Plus vieux que mes souvenirs 
Est parti là-haut 
Oui là-bas 
Quelque part 
Rejoindre le mien
Son esprit magique
Quelques mirages 
Des diots aux vins blancs
Un couscous au milieu d'un alpage
La verticalité de l'amour

En attendant
La neige a tout effacé 
Je me fraye un chemin
Le meilleur endroit 
Dans un million de choix
Putain de vie

Je rentre chez moi
Et je retourne le chemin
Avant de revenir vers toi
À la patinoire
T'embrasser une dernière fois




"Should have known better" de sufjan stevens

Chance

Elle s'est enfuie dans l'aube des affres
Où elle a ressuscité tant de beauté
Couleurs d'émaux
Vivantes comme une bonne vieille herbe
Elle a fumé le temps éveillé
Sans griller ses nuits noires

Qui a la chance optimiste
Merci pour la réponse
Bon confinement
À moins que cela soit top secret

En s'injectant l'électricité des anges
Malgré le mazout dans le sang
Elle a les veines chlorophylles  
La tête au bout d'une éolienne
Le vent lui a inspiré  
Lumière et bienveillance
Des notes en paroles
Des coquelicots d'horizons célestes
Et le monde s'est installé autour d'elle

Elle s'est égarée vers la poésie  
Où elle a joué son propre rôle
Mots clefs
Vivants comme une belle aventure
Elle a parcouru la sphère
Sans se prendre les vers dans le tapis

Qui a la chance optimiste
Merci pour la réponse
Bon confinement
À moins que cela soit top secret

En cultivant la terre des cœurs
Malgré la mort qui sème
Elle a les yeux arc-en-vie
Les mains sur les hanches des fleurs
Le parfum lui a inspiré
Nature et amour
Des fragrances à profusion
Des pensées globetrotteuses  
Et le monde s'est installé autour d'elle




Au choix du chef d'orchestre

De la légèreté à l'abominable
Sa plume aux abus de langage 
Est nue sur le profil du passé
Avec ses cheveux bois d'amarante
Et ses lèvres parfumées de poésie 
Nous traversons une longue bande noire

Une fois perdu l'endroit
Et les souvenirs qui chantent
Que reste-t-il
L'envers
Dites oui 
Avec n'importe quelle planète immunisée

Encore une commémoration 
De jolies notes
Cartonnée de trop t'aimerai 
À une gorge tricolore 
Saupoudré de poings rouges

Au choix du chef d'orchestre 
La vie basculera un jour
Sur un dernier mouvement de couleurs

Flux

Ce qui coule de tes veines 
Est aussi vert 
Que la menthe parfumée 
De ton jardin d'hiver
Ce soir 
Tes cheveux tissent
Des fils de cotons blancs
Et tu penses rentrer à l'édicule
 
Maintenant que ma fleur du soir
Est sur ton losange 
Ah toi nuit sèche et froide
Je n'ai pas envie de te connaître
 
Alors pourquoi quitter 
Le crépuscule soyeux
Là où la lumière faiblit 
Dans les voilures du baldaquin 

D'une nuit à l'autre

Aucune anomalie
Une simple illusion d'optique
Ou un semblant de vie
Paramètre les vitraux de la cathédrale

Une vieille dame perd sa poésie
En éternuant trop fort
La mort est au bout de son spasme
Sur une façade au bout d'une rue
Gît un dentier inconnu

Est-ce que tout le pan de la bibliothèque
Disparaitrait en un silence de plomb

Abaissant les yeux sous l'étoile polaire
Comme un clair de lune qui tombe sur la vallée
Ce qui faut de noir pour voir le blanc
Dans la forêt aux violons
Elle le cherche encore

Ici les silhouettes dansent
Et des poèmes et des cœurs
S'extraient vers les hauteurs
Un opéra vertical de larmes bleues
La dernière vague de ce miroir vivant
Et de tensions pleines
Redistribue les rôles

Je passais par là
Et je suis tombé sur toi
Énergie rayonnante
À l'unicité multiple
 
 
 
 

Enveloppé à l'amour

En pente douce vers la mer
La nuit était très sucrée
Et très tranquille
Légère
Comme les besoins d'un papillon

C'est facile d'être amoureux
Il faut essayer

J'étais si proche de toutes commodités
Si proche de ma lunette poétique
Le corps incliné
Mes yeux contemplaient la pleine lune
Qui traçait des vers arc-en-ciel

Immobile
Il ne m'était jamais venu à l'esprit
De plonger dans le noir
La tête prise
Entre un étau de plumes et de glaces
J'étais si près de la neige
J'avais l'impression d'être dans un igloo
Baigné de sueurs froides

Et l'éclat des premiers cristaux apparaissaient

Enveloppé à l'amour
Les mains croisées devant moi je prie
Ma lunette
Pour voir danser le noir porter sa lumière
Comme le zèbre ses rayures




L'opticien... 2021

Avec tous les oiseaux de la sphère,
Au fil perdu du temps, dégénèrent,
Le Saint Graal visuel des ans,
D'archers habiles et non-voyants,
De cette vision dramatique,
Il déclinera champs atomiques,
Cataracte aiguë, simple glaucome,
Celles des ogres, démons et Hommes.

Là, à l'orée du renforcement
De la chance, de l'amour vibrant,
S'incluront sa tendre intuition,
Tout son panier emplit d'abandons,
Ses propres empreintes platoniques,
Ô combien sages et déformables,
Ses propres substances élastiques,
Ô combien folles et malléables.

Et elles, qui s'invitent stressées,
Il est cette pâte à modeler
Qui se moule naturellement
À chaque archétype chatoyant.
Et à la cime des lampions,
À l'abri du mistral, éclorons,
Sans perdre le sens de la clairière,
Tous vœux inavoués et sincères.

mardi

Retraite aux flambeaux

Un temps 
Deux temps 
Trois temps 
Et il passe cent ans

Perdant l'oracle 
Au fil de mes déchirements
Un voilage indigo 
Recouvre mes paupières 
Et un nouveau paysage 
Crayonne l'air
Où le vent d'hiver 
Souffle à travers ma poitrine
Une overdose 
Qui soulage l'origine

Au feu d'une collision 
Sous le manteau
C'est le blanc ému 
D'un regard complice

Au-dessus des brindilles éparses d'un d'ange
La neige est si belle 
Dans ce poème d'or
Et déjà 
Elle chante la soul 
D'un amour fort
Il est cet escalier ascensionnel 
Gardé par des flambeaux 
D'hirondelles

Un temps 
Deux temps 
Trois temps 
Et il passe cent ans

Spectre(s)

Toi qui n'a pas de questions
Seulement l'heure des réponses
Tu observes la chancellerie chanceler
Et le paperassier administrer
Attelés à leurs devoirs
Ils gambergent et rackettent
Et Dieu n'y est pour rien
Il concocte de la potion tragique
Avec les ayatollahs de tous poils
De l'acajou à l'ivoire
Sans échecs ni dames
En passant par le caramel insoumis 
 
De ta cour intérieure
Les assauts qui taillent les pittosporums
Sont des débris de ta voix lactée
Et sous l'aubépine
Ton corbeau qui se délecte
Dans la marre de fruits rouges
Nous peint la catatonie
 
Lypémaniaque
La violence est ton ange gardien
Et la douceur
Ton ennemi numéro un
Retourne dans le fœtus
Qui t'a vu naître
Et nous mortelle illusion
Les yeux ouverts comme fermés
À quoi bon de s'entêter
De bâtir ce qu'on nous cassera demain
Sourire à nos lèvres
De n'être que la mémoire de la persévérance 
 
Limoge-moi du chaos
Je repartirai là-haut
Sans attestation ni sang
Dans la neige fraîche
Et ne sois pas ma mort
Mais la magie d'une fleur
Car seule une valise en plomb
Me retiendrait sur le quai des brumes
 
Je conserve la clé des champs
Les pieds encore sur terre
Pour gamberger enfin
Au cœur de mes propres raquettes
What do you want to do ?
New mail

mercredi

La violence est dans le jardin

Trop de violence 
Brode l'éminence
Et le jardinier 
Au regard solaire
Est trop éblouissant
Pour celui qui le croise
 
Le sang gerbe 
Sur les roses blanches
De son vieux tablier
Usé par la corvée
 
Elle repart comme si
Là était un bémol
Fais-toi violence
« Es-tue là »
La violence est dans le jardin 
 
Sur l'allée des soupirs
Tous les pôles s'attirent 
Tandis que l'aimant se scotche
À mon cœur d'eau
Lorsque le centre s'extrémise
Chaque bord déborde 
La fuite en avant est incontrôlable
Alors je me centralise 
À nouveau sur l'essentiel
À l'amour




mardi

Essai entremêlé

De ce clavier muet
Je t'écrirai un poème sans voix

Là-haut ils ne veulent plus produire du beau
Ils soutiennent la subversion du bidet
L'art contemporain devient une grosse merde
Rome serait le musée des horreurs et oui
L'arrière garde est morte trop de poésie  
Et l'avant garde sera dictée par la Chine

Peu importe
Si les étoiles brillent
Sur le toit
Mon amour
J'oublie la morosité

Vieille contrepèterie et idéologie
Ventes aux enchères et spéculations
J'attends la quête d'une nouvelle beauté
Sous le plafond de plâtre qui blanchit le peuple
Réveillons les virtuoses de la création

Et je m'entremêle
Dans les œuvres mêmes des êtres
Dans le flux d'huiles
Implacables de sensations

Heureux d'avoir la chance d'écouter
Nos préoccupations quotidiennes
Oublions
Nos souvenirs brûlés
 
 
 

lundi

iDivinités

Mets ton masque ou craches
Ton virus en pleine gueule 
À ces flics ripoux 

Nous avons tous un sixième sens magnétique 
C'est écrit sur le calendrier de la lune 
Toi métèque assis dans le champ de l'hémicycle 
Sans heurt tu as apprivoisé la république 
Adieu à la misère et bonjour à la tune 
Et après cent coups et sans raisons le sang gicle

Rien ne se justifie
Putain d'agressivité 
Du cœur à la haine

Un jeu de lumière libère les non-sens
Et l'ombre manifeste se casse la tête
Sans connaître le tenant de l'aboutissant 
Destin filmé manipulant l'arborescence 
La démocratie n'est plus reine de la fête 
De l'insoumise au black bloc oui réellement 

J'ai choisi de vivre
Sans orgueil ni violence
Coexister heureux
Comme les besoins d'un papillon 

mardi

Rire est-il drôle

Le miraculeux attrapeur de fous rires
À la belle conscience 
Celle-là même 
Qui nous sert d'âme mûre
Que ce soit drôle ou non
L'antidote contre le stress 
N'est-il pas le rire 
Et grand ouvert 
Mon diaphragme interpelle

Qu'est-ce un vrai problème
Un homme qui ne peut plus offrir à ses enfants 
Ni un vrai repas ni un vrai lit
Le choix de la couleur 
De votre dernier smartphone
Dormez sur un matelas en carton 
Et regardez comme il fait sombre
Lorsque vous accédez à cette vue

Une simple lueur 
Réchauffe le cœur
Cette fameuse lumière bleue 
Qui vous éveille 
L'alcôve de la bienfaisance
Et vous prête à sourire

Qu'est-ce un vrai problème 
Une femme qui souffre
Peut-être d'une maladie 
Qui la rapproche de son violeur
D'un quotidien harcèlement 
Comment agiter le cluster
De son égocentrisme 
Sans attirer la mouche à merde
Sur le pot de crème minceur
Putain les féministes me boufferont le foie
Et le barbu me saignera à blanc 
Si par chance ils tombent à l'eau 
Quoi
L'alcool ne saoule pas 
Il conserve les blessures ouvertes

Qu'est-ce un vrai problème 
La perte d'un être cher 
Dû à son propre boucher 
Qui s'est trompé d'étalage 
La vie secrète 
Des collants couleurs chair
Je n'aime pas les caricatures
Pour autant en emporte les mécréants
Rire est-il drôle

Que dirai-je du grand saut
Inspiré par le souffle de la création 
Quand allons-nous atteindre le ciel
Et toutes les montagnes
D'un seul fou rire
Sans balles perdues

dimanche

Textogenèse

Sur l'excroissance de l'automne
La libellule n'est plus la formule
« L'aventure c'est l'aventure »
Sa peau n'a plus de couleur
N'est que la transparence 
D'une époque qui tue l'envie
 Je me rappelle des échographies 
De ma prospérité 
  
Qui pardonnera mon errance

D'une boîte à idée
La libellule est un échange 
 D'improbables destinées
 Du fond des âges
À la fleur des surfaces
La richesse et la pauvreté 
Déteignent le monde
Et se coagulent mille couleurs
 La forêt est revenue 
Nourrir nos racines 
Dans un limon
De bonté et de cruauté
 
 Qui pardonnera notre coexistence

Inconscient murmure
Chaque aventure est en nous
Ne regardons pas derrière nous
Regardons le vent effacer nos erreurs
Et la neige écrire 
Une nouvelle page de l'histoire 
 
Qui pardonnera mon absence

mardi

Le dormant de la porte

Entre vous et moi il n’y a que du bonheur
En écoutant jaillir et chantonner nos cœurs
On va tous mourir un jour de quelque chose
Tout le monde ici va mourir de quelque chose
Alors libéré de ces sombres violences
Sous ce corsage je rêve dans leurs silences
Au rythme mortel qui engendre la folie
Où s'égosille la lyre des fantaisies

L'amour somnifère s'est greffé au sous-titre
Là mille visages se confondent aux vitres
L'orgasme du vers est une lente agonie
On a été à terre avec la pandémie
Ça ne sert à rien de fuir la réalité
On doit maintenir la tête haute lutter
Le sel conservera nos chuchotements roses
Nos duplex furieux et nos saines névroses

Un dernier vers un dernier pourboire à la vôtre
L’enfer aurait mis le feu à nos douze apôtres


*


Entre vous et moi
Il n’y a que du bonheur
En écoutant jaillir
Et chantonner nos cœurs
On va tous mourir un jour
De quelque chose
Tout le monde ici va mourir
De quelque chose
Alors libéré
De ces sombres violences
Sous ce corsage
Je rêve dans leurs silences
Au rythme mortel
Qui engendre la folie
Où s'égosille
La lyre des fantaisies

L'amour somnifère
S'est greffé au sous-titre

Mille visages
Se confondent aux vitres
L'orgasme du vers
Est une lente agonie
On a été à terre
Avec la pandémie
Ça ne sert à rien
De fuir la réalité
On doit maintenir
La tête haute
Lutter
Le sel conservera
Nos chuchotements roses
Nos duplex furieux
Et nos saines névroses

Un dernier vers
Un dernier pourboire
À la votre
L’enfer aurait mis le feu
À nos douze apôtres

vendredi

Fièvre affective

La mer, l'onde infinie,
Le rivage et son sable éternel,
La majesté des cimes enneigées, dons du ciel,
Résistent à l'assaut du temps, hurlent,
Au point de briser le souffle,
Face aux aveux les plus arides,
Déchus des cieux,
Qui clouent l'âme au sol.

Tu nourris en toi cette sève inaltérable,
Une énergie rare et puissante,
Qui alimente les ailes de l'existence,
Quand tu chancelles,
L'arbre se dénude,
Ses racines se dessèchent,
Et t'emprisonnent dans leur étreinte.

Entends-tu ton cœur battre,
Jusqu'à en perdre l'ouïe,
La partition joue une symphonie céleste,
Une note plurielle,
Le soleil réchauffe l'obscurité,
Et libère l'âme de ses chaînes.

Enveloppé dans un silence éloquent,
Ton entêtement persiste,
Dans le dédale de l'existence.

Insatisfait des émotions ressenties,
Faut-il se résoudre à la solitude pour les réinventer ?






Repetita

Je suis devant ce buste de calcaire
Tapisser de mousse et de lichen
Pour écrire ces quelques vers 
Qui sont passés de son ventre 
À la coque rouge de mon smartphone
Avec tous ces corps projetés 
D'étoiles troublées
Qui se mélangent aux lourdes gouttelettes fluorescentes
Et embrassent l'iris virtuose de l'impuissance

Je suis devant tous ces bustes éventrés
Alors qu'on referme les portes du panthéon

Levons le pouce en fer 
Soudé par la fibre populaire
Et la sueur ouvrière des agrumes
Pendant que la Covid 
Balaye les feuilles mortes
Les habitations comblées d'ossements
Et la dernière poésie de la libellule 

Poésie connectée aux branches
Qui résistent sans sourciller 
Aux yeux de faïences 
Aux déluges d'images 
Cintrés à toutes ces directions névrosées
À l'infaillibilité de l'horreur
Qui glacent le miroir qui nous ressemble
Comme un reflet mortel 
Dans une marre d'eau de vie

Sur le chemin

Au bord de ce jour
Où le vent m'entraîne à courber l'échine
 Les flux et les amers m’attirent
Et me tiennent à penser
Rien ne me dépossède plus que la poésie
 Que vos âmes soient sublimes
Et que jamais vous soyez manœuvrés
Par des truelles aux crimes parfaits
 
Le chantier est loin
Et je regarde la façade bleue du ciel
Ici je ne manque de rien
Et je me sens encore d’écrire 
Des choses ridicules
Pourtant mon entourage a l’essentiel
Et ne laisse rien voir à chaque regard
 
Demain soir et après
Quelque part entre orgueil et préjugés
Le voyage se refermera
Et je ne reviendrai pas intact
 
Les rais se tendent à travers les persiennes
La mer s’effeuille sur la plage en nappes calmes
Acquérir de l'esprit et de la chair
Réfléchissons le sens et la motivation
Le pourquoi le comment
L'à quoi bon
Et maintenant que veux tu
Que veux tu accepter
 
Nous allons nous consacrer le temps
 
Mon amour
Maintenant 
Je sais que je suis sur le chemin
 
 
 
 

Un jour plus clair qu'un autre

Un livre sain est un aliment crucial
Tordons encore le cou aux idées reçues
Péché sur l'autel en bois flotté doux Jésus
L'homme aveuglé ne braille plus nos poésies
A-t-il déjà vu l'amour à côté de lui
Dans quelle sphère carrée vivent ces choristes
Ces marionnettes à l'haleine fasciste

Foreurs de caries bon Dieu réalisez-vous
Que nous sommes en guerre sainte et consacrée
Qu'aujourd'hui le chant se tue face aux gorges rouges
Et la pluie à de veines bénédictions
 
La vie n'a jamais été autant poignardé
Par tant d'intenses griffures analphabètes
La jubilaire de nos pensées apathiques
N'a jamais compté autant de tueurs à gage
 
Qu'avons-nous pas entrevu à nos chers balcons
Il y a des conflits depuis des millénaires
Qu'est-ce que vous n'avez pas encore compris
Il y a la mort dans les rues les cathédrales
Les cadavres et les épouvantails l'affirment
Rappel au début tout était confusion
Ta voix ne s'est pas arrêtée par pur hasard
La même qui a ouvert les serrures sourdes
Aux cloches de minuit à nos vies suspendues
 
Je ne suis plus surpris par la mort dans la rue
Parce que je sais que tu me suis dans le cœur
En attendant un miracle cassé en deux
Je ne me suis pas assis sur nos violences
L'itinéraire des concessions est long
Je ne suis pas effrayé par tous ses menteurs
Aux baisers volés à l'impudeur du sauvage

Une voix indiscrète m'a dit toute à l'heure
Continue de pousser la porte de tes doutes
Jette-toi là dans un paragraphe optimiste
C'est pourquoi j'écris la nuit quand l'immortel mord
D'un chagrin à l'autre nos vies se désaccordent
Face à la culture bleu blanc rouge éternelle

Comme a écrit Racine un jour plus clair qu'un autre
« Un châtiment trop faible attire un second crime »




mercredi

À la louche du hasard

Il est 16h33 
Jette donc un coup d'œil
But what do you want to do
De l'autre côté de la mer
Des milliers de Goules
Attendent l'Arche de Noé 
Pour sauver le Seig heils du barbu 
Qui fleure bon le Port-salut 
Tandis que le blanc de poulet Halal
Cherche l'adresse de Fleury Michon
En marchant au pas d’oie 

Qui a volé le couteau à la Mère Michel
La Goule en pleine manipulation 
Du coup la Vache Qui Rit 
S'est pissée parmi
Et le chat dort 
On est foutu 
C'est la Mère Michel qui a tué son chat
Qui crie par la fenêtre allahou akbar
Ne me dis pas que c’est un hasard
C'est le père qui l'eût cru 
Qui l'a reçu 
En plein poumon 
Putain de Covid
Ben non
Et pourtant 
Une rafale de Kalachnikov 
Comparé à un coup de couteau 
La mort est plus joyeuse
Et en écoutant une musique dégénérée
L'assassin a le temps d'éjaculer
Son venin dans le bénitier 
De la Mère Denis

Le mérite est un point d'exclamation 
Les plus courtes histoires 
Sont souvent les plus terribles
Lessive
Trump a vomi son quart d’heure Américain

F I N



mardi

Au pif

Ironiquement
Chez moi c’est le bataclan organisé
Qu’on me reproche
Enlève tes chaussures
Tu vas mettre du sang sur le parquet en chêne
Le printemps reviendra
Il revient toujours

À mon tour
Arrête de trembler sur les faits divers
Sur l'objet en suspension
Vibre avec la vie
Qu’importe qui sont les salauds de la semaine
Ta peau
Est toujours exposée

Sérieusement
Sans amour la vie serait morte
Mon cœur est dans tes mains
Son battement sur tes seins
Et la pleine lune
Te baise le front

La rue n'est pas en crise
Elle a été tracé comme ça
Au pif
Ce poème vous a déplu
Son existence
Pas son instinct
 
 
 
 

lundi

L'eau à la bouche

 Se mettre au vert
À l'ombre d'un virus invisible
N'est pas une intermittence
 
Il a tant plu dans sa gorge
Que la nouvelle vague
L'a assoiffé d'eau d'avis
Aucune sortie fleuve
Et a apparu l'amour
Loin des vols écorchés
J'adore la libellule
Ses yeux d'ors sont des loupes
Qui scannent l'autre en tous sens
Lui offrant sans dédit
L'équilibre et l'harmonie
 
Se mettre au vert
À la lumière d'un arbre en vie
N'est qu'un pur achèvement
 
 
 
 
 

dimanche

Bel à mort

 Et à l'aube ciel
L'herbe cherche ses moutons
Bonjour belle mort

Encore moi confiné après le labeur
Sans épinard pour me fortifier l'ennui
Mes corollaires se décrochent sans saigner
Sous une lune immuable l'homme s'écroule
 
Et putain je me demande si Dieu existe
 
Encore lui assassin après le tricheur
Sans étiquette à sa veste juste un couteau
Les couilles à l'air les nuages pissent rouges
Sous un monde gris de croisés terrifiés

Et à l'aube ciel
L'herbe cherche ses peaux d'âmes
Adieu belle vie




mercredi

La vie et rien d'autre

 Toute l'impuissance
Immerge des continents
Virus et chaos

Les autres ces inhumains
Qui par ordre alphabétique
Construisent nos nuits de pierre
Et de semences serviles
Ne viennent pas nous sauver
Répéter les mêmes fables
Parler d'âmes qui enchantent
Fanatiser les lumières
L'esprit sans distinction

Proche amas de souvenirs
Qui tue l'heure bleue et pleine

Je viens d'isthmes insensés
Indisponibles errances
Par la porte le tiroir
Aucuns enregistrements
De marques ou de fossiles
Sur le buffet l'étagère
Que je n'ai pas égorgé
Stylo rouge entre les mains
Avec toutes mes blessures

La vie est rien d'autre
Laisser venir les couleurs
Effacer l'égo
 
 
 
 
What do you want to do ?
New mail

lundi

Sur la plateforme du temps

 Qui s'amuse avec la lumière
Une main asphyxiée 
Par sa propre frontière 

Malheur à celui qui pense
Qui a un je ne sais quoi du monde 
Il possède des valises perdues
De fleurs fanées de souvenirs brisés
De l'amour tombé de là-haut  
Malheur à celui qui pense
Avoir vaincu
Le privilège de posséder
 
Le dernier rayon de soleil n'est pas sorti
La dernière tempête 
La dernière 
N'est pas arrivée 
Mais quand le ciel gronde
Les nuages approchent
Et tu entends la pluie crépiter sur le sol
 
Je reste là 
Vigilant
Voyageur sur la plateforme du temps


Du grain à la graine

 La liberté qui s'éloigne
Balbutie
Parmi le dernier blasphème
 
Ses lèvres bleues sont parfumées de poésies
De beaux souvenirs
Rien de plus léger
Ni de plus lourd à écrire
Qu'une évasion post mortem
 
Doux berceaux de nos pensées
Dans les fantômes d'une fumée de paille cendrée
Qui s'élève au-dessus de nos têtes
 
Au bout de mes phalanges
Une cohorte de pinceaux errants
Comme la cité idéale bâtie par des Dieux
Singe une passion prisonnière d'une cage en os

L'éphémère et l'imperfection
De regards croisés
Est notre nouveau trésor
D'un monde flottant sur une huile en feu
 
Graine de sagesse
Rien ne reste inchangé
Dans ce capharnaüm
Je ne pense toujours que la meilleure
Est celle qui le démontre 
 
La libellule s'est échappée
Pour revenir plus forte




mercredi

Questions bêtes

 Qui te prive te renferme
Lequel est-ce qui l'emportera 
Passes-tu avant tout le reste 
Quel rapport est-ce que tout cela avait avec ta propre histoire

Tu n'as pas fini de me poser des questions 

Ah sales bêtes 

Toutes des incorrigibles 
Je ne suis pas un animal de compagnie 
Ni même de chasse
Je suis une libellule
Carnivore
Et ne capture que la matière vivante

 Si tu n'as pas envie de répondre

Ne réponds pas
Tu penses être cette chose
Venue au monde sans invitation
  Le soleil n'est pas le seul corps
Qui t'irradie la chair et l'esprit
 
Noyé dans le bocal d’un crane encore irrigué
La réserve de toutes nos pensées résiste
 
Je rase l'eau d'un vol rapide
Où seule l'illusion d'un amour magique
Achèvera la poésie dans l'œuf inextricable

 Heureux d’être condamné à vivre

La sonnerie sonne comme le feu brûle
Nul n'est censé ignorer l’amour

 

 

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