Un chien errant attend assis face à un crâne
Ses yeux sont rouges comme le sang
Tiède recouvrant la bordure en ciment
Là où le jour n'atteint jamais le sol
Le crâne se repose seul
Sur un bitume à la mémoire sombre désaltérée
Une âme sèche sur une langue verte décomposée
En face se reflète une paire de baskets noires
Sur la mare songeant à la lumière dorée d'une soirée gâchée
Sans pacte ce soir
Elle a perdu pied
Sur le côté exposée sur la glissière
De sécurité de la chair
Encore fraîche rouge bleutée et rosée
Même le chien appâté est dégoûté
La lune sort de chez elle et descend la rue déserte
Dans un silence profond le chien Sibérien
S'en va vers le nord par le trou noir de la porte
Le soleil se lève éclairant le caniveau et le vin
Et le vent s'engouffre une fois encore plus froid
Sur ces copeaux inertes où la vie est partie sans foi ni loi
Sans témoins
Sans adieu ni belle fin
Plus loin des traces de pneus éclatés et un chapeau
Jonchent un sol rougeâtre et ce matin
A cent pas du cimetière marin
L'assassin dort à côté d'une boîte de maquereaux
J'aime particulièrement ce James noir qui utilise sa créativité pour écrire une histoire...pas du tout irréelle...Je frissonne sans savoir si tu racontes du vécu...
RépondreSupprimerJ'aime encore ...( et puis c'est fini!!) le Px artiste 24 heures sur 24 qui cure comme un maniaque tout les détails de sa production...tout s'accorde tout devient un produit de tes tripes au 100%100!!!
Galatea
Tu nous conte une new version du chien de baskerville, brr fait froid dans le dos ton atmosphère ( atmosphère atmosphère.... suis pas sélénaé pourtant).On la voit cette nuit , on la vie... Valvalou
RépondreSupprimerFrissons...je ne suis pas à l'aise face aux écrits de la mort, avec la mort tout court...Merci du partage.
RépondreSupprimerA bientôt.
Marie-line
très grande tristesse dans ce texte.
RépondreSupprimeramitié
Falbala avec Idéfix
mais où sont les lecteurs ?
RépondreSupprimerla lune descend la rue déserte
et elle passe comme nous à côté des cadavres verts
et n'ouvre même pas son cartable
la fermeture éclair est coincée dans la gorge
par nos sanglots
La dame
Le lecteur s'accommode pendant que les tiroirs se tirent ailleurs... ou bien en se tirant la braguette il s’est coincé la voix lactée dans le tiroir ... Le rendant avare de bienveillance... Bref c'est une histoire de tennis tu me passes la balle et je te la renvoie ...
RépondreSupprimerMerci pour votre arrêt et puis l'humour est un bon remède lorsque le noir s'approche et que la lune suinte ses derniers éclats !
Alors là, je suis scotchée .. Des milliers d'histoires dans une seule, milliers d'images bizarres, insolites, glauques et drôles en même temps .. Un ton laconique, pincé, un champ lexical riche et concis .. En même temps c'est le Whaï complet..On sent un humour cynique une sorte de flegme toute british et en même temps on saisit bien le poisseux de l'histoire, le dégueuli et tout.. Vous avez une imagination hors norme (bon ça c'est pas rare) mais en plus un style de la même trempe qui sert vos fantasmagories d'une manière remarquable..Si, si..
RépondreSupprimerBon j'arrête là.. Malone
Malone
RépondreSupprimerQuand on veut exprimer « le dégueulasse » il faut mettre les ingrédients et encore nous sommes souvent en deçà de la réalité. ... Comme à Nantes : exécutés dans leur sommeil 5 personnes par le père de famille.
L'autopsie a permis d'en savoir un peu plus sur les circonstances du quintuple meurtre ...
Et ce texte est encore plus d'actualité puisque les chauffards qui se fond la malle ces derniers sont royaux ! On écrase des enfants on les tue et se tire là c'est le début de la fin !
J'appelle cela du terrorisme civil !
PaulPerse les bandes dessinées
RépondreSupprimeret les délits de fuites
Tout salaire mérite un travail !
SupprimerBen bravo !!! Amitiés!
RépondreSupprimerBravo !
SupprimerNous ne savons même pas le dire en français...
Jules Renard
Amygdale noue l'amitié au plus proche c'est encore une histoire de langue
Joli poème surréaliste
RépondreSupprimerJ'aime !
Amicalement
G.
Merci
SupprimerL'homme est avant tout un lâche souvent préoccupé de trouver une excuse à sa lâcheté
Bernanos
Il nous ressemble, sous ce pont où la Mort passe dans l'eau noire...
RépondreSupprimerMerci
Sous les ponts la lumière noire fait ressortir des choses invisibles comme les mauvais esprits
SupprimerUn poème étrange, inquiétant. On se croirait dans un film de David Lynch. Il y notamment des gros plans qui font souffrir. Mais le film entraîne. Le thriller trouve dans un chien un acteur convaincant.
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