Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

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Tous mes poèmes

mardi

Sarajevo

La ville aux anneaux perdus
La Jérusalem des Balkans
Excusez-moi d'écrire 
Tous ses mots sans poésie
Il n’y a pas de guerre
Sans déserteurs
Comme il n’y a pas de prison
Sans tentatives d’évasions
C'est nous le peuple aux mains nues
Et eux armées jusqu'aux dents
Tout cela est incroyable
Tout cet enchevêtrement quantique
De morts de blessés
De religions de folies

Au bord de se ravin
La neige ne dit rien
Comme ses cristaux
Restent aveugles
Et le ciel blanc de gris
Je les ai vu tout à l'heure
Et il y a cette église 
Au clocher bulbeux
Je les ai vu se répéter 
Sous mes ailes au fil d'or
Terni par le fleuve errant
S'effacer puis pointer à nouveau 
Sous mes pieds
Ces sculptures 
Coiffées de pierres noires
Au bord de ce chemin
Je les revois toutes alignées
Il n'importe

Je sais que dans l'une ou l'autre 
L'artiste est venu d'ailleurs
J'ai aperçu son ombre
Vêtu de son nombre d'or
La même âme simple
La même foi
A dressé au-dessus d'un autel imaginaire
Un semblable retable
Doré du même or
Flanqué des mêmes colonnes
Torses entortillées de pampres
Et d'angelots joufflus
La mémoire est conservée

 
Illustration d'après des photos de Christian Maréchal
Sarajevo siege life, winter of 1992–1993

22 commentaires:

  1. C’est bien d’éveiller nos mémoires.

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    1. J'ai la mémoire qui flanche
      J'me souviens plus très bien
      Quel pouvait être son prénom
      Et quel était son nom
      Il s'appelait Je l'appelais
      Comment l'appelait-ton ?

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  2. la mémoire est conservée

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  3. Les stigmates sont là, les souvenirs aussi.
    Plus de 10.000 morts, un siège impitoyable.
    Et un équilibre si fragile.
    Bosnie, chère Bosnie, je n'oublie pas.

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  4. James PX..

    toutes guerres, quelle soit religion, économique, civile, n'a jamais apporté de bon, à part faire couler du sang pour quoi??? pour rien....

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  5. Hélas trois fois hélas ...s'il n'y avait 'QU'EUX'
    mais le monde est monde..... et LA GUERRE ....enrichit ceux qui gouvernent ...c'est bien connu.... pourquoi changer une équipe qui perd ......

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  6. il est toujours difficile de vous suivre dans vos mots poétiques mais la lecture de vos écrits nous interpellent, elle laisse toujours en suspens une interrogation. Toujours comblé de vous lire mais pas de vous comprendre, peu importe, je reviendrai sous ce poème ou d'autres, votre plume est habile et talentueuse.

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    1. Oui sans images précises ni musique l'ambiance brut et historique de ce texte en particulier ne facilite pas la compréhension... Sarajevo ancienne ville olympique avec le message que cela évoque peu de temps après baignent dans le sang à 1 heure de vol de Marseille personne n'a bougé et je parle de l'Europe...
      A la place des corps retrouvés des sculptures inaugurent et mémorisent l'atrocité ethnique et religieuse sur cette terre où les hommes mangeaient ensembles et du jour au lendemain ce sont massacrés... Certains avaient plus d'armes que d'autres mais la souffrance est partagée j'imagine !
      J'ai pu parler un peu avec quelqu'un qui a vécu ses évènements au coeur, j'avais l'impression d'écouter un scripte pour un film gore et de science fiction.

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  7. *L'artiste est venu d'ailleurs
    J'ai aperçu son ombre*

    Planant dans la pénombre
    D'une arène d'or !

    Paule

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  8. merdesiles3juillet 05, 2013

    Un jour on aime le lendemain on massacre
    Dure réalité
    On se côtoie aujourd'hui avec le sourire peut être
    Le lendemain on s'entretue

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    1. Il suffit de voir
      ce qui se passe ici
      en virtuel
      je n'ose pas imaginer
      s'ils étaient face à face
      Ils devraient s'y frotter
      à la vraie saloperie
      et ils deviendraient
      des poètes
      et non pas
      des sots à serpillières
      juste bon à s'user
      la couenne du cul
      les casques bleus recrutent

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  9. ___sarah___juillet 05, 2013

    la folie du monde

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    1. La folie est une désertion de l'intérieur.
      Une folie isolée se contrôle, groupée rarement si elle n'est pas cadrée...
      Quant à celle du monde ; toutes ces folies de l'intérieur se réunissent en plein jour, sans retenue et plus rien ne les arrête...
      On le voit tous les jours, cela devient même une règle pour être paradoxalement entendu et provisoirement prendre le pouvoir.
      Le dialogue politique démocratique est blâmé et doit souvent se justifier face à cette folie...

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  10. Impressionnant ces mots
    Faut-il des tripes
    Pour les ressentir
    Et de la foi
    Pour les sortir

    Dans le genre
    Et un autre registre
    J'ai croisé
    Miles Davis

    Superbe

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  11. "The Cellist of Sarajevo by Steve Galloway", une histoire touchante.

    Bien à toi
    Falb

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  12. Sarajevo, le pont de Moktar, split, et autres villes de Croatie où l'on se battait il y a à peine plus de vingt ans, dans les rues... J'ai visité ces villes du temps de Tito, et les ai revues après les massacres.... il reste dans les pierres les stigmates de ce temps fratricide. J'en avais d'ailleurs ici-même fait un long poème.

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  13. Rentypoésiejuillet 06, 2013

    Sarajevo, théâtre du début et de la fin d'un siècle aux blessures béantes !
    Francis.

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  14. Je n'ai vu que le Sarajevo martyrisé, comme d'autres cités bosniaques.
    Deux ans après, le témoignage de femmes bosniaques, que je garde.
    Un an après, ceux de femmes serbes, victimes de représailles...
    Le TPI suffira-t-il à guérir les plaies?

    Et aujourd'hui des milices serbes prêtes à bondir...

    Ton poème et les photos réactivent ma mémoire.

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  15. Les guerres fratricides sont, avec les spéculations boursières le moteur des économies prospères. Alors, qu'on érige un clocher ou un minaret... la belle affaire ! C'est toujours le même dieu qu'on honore, le sang a partout la même couleur et l'argent n'a pas d'odeur.

    Dur mais vrai, comme ce poème
    Bravo pour ces mots courageux
    Amarante

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