En dépouillant les portes et les serrures
Mon feuillage nu a ouvert ses feuilles
Ma bouche est venue bouleversée
Là
Le rire s'est arrêté
Et les supplications ont commencé
Je ne veux pas être un mouton
Je suis libre comme ce citron
Suspendu au vase d'Anduze
Acidulé vitaminé juteux
Mon arôme provient
De mes essences
De mes vers essentiels
Rappés à l'écorce de mon cortex
En quelques fractions de seconde
Une veine bleuâtre
Peut être vue sur mon Éden
Être puissant
En plein orgasme
Ensuite
Il s'effondrerait
Et mourrait
Mon dos est un chemin de lave
Entre les rochers
Le feu rit
Le magma monte
Le monde étouffe un cri
Et ma langue haletante
Va et vient muette
Entre tes grandes lèvres
Je l'accepte
Je le dis sans poils sur la langue
Je n'aime pas faire la queue
Pour le beurre pour la conformité
Je n'aime pas les troupeaux
Je n'ai pas envie de mettre des noms
Des boussoles des jalons
Des panneaux d'avertissement
Un index des chiffres sur mon cœur
Un agenda dans le noir de mes sourcils
Aujourd'hui les points cardinaux
Nous permettent d'aller nulle part
Qu'en est-il des règles
Qui dans leur régularité
Raccourcissent effraient
Entravent la rencontre
Avec le saint chapelet des comptes
Éparpillés dans le désordre
Déclaré
Méprisant
Arrachant
Les angelots de mes heures lasses
Suis-je prêt pour une nouvelle aventure
Je vais t'écrire des vers
À cette douceur de la Provence légendaire
Le berceau qui me chérit chaleureusement
Belle et divine terre souveraine
La maison emprisonnée
Par les anciennes restanques
Que l'amour porte à la forêt des songes
Je t'aime
Excité destin de mon vivant
Parce que je suis de vous
Cette foi qui arrose mon âme
Que le pèlerin ressent à son arrivée
Comme j'ai pleuré en voyant ton herbage
Cessant de vivre une sécheresse annoncée
Je suis tombé amoureux de toi
Ce n'est plus pareil
Je ne serai plus le même qu'avant
Pour toi je ne serai plus la vigne
Qui pleure après les échos de la nuit
Ma belle comme une broche
Je te porterai dans ma poitrine
Jusqu'à ma ligne happy end
Bonsoir,
RépondreSupprimerMagnifique!!
Et de très belles images.
Merci
Supprimer...En quelques fractions de seconde
RépondreSupprimerUne veine bleuâtre
Peut être vue sur mon Éden
Être puissant
En plein orgasme
Ensuite
Il s'effondrerait
Et mourrait...
Du coup, je relis La Fonction de l'orgasme de Wilhelm Reich. Et hop ! un coeur.
Oui... j'en suis à mon cent millièmes Reich... lol
Supprimer"Et après", un grand texte, où la poésie s'enivre de liberté. Des images splendides et de la profondeur dans les mots qui offre une grande richesse.
RépondreSupprimerVoir grand dès le départ pour finir comme on peut entre deux lignes... Mince j'ai encore envie d'écrire.
Supprimer...Je le dis sans poils sur la langue
RépondreSupprimerJe n'aime pas faire la queue
Pour le beurre pour la conformité
Je n'aime pas les troupeaux
Je n'ai pas envie de mettre des noms
Des boussoles des jalons
Des panneaux d'avertissement
Un index
Des chiffres sur mon cœur
Un agenda dans le noir de mes sourcils...
J'aime beaucoup ton poème, je cite ce passage parce que je trouve qu'il reflète bien ta plume quand justement elle se libère.
...Je suis tombé amoureux de toi
Ce n'est plus pareil...
Et ce passage parce que le "c'est plus pareil" j'adore ce genre de formule, un peu comme le "tu sais" ou le "dis", il y a une certaine délicatesse, fragilité dedans qui me plait bien et qui vient (parfois) en contraste dans un vers.
Merci pour ton très beau poème.
ça vient et ça repart
SupprimerUne poésie d'une grande profondeur qui mérite amplement un cœur.
RépondreSupprimerMerci
Dans le fond il n'y a plus de lumière juste des sentiments
SupprimerSubjuguée! Quelle écriture et cette touche finale!
RépondreSupprimer......en Provence je ne sais pas !
RépondreSupprimerJoli texte.
oui...
SupprimerCe qu'il faut de puissance pour dire essentiellement ce qui n'est pas, ce qui n'est plus, ce qui est pli...
RépondreSupprimerpli..é !
SupprimerEt ta soeur comme chaque année à la même heure
RépondreSupprimerJe trouve bien souvent ennuyeux les poèmes longs, cependant l'avantage est qu'on a plus de chance d'y trouver ce qu'on était venu y chercher.
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé cela "Aujourd'hui les points cardinaux Nous permettent d'aller nulle part".
Il y a cette flotte qui n'arrête pas de tomber
RépondreSupprimerSur l'herbe verte de mes jolies pensées
Le soleil se cache derrière le gris
Des nuages de mon lit.
Le vent les souffle toujours plus loin
Tout s'éclaire quand il me prend pour temoin
De la force de son insolence
J'en retiens mon impuissance.
Il y a cette note qui raisonne dans l'azur
Une symphonie de sons obscurs
Un requiem qui me tient au courant
Au coeur de mes silencieux chants.
Il y a cette flotte qui frappe mes volets
Une eau de mer un peu salée
A changé le vert de mes pupilles
En un jardin avec une grille
Et les tulipes mélangées au foin
Ont composté dans leur coin.
Dans les grands champs de coquelicots
Le ciel au fond, luit, leur fait écho...
Écrire des sonnets ?
RépondreSupprimerMais après vous très cher...
Faut il toujours coller les pieds
En fin de plat en évitant d'y tremper les coudes?
Eviter de tâcher sa chemise
En enroulant la césure autour du cou?
Et la cloche? Toujours en argent massif avant de découvrir le bébé ?
J'avoue que j'en ai lu de beaux de sonnets...
mais ils étaient peu nombreux
Enfin , ceux
Que j'ai aimé...
C'est comme un homme un sonnet
Un homme qui ressemble à tout le monde
Qui parle comme tout le monde,
Très peu ont cet accent particulier
Que l'on peut ressentir jusque dans les chairs...
Dans son âme
qui parle palais
du bout de sa langue,
Qui te roule pèle mêle
Une histoire à couper le souffle
Une histoire qui te parle
Parle à ta mémoire,
Une histoire vécue
Attendue,
Triste et belle,
Dramatique,
Joyeuse
Poétique
Romantique
Coquine
Érotique,
Imaginaire .
Oui il y en a des gentlemen ...
Mais chez d'autres sonnets ,
C'est toujours le même blaireau
Qui t'invite à bouffer
Mais qui n'a pas de conversations
En dehors du buffet...
Qui se la joue chichi gnangnan
Le cul serré dans l 'ellision
Sans oublier de lever le petit doigt
En demandant l'addition
Comme il compterai les pieds.
Et ça me les casse
À moi, ce manque
De savoir vivre
Librement ...
Je vais écrire en rose
RépondreSupprimerAujourdhui,
Je suis amoureuse...
J'écris toujours avec cette couleur
Quand j'ai le coeur qui bat.
C'est joli le rose,
Au début,
Tu trouves pas ?
C'est fragile pur délicat
Comme une fleur
Ou
un délicieux bonbon,
Sucré, tendre,
Sur qui t'as pas envie
De te casser les dents.
Juste besoin
De fermer les yeux
Ressentir
Savourer
Le tourner
des milliers de fois
sous la langue
L'emmener
partout ou tu vas
En pensées
En paroles
Au bord de ton coeur
Et espérer
Que ça dure
Plus longtemps
Qu un chewing gum
Hollywood...
Je vais écrire en rose
Aujourdhui,
Je suis amoureuse,
Mais lui pas ...
Lui il n écrit pas
Lui il vit ..
Doucement
Comme un divorcé
Et il a bien raison ...
Il en a rien à faire
D'un rose fluo
Qui le suit à la trace
Comme le moule bite
Qu'il porte à la piscine .
Ça lui colle aux couilles
Et ça le met pas en valeur..
Oui il aime pas
Qu'on regarde chez lui...
Lui il est nature,
Il est libre
Et il deteste le rose ,
Ça fait nouveau né
Et c'est plus un gosse...
Mais
je jure devant dieu
Que j'ai pas regardé !!
J'ai juste vu ses yeux
Et ça m'a bouleversé.
J'ai juste vu ce vert
Un vert eau
À travers le masque
Et ça m'a suffit
Ce simple vert
Qui
À mes yeux,
Est le plus beau
Pour plonger dans les siens...
En un éclair
J'avais rosie
Viré au rouge
Au bleu
Au noir
En fait je sais plus trop
Quelle couleur je m'appelle...
Il a collé son nez
RépondreSupprimerJuste en face du mien
La vérité fait mal
Autant qu'elle fait du bien ...
Risquée la collision
Quand on y voit plus rien
Quel rose a la passion
S'il rehausse le ton ?
Au regard du transport
Le mat qu il a dressé
Chavire mes pensées
Sur le bas de la route.
Des morceaux de chemins
Ont tapissé mon coeur
La caravane passe
Le temps est un voleur.
J'y avais tout à perdre
Et lui tout à gagner
Il est ce grand mystère
Que j'ai toujours cherché...