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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

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Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

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samedi

Et après

Lorsque j'ai ri à tes seins
En dépouillant les portes et les serrures
Mon feuillage nu a ouvert ses feuilles
Ma bouche est venue bouleversée

Le rire s'est arrêté
Et les supplications ont commencé

Je ne veux pas être un mouton
Je suis libre comme ce citron
Suspendu au vase d'Anduze
Acidulé vitaminé juteux
Mon arôme provient
De mes essences
De mes vers essentiels
Rappés à l'écorce de mon cortex

En quelques fractions de seconde
Une veine bleuâtre
Peut être vue sur mon Éden
Être puissant
En plein orgasme
Ensuite
Il s'effondrerait
Et mourrait

Mon dos est un chemin de lave
Entre les rochers
Le feu rit
Le magma monte
Le monde étouffe un cri
Et ma langue haletante
Va et vient muette
Entre tes grandes lèvres

Je l'accepte
Je le dis sans poils sur la langue
Je n'aime pas faire la queue
Pour le beurre pour la conformité
Je n'aime pas les troupeaux
Je n'ai pas envie de mettre des noms
Des boussoles des jalons
Des panneaux d'avertissement
Un index des chiffres sur mon cœur
Un agenda dans le noir de mes sourcils

Aujourd'hui les points cardinaux
Nous permettent d'aller nulle part

Qu'en est-il des règles
Qui dans leur régularité
Raccourcissent effraient
Entravent la rencontre
Avec le saint chapelet des comptes
Éparpillés dans le désordre
Déclaré
Méprisant
Arrachant
Les angelots de mes heures lasses
Suis-je prêt pour une nouvelle aventure

Je vais t'écrire des vers
À cette douceur de la Provence légendaire
Le berceau qui me chérit chaleureusement
Belle et divine terre souveraine
La maison emprisonnée
Par les anciennes restanques
Que l'amour porte à la forêt des songes

Je t'aime
Excité destin de mon vivant
Parce que je suis de vous
Cette foi qui arrose mon âme
Que le pèlerin ressent à son arrivée
Comme j'ai pleuré en voyant ton herbage
Cessant de vivre une sécheresse annoncée
Je suis tombé amoureux de toi
Ce n'est plus pareil
Je ne serai plus le même qu'avant
Pour toi je ne serai plus la vigne
Qui pleure après les échos de la nuit

Ma belle comme une broche
Je te porterai dans ma poitrine
Jusqu'à ma ligne happy end





21 commentaires:

  1. Lys-Cleamai 23, 2020

    Bonsoir,
    Magnifique!!
    Et de très belles images.

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  2. Marc Hivermai 24, 2020

    ...En quelques fractions de seconde
    Une veine bleuâtre
    Peut être vue sur mon Éden
    Être puissant

    En plein orgasme
    Ensuite
    Il s'effondrerait
    Et mourrait...

    Du coup, je relis La Fonction de l'orgasme de Wilhelm Reich. Et hop ! un coeur.

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    Réponses
    1. Oui... j'en suis à mon cent millièmes Reich... lol

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  3. "Et après", un grand texte, où la poésie s'enivre de liberté. Des images splendides et de la profondeur dans les mots qui offre une grande richesse.

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    Réponses
    1. Voir grand dès le départ pour finir comme on peut entre deux lignes... Mince j'ai encore envie d'écrire.

      Supprimer
  4. ...Je le dis sans poils sur la langue
    Je n'aime pas faire la queue
    Pour le beurre pour la conformité
    Je n'aime pas les troupeaux

    Je n'ai pas envie de mettre des noms
    Des boussoles des jalons
    Des panneaux d'avertissement
    Un index
    Des chiffres sur mon cœur
    Un agenda dans le noir de mes sourcils...

    J'aime beaucoup ton poème, je cite ce passage parce que je trouve qu'il reflète bien ta plume quand justement elle se libère.

    ...Je suis tombé amoureux de toi
    Ce n'est plus pareil...

    Et ce passage parce que le "c'est plus pareil" j'adore ce genre de formule, un peu comme le "tu sais" ou le "dis", il y a une certaine délicatesse, fragilité dedans qui me plait bien et qui vient (parfois) en contraste dans un vers.

    Merci pour ton très beau poème.

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  5. Eathanormai 25, 2020

    Une poésie d'une grande profondeur qui mérite amplement un cœur.
    Merci

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    1. Dans le fond il n'y a plus de lumière juste des sentiments

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  6. Subjuguée! Quelle écriture et cette touche finale!

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  7. ......en Provence je ne sais pas !



    Joli texte.

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  8. Gabriel Montignymai 27, 2020

    Ce qu'il faut de puissance pour dire essentiellement ce qui n'est pas, ce qui n'est plus, ce qui est pli...

    RépondreSupprimer
  9. Et ta soeur comme chaque année à la même heure

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  10. ortoolskijuin 01, 2020

    Je trouve bien souvent ennuyeux les poèmes longs, cependant l'avantage est qu'on a plus de chance d'y trouver ce qu'on était venu y chercher.
    J'ai bien aimé cela "Aujourd'hui les points cardinaux Nous permettent d'aller nulle part".

    RépondreSupprimer
  11. Il y a cette flotte qui n'arrête pas de tomber
    Sur l'herbe verte de mes jolies pensées
    Le soleil se cache derrière le gris
    Des nuages de mon lit.
    Le vent les souffle toujours plus loin
    Tout s'éclaire quand il me prend pour temoin
    De la force de son insolence
    J'en retiens mon impuissance.
    Il y a cette note qui raisonne dans l'azur
    Une symphonie de sons obscurs
    Un requiem qui me tient au courant
    Au coeur de mes silencieux chants.
    Il y a cette flotte qui frappe mes volets
    Une eau de mer un peu salée
    A changé le vert de mes pupilles
    En un jardin avec une grille
    Et les tulipes mélangées au foin
    Ont composté dans leur coin.
    Dans les grands champs de coquelicots
    Le ciel au fond, luit, leur fait écho...




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  12. Écrire des sonnets ?
    Mais après vous très cher...
    Faut il toujours coller les pieds
    En fin de plat en évitant d'y tremper les coudes?
    Eviter de tâcher sa chemise
    En enroulant la césure autour du cou?
    Et la cloche? Toujours en argent massif avant de découvrir le bébé ?

    J'avoue que j'en ai lu de beaux de sonnets...
    mais ils étaient peu nombreux
    Enfin , ceux
    Que j'ai aimé...
    C'est comme un homme un sonnet
    Un homme qui ressemble à tout le monde
    Qui parle comme tout le monde,
    Très peu ont cet accent particulier
    Que l'on peut ressentir jusque dans les chairs...
    Dans son âme
    qui parle palais
    du bout de sa langue,
    Qui te roule pèle mêle
    Une histoire à couper le souffle
    Une histoire qui te parle
    Parle à ta mémoire,
    Une histoire vécue
    Attendue,
    Triste et belle,
    Dramatique,
    Joyeuse
    Poétique
    Romantique
    Coquine
    Érotique,
    Imaginaire .
    Oui il y en a des gentlemen ...

    Mais chez d'autres sonnets ,
    C'est toujours le même blaireau
    Qui t'invite à bouffer
    Mais qui n'a pas de conversations
    En dehors du buffet...
    Qui se la joue chichi gnangnan
    Le cul serré dans l 'ellision
    Sans oublier de lever le petit doigt
    En demandant l'addition
    Comme il compterai les pieds.
    Et ça me les casse
    À moi, ce manque
    De savoir vivre
    Librement ...

    RépondreSupprimer
  13. Je vais écrire en rose
    Aujourdhui,
    Je suis amoureuse...
    J'écris toujours avec cette couleur
    Quand j'ai le coeur qui bat.
    C'est joli le rose,
    Au début,
    Tu trouves pas ?
    C'est fragile pur délicat
    Comme une fleur
    Ou
    un délicieux bonbon,
    Sucré, tendre,
    Sur qui t'as pas envie
    De te casser les dents.
    Juste besoin
    De fermer les yeux
    Ressentir
    Savourer
    Le tourner
    des milliers de fois
    sous la langue
    L'emmener
    partout ou tu vas
    En pensées
    En paroles
    Au bord de ton coeur
    Et espérer
    Que ça dure
    Plus longtemps
    Qu un chewing gum
    Hollywood...
    Je vais écrire en rose
    Aujourdhui,
    Je suis amoureuse,
    Mais lui pas ...
    Lui il n écrit pas
    Lui il vit ..
    Doucement
    Comme un divorcé
    Et il a bien raison ...
    Il en a rien à faire
    D'un rose fluo
    Qui le suit à la trace
    Comme le moule bite
    Qu'il porte à la piscine .
    Ça lui colle aux couilles
    Et ça le met pas en valeur..
    Oui il aime pas
    Qu'on regarde chez lui...
    Lui il est nature,
    Il est libre
    Et il deteste le rose ,
    Ça fait nouveau né
    Et c'est plus un gosse...
    Mais
    je jure devant dieu
    Que j'ai pas regardé !!
    J'ai juste vu ses yeux
    Et ça m'a bouleversé.
    J'ai juste vu ce vert
    Un vert eau
    À travers le masque
    Et ça m'a suffit
    Ce simple vert
    Qui
    À mes yeux,
    Est le plus beau
    Pour plonger dans les siens...
    En un éclair
    J'avais rosie
    Viré au rouge
    Au bleu
    Au noir
    En fait je sais plus trop
    Quelle couleur je m'appelle...











    RépondreSupprimer
  14. Il a collé son nez
    Juste en face du mien
    La vérité fait mal
    Autant qu'elle fait du bien ...
    Risquée la collision
    Quand on y voit plus rien
    Quel rose a la passion
    S'il rehausse le ton ?
    Au regard du transport
    Le mat qu il a dressé
    Chavire mes pensées
    Sur le bas de la route.
    Des morceaux de chemins
    Ont tapissé mon coeur
    La caravane passe
    Le temps est un voleur.
    J'y avais tout à perdre
    Et lui tout à gagner
    Il est ce grand mystère
    Que j'ai toujours cherché...



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