Sous l’essaim de son esprit malin
Le chérubin déploie ses ailes
Et lorgne le va-et-vient liturgique des continents
Sculpté sur le barreau en bois massif du lit à baldaquin
Noble et exotique
Le chérubin resterait-il imperturbable
Au-dessus de cet autel des sacrifices
Attachées caressées mordillées
Fessées léchées et pénétrées
Les vierges aux vertus aphrodisiaques défilent
S'exhibent et jouissent
Ne sentiraient-elles pas
Les messages positifs du petit rhésus
De son pervers à travers le linceul humide
Tâché de suc amer et de sang
Sacrilège et ascétisme se déroulent
Sous ses yeux avides de sens interdit
Le chérubin après une longue pénitence
A réussi à délivrer son bois d’ébène
Son petit oiseau
Un rouge gorge au chant onirique
Chantant à chaque fois
Qu’une vierge devient impudique
Et lâche sa quintessence
Désormais
Chaque nuit
L'éther naît au bord du lit
De cette rivière enchantée
Où la peau mêlée ressuscite les pistils
Asséchés ou oubliés
Et suscitent la débauche des ingénues
Chérubin hier
Aujourd'hui poète et libertin
Devenu chair et os
Sous l'œil averti des colombines
Un ange gardien pour les femmes opprimées
Un tigre contre le loup dans la bergerie
Un exorciste contre les fanatiques voilées
Et les grenouilles de bénitiers
Extrait de la Bible.
Dans la Genèse, ce sont des chérubins qui gardent l'arbre de vie avec des glaives tournoyants (Genèse 3:24), après que Dieu a chassé Adam et Ève du jardin d'Eden. Le livre de l'Exode décrit la représentation de chérubins sur l'Arche d'alliance (Exode 25:18-22) :
« Tu feras deux chérubins d'or, tu les feras d'or battu, aux deux extrémités du propitiatoire ; fais un chérubin à l'une des extrémités et un chérubin à l'autre extrémité; vous ferez les chérubins sortant du propitiatoire à ses deux extrémités. Les chérubins étendront les ailes par-dessus, couvrant de leurs ailes le propitiatoire, et se faisant face l'un à l'autre ; les chérubins auront la face tournée vers le propitiatoire. Tu mettras le propitiatoire sur l'arche, et tu mettras dans l'arche le témoignage, que je te donnerai. C'est là que je me rencontrerai avec toi ; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l'arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les enfants d'Israël. »
Avec leurs ailes étendues, les deux chérubins forment des sortes d'écouteurs entre lesquels Moïse entend la voix de l'Eternel (Nombres 7, 89)
Charmant poème immoral : ce chérubin n'est pas qu'un pur esprit. BiZ
RépondreSupprimerAude
hellooo
RépondreSupprimertrès imaginatif ton poème!
et de belles et savoureuses images se devinent sous tes mots.
très piquant!
bisousssssssssssssssssssssssssss
Gourmandine
Dieu ce qu'il en passe des vierges dans un seul lit... et sous toutes ces coutures il y a de quoi réveiller un mort ou un chérubin en bois et lui voler sa vertu... un poème original et à ton image... j'ai beaucoup aimé...
RépondreSupprimeramitiés
Ma
Là je dis bravo! Ce parcours d'ange (déchu) est fascinant. Chargé d'images libertines, ce texte est un plaisir.Merci!
RépondreSupprimerLotus.
J'ai apprécié, tout comme Lotus!.
RépondreSupprimerCONTE ou COMTE ? Bien conté mais fait froid dans le dos !
RépondreSupprimerEt puis, d'abord, il n'a qu'à rester là où il est, il est pas gentil !
Amitié et bisous.
MG
V+F
J'aime te lire poète!
RépondreSupprimerTu vas toujours touché la corde sensible directement.
Je suis peut être très bête James mais ton poème est une genèse de l'éveil des sens, du désir, du plaisir et du libertinage pour une liberté d'aimer qui on veut, quand on veut, comme on veut.
RépondreSupprimerVraiment immoral tu as raison mais très bien écrit.
Bisous
D'acc. merci de ces précisions, mais dès le début ayant lu, esprit malin, je suis restée accrochée à cette pensée, sans penser plus loin, et votre récit m'a glacé ! Ca m'arrive, mais je connais bien Moïse encore plus Mardoché !
RépondreSupprimerSourire et bisous.
MG
Merdésiles
RépondreSupprimerPourquoi ne pas dire toute la vérité peu importe laquelle, elles sont toutes bonnes à proclamer à toutes ses oreilles sourdes à ses yeux aveugles et à ses bouches muettes, et parfois ses orifices finissent par s'ouvrir à l'autre quand l'amour sonne le glas !
MG
RépondreSupprimerC'est le problème lorsqu'on ne lit pas jusqu'au bout... On finit à l'horizontal et givré ou debout échaudé !
Quoiqu'il arrive vous finirez par fondre...
Et pour la glace vous les aimez en cornet ou en coupe les deux boules ou préférez-vous le service à l'Italienne ?
Ohé Casanova où t'as mis les serviettes Madame souhaite prendre un bain-marie
tu vas avoir des ennuis toi
RépondreSupprimersouviens-toi de ma réponse à jésus si tu l'as lue
J'ai lu Violette ...
RépondreSupprimerCréer de la poésie c'est créer des ennuis et comme tous les ennuis se ressemblent... Tu auras aussi des ennuis !
Invoquer nos anges tutélaires quand certains ne voient que des gros bébés joufflus soufflant dans des trompettes est une entreprise normale en poésie, donc risquée. Ils sont peut-être les seuls à pouvoir nous protéger et des grenouilles de bénitier et autres culs bénits , et de la bête immonde dont l’œil glauque clignote, en ce moment, un peu trop à mon goût...
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