Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

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Tous mes poèmes

mardi

Silence en révolte

L’oreille collée aux rails dédouanés,
Je perçois le fracas d’un insoumis,
Furieux, prêt à anéantir
Tous ceux qui osent penser autrement.
Il se soulage dans l’obscurité,
Théâtre des imbéciles,
Où la turbidité de son urine
Glisse jusqu’à ses chevilles enflées de certitudes.
Comme dirait le soldat inconnu :
« La paix nourrit, le trouble consume. »

De l’antisémite à l’islamophobe,
Le jardin de curé cultive le chrysanthème,
Enterre la haine, la vengeance
Et pauvre, ses croyances.
Pendant ce temps
Le silence de la nature,
Un tableau de sons imperceptibles,
Un écho de nos regards détournés,
Où les murmures subtils,
Dansent comme des ombres légères,
Flottant dans l’air saturé de rêves.

Parfois, ce silence,
Né d’une humanité prisonnière,
Étouffe les chants des oiseaux de verre,
Les mélodies du vent,
Qui effleurent les secrets des feuilles,
Et les ruisseaux,
Qui s’écoulent comme des larmes de lumière.

Il se transforme en métaphore,
Symbole d’une biodiversité en déclin,
S’effaçant lentement,
Comme un mirage dans le chaos,
De nos vies en désordre,
Où le temps se tord et se déforme.

Ce silence,
Appel à l’écoute,
Souffle de respect pour notre planète vivante,
Un retour à l’harmonie,
Où la terre, dans son étreinte bienveillante,
Chuchote des promesses que nous avons laissées de côté,
Mais qui, dans l’ombre, attendent leur heure,
Prêtes à se venger de notre indifférence.
 
 
 
 
*
Un contraste entre le fracas de la révolte humaine et le silence apaisant de la nature où les promesses de renouveau attendent d'être redécouvertes 

 

 


 

samedi

À la danse des possibles

Dans le murmure des feuilles,
Les secrets s’éveillent,
Chuchotements d’un monde oublié,
Où l’harmonie danse,
Éphémère,
Sous le poids des certitudes.

Écoute,
Le chant des ruisseaux,
Des larmes de lumière,
S’échappent des cœurs enchaînés,
Prisonniers de leurs peurs,
Dans l’ombre d’un jardin en friche.

Renaître,
Dans le silence fertile,
Où chaque souffle,
Est une promesse,
Un retour à l’essentiel,
Un écho de vie,
Prêt à fleurir,
Si seulement nous savons écouter.





jeudi

Lorsque la pluie casse la tige du roseau

  Dans l'ombre ouverte des rues , un poison s'étend,
Fentanyl et cocaïne, un duo troublant.
La fameuse « drogue du zombie », spectre errant,
Sème la désolation, un triste chant.
 
Les âmes tourmentées, égarée dans la nuit,
Cherchent sans nom un répit, mais trouvent l'oubli.
Les stimulants dansent, les opioïdes pleurent,
Un cycle infernal, une existence en labeur.

Tant de rêves brisés et de cris étouffés,
Sur cette planète en guerre, où l'espoir s'estompe.
Les cœurs se consument et les esprits s'égarent,
Dans l'obscurité, la mort s'offre un boulevard.

Oh, que de vies volées, que de larmes versées,
Dans ce labyrinthe où l'amour se perd et trompe.
Réveillons nos esprits lâches, tendons la main,
Pour briser ce cycle, pour un demain serein.
 
 
 
 

mardi

Pluie et moisissures

À Paris,
Quoi qu'il advienne,
L'efflorescence fongique finit toujours par éclore.

Après une immersion scénique
Et la dissolution de l'aréopage
Prenez une cuillerée à soupe
De bicarbonate de sodium
Dans un litre d'eau de la seine,
Frottez dans le sens du poil
Ou dans le sens du zéphyr
Les souillures moisies disparaîtront
Entre la Dame de fer et le Trocadéro
Tel un plan cadastral
Pour les jeux para politiques
Un scénario qui conserve l'illusion
D'une cérémonie funéraire
Rondement récurée et ficelée

Pendant ce temps...

Dans le sud,
Quoi qu'il advienne,
La pluie finit toujours par éclore.

Des cercles dans l'eau
Murmurent l'écho d'une mélodie,
Et le plus fascinant
Est de contempler ce visage
Dans cette flaque d'eau
Récemment éveillée,
Comme un miroir aqueux
Dévoilant une énigme.
Et soudain,
Prendre conscience
Que le temps s'écoule,
Quoi qu'il en soit !
À cet instant précis,
La pluie
Ne serait-elle pas ce témoin
Inéluctable et amer,
Tout en poursuivant
Son périple circulaire ?

Paraît-il...

Sur terre
Quoi qu'il advienne,
La vie finit toujours par mourir.


jeudi

Fragment

Pourquoi désirer ton amour,
Quand son cœur naufrage dans le néant ?
L'amour, n'est-il pas cette flamme éphémère
Ce volcan de tendresse qui s’éteint à l’aube des rêves ?
Pourtant, te trouver dans la chair,
Il s’épanouirait sans hésitation,
Comme la rosée embrasse l'épiderme d’un désert,
Sous le ciel constellé d’un voyage enivrant.

On dit que « ce qui ne le dévore pas le couronne ».
Il est plus cintré que tu ne l’imagines,
Plus résilient qu’une peau griffée de crépuscule,
Comme une caravane voguant sur des routes sans fin.

Tu n’as pas encore goûté ce qu’il est.
Il est la semence des lèvres scellées,
Le vertige des corps enlacés,
Le murmure des souffles retenus,
Il est l’extase brute,
Dans l’or d’un matin qui s’éveille sur l’horizon,
Et pourtant,
Il n’est qu’un fragment,
En quête de sens et de vérité,
Cherchant l’abîme et l’origine du désir,
Comme un voyageur errant,
Sur les sentiers des aires et de l’infini.



 
 
 


dimanche

Fée d'hiver


Les murmures du monde s'évanouissent, laissant place à un instant de grâce, un souffle à appréhender. Dans le jardin d'hiver, où les roses se courbent avec délicatesse, les larmes de la fée scintillent telles des perles de cristal. Autrefois légère, elle danse maintenant sur la brume éthérée, mais la glace s'estompe, et son éclat s'affaiblit. Les mots, vibrants et sincères, s'éveillent sur la page, formant des strophes d'amour, de joie et de douce mélancolie. Chaque vers murmure des promesses éphémères, tandis que l'amour, en silence, se languit.

Pourtant, au cœur de cette tristesse, une lueur émerge : un rayon de soleil perce les nuages gris. La fée retrouve son sourire, sa douce ardeur, et le saule, en écho, se met à danser à ses côtés. Les souvenirs s'entrelacent, tissant des rêves où joie et peine s'unissent en une harmonie délicate. Dans ce jardin d'hiver, où l'espoir s'élève, l'amour, bien que meurtri, renaît en une symphonie envoûtante.





vendredi

Amour résonnant

Résonner, s'attarder sur les échos d'antan, 
n'est-ce pas comme piloter un rêve errant ? 
Les yeux mi-clos, rivés sur des reflets passés, 
tandis que l'avenir bleu s'éclipse, effacé. 

Dans le miroir des souvenirs, elle s'égare ; 
chaque regard en arrière, un nouveau départ. 
Mais la route s'assombrit, le destin s'impose. 
L'accident guette, tel une ombre qui explose.

Laisse les ombres se mouver, s'évanouir,
embrasse l'horizon, laisse-toi conquérir. 
Car avancer, c'est beau, c'est vivre et s'élever. 
Dans le présent dynamique, apprends à aimer.
 
 

 
*
Illustration d'après Les amants de Magritte 


mardi

Le poids des masques

Dans un royaume où l'ombre façonne des rêves,
Ma main trace une prose, émouvante et légère,
Des standards inaccessibles flottent dans l'éther,
Comme des étoiles en trêve, ou des guirlandes oubliées.

Ces idéaux, nourris de filtres et d'illusions,
Créent des mirages d'argent,
Vendre des glaçons à un pingouin,
Un défi absurde dans ce monde en déroute.

Les réseaux sociaux tissent des toiles fragiles,
Où l'âme se perd dans un ballet d'images,
Un chat cherchant son reflet,
Dans un jeu de lumière et d'ombre.

Visages sculptés par des mains invisibles,
Chimères et désirs indicibles,
Le souhait d'une chaussette assortie,
Dans un univers de désordre et de quête.

Sous un ciel de néons, la vérité s'efface,
Les cœurs se consument dans une danse profane,
Une soirée où les pas sont oubliés,
Sourires en carton, rires en écho, masquent les blessures.

Dans cette société de verre, l'authentique s'estompe,
L'être se déplace dans un miroir déformant,
Les selfies deviennent caricatures,
Mais au-delà des illusions, la lumière attend.

Comme un enfant cherchant la dernière part de gâteau,
Retrouver l'essence de nos vraies passions,
Car qui a besoin de filtres,
Quand être soi-même suffit, même avec des cheveux en bataille,
Et des chaussettes dépareillées.
 
 
 
 
Illustration Jaya Suberg


samedi

L'opéra des ombres

Il n'y a aucune anomalie, juste une illusion, peut-être un souffle de vie suspendu dans l'air. Les vitraux de la cathédrale, avec leurs reflets, révèlent une femme qui, en secret, perd sa poésie. La mort, spectatrice silencieuse, attend dans l'ombre, s'accoutumant à son spasme, se faisant nombre.
Sur une façade grise, au bout d'une rue, gît un dentier, vestige d'un sourire disparu. Si le pan de la bibliothèque venait à s'effacer, un silence sanguin s'installerait, créant une atmosphère éthique. Les yeux clos, baissés sous l'étoile polaire, on pourrait imaginer un clair de lune s'effondrant sur la terre.

Faut-il autant de noir pour espérer le blanc ?

Elle cherche lentement, patiemment, le violon. Ici, les silhouettes dansent, légères, tandis que des poèmes et des cœurs s'élèvent en prière. C'est un opéra vertical, à la corde bleue, une dernière vague d'un miroir mystérieux et précieux.

Je passais par là, par hasard, et je t'ai croisée, ressentant une énergie folle mêlée à l'unicité.
 
 
 

lundi

L'encre des instants

Érudite, envoûtante, elle captive mon souffle,
L'âme de l'harmonie entre cuivres et zéphyrs,
Mon corps, cet instrument vibrant,
Résonne sans cesse de ses accords les plus exquis.
Lorsque la discrète se révèle,
Envoûtée par le raffinement,
L'élégance, la courtoisie, l'aisance,
Le fruit de l'instant est mûr.

J'affectionne l'équilibre du cocon,
Où l'envie s'érige dans une atmosphère
Sensuelle et haletante,
Où le désir s'élève en crescendo,
Les cotons d'iris exaltant la clé des sens,
Où le corps à corps sulfureux fluctue,
Et où le plaisir submerge la raison,
Tatouant l'essence d'une encre indélébile,
D'instants voués à l'ouragan,
Intraitable dans mes armes,
Cérébrale dans l'assaut,
Insatiable dans l'ardeur de l'intrigue,
Gourmande quand la pitance a du goût.

Je suis rose pâle, noir ou arc-en-ciel,
Délicatesse ou indécence,
Ou tout de rêves dénudés.
Et j'aime me perdre sous vos griffures félines,
Fauviste, adepte d'effleurements passionnés,
De plaisirs intenses, de jeux audacieux,
De complicité partagée,
Dans la plus grande des déférences et défiances.
Je serai votre éternité ou chimère.


 
 

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