À la lumière de ces découvertes, la libellule, avatar céleste à la grâce délicate, persiste à voltiger autour de l'écran de mon ordinateur, rivalisant même avec les pages de mon blog. Elle glisse avec une infinie délicatesse à la surface des mots, se love à leurs haleines, s'insinuant, persistant, caracolant dans un swing insouciant.
Cinéaste du vaste monde, elle choisit finalement de se poser, là, en face de moi, œil pour œil, offrant une promesse d'inspiration et d'écriture, déposant son envoûtante légèreté sur le dos de ma main, mon front libéré de collagène. Créature aérienne, enjouée et bienveillante, se confronte inévitablement à la rencontre avec le faune reptilien. Les faux gardiens exaspérés ou défenseurs délicats de l'épiderme, brandissent chacun leur faune avec une détermination palpable, cherchant à mettre fin à ce ballet aérien et délicieusement capricieux. Dans un contexte marqué par les conflits, les violences et les menaces planant sur l'avenir de notre planète, la poésie semble se faire dérisoire, impuissante à transformer les fous du roi.
Le faune reptilien, choisi au hasard, devient ainsi le point d'ancrage d'une nouvelle réflexion. Sans manger la soupe d'une riposte alimentaire qui confond action cérébrale et dégradation monumentale.
Face à l'urgence, les images de la honte se multiplient sous ma nouvelle source de lumière intérieure. Tournant le dos à ce monde, les épaules enfoncées dans la terre, la comète de ma vanité pointe d'un doigt élastique la région où se déploient les plaisirs crépusculaires.
Au sein de l'alpage, ma présence oscille entre solitude et immersion dans la nature sauvage de l'Alpe, mon regard ensorcelé par un œil d'émeraude. Près de la chapelle de notre dame des neiges, la teinte céleste du ciel se mêle harmonieusement à celle de la gentiane.
Comme un chardon acéré, porteur d'un amour pénétrant chaque fragrance hivernale, je m'érige. Près du feu, un pistil s'anime dans l'auréole temporelle, et nous nous glissons ensemble dans la braise, consumant nos vœux.
L'éternel masculin a subjugué sa nature, laissant nos veines s'essouffler dans des blessures exaltées. En cette journée, aimons avec une âme éperdue, nos corps sages chevauchant l'air brûlant.
L'éternel féminin a métamorphosé mes strophes. Mes pensées convergent vers l'enfant Dieu, ses lèvres prononçant telle une voix off. À présent, je ne suis plus esseulé, mon cœur recueilli. Ô jolie fleur bleue, réchauffe encore le lit !
Musique