Où les libellules bleues s'émerveilleront
S'aimeront sur l'irrigation de nos âmes
Nos deux corps fous s'entrelacent dans l'ombre pourpre
Nous nous évanouissons en bas du dévers
Nous avons encollé le désir sur les murs
Avec les traces de sang de nos dents de proie
Il y a une fenêtre avec un poème
Transposent les distances et nos vies se meurent
Dehors dans les eaux usées et les cicatrices
Il y a une bête qui m'a lu et prie
*
Et la pleine lune dans l'or de ses yeux fauves.
La nuit brouille l'heure et mes lèvres s'abandonnent
À la levure de ses deux anges gardiens.
J'adore l'ombre docile qui me traverse.
En mouvement libre, mes doigts dansent et chantent
Sous les gouttes de pluie qui s'infiltrent en elle
Et qui racontent le miracle de la vie.
Je vibre, l'Amazonie qui serpente en toi.
Construisons un palais d'éther et de vertige
Où les libellules bleues s'émerveilleront,
S'aimeront sur l'irrigation de nos âmes.
Chaude ivresse, semblable à l'amour, j'imagine
Nos deux corps fous s'entrelacent dans l'ombre pourpre.
Nous nous évanouissons en bas du dévers,
Une minute de notre temps en sueur.
Nous avons encollé le désir sur les murs
Avec les traces de sang de nos dents de proie.
Il y a une fenêtre avec un poème.
Fébrile, cet arbre que j'aime, c'est le mien.
Il perd ses feuilles de laitue quand tu me manques.
Mes vers effacent l'ombre, l'air n'est plus le même.
De ses heures passées, mes mains nous défenestrent,
Transposent les distances et nos vies se meurent.
Dehors, dans les eaux usées et les cicatrices,
Il y a une bête qui m'a lu et prie.
James, quelle profondeur et quel art sommeillent en vous : ce poème est magnifique de bout en bout. Je ne pouvais pas vous rater ! Bravo !
RépondreSupprimerje le connais
RépondreSupprimeril est très beau
une fenêtre un poème et un arbre
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RépondreSupprimerLes vingt-cinq nombres premiers inférieurs à 100 sont : 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19, 23, 29, 31, 37, 41, 43, 47, 53, 59, 61, 67, 71, 73, 79, 83, 89, et 97 je vous laisse la suite devant la fenêtre.
Supprimereiπ + 1 = 0
SupprimerPréliminaire du XVIIIième siècle...
Ténébreuse mathé-matheuse
aguicheuse en cortex,
improbable et délicieuse
l'équabombe neurone,
présage, imagine, additionne.
Son équacharme sur podium
tourbillonne du vortex.
C'est là
que je l'ai perdu
éperdu
mon mathé-matheux boutonneux.
Lui, cérébré en quantité,
célèbre l'identité,
il s'éclate
isolé, envolé
presque numérisé.
Fou d'amour sans solution.
(Leon-hard sa toute belle
au tableau s'envoie Euler)
Un miracle taquine son corps.
Il s'affole calculator,
elle s'affale fantomatique.
Spasmes,
et sueurs froides.
Alors dégringole irrésolue
la virgule d'un presque entier
envoûté.
Il'peut'plus dormir,
son trop d'plaisir l'arithmétise dans son algèbre.
L'kamasutré bien compté
synapse la matière grise.
l'équation lascive
s'enlise, s'analyse,
suscite
et le libère de son emprise.
Mon mathé-maton perd ses boutons.
Sinon...
J'connais mes tables de multiplications
... Trop limite
à son goût
J'ai pas l'QI sexy ?
Et puis j'compte sur mes doigts,
des opérations au carré
des Racines d'Andromaque,
et même des p'tits bourrelets
sur mes vers de scholiastes,
dessinant à la craie,
fort bien, une formule d'entêtée
sur la fuite de ses idées
qui nous divise à la décimale prés.
Tandis que nos coeurs factorisent
l'amour résolu ;
À corps perdu.
Un deux trois...
Nous irons aux bois.
Quatre cinq six...
Cueillir des cerises.
Constante,
qu'on se tente.
Exponen...ciel,
en septième sauvegarde.
En revanche...
J'reprendrai bien des chiffres.
Il pleut dehors !
Comptons donc.
L'un pour l'autre ?
L'un sur l'autre ?
Quand l'un dans l'autre,
les choses sont parfois ce qu'elles ont l'air d'être.
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RépondreSupprimerAînée gît sur une île dans un gîte dans une boîte au bord d'un abîme sans être le maître du cloître savoure une dernière huître... bon et voir la suite chez s'entraîner pour maîtriser le sublime lol j'y suis avec mon ouvre-boîte
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerSans bruit ni odeur ni lufthansa
Supprimer
RépondreSupprimer« Une perle d'érotisme... »
Louve a eu un coup de cœur pour D'une fenêtre à l'autre.
Supprimerun peu de piment et de douceur dans un monde qui redevient pudibond et violent
Supprimer« L'insoutenable légèreté de l'être... »
RépondreSupprimerJ'adore la musique du film et l'auteur du livre
SupprimerJoli partage
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé à partir de " il y a une fenêtre ouverte ....."
RépondreSupprimerQui m'a fait voir et entendre Debussy, une jolie toile , une douce musique...
Merci pour le voyage
Les derniers vers après la bataille...
Supprimerà plus anonimous
Bin, j'aimerais pas qu'ils me grisent
SupprimerVos petits verres à pieds
D'une ville de Venise
En séchant mon gosier !
En plus anomymes?
Pas saisi l'air
SupprimerLa colline aux Coralines ...
Supprimer( C'est pas dans l'air du temps ,mais j'aime beaucoup les vieux tubes )
Heu oui les tubes céramiques ou des années 80
SupprimerSnow ... " informer"
SupprimerJe préfère les implants en céramiques plutôt que les couronnes en alu
J'♥
RépondreSupprimerHello... je vis une période difficle
Supprimerla poésie m'a tué
me sauvera-t-elle
Merci
A plus
C'est fou quand même cette sensation qui reste après la lecture...
RépondreSupprimerDès les premiers mots j'ai fermé les yeux et savouré...
Merci
Oh MarieL, mon petit rayon de soleil,comme me manquent tes mots ,surtout en cette période de confinement, je t' embrasse fort , prends soin de toi et des tiens
SupprimerEstaile
Quand on se plonge dans ma poésie ce n'est pas pour mourir mais pour essayer de renaître malgré tout.
RépondreSupprimerMerci pour ce très beau texte
Amitiés à toi
Je m'éthernise...par la fenêtre l'envol s'est bien passé, Kundera était passager. Ne pas retourner chez les faibles lui dit-il d'un pas sage entre les lignes. L'arbre forgé perd des feuilles d'eucalyptus pour les Koalas oubliés.Merci pour la laitue!
RépondreSupprimerMerci pour votre message... Le vent est froid mais léger... l'hiver caresse encore les oliviers, le ciel se voile... Mais c'est dimanche et je suis redevenu amoureux !
SupprimerApolline a noté D'une fenêtre à l'autre.
RépondreSupprimerCe poème déploie une sensualité intense et une profondeur émotionnelle, tissant un récit d’amour et de désir entre des images oniriques et des métaphores puissantes. Les figures de l’eau, de l’ombre et de la nature (l’Amazonie, les libellules, l’arbre) traduisent une fusion presque mystique entre les corps et les âmes, évoquant un amour viscéral et transcendant.
RépondreSupprimerLa passion s’exprime dans un mélange de douceur ("l’eau douce et sauvage", "les gouttes de pluie") et de violence contenue ("les traces de sang de nos dents de proie"), reflétant la dualité de l’amour charnel et spirituel. La fenêtre, motif récurrent, symbolise à la fois une ouverture vers l’autre et une séparation, renforçant le sentiment de distance et de perte.
Le poème se termine sur une note mélancolique, où l’intensité du désir laisse place à la douleur de l’absence. La "bête" qui prie à l’extérieur semble incarner une force instinctive ou une part de soi confrontée à la solitude et au vide. Ce texte, riche en contrastes, capte l’essence d’une passion dévorante et d’une quête d’union absolue.