Pente d'enfer

La montagne 

N'est pas une abstraction innocente

Si elle nous gagne 

Elle sait aussi nous perdre

Nous déchirer l'air

Nous voler le temps

Dans la blancheur de la sainte poudreuse

L'amour incommensurable qu'on lui porte

Parfois nous aveugle

La chance ne frappe pas toujours

À la hauteur de sa sincérité

Si elle nous sourit

Elle sait aussi nous déplaire 

Nous ensevelir

Nous couper le souffle

Un morceau de vie venu d'ailleurs

Emporte 

Celle qui vivait sur les pentes du coeur

. À Julie

L'influenceuse

Être à la hauteur de sa sincérité 

De sa générosité humaine

Évoquer des épreuves

C’est essentiellement intime

Du soleil plein la tête 

Sans doutes ni Dieu

Plus proche d'Aristophane  

Par essence 

Que d'un extraterrestre platonique

Son visage m'apparaît en songe

Car nos sens se cherchent 

Continuellement 

Assidûment

Dans les sentiers battus de la vie

Je suis foudroyé 

Par ses ondulations verbales

Qui apaisent l'écho de mes souvenirs

Leur envoyer de la douceur

C'est adoucir le présent

L'influenceuse inextricable au cent visages 

Un portrait miroir

Bouleversant

Face à face 

Le mal de vivre

Moult détails qui nous maquillent 

La flore inclusive du maquis

Dans nos veines les plus intimes 

Oh terroriste parfois

D'une noble cause ou naïve

Elle fleurit sur la tombe de nos amours

Ses yeux me semblent authentiques

Profonds

Je m'y perds

Pour ne pas perdre

L'éloge de la balade

Grêle bleue

Heureux

La tête dans le cœur

Les pieds sur terre

L'œil étiré

Plages abandonnées 

Montagnes enneigées

Corse 

U nitiziale

La vie est belle

D'un point de vue à l'autre

Le fantastique 

Qui joue du violon 

En robe blanche sur la jetée

S'engage avec les notes

De mots tendres

 Musique

Le brûlot est au berceau

Titre principal

titre 

sous titre 

titre secondaire

paragraphe 

normale

_ La culture : Morte

La plus petite

petite

normale

moyenne

grande

la plus grande

_ L'éducation : Agonisante

Extrême droite

à droite

au centre

Macron

à gauche

Extrême gauche 

_ La politique : Hors sol

20 ans

16 ans

12 ans

on se rassemble

on se plante

on se flingue

_ La violence : Banalisée

À feu

à sang 

à tort

à travers

enfer

_ Le brûlot est au berceau : F I N

La solution est-elle entre nos mains

.

La démocratie devrait assurer au plus faible les mêmes opportunités qu'au plus fort.

Gandhi

Dis mars et ça repart

Les fleurs blanches parfumées de l'oranger

paraissent en grappes serrées

à l'aisselle des feuilles

Leur fragilité se recueille

sur la rosée du matin

sous les yeux des chats de la maison

Et tandis que le soleil déjà

se colle à la façade

l'ombre de la cheminée

brûle encore

sous la causerie de quelques goélands

 

Et si la lune n'a pas lu son dernier roman

la rue s'est vidée

de ses vieilles roues à essence

et libère la perspective

sur le cimetière

immobile

face à la mer

 

Un masque bleu est à terre

comme tous les jours

à deux pas d'une poubelle

proche du distributeur de sac à crottes

pour animaux de compagnie

La prochaine pluie l'enverra

masquer les dauphins bleus ou communs

les dernières étoiles de mer

Dis mars et ça repart

 

 

 

 

Papier peint

Les chattes sauvages éclosent au milieu

des ombres tigrées avenue Victor Hugo

Cinéma de la galoche réinventée

la vie développe sa pellicule obscure

L'inconnue du lac lève les yeux vers la lune 

Moi je déambule dans son champ de bataille 

où les remords lorsqu'il s'agit de poésie 

dansent sur les vagues blondes de la lumière

Le tunnel est un long fleuve tranquille et borgne

qui s'écoule sans être las ni curieux 

Dis-moi vite quelque chose de positif

ou bien rentre chez toi et compte tes erreurs

Le chat ne nous caresse pas il se caresse 

à nous à la pandémie du temps mort et vif

à l'endroit des concessions de nos pensées 

Dommage si les étoiles ne brillent plus

La voix de la convivialité arrive 

Demain je décollerai un vieux papier peint

pour coller les morceaux d'une jungle vivante

un camaïeu de vertige un nouveau chez moi

Illustration Jaya Suberg

Un tour de vélib'

 Pédaler
au cœur d'un no man's land
c'est comme écrire
Après la mise en route
du bonheur éthérée
de la souffrance
La première heure est difficile
et puis on s'envole
tel un oiseau
léger comme l'air

Les muscles du couvre feu
brûlent les feuilles dissipées
déclenchent
après l'effort
une prise de conscience

Aren't we being a touch dramatic
Nous ne sommes pas un poil dramatique

Comment réfléchir sans écrire
Le reconnaître
la guerre est morte

Serait-ce le premier pas
vers ce petit moment
de bonheur simple

Ne sommes-nous pas
des nuages chargés d'amour
cette nouvelle graine de liberté
qui pousse nos corps
sous une douche d'élixir

Relevons-nous

pendant que les sirènes  

réparent quelques poumons

« L'essentiel n'est pas d'avoir vaincu, mais de s'être bien battu. »
Pierre de Coubertin

Image libre de droit

L'irréversible

 ICI Paris Antarctique
Fracturée
Je dérive

Ce jour-là
C'était très étrange
J'ai vécu l'événement tôt le matin
La neige était immaculée
Au fil de la voie du vent
Toute la journée
Tout a changé
J'étais seul
Perplexe
Inquiet
Abasourdi
Voyant la fracture
L'irréversible
Le sol se recouvrir
De poussières ocres

Au loin un poisson lune
M'a donné envie de rêver
Encore
À l'impossible

 

 

 

 

 

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Image. Un iceberg en Antarctique (illustration). — CHINE NOUVELLE / SIPA