Mes pensées s'échappent
Et témoignent
Sans balles ni décors
Perdue dans l'alchimie
De ce printemps nucléaire
Une division militaire
Sans quotient émotionnel
Frappe
Infiniment
Aveuglément
Cauchemars et testaments
Comme un dernier souffle
Il n'y a rien à comprendre
Car il n'y a rien d'humain
Bouches cousues
Prêt à vomir par les yeux
Vous êtes des enfants
À l'innocence massacrée
Vous êtes des enfants de l'Est
Sacrifiés
Vous avez cinq ans
Vous avez douze ans
Et vous côtoyez la mort en face
Comme vos grands-mères
Qui balaient la poudre
Respirent les chairs brulées
L'assourdissante violence
Personne renonce au silence
Pour accéder à un simple sourire
À assez de soie
Pour être soi-même
Un jour viendra
De retour du bout du cœur
Un mot de passe
Paix