Bonsoir
Vendez vous toujours
Votre double cœur
Vais-je m’évanouir
Sur ce soudain vague à l’âme
Où je ressens des méduses affolées
Me lacérer le corps
Comme une horde de requins
Sur une carcasse abandonnée
Pourrais-je encore écrire
Infiniment
Dites-moi
Carte mère cruelle et d'or
Qui donne tantôt la vie
Ordonne tantôt la mort
Je distingue
Aucun péril en la demeure
Aucunes fuites dans la coque
Juste quelques vers par l'écran
S'échappent
Où mon lit en fibre de bambous
À mémoire de formes
Cohabite avec mon clavier
Et les cieux
Où le labeur s'épanche
À l'air libre
Cesse de mourir
En creusant ses mots
Vers l'abysse de votre processeur
Parfois loin d'ici
Je me réincarnerai bien
En fleur de coton
Pour finir en drap
Sur les reins d'Aphrodite
En montagnard
Sur le toit du monde
Visage buriné par le sel rose
D'une fille de joie
En berger des nuages
Sur le versant des Dieux
Larmoyant ses brebis égarées
En paysan qui laboure
Son champ de mars
Avec l'Être suprême
En marin d'eau douce
Un jour de célébration
De la résurrection
De ses poésies
Au golfe clair
Si tard pensé
Si tôt rédigé
Oui je vends toujours
Mon vieil ordinateur
Qui garde en mémoire
Mes plus belles pages
Vendez-vous toujours votre double cœur ?
Vais-je m’évanouir sur ce soudain vague à l’âme,
Où je ressens des méduses affolées
Me lacérer le corps,
Comme une horde de requins
Sur une carcasse abandonnée ?
Pourrais-je encore écrire, infiniment ?
Dites-moi, carte mère cruelle et d’or,
Qui donne tantôt la vie,
Ordonne tantôt la mort.
Je distingue aucun péril en la demeure,
Aucunes fuites dans la coque,
Juste quelques vers par l’écran
S’échappent,
Où mon lit en fibre de bambou,
À mémoire de formes,
Cohabite avec mon clavier
Et les cieux,
Où le labeur s’épanche à l’air libre,
Cesse de mourir en creusant ses mots
Vers l’abysse de votre processeur.
Parfois loin d’ici,
Je me réincarnerai bien
En fleur de coton,
Pour finir en drap
Sur les reins d’Aphrodite.
En montagnard,
Sur le toit du monde,
Visage buriné par le sel rose
D’une fille de joie,
En berger des nuages
Sur le versant des Dieux,
Larmoyant ses brebis égarées.
En paysan qui laboure
Son champ de mars,
Avec l’Être suprême,
En marin d’eau douce,
Un jour de célébration,
De la résurrection
De ses poésies
Au golfe clair.
Si tard pensé,
Si tôt rédigé,
Oui, je vends toujours
Mon vieil ordinateur,
Qui garde en mémoire
Mes plus belles pages.