Où les libellules bleues s'émerveilleront
S'aimeront sur l'irrigation de nos âmes
Nos deux corps fous s'entrelacent dans l'ombre pourpre
Nous nous évanouissons en bas du dévers
Nous avons encollé le désir sur les murs
Avec les traces de sang de nos dents de proie
Il y a une fenêtre avec un poème
Transposent les distances et nos vies se meurent
Dehors dans les eaux usées et les cicatrices
Il y a une bête qui m'a lu et prie
*
Et la pleine lune dans l'or de ses yeux fauves.
La nuit brouille l'heure et mes lèvres s'abandonnent
À la levure de ses deux anges gardiens.
J'adore l'ombre docile qui me traverse.
En mouvement libre, mes doigts dansent et chantent
Sous les gouttes de pluie qui s'infiltrent en elle
Et qui racontent le miracle de la vie.
Je vibre, l'Amazonie qui serpente en toi.
Construisons un palais d'éther et de vertige
Où les libellules bleues s'émerveilleront,
S'aimeront sur l'irrigation de nos âmes.
Chaude ivresse, semblable à l'amour, j'imagine
Nos deux corps fous s'entrelacent dans l'ombre pourpre.
Nous nous évanouissons en bas du dévers,
Une minute de notre temps en sueur.
Nous avons encollé le désir sur les murs
Avec les traces de sang de nos dents de proie.
Il y a une fenêtre avec un poème.
Fébrile, cet arbre que j'aime, c'est le mien.
Il perd ses feuilles de laitue quand tu me manques.
Mes vers effacent l'ombre, l'air n'est plus le même.
De ses heures passées, mes mains nous défenestrent,
Transposent les distances et nos vies se meurent.
Dehors, dans les eaux usées et les cicatrices,
Il y a une bête qui m'a lu et prie.