
Là-bas à la source il neige encore
J'ai pris ma lampe torche
Vu ta lueur d'esprit vif et passager
À l'heure confinée
L'amour a déserté mes œuvres
Et rejoindra ta glyptique
Suspendue entre tes seins
À la courbure fiévreuse
Et sur ton champ libéré
De la chair du cœur
Le vaisseau restera en surface
Écrire
La tête hors de l'eau
Là écarlate
Tu seras au pied de la fontaine
Nue
La vie a besoin de larmes pour s'épanouir
Et de galets pour reconstruire
Sur nos vieux os aux angles morts
Rebats notre dernière collision
Chevelure dans les yeux de mes vertiges
Et sourire au visage du monde
À découvert
Je me perds
Les nuits sont encore froides
Et la lune s'assombrit
Lorsque tu parles à mon esprit d'hier
Rebats le château de cartes
Regarde cette femme qui a trop bu
La raison de son geste
Est un miroir qu'elle a reçu
D'un mensonge fantasmé
Toutes ses vapeurs cloîtrées
Le ternissent
Il faut l'essuyer
Pour nous libérer de son fantôme
Celui d'en haut celui d'en bas
Je suis suspendu au premier étage
Le soleil est revenu me défier la peau
Après le froid et la pluie
La poésie sera toujours envie
Triompher
Vainqueur ou vaincu
Peu importe
Tout est bleu
De l'ecchymose au ciel
Je passerai au verre demain
Empli de rouge de rosé de blanc de ouate
Oui je ne bois que le vendredi
Lorsque Jésus marche sur l'eau plate
Et ce n'est pas un poison d'avril
Ni un blasphème écaillé
Le tout sera arrosé
D'une musique de chambre
Là où le jour sera roi et la nuit reine
Nous sommes tous l'embryon d'une feuille blanche
RépondreSupprimerQue font les mots lorsque tu dors
Ils crient ils s’amoncellent
Dans les ruelles De ton cerveau
Ils tournent et se retournent
Dans l’infernale cage
Fournissant au passage
Des idées incongrues
Des trouvailles Des passerelles
De jardins japonais
Pour aller du côté
Où flottent nymphéas Où tissent araignées
Dans leurs cocons de soie
Et quand tu te réveilles
Ils sont là bien rangés En ordre de rimaille
Poèmes de ravage De Caravage
De couleur sanguisorbe
La fleur de sombre sang
C’est ainsi que naissent les phrases
Les feelings impromptus
Au bout d’un long sommeil
Au bout d’un dur éveil
Où tu écris à peine
L’étrange peine
Marine
Oh... merci pour tes vers... ils sont bien là
SupprimerLa tête pivote pour suivre le fil de votre poème et ce n'est pas pour me déplaire. Mon crayon a déserté ma feuille blanche et le clavier s'agite sur une page d'écran. Le poète aime les miroirs, les lignes verticales et horizontales, il aime les arrondir et les croiser, votre poème aime écrire.
RépondreSupprimerTout pivot mérite son panier de fleur... merci
SupprimerEvenos
Un bien joli florilège d'images, de sons et de vers... L'alchimie entre les 3 est de nature à ravir tous nos sens. S'il fallait privilégier un passage, ce serait le suivant :
RépondreSupprimerLa vie a besoin de larmes pour s'épanouir
Et de galets pour reconstruire
Sur nos vieux os aux angles morts
Rebats notre dernière collision
Chevelure dans les yeux de mes vertiges
Et sourire au visage du monde
Bravo et merci !
1 2 3 sens et tout s'envole vers le vivant ... merci
SupprimerChevelure dans les yeux de mes vertiges
RépondreSupprimerEt sourire au visage du monde
À découvert
Je me perds
C'est beau!
Beau je ne sais pas... Prenant sans doute... merci
SupprimerJ'ai'toujours été nue là au pied de la fontaine
RépondreSupprimerEt le gel à pris dans mes veines
Une couleur de sang
La glyptique qui orne ma poitrine
Est un stigmate rouge
Frappé au sceau du ciel
Rahhh comme j'aime cette image de la belle nue
RépondreSupprimerNue de toutes les douleurs pour survivre ilfaut aussi cela
Cleos'embryonne et la reine des neiges contemple le loup
RépondreSupprimerJ't'ai mis un coeur...
RépondreSupprimerParce que la forme de ton poème, avec de courts poèmes que la mise en page sépare, reflète parfaitement cette idée de combats...
Chaque partie raconte et survole une émotion, un désir et avance.
J'aime aussi quand ta poésie se détache peu à peu et joue à l'interprète du monde des songes. Merci❤
Je raccroche toujours le moi avec l'autre et le monde... le moi n'est qu'un témoins l'autre l'importance et le monde le support qui change tout supporte tout à nous le décider.. Merci
SupprimerCombats embryonnaires, est un parcours fragmenté en cinq poésies minimalistes, de grande qualité.
RépondreSupprimerBelle analyse lol ... C'est quelques chose qui me plait combiner pour mieux exposer... Merci
SupprimerUne très belle composition graphique, j'ai lu plusieurs poèmes de l'instant, de plusieurs instants, embryons d'avenirs incertains.
RépondreSupprimerTous mes textes sont graphiques... et musique au départ... Parfois il arrive à toucher les yeux la chair merci
SupprimerJ'aime la poésie quand elle se pare d'une "construction" d'une mise en scène, d'un dispositif.
RépondreSupprimerMoi aussi... J'aime offrir du relief aux vers ... Merci
SupprimerLes combats embryonnaires sont les combats les plus beaux. Surtout en poésie. Et hop ! un coeur.
RépondreSupprimerLe combattant est comme un poisson dans l'eau... Merci
SupprimerContenu, forme du poème, image et - divin délice - musique Hans Zimmer... Tout concourt pour que je vous laisse ici un magistral coup de coeur.
RépondreSupprimerChapeau bas
Les chapeaux ne sont pas jaloux des casquettes lol et vice versa c'est cool en plus quand le chapeau recouvre la casquette sans faux plis.. Merci
SupprimerOui je ne bois que le vendredi
RépondreSupprimerLe jour idéal pour ouvrir une bonne bouteille sous un ciel hématome.
Le vin est la boisson des Dieux... Comme dit presque Saint Thomas je bois ce que je vois !... merci
SupprimerLa feuille blanche éclatante, tant de rien à dire qui font bien de sortir et s'embryonner au soleil, sinon c'est le confinement et là ...ta feuille, ben faut la remplir pour sortir
RépondreSupprimerPierre J.
Beaux éclats de ces luttes contre la feuille blanche, toujours blanche quand elle est à venir.
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