Nous sommes tous des statues de cire
à la blancheur écrue ou cassée
Pour aimer quelqu'un de nouveau
elle rêve bleu
et se noyer
à cause de la neige
et enterré tous les poissons morts
Au fur à mesure
à travers les marrées
non elle n'a rien oublié
Aujourd'hui encore
elle imagine demain
en compagnie de tous ces flocons
livrés à eux-mêmes
qui résisteront plus que les autres
Mais aussi longtemps
que la neige restera dehors
en voyant toutes ces ombres mortes
l'amoureuse détournera son regard
et sentira vibrer la peur bleue
sur le canal de ses yeux noisettes
briller au clair de la lune pâle
de nuits sans fin
Elle a compté toutes les vagues
se briser violemment
sur le vent salé
en décomptant
toutes ces mères pieuses
qui tenaient fermement leurs enfants
avec les mains gantées
à chaque coup de pioche
à chaque rappel
à la rubrique obsèques
où les mots rugissants
lavent tous ces corps
qui dorment tranquillement
L'eau monte
ne s'écoule plus
comme un lait maternelle
sans lèvres assoiffées
Elle a quitté les quais
à cause du vin
et enterré
tous les raisins de sa colère
Au fur et à mesure
à travers la vigne
non elle n'oubliera rien
et rêver
Nous sommes tous des statues de cire
elle rêve bleu
comme un oiseau de paradis
Excellent,
RépondreSupprimerj'aime beaucoup la présentation, qui nous déroute, qui nous emporte
vers cet oiseau de paradis
Un poème plein de non-dits mais qui pose des questions, une question et qui avec du bleu navigue entre les pensées d'elle.
RépondreSupprimerElle n'a rien oublié!
RépondreSupprimerLe savoir faire de l'enterrement des poissons morts est un job qui sort de nos décors
RépondreSupprimerSes yeux perçants blessent mon cœur
RépondreSupprimerIl parle une langue trop affûtée .
Quand de ses lèvres porte une fleur
C'est qu'elle en sera chiffonnée.
Ses crocs immenses me font peur
Quand sur mon cou viennent se poser
Ses fins doigts de cambrioleur
C'est qu 'un coffre en sera forcé...
Alors je parle avec moi même
Avec ces larmes dans les yeux
L'âme en lambeaux la chaire blême
Le pouls fébrile l'esprit pluvieux.
Alors mon esprit se fendille
En deux milliards de parcelles
Et là tout mon monde vacille
Très loin de l'eau de sa vaisselle...
Va boire ailleurs si j y suis
RépondreSupprimerAu fond du puits
De ta douleur .
Va boire les fruits
De la couleur
Du fond des nuits
De ton malheur.
Toutes les histoires
Font de la peine
Quand il fait noir
Quand elles s'enchaînent
Tous les grimoires
Portent les chaines
De l'illusoire
Aux plis de l aine.
Va boire ailleurs
Qu 'à ma fontaine
T 'es pas meilleur
Que moi même
Tu ris tu pleures
Quand t' as la haine
Va voir d'ailleurs
Où ça te mène....
Nice post thank you Mike
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