Je le conserve loin de mes lèvres
Et de mes pensées profondes
Pour ne pas sombrer comme une méduse
Devant les fesses d'une Hidalgo
Le vingt heures libère la malédiction
Du ventre vide pétant dans la soie
Et du cœur plein criant famine
Le clignotant rouge de mon code-barres
Me signale qu'il n'est jamais trop tard
Avant qu'il ne s'effraie à son tour
Entre deux prises de têtes
Pour changer d'avis
Sur ses envies ses soucis
Ses amours ses raccourcis
Ses fake news sur ardoise
Ses blondes Gauloises
Qui flinguent tous ce qui bougent
Avant de tirer sur le pianiste
Déjà en dépôt de cancer
L'inflation a mis à mort
L'amanite tue-mouches
De la forêt des songes
Mais pas encore mes bolets
Qui dansent passionnément
Dans l'huile d'olive de ma poêle
Et monsieur l'huissier
Pour payer l'addition
Ne me présentez plus Satan
Il a perdu pied depuis longtemps
En accompagnement
Un riz basmati
Cru et désiré
Et comme il ne boit que de l'eau
À titre posthume
J'ai déterré un Crozes-Hermitage
Rouge comme le sang de mes veines
Issu d'un peuple en galère
Pour me remonter le blason
Jusqu'aux amygdales
M'évitant ainsi un gros rhume
L'alcool est plus efficace
Qu'un vaccin déniché
Chez l'apothicaire de l'Élysée
Une fois les champignons bien dorés
J'enlève le surplus de vers inutiles
Ils sont devenus nombreux
Depuis que mon cholestérol
Joue au golf avec mes parties intimes
Je n'oublie pas d' incorporer la crème
Juste avant que la voisine me prie
Merci à la fraîcheur de tes oignons
Au sel et poivre de ta chevelure
Je reviendrai lorsque ta belle tonsure
Certifiée made in France
Ouvrira la porte
De mon abbaye cistercienne
D'un genre nouveau
Inspiré d'un art ancestral
Celui de l'épicurisme
De l'insouciance
De la bonne chère
Et tendre
Pour conclure ce festin
Je vous salue Angesse
Pleine de grâce
Pour ce repas anti-Macronien
Le bonheur est avec nous
Nous sommes vernis entre toutes les oies
Et le 49.3
Le pépin de nos ennuis
A disparu
*
« Seul celui qui peut se passer de la richesse est digne d'en jouir » Épicure
Vraiment drôle !
RépondreSupprimerSurtout si le rire permet la digestion de tant de maux sociaux...
Pour ne pas souffrir d'insomnie, je n'ose pour ma part imaginer les prix que je devrai payer en devise euros pour les choses élémentaires au cours de mon prochain voyage...
Bon appétit tout de même James !
J'ai envie de cèpes
RépondreSupprimermais arrête avec la voisine
Sacré cuisto, il y a bien ici ou la des ingrédients avec lesquels je suis entièrement d'accord, merci je passe à table
RépondreSupprimerC'est super d'entendre que vous êtes satisfait des ingrédients !
SupprimerJ'espère que votre repas sera délicieux et que vous vous régalerez à table.
En cas de besoin non pas naturel lol mais de conseils ou d'idées pour d'autres plats, n'hésitez pas à demander.
Bon appétit républicain
Bonjour
RépondreSupprimerQuel beau texte qui dépeint un sacré cuistot, et surtout dans le fond on comprends la dénonciation de ce monde injuste, belle plaidoirie en somme, j'ai aimé ma lecture, douce journée
Je suis ravi que vous ayez apprécié le texte et sa profondeur :-[, c'est toujours enrichissant de découvrir des œuvres qui nous font réfléchir.
SupprimerDouce journée à vous aussi
une bien belle recette qui donne envie de se resservir avec le sourire
RépondreSupprimerC'est vrai, une belle recette peut nous faire saliver et nous donner envie de se resservir, mais attention ! Manger trop, c'est un peu comme vouloir faire payer toujours plus d'impôt sans en voir la couleur ni en savourer le goût , ça peut vite devenir un désastre voir une révolution Marie Antoinette !
SupprimerAlors, savourons avec modération !
Bonjour Maxence
RépondreSupprimerJ'ai lu ton texte sur le ton de l'humour, alors, autant le commenter aussi. Or, si je mets de côté le fait que la forme choisie en vaut quelques autres que n'auraient pas dédaigné nos amuseurs contemporains, j'avoue que pour le fond, je me pose néanmoins des questions sur le choix apparent de faire l'impasse sur l'indéniable. Car c'est bien la situation mondiale qui impacte notre nation ! Maintenant, tant qu'à se libérer, on appréciera le choix du pamphlet pour le fait qu'il reste en poésie un bon moyen d'exprimer ses opinions de façon plus ou moins détournée. Sauf que, pour cette fois : il eut peut-être mieux valu ici, eut égard au suspense littéraire... de ne point directement nommer qui l'on souhaite fesser ? Et ce d'autant que les filigranes d'arrière-plan sont déjà là pour ajouter du sel à la recette.
Merci pour votre analyse approfondie, j'en attendais pas moins !
SupprimerC'est vrai que parfois, un peu de mystère peut pimenter le texte, mais il est aussi difficile de résister à l'envie de pointer du doigt ce qui nous dérange, n'est-ce pas ?
Mais les désignations demeurent subtiles et non gratuites... Contrairement à celles qui nous sont proposées par "leur dit doigts"...
C'est brillamment écrit. Pamphlet inventif.
RépondreSupprimerTant de choses sont dites avec des références qu'on ne connait pas toutes.
ça devrait passer aux chansonniers (Grenier de Montmartre) quand il existait à la radio.
pas faux LOF ! J'y ai songé ! Comme quoi, des fois les pensées se confondent : je me souviens de La Boîte à sel, ainsi que de l'émission Le Club des chansonniers sur Radio Luxembourg avec des pointures tel que le regretté Robert Rocca, (et tant d'autres !).
SupprimerMerci beaucoup pour vos compliments !
SupprimerC'est vrai que les références ajoutent une couche de richesse au texte.
Qui sait, peut-être qu'un jour, ces mots trouveront leur chemin vers une scène ! En tous les cas ils ne sortirons pas de ma bouche... Je ne suis trop timide lol