Dans l'encre épaisse et visqueuse des ténèbres,
Des dialogues de fer,
Des voix sibilent,
Morsures fuligineuses,
Le firmament en courroux.
Un soldat pantelant danse,
Suspendu au gouffre,
Balançant des vocables,
Éclats hétéroclites comme des reliques.
Les astres susurrent aux portes stygiennes,
Des clameurs véritables ourlées d'une lueur noctiluque.
Terrorisme en corolle putride,
Jardin de mystères sépulcraux,
Chaque corole, une ombre ;
Chaque bourrasque, un repaire d'abîme.
Les victimes,
Échardes ambulantes,
Silhouettes erratiques,
Psalmodient la fracture
Entre l'espérance et l'absente.
La responsabilité
— masque de papier, palimpseste fragile —
Glisse sur leurs faces,
Tel un reflet éclaté,
Éclat funeste.
Abdel. songe,
Suspendu sur un fil de silence,
Un colloque tordu,
Une cadence étrangère,
Baroque et froide.
La justice vacille,
Équilibriste au rasoir,
En nadir incertain,
Échos d'un monde incrédule,
Où l'on ne peut que se dissoudre.
Le temps se sclérose,
Horloge en duvet,
Gelée et mute,
Revivre un instant,
Comme un souffle de brume funèbre.
Mais ici la vie n'est que tableau fracturé,
Parchemin en ruine,
Errance surréaliste,
Procession dans la réalité consumée.
Pas de paix sans gardien,
Ni liberté sans soldat.
Froid dans le dos un peu de soleil sur le visage
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