Je l’accompagne seul, vers la fosse, en pleurant.
Je la laisse seule, avec ces secrets acides,
Comme tout le monde, je pensais, cœur candide.
De l’inconnu du futur, rien à entrevoir,
Mais dans l’ombre du vieux, je perçois un espoir.
Entre deux expressions, un souffle d’adieu,
Un sanglot de l'oubli, disparu dans les cieux.
Quand le Menhir trépassé suscite des rires,
Les âmes festives, en leur cœur, se déchirent.
L'humanité naquit dans l'art du souvenir,
Où le respect pour la mort tisse des soupirs.
Dernière nouvelle, un humaniste en colère,
Souhaite ce soir de briser ce qui est cher.
Ferme sans poème, il sème le désespoir,
Il faut vraiment être plus dur que l'illusoire.
Danser sur un corps, qui célèbre le dédain,
N'est point l'humanisme, mais un cruel chagrin.
Assez de ce vernis, de ce faux humanisme,
L'art véritable, c'est l'hommage à l'âme, un prisme.
À ceux qui luttent, entendez cette leçon :
« Ce que vous êtes, jadis, nous l'avons été,
Et ce que nous sommes, un jour, vous le serez. »
Les morts, en silence, fredonnent ces paroles.
Respectez le décès, les familles en pleurs,
Car dans l'éternité, l'humanité demeure.
Ne méprisez point ceux qui ont quitté ce monde,
Leurs voix résonnent toujours, dans l'ombre profonde.
C'est calme, des fleurs, la neige fraîche s'étend,
Je l’accompagne seul, vers la fosse, en pleurant.
Je la laisse seule, avec ces secrets acides,
Comme tout le monde, je pensais, cœur candide.
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