Qui suis-je ?
- James perroux
- La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.
Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...
« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »
Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »
Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !
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novembre
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samedi
Sont-ils morts pour rien ?
Un jour ses yeux se sont éteints
Au milieu d’un visage d’enfant sans teint
Comme une bougie une fois que la flamme a bien consommé la mèche
Tout doucement calmement et sûrement à la fraîche
Son cœur ne brûle plus comme un gosse dans une cour de récré
Avec un foulard autour du cou meurt à l’étouffée
Vu par des profs aussi déboussolés
Que leurs parents sont désespérés
Un jour ses yeux se sont éteints
Au milieu d’un visage d’adolescent déteint
Comme une artère qui n’a pas de veine une fois que le sang a bien irrigué la daube blanche en sens unique
Tout doucement calmement et sûrement pour un monde fantastique
Son cœur a lâché comme une vache à lait
Lâche sa pub et son Yoplait
Pour des millions de bouche à pipe
Pour finir aux chiottes avec la bite en half-pipe
Un jour ses yeux se sont éteints
Au milieu d’un visage d'une jeunesse angélique sans parfum
Comme la boulimie de ses égéries cadavériques une fois que la bouffe est bien rentrée il suffit de tout gerber
Tout doucement calmement et sûrement dans l’évier
Son cœur s’est envolé comme les oies sauvages que l’on gave pour les festivités
Avec du cheese-burger et toutes ses saletés
Ingurgité par des moutons de Panurge
Prêt à se pendre à l'extasy accompagné d'une grosse murge
Un jour ses yeux se sont éteints
Au milieu d’un visage sans domicile fixe sans festin
Comme de sniffer l’alcool une fois la plaie bien imbibée il y a plus qu'à recoudre
Tout doucement calmement et sûrement sans en découdre
Son cœur s’est noyé comme l’innocent dans la seine
Sans rien dire il est parti en flottant sur cette scène
Devant ses antonymes sans-culottes étatiques aux mortes couilles
Que son dieu le sauve de ses andouilles
Un jour ses yeux se sont éteints
Au milieu d’un visage heureux sans refrain
Comme de vivre tranquille devient tout bonnement culpabilité une horreur
Tout doucement calmement et sûrement le déshonneur
Son cœur a explosé comme un ballon sous une trop forte pression
Après cent plans sur la comète d'éteindre la machine en pleine action
L'odeur du placard devenait insupportable et acide
Compression de César contre un arbre c'est le suicide
Un jour ses yeux se sont éteints
Au milieu d’un visage familier au bord du ravin
Comme si cela ne suffisait pas de crever la bouche ouverte
Son cœur s'est desséché comme une morue au dessus de la banquise découverte
Après les ours blancs c'est l'homme à son tour qui cherche sa nourriture
Dans les poubelles de Lidl vidées à l'arrachée quelle torture
Pour finir à l'hôtel dans les beaux quartiers couché à même le sol
Où il faut faire la queue sans dignité et encore si tu as du bol
Un jour ses yeux se sont éteints
Au milieu d’un visage d’une impératrice Saint Glinglin
Comme de vieillir cela ne suffisait pas on frappe c’est l'arène de la mise à mort
Tout doucement calmement et sûrement sans aucun remord
Son cœur s’est libéré de cette prison pour retraiter comme Icare a sombré en mer pour échapper à l’ennemi
Maltraitée elle a fondue au soleil de minuit
Le monde est-il devenu fou aveugle coupable
Selon le légiste elle s’est empoisonnée la folle dingue roulant autrefois en décapotable
Un jour ses yeux se sont ouverts
Au milieu de ce monde aux visages sans grand destin aux portes de l'enfer
Comme de mourir en paix cela ne lui convenait pas c’est avec de la pitié qu'il quitte cette terre d'injustice
Tout doucement calmement et sûrement avec préjudice
Son cœur s’est refermé à nouveau comme celui de tant d’êtres humains
Tombés au nom de dieu ou du pouvoir sans avoir compris l'enjeu de cette histoire sans fin
Aujourd'hui relégué aux actualités entre une pub sur la pilule du lendemain et Yoplait
Un monde nouveau est arrivé mais cela ne sera plus le sien s'il vous plaît
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Voilà un résumé de toutes les morts affligeantes et stupides, tu aurais pu y ajouter, en ce 11 novembre, les morts des tranchées ou ceux fusillés pour ne pas avoir voulu monter au front, à la boucherie organisée.
RépondreSupprimerUn texte profond et intelligent, mais, certes, pas réjouissant.
Je ne sais si je dois applaudir ou alors mêler mes larmes à celles de cette humanité désenchantée et éviscérée...
RépondreSupprimerLors de ma correction, j'ai eu du mal à ne point cesser le travail tant les mots m'ont portée dans ces abysses en dégoulinade de l'humain...
Merci pour ce partage poétique désabusé.
Mes amitiés,
Samira.
Singulier et intemporel !
RépondreSupprimerUne écriture vive et sans détour....j'y reviendrai
Un texte long, que j'ai lu jusqu'au bout.
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé certaines images.
Un texte avec une bonne musicalité.
Merci de ce partage
Opium
James
RépondreSupprimerJe suis émerveillée, mais tristement accaparée par cette histoire d'aujourd'hui et, on peut constater que tout ce reproduit inéluctablement...
Très beau et surtout bien écrit.
Sélénaé
un poème d'un engagement estimable...
RépondreSupprimerUn poème profond.
RépondreSupprimerOvnissimo
Terrible et poignant....un texte qui torture l'âme. ...non, j'espère qu'ils ne sont pas mort pour rien, même si cette société perd la boule.
RépondreSupprimerAlex
Le souvenir .....j'espère demeurera ...
RépondreSupprimerMême si le monde est fou ...il s'y trouvera toujours des sages ...pour remettre les autres sur les railles de cette indiférence ...
Merci à toi pour ce texte .....beau partage !!!! Marie Rose
C'est sur que si nous renonçons aux valeurs qui furent les leurs ils seront morts pour rien.
RépondreSupprimerAmicalement: Yvon.
Il y a tant d'absurdité et d'injustice dans notre société que parfois il vaut mieux fermer les yeux et se concentrer sur les siens, il y a de quoi devenir fou!
RépondreSupprimerJe pense que nombreux sont les combattants qui n'ont pas tout compris malheureusement...
Amitiés
Stéphane
Un trés joli texte bien construit "mourir pour des idées d'accord mais de mort lente "(Brassens )
RépondreSupprimertoute une idéologie a façonné les soldats pour cette guerre de 14 18
Snoopy
IL y a mille façon de mourir bêtement, la guerre en est une. Un jeu du foulard à l'échelle d'un peuple, un suicide collectif au poison de la haine...
RépondreSupprimerAutant les combattants de la 2nd GM auront pu avec le recul et les horreurs du nazisme, comprendrent pourquoi ils se battaient et y trouver une justification morale; autant ceux de mille autres conflits dont la guerre de 14/18 ont parfois du avoir l'impression d'être aller au casse-pipe pour rien. Nulle flamme sous nul "arc de triomphe" (horrible mot) n'y pourra rien changer.
Un écrit plein de colère face à tant d'absurdité
Je ne sais pas écrire
RépondreSupprimerUne si belle prose...
Merci
Amicalement
Mady
C'est noté
RépondreSupprimerEmrys_83
Emrys_83
RépondreSupprimerMerci pour ton com sous la forme d'une note de parfum !
Note en Si bémol ou en Ré mineur ou en Do majeur ...
Le haut parleur grésille et la vie continue dans le chaud le froid avec de nouveaux acteurs !
Mady
RépondreSupprimerMerci pour ton com. et le vote je le note !!
Tu as raison la poésie est là pour dénoncer aussi.
RépondreSupprimerEt quel cri!
AmYKAALement
On ne peut que faire silence..
RépondreSupprimerClari
Glaive ou pinceau, la poésie chante la beauté et pousse des cris d'indignation. Si le poète est un être fragile, sensible alors il est aussi un être révolté. Le regard d'une jeunesse qui s'éteint c'est comme la mort d'une étoile! J'ai aimé ton cri . Je partage ta révolte.
RépondreSupprimerEn écho, je te dis "merci".
Francis.
Clari ... La poésie doit aussi servir à exprimer de belles sensations mais aussi elle doit dénoncer faire réflèchir ... Crier
RépondreSupprimerLa poèsie c'est un tout.
AmYKAALement ... La poésie est sensation si on est sensible et que nos yeux ne s'aveuglent pas des mirages que l'on veut bien nous faire croire !
Merci Francis pour ton commentaire ajusté, si j'avais vécu à une autre époque on m'aurait sans doute classé comme un humaniste ou anarchiste ou utopiste ... Je me classe juste comme témoin de mon temps au visage teint d'une sensibilité que je ne peux dissimuler, elle doit s'échappée et la poésie est la seule porte ouverte !
Des réalités hélas...Tellement tristes. Une belles soirée, Emelle.
RépondreSupprimerMerci pour ton com Emelle!
RépondreSupprimerSi j'écris ce n'est pas pour user de l'encre mais c'est aussi pour user de ma plume pour faire avancer ce que je peux c'est user aussi de mon temps pour espérer et agir !
A relire, Emelle.
RépondreSupprimerOui comme tu le soulignes ... Singulier et intemporel !
RépondreSupprimerIl peut se superposer aussi aujourd'hui à tant de choses mais je ne les citerai pas ... L'actualité s'en charge !
RépondreSupprimer« Le temps mûrit toute choses ; par le temps toutes choses viennent en évidence ; le temps est père de la vérité. » Rabelais.
Très bon texte que j'approuve !
RépondreSupprimerBonne soirée James Px
chetemie
Le bon serait bien aussi ailleurs alors je souffle sur ses mots espérant qu'ils naissent sous de plus beaux jours...
RépondreSupprimerGare à la censure.
RépondreSupprimer« Ecrire c'est lever toutes les censures. »
Supprimerde Jean Genet
Très bel écrit
RépondreSupprimerMiss Maurinette merci
SupprimerA lire et relire, voilà qui sort de l'ordinaire
RépondreSupprimerDes histoires très dures qui sont malheureusement des copies de la réalité pour une catégorie de personnes. Émouvant.
RépondreSupprimerJoli poème sur la frustration, de la dépréciation de soi et du suicide... Le suicide est considéré comme un tabou, alors que pour s'en sortir, on a précisément besoin de parler de notre pulsion de mort, lorsque celle-ci devient insupportable ! Je crois qu'il existe quand même des n° spéciaux... Pour se confier quand personne autour de soi se rend compte de notre détresse.
RépondreSupprimerLes psychotropes, d'une manière générale je les considère comme des expériences, voir comme un divertissement et je n'ai pas de jugement moral l'à-dessus. Mais l'accoutumance n'est pas bonne et un délice peut devenir aussi un calice. C'est la chose qui fait le poison comme dirait l'autre. Si la drogue prend le dessus sur la volonté, elle n'est plus un divertissement mais un danger !