
J’esquive l’inévitable saut
Et je survis à la solitude
Les yeux fermés assoupis
Un paysage blanc s’approche
Et à grande enjambée
Pour comprendre
Je me confonds à cette brume
Déserte mon corps
Une silhouette m'ensorcelle
Je m’identifie à elle
Au pied de l’échafaud
Une larme perce mon cœur
Je résiste à l’aube rouge
Son donjon est mon asile
Je sens une forte présence
Ma pénitence m’asperge de sagesse
Ma virilité s’embaume d’une plume légère
Mes envies exhalent le silence
Mon désir cherche la marche
Dans la démarche de l’autre
Cette offensive me réveille
Serein et de bonne humeur
Le soleil à la vapeur spongieuse
Éclaire mon âme en écritoire
J’immerge dans son ombre
Mes lèvres pour boire sa musique
Mon esprit s’abreuve à sa source
Je me nourris de sa lumière
Et de son essence gestuelle
Le crépuscule sculpte l’amour
Entre ciel et terre sur un velours
Où je ne suis plus moi en clair
Elle est ma vie mon alliance
Et je meurs en haute fréquence
Perché sur son feuillage mortel
Son inconscient a bu mes vers
Aimer c’est vouloir être aimé