Pour se rendre compte
À quel point elle me manque
À l'interface des jours
Collés aux joues de mes feuilles
Le chant des oiseaux m'impose
La mélodie du vertige
Avec le nerf de ses pensées
Je susciterai encore
Un monde qui lui ressemble
Du regard d'elle
Je suis redevenu moi-même
La création a besoin de hasard
Comme de la couleur
Dans les yeux porcelaines d'êtres innocents
Trop souvent la vie en rose
S'invite à une prose noire
Oui le temps est cruel
L'homme lui-même l'est parfois
Rêver c'est exister
Mais voyager c'est vivre
La porte n'a pas de clef
Allez-y échappez vous
L'amour ensemencé
Rejoindra vos palais inaltérables
Ou de fortunes
Comme la chance
D'une graine sous le vent
La gravité m'a rappelé
Au pied de la stèle
Et j'ai commencé à pleurer
Lorsque le faisceau
De ce cœur expatrié
À qui l'air de la liberté
A manqué cruellement
S'est éteint
Qui l'attend
Un père absent
Un frère méprisant
Une larme égoïne
Une couronne d'épines
Un vol d'albatros aux antipodes
Un chapelet de gastéropodes
Le sang sèche sur sa nuque
Qu’un brin d'herbe
La rend vivante
Il nous mène près de ces fleurs
Qui respirent à sa place
Son parfum de souffrance
Sous le dogme du silence
Face à l'indifférence
L'art est venu s'agenouiller
Entre les ombres bleues
De la rue des anges
Et les palmes noires
De la rue des martyrs
En priant à satiété
Rien au monde
L'a détourné de la frontière
L'uppercut de sa ressource
Était-il déjà peint
Sur la lie de son destin
Un dernier crépitement
Brûle l'iris de son courage
La mort seule nage
Et le brin d'herbe plonge
Rejoindre les profondeurs
Hier tu m'as donné
La fièvre de tes voyages
Un beau visage de tes histoires
Et ton cœur foisonnant de poésie
Le temps s'est arrêté
Bien que cela ne semble pas être le cas
Ce poème ne m'appartient plus
M'a-t-il appartenu
" Hier tu m'as donné la fièvre de tes voyages"
RépondreSupprimerEt vous " l'amour en héritage "
Belle lecture que j'ai apprécie avec toutes ces images
RépondreSupprimerMerci
une larme égoïne m'a sciée
RépondreSupprimerje vertigine
oui rêver c'est exister...
RépondreSupprimerMerci James pour ce poème qui fait de son abandon un vertigineux rappel !