Je célèbre l'exigence de la chair,
Ce dôme luminescent, sensoriel,
Qui attire l'attention des métaphores,
À la lisière de mes silences en dehors des murs,
Là où ma bougie fait briller
L'immensité de l'amour.
J'adore contempler l'étincelle fugace
Qui résonne jusqu'aux tréfonds,
D'un vagin explorateur du monde,
Ouvrant son œuvre grandiose,
À mon oratoire des sens,
Sans prières ni ombres de chapelles.
Je magnifie les sens interdits,
Le piquant doux d'un baiser,
Sur les sentiers perdus de mon jardin secret,
La verticalité de mon arbre,
Avec les ramifications de son existence,
Et la légèreté de ses feuilles.
Je célèbre la femme qui saisit mon éveil à la chair,
Toute la semence vagabonde de mon être,
Et la démence ailée de mon esprit,
Dans une danse enivrante de désirs et de rêves.
*
Musique Einaudi
En référence
Les Petits poèmes grecs/Anacréon/Ode II
Sur les femmes
La nature a donné aux taureaux des cornes, aux coursiers de durs sabots, aux lièvres la légèreté, aux lions un gouffre armé de dents, aux poissons les nageoires, aux oiseaux les ailes, aux hommes la prudence. Il ne restait rien pour les femmes. Que leur donna-t-elle donc ? La beauté, qui leur sert à la fois de glaive et de bouclier : celle qui est belle triomphe du fer et du feu.
très bel écrit, j'aime beaucoup les images... depuis lpdp
RépondreSupprimerJe vous remercie pour la lecture de ce poème qui a suscité ces images en vous.
SupprimerEt celle qui n'est pas belle, il en advient quoi ? ... depuis lpdp
RépondreSupprimer"Comment se forment nos jugements esthétiques ? Comment décidons-nous qu'un visage (un corps) est « beau » ou « laid » ? La philosophie de chacun est propre ou sale selon le lieu où l'on évolue. Je ne perçois pas la laideur comme un handicap, mais comme une différence.
SupprimerQuand Michel Houellebecq parle, on l'écoute, lorsque qu'un mannequin défile, on la regarde... Qui des deux détient le monopole de la beauté, le corps ou l'esprit ? Certes, avoir les deux est préférable, mais la création ou le hasard en ont décidé autrement... Reste la poésie pour assembler le puzzle !
Bien à vous."
Pas faux Maschoune, c'est un poil réducteur le "il ne restait rien...".
RépondreSupprimerAprès, j'en ai connu des "pas jolies" qui pourtant ont emporté mon coeur... Le mental est tellement plus que la carcasse!
Pour le poème en lui-même, il m'a troublé tant je partage quasiment toutes ses idées.
On se sent moins unique après une telle lecture...
Un très beau poème.
"Nous ne sommes jamais seuls... Un double des clés traîne toujours quelque part.
SupprimerMerci de l'avoir saisi au cœur de ce poème."
Une belle sensualité qui éclot dans un lotus spirituel, aux pétales d'un amour pur, si proche du lecteur tant les mots nous happent. Corps et esprit volent
RépondreSupprimerMerci James Px
Ocelia... un hymne envoûtant à la passion.
SupprimerQuel texte !
RépondreSupprimerOn le prend de plein fouet !
BRAVO
Lys-Clea... l'amour dans un dôme luminescent et magnifiant les sens interdits...
SupprimerLu à haute voix et c'est magnifique...
RépondreSupprimerMerci James
MARIE L. ...la femme comme source d'éveil à la chair...
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