Qui suis-je ?
- James perroux
- La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.
Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...
« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »
Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »
Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !
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jeudi
Antarctique
Et quand les esprits s’illuminent, nos corps s'éclairent et transpirent.
Mes yeux se ferment.
J'imagine la cheminée qui crépitent, les flammes qui lèchent la paroi en vitrocéramique et reflètent dans la grande baie vitrée la vie qui se consume. En même temps, j'imagine les centaines de stalactites alignées au bord de la toiture chanter gouttes après gouttes l'apparition des premiers rayons printanier.
Étendus sur le lit défait, encore humide, nous nous posons des questions que nous pensons existentielles.
Au même instant, au large à travers la baie, des baleines à bosses chantent pour la migration.
Elles dansent le dos gris foncé avec une bosse en avant où un aileron dorsal s'émancipe dans les airs et magnifie cette caricature de légèreté et de puissance.
C'est un mammifère marin et comme tous les mammifères, elle a des poumons, le sang chaud et elle allaite son petit.
De décembre à fin avril, elles se trouvent en Antarctique. Pendant cette période, elles se nourrissent principalement de petites crevettes qu'elles consomment en très grande quantité. Elles font des réserves de graisse car il semble qu'elles ne se nourrissent plus les six mois suivants.
Nous sommes là, nous aussi, mais au lieu de se nourrir, nous brûlons les graisses de nos interrogations comme « s'aime-t-on vraiment ? », «vais-je trouver du travail ? » ou bien le terrible et prématuré « suis-je passé à côté de ma vie ? » et nous creusons des sillons à travers nos esprits.
Ces pensées récurrentes posent des jalons.
Nous sommes dans une époque en manque de repères, nous nous en créons, nous sommes des drogués de la référence, de l’exemplarité, ces questions nous donnent un but à atteindre. Mais lesquelles aimerions-nous vivre réellement si nous ne voulons pas lâcher les amarres et suivre l'itinéraire déjà écrit ?
Comme les baleines a bosses après l'hiver qui viennent dans les eaux de l'Océan Indien remontent le long des côtes de l'Afrique du Sud par le canal du Mozambique pour arriver à Mayotte ou bien se dirigent à l'Est vers Madagascar. Ce voyage dure environ deux mois.
Serait-ce le temps qui nous reste à vivre avant de changer de cap ?
Nous ne sommes jamais loin l'un de l'autre lorsque le jour nous écoute. Et quand les cœurs chavirent nos âmes fulminent et les vers tendres rampent.
Toutefois, peut-être que tout cela est superflu ; ce sont les épreuves, les malheurs, les catastrophes qui nous révèlent. C’est la vérité ou une séquence très courte de la vérité ; dès lors les questionnements ne sont plus importants, on est dans sa catastrophe, le voile ontologique se déchire, on se découvre un peu comme ses baleines a bosses qui derrière leurs apparences indestructibles révèlent des mammifères qui se posent les mêmes questions que nous.
Les raisons sont différentes mais la conséquence est identique, comment survivre ?
Nous ne sommes jamais loin l'un de l'autre pour assister à la rencontre de deux ambidextres.
Etendus sur le lit épuisé d'avoir trop pensé. Aimons-nous car le temps nous est compté.
http://www.youtube.com/watch?v=Er5T9JIoF5E&feature=player_embedded
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Bonjour James, j'aime, merci, une belle journée, Emelle.
RépondreSupprimerSuper beau ! Là-bas aussi dans ce paradis blanc ! d'un blanc immaculé .. Conception ?
RépondreSupprimerLes raisons sont différentes mais la conséquence est identique, comment survivre ?
Nous ne sommes jamais loin l'un de l'autre pour assister à la rencontre de deux ambidextres.
Etendus sur le lit épuisé d'avoir trop pensé. Aimons-nous car le temps nous est compté.
Très bien conté !
Bisous et amitié !
A+ MG
V+F survivre ... mais vivre surtout !
Le blanc est la couleur ou une nuance qui laisse réfléchir ou tout du moins qui nous laisse le champ libre à la création rien nous bloque hormis le vide... Comme la solitude dans le noir !
Supprimertu veux faire la paix?
RépondreSupprimertu veux que je mette mon corset à baleine ? lol
Je cherche surtout a éviter la guerre... Et il dit quoi ton corps sait...
SupprimerEtendus sur le lit épuisé d'avoir trop pensé. Aimons-nous car le temps nous est compté.
RépondreSupprimerBon enfin...nord /sud , au chaud ou au froid , toutes les chambres à coucher se ressemblent , parait-il .
Non je ne crois pas qu'entre le Nord et le Sud c'est la même chose à moins que tu parles de la banlieue de Disneyland !
SupprimerJ'aime cette intrusion des baleines dans le quotidien.
RépondreSupprimerLe parallèle entre l'homme et la baleine, entre les besoins réels et l'inutile est un référencement, de plus la baleine est un mammifère migrateur comme pouvait être l'homme et est encore aujourd'hui sur terre dans les steppes de Mongolie par ex.
SupprimerNous nous créons des besoins et subissons ses conséquences pour soit disant être plus heureux.
C'est juste une réflexion qui se produit à une charnière de notre civilisation qui est basée sur le toujours plus et non pas sur l'utile. Ce n'est pas quand les ressources terrestres seront épuisées qu'il faudra réagir mais maintenant !
C'est une refonte globale de nos modes de vie que l'on doit revoir notamment sur le gaspillage le surperflu l'inutile.
Doit-on suivre le chemin tracé par quelqu'un d'autre ou prendre un autre itinéraire lorsque l'envie ou la nécéssité se fait entendre et devient une urgence la survie. Oui et si on peut embarquer d'autres âmes perdues...
RépondreSupprimersi le radeau ne devient pas une méduse...
SupprimerLe radeau aujourd'hui c'est Costa Croisière et Géricault c'est les médias... Belles images
SupprimerComment survivre dans cet univers où il faut se battre sans arrêt pour avancer si ce n'est en nous aimant de passion à en perdre la raison.
RépondreSupprimerUne réflexion et un cheminement de la pensée vraiment très intéressants.
Bisous James.
Il faut vivre avant de survivre car la survie n'est qu'une conséquence négative ou pas de la vie. Certains se complaisent dans la survie que d'autres la réfutent... Juste pour dire que la vie est la seule maladie au bout de laquelle on est sur de mourir ! Le tout est de savoir dans quelles conditions et là on cherche la meilleur possible. Déjà en laissant quelque chose derrière nous comme une oeuvre des enfants une maison ou rien qu'une lettre dans laquelle on écrirait je vous attend le plus tard possible d'ici là je serais m'occuper l'esprit.
SupprimerPourquoi vivons nous? pour nous poser des tas de questions, à l'infini oublier le but premier de l'existence pour vouloir toujours plus comprendre, entendre, connaître... Ce trop n'entraîne t-il pas de passer à côté du bonheur pur?
RépondreSupprimerun très beau texte, comme toujours, et qui entraîne des réflexions...
Bisous James
le chant des baleines en fond, sur un lit les yeux fermés voyage avec cousteau... merci j'ai aimé
RépondreSupprimerJ'ai des doutes sur le commandant sinon j'appréciais ses films qui berçaient mon enfance merci
Supprimer๏ ●◐●๏●◐●๏●◐●๏●◐●๏●◐●๏๏●◐●๏●◐●๏●◐●๏●◐●๏●◐●๏
RépondreSupprimer◐
◐ Vos préliminaires amoureux sont forts étranges
◐ Vous faites une dissertaion sur la vie des baleines avant de vous
◐ aimer...Original...:DDD
◐
◐ Moi je vis au jour le jour...pourquoi prévoir puisque de
◐ toutes façons ...la vie fait que souvent on dévie nos "plans"
◐ La société veut que nous prévoyons tout à l avance...
◐ regardez Noel en vitrine an Septembre ou Octobre..les affaires scolaires
◐ en Juillet...On nous propose meme de planifier nos voyages d été en
◐ janvier.avec des offres alléchantes
◐ moi aujourd hui j aimerais faire une croisière sur le nil mais est ce que
◐ j aurai toujours envie de la faire en juillet..
◐ n y aura t il pas un évément marquant qui fera que ...???
◐
◐ J estime que les seules prévoyances doivent se situer sur un compte en
◐ banque et une bonne santé...
◐ pour le reste...et bien comme on dit ""Inch'Allah""
◐
◐ Bonjour M'sieur James et excellent dimanche
◐
◐...Patricia
◐
๏ ●◐●๏●◐●๏●◐●๏●◐●๏●◐●๏๏●◐●๏●◐●๏●◐●๏●◐●๏●◐●๏