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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

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Blogger me signale trente huit abonnés
Et une vingtaine de disparus
Facebook soixante 
Et j'attends le soixante et un
Twitter est absent de mes gazouillis
Pourtant j'aime bien le petit oiseau bleu
Mais je suis trop bavard
Chaque tweet publié
Est limité à cent quarante caractères
Il contraint l'utilisateur à être un éjaculateur précoce
De la langue de Molière 
Ou de celle de Michel Houellebecq
Ce qui est le plus probable
Ne pas confondre avec Danny Welbeck
Un mouton à cinq pattes qui court après un ballon
 
« Où est-ce que je suis
Qui êtes-vous
Qu’est-ce que je fais ici
Emmenez-moi partout…»
 
Et si je lui plumais le bec et le bec
Ou la queue et la queue
Pour dire que Michel 
Aime tweeter pour la presse Belge
 
« Les morts sont habillés en bleu
Et les Bleus habillés en morts
Toujours un endroit où il pleut,
Pas de vie au-delà des corps… »
 
Google+ quarante cinq cercles rouges
Me suivraient dans l’ombre
Contre cinq en plein soleil
Près d'un million deux cent milles passages
Entre deux insectes
Le compteur cherche mes vers de terre
Au pied de mon lit et aucun survivant
Toute ma vie j'ai voulu être
Comme celui qui est devant moi
Je me lève et je le salue
J'ai toujours voulu être dans sa lumière
Toute sa vie il a voulu être plus petit
Il se baissait et se voûtait
Il a  toujours voulu être dans l'ombre 
Il a réussi enfin presque 
Tu parles de Michel Houellebecq
Non de dieu
Il a de l’humour de l’humour noir
Ce qui résiste le mieux sur terre
C'est la tristesse
Pourtant le comique est parmi nous
Ce qui résiste le mieux sur internet
C'est la solitude
Pourtant la foule est devant nous
Un voyage de la tribu du rêve aveugle
 
Rappelons-nous qui nous sommes
Car qui oublie ses racines
N'atteind jamais sa destination
Là se tient une clé sans serrure
Un trou une toile d'araignée
Un poisson rouge dans son bocal
Une cougar dans une Ford mustang
Un portable déchargé
Le vertige de la domination
Le besoin d'être au-dessus de la mêlée
De maîtriser en vain amour et douleur

Et il y a cette musique
 
Un mas isolé quelque part en Provence
Si froid l'hiver si chaud l'été
Une plume clouée au-dessus de la porte
Indique l'encre noire qui coule sur les murs
Badigeonnés à la chaux
Où en catimini les portraits changent 
Et partout de la fine poussière
Où le temps égrène la réflexion
Sur le bahut une poésie d'Anna Akhmatova
Où ses lettres d'amour
Jaunissent et s'abîment
Cette chose qui occupe ma place à moi
Je ne la connais pas
Mais j'efface une larme
Au bord de mes paupières
Et referme la porte

Je n'ai pas encore saisi cet acharnement
Je dois vraiment les emmerder
Ah le modérateur quel crétin
Un avorton de la pluie et du beau temps 
Un poinçonneur de papiers toilette
Imbibé d'eau de Cologne de chez Tati
Juste un règlement de compte

On imagine on échafaude on théorise
Et puis il faut confronter tout cela à la réalité
C'est à ce moment-là que les poètes bâtissent des révolutions
S'accrochent à la muse de chair ou d'air
Presque tous les poètes en ont besoin
Des révolutions tout droit sorties des laboratoires
Que se passera-t-il demain
Pour le savoir vivons l’expérience d'une révolution

Choisissons la nôtre et ouvrons les portes
Travail accompli
Au tourbillon des mots
Je plonge au fond des plénitudes bleues

La poésie est une suspension qui éclaire le monde

17 commentaires:

  1. on théorise comme on terrorise ;;;tout en avançons la bêtise humaine encore se précise qu'on le dise
    sourire
    b journée

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    1. Mon fils a un parfum de paix
      quand je me penche sur lui...

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  2. Les insensés resteront des insensés
    Le monde tourne avec eux et par eux du moins ils le croient

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    1. Je ne crois plus à l'homme providence
      et je n'approuve pas le bashing
      si les fondations ne sont pas solides
      La solution est collective
      si l'on reste libre de ses gestes
      Oui absurde
      Mais c'est ça qui donne de l'espoir

      Bon week-end

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  3. La Revolution Des Crabes
    https://www.youtube.com/watch?v=DdLehwjV4pc

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    1. Vive le crabe
      Je lui serre la pince...
      Je reste muet l'assemblée est sourde

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    2. Ils faudrait créer des sièges valsant au sein du grand isoloir pour que le chant de l'oreille reste libre d'écoute.

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    3. qq sièges éjectables et un grand vide
      une terre neuve
      "« Transformer le monde », a dit Marx ; « Change la vie », a dit Rimbaud : ces deux mots d’ordre pour nous n’en font qu’un."

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  4. Heureusement qu'on est libre et qu'il nous reste l'espoir!
    quel texte...C'est fort
    Merci A
    Sourire
    bonne journée

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    1. Une sémantique satirique
      sur les nouveaux moyens de communiquer
      ou de non communiquer
      ou les moyens de se dévoiler
      en s'isolant du monde
      pour éviter les baffes...
      enfin chacun voit
      et comprendra ce qu'il veut...

      merci !

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    2. Les baffes font mal mais ne nous empêchent pas d'avancer...
      Je comprends
      Belle journée a toi

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    3. Ne pas confondre avec les baffles qui rendent audibles
      les malentendants...

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  5. un engagement, oui, il y a plusieurs façon de le faire, notamment dans le travail. Il y a tant d'enfants, de vieillards, de malheureux qui voudraient qu'on les accompagnent. Désolé, ma remarque est un peu cul-cul, mais pour moi la première révolte part pour eux, après j'en créerais bien une autre...

    respectueusement

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    Réponses
    1. Je crois que c'est l'élite qui est un peu cul-cul
      Le charisme comme la vertu a fuit l'Élysée
      où les morts ont fermés les portes...
      Créons un nouvel endroit
      où il fait bon vivre

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  6. Et pourtant je te suis de loin
    C'est connu plus on a d'amis, plus on est seul

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  7. Il a toujours voulu être dans l'ombre
    Il a réussi enfin presque
    Tu parles de Michel Houellebecq
    Non de dieu
    Il a de l’humour de l’humour noir
    Ce qui résiste le mieux sur terre
    C'est la tristesse
    Pourtant le comique est parmi nous
    Ce qui résiste le mieux sur internet
    C'est la solitude
    Pourtant la foule est devant nous

    Voilà c'est dit et même la poésie ne peut pas masquer ce qui doit être avoué.
    J'aime ça et d'autres moments de ton poème - cordialement Solweig

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