Souviens-toi
Combien est précieux
Le privilège de vivre
À la poésie libre
Parce qu'il n'y a rien de plus faux
De se mettre des barrières
Pour libérer l'émotion
Ses émotions
Qui n'a jamais eu envie
De tout envoyer balader
Quoi qu'il se passe
Résiste à l'air du sang
Projeter sur l'autre ses problèmes
Au lieu de les régler soi-même
Engendre la haine des gens
Garder les pieds sur terre
Pour fouler ses frustrations
Sans oublier l'enfer
De condamner tous ces fous
Qui ne proposent qu'une réponse
À tes questions
Ne t'en fais pas
Un de perdu
Dix de retrouvés
Mets-toi à la place
De celui qui tue et meurt
Pour atteindre son objectif
Il faut l'abandonner
Fais-le pour ceux
Qui ne le peuvent plus
La vie nous donne toujours
Une autre chance
Résiste à l'air du sang
Où l'oligarque bien assis
Avant d'aller courir
Dans son parc paysager par Le Nôtre
À ce don
Celui de ne pas voir tout de suite
Pour conserver son absolutisme
Le mal ronger nos libertés
Chaque jour un peu plus
Ne pas dire les choses
Comme elles doivent être combattues
Le jeu de satisfaire sans cesse sa majorité
En lui doigtant monts et merveilles
Sur un ton solennel
A tué
Tue
Tuera
N'est-ce pas à chaque fausse note
Pour combattre la plus violente
Que l'homme grandit
De Charles Martel à De Gaulle
Parce qu'il a essayé et parfois réussi
À franchir l'inimaginable symphonie barbare
Même si certains soleils l'encouragent
À brûler un peu plus de calories
À voir plus loin que son mandat
Démocratie où es-tu
Ce soir mon visage est si livide
Mes veines appellent au secours
Et pourtant je suis sain et sauve
Et si coupable de n'être qu'un écrivaillon
Alors
Lorsque Michel Houellebecq met son génie
Dans une gerbe ses sept déclarations
Sur sa propre tombe
Sous l'œil collaborateur de son éditeur
Voilà encore un avorton qui prend son cerveau
Pour l'empire de la débauche
En essayant de baiser blanche neige
Dans d'autres temps
Le duel finissait mal
Comme le roitelet sur son siège
Ne peut pas jouer sans cesse
Avec l'argent de la princesse
Sans jamais la faire jouir
Un jour il va falloir en tirer les leçons
Le peuple n'a plus la guillotine
Elle est morte un jour de septembre
Le jour de ma rentrée en sixième
Dans l'insouciance qui caractérisait ces années
Au temps où le salaud avait un code d'honneur
Celui d'épargner les enfants et les vieillards
Un temps où la culture faisait de l'homme
Autre chose qu'un accident de la nature
Comme a écrit Tadeusz Rozewicz
« La poésie de nos jours est une lutte pour respirer »
Cette phrase ne met plus étrangère
Et si proche de mon cœur
Mais ce soir
Après tant d'inégalité
Même face à la chance
Est-il encore possible d'écrire sur l'amour
Mon combat commence là
Où la lumière n'a pas de frontière
Là où la vérité n'a pas besoin d'un sceau
Pour remplir le monde d'égalité
L'homme libre a le don
De voir tout de suite
Où il souhaite mourir
Et au bout de la nuit
Là où attendent mes amours
Une seule goutte
Peut faire déborder le vase
Je suis dans le même état d'esprit que toi triste si triste...
RépondreSupprimerégalité fraternité... La seule vérité la seule union
MARIE L. Merci... Et pour reprendre un de mes commentaires... Au IIIe siècle av. J.-C. dans son traité sur le feu, Théophraste pense que c’est le choc des nuages contre les montagnes qui produit la pluie comme certain hier pensait de Deash n’était qu’un mégot dans le désert et qu’il n’enflammerait pas l’Europe… Il aura fallu ce déluge de feu et de sang pour que nos politiques prennent ce serpent des dunes pour la chose essentielle à anéantir avant que son venin devienne la boisson préférée des Dieux !
Supprimermerci james
RépondreSupprimerce sont les statues de jeanclos ?
je les ai vues mourir dans l'eau
Merci pour le
Supprimerje les ai vues mourir dans l'eau
Au départ j'ai cru mais je me suis aperçu que non... c'est un autre artiste j'ai perdu son nom c'est con dans le mouvement parfois je vais trop vite parce que j'ai trop de chose à dire et à faire... Je vais le retrouver !!
Oui Jeanclos un artiste que j'aime particulièrement aussi et surtout... Car il a porté dans son œuvre toute la détresse du non dit ou supporté dans le silence par beaucoup et par là je suis assez proche de lui...
Je trouve sa façon d'envelopper ses personnages dans des superpositions de fines feuilles de terre est très caractéristique de son oeuvre
je trouve ce détail très poétique...
Pour info
Jeanclos
Georges Jeankelowitsch, dit Jeanclos, né le 9 avril 1933 à Paris et décédé le 30 mars 1997 à Paris) est un sculpteur français.
Fortement imprégné du traumatisme du génocide hitlérien, et plus généralement de tout le poids des souffrances et détresses humaines, de la spiritualité chrétienne (bien que Jeanclos soit issu d'une famille juive), et de toute l'épaisseur de la tendresse interindividuelle (une de ses œuvres s'appelle « éloge des caresses ») son œuvre dégage pourtant une étrange sérénité. Dans son aspect, son art est fortement influencé par des antiques statues de terre étrusques. D'ailleurs, la plupart de ses œuvres sont faites de terre grise, matériau qui ne contribue pas à leur donner un pouvoir d'émotion tout particulier.
Son travail est précieux et fragile, ce que l'artiste présente lui-même comme une influence du bouddhisme Zen.
Ses personnages, aux visages lisses, aux crânes chauves, sont vêtus d'étranges étoffes, draps de lits, ou linceuls, parfois haillons. Certains font fortement penser aux momies précolombiennes...
oui c'est extraordinaire
Supprimerj'ai vu son expo ici dans une ambiance propice
et peu à peu se déliter ces ombres
œuvre éphémère inoubliable
merci
as-tu reçu le message ?
coup de coeur
Le message je ne sais pas comme le coup de cœur... j'ai écrit hier "À-coup"
SupprimerJe l'éditerai demain !
J'ai retrouvé le nom du sculpteur...
Iyad Sabbah
C’est le nom d’un artiste palestinien.
Ce jeune artiste a décidé de se servir de la terre -de sa terre- comme support...
Des visages sans expressions, du rouge pour rappeler le sang… au beau milieu des décombres, une famille palestinienne composée d’un père, d’une mère, d’enfants et d’une personne âgée, semble s’éloigner des champs de ruine. Une représentation grandeur nature faite de terre cuite, totalement représentative d’une réalité affligeante.
un texte magnifique
RépondreSupprimerAu IIIe siècle av. J.-C. dans son traité sur le feu Théophraste pense que c’est le choc des nuages contre les montagnes qui produit la pluie comme certain hier pensait de Deash n'était qu'un mégot dans le désert et qu'il n'enflammerait pas l'Europe... Il aura fallu ce déluge de feu et de sang pour que nos politiques prennent ce serpent des dunes pour la chose essentielle à anéantir avant que son venin devienne la boisson préférée des Dieux !
Supprimerje l'ai lu deux fois ce texte pour en revenir à la même conclusion : c'est un joli coup de g ... à la démocratie qui prend l'eau et à la liberté qui fout le camps par la grande porte. Dommage que laguillotine n'existe plus, peut-être y aurait moins de violence dans le monde. En attendant, nous nous sommes pris une claque sanglante et ce n'est pas fini. Daesh, c'est comme la mafia : elle a des ramifications dans le mode entier et il va être dur de la déloger, voire de l'éradiquer.
RépondreSupprimerMerci pour cet écrit qui me parle beaucoup et qui m'interroge un peu plus
Amitiés
Un très bel essai, Lucide, profond à méditer...
RépondreSupprimerJe vous retrouve et j aime toujours autant. C est brutal c est tellement bon parce que votre poésie éclaire…
RépondreSupprimerIl vaut mieux se brûler les yeux avec de la poésie qu'avec des images "brut de décoffrage" sans sous-titres ni commentaires abreuvés de contrastes...
SupprimerJe ne suis jamais loin...
c est parce qu ils se prennent pour des lumières
RépondreSupprimerqu ils vont courir dans le jardin de Le Nôtre :) ...
malheureusement pour eux ...
... ils ont oublié de brancher le courant ...
l honneur
le respect
la franchise ...
tout cela n existe plus ... alors comment voulez vous
que l on puisse croire en l amour ???
Bonsoir et belle soirée à vous
Croire en soi ou plus exactement s'aimer pour provoquer l'enthousiasme est déjà une démarche qui n'est pas donnée à tout le monde alors comment aimer les autres ou être un leadership quand on baise en cachette une dinde de la comédie de boulevard... Croire en soi avant de croire à quelque chose qui puisse vous tirez de la folie est une blague qui dure depuis trop longtemps, on sait tous que la terre est ronde, le tout est de savoir si nous sommes les seuls à le savoir...Là est la dernière chose à croire : sommes-nous seul dans l'univers... Bon il y a de l'eau sur Mars c'est un début !
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