S'empare des murs du mas
Les os sous la pluie
La douleur est partout
Dans les muscles les articulations
J'entends mon pouls se heurter
Au silence qui me griffe l'essentiel
Dans un noir si profond
Que je perds l'étincelle
Soixante neuf pulsations par minutes
Pour un cœur bien plus gros
Qu'une pomme d'amour
Il s'en vient à pas de velours
Corvée abstraite achevée
Le plaisir
La tête dans un massif
De seringas de lavandes
De roses rose
Où l'abeille renoue avec le bourdon
Je respire toutes les fragrances
De la terre du jasmin étoilé
Et m'envole rejoindre
Le sourire solitaire
Qui se glisse
Sur la brume de ses ailes
La libellule se libère
Aux heures qui se dénudent
Se démêlent
Dans la pudeur de l'air
Impalpable et résistant
Pluie de feu
Espoir du poète
Les bras vers le ciel
J'embrasse ce rouge à lèvres infidèle
Il y a entre nous
Une perpétuelle ressemblance
Quand le temps se rencontre
La fenêtre s'ouvre
Sur un monde arboré
Où l'olivier communie
Avec l'orage et le soleil
La vigne se recroqueville
Pour offrir son plus beau grain d'automne
Alcool d'émotions à boire
Sans modération
Et si le plus beau restait à venir
C'est une magistrale chanson du temps où la pluie se transforme en pluie de feu et où des éléments vivants se bousculent avant de revenir sur place dans un mouvement cyclique... merci pour ce beau moment de lecture James.
RépondreSupprimerSuperbe
RépondreSupprimerTrès beau
RépondreSupprimerMerci pour cet Ode à la vie
RépondreSupprimer