
Ce jour oubliera-t-il cet amour nocturne
Un ciel bleu Klein naît par-delà mes cils
Et l'unique ivresse cotonneuse
Se confond à une main perdue
Le long de mes pensées cohérentes
S’essaiment parmi le jardin
Une brise de silence sur mes feuilles
Où elles se mêlent au sable spiralé
Et se dispersent sur le lit à baldaquin
Mes lèvres gercées
Murmurent des mots incohérents
Arrosent le granit blanc
Bercent les galets noirs
Protègent le bonzaï battu par le vent
Et invitent le chant d'un oiseau bleu
A déposer son air cobalt
En lignes courbes sur le papier de mes rêves
Et cette main perdue désormais m'enlace
A la fleur de ce jour qui s'achève
Me délaissera-t-il une conception inspirée
Une poésie zen
Au pied de l'olivier centenaire
Coucher 21h58