Les bras le long du corps
Quelque part une femme est allongée
Sur un nuage d’orage
A côté d’elle un cytise
D’une floraison jaune acide
Un vrai poison
Ses grappes d’inflorescences
Fixent ce monde malade
Aujourd’hui elle se précipite
Sous une dernière pluie d’escalade
Parce qu’elle a envie de se sentir libérée
De manger l’air humide et pur
Parce qu’elle a envie de boire la vie
De parler de sa maladie
Elle aimerait manger ses fleurs parfumées
Pour chevaucher l’ultime voyage
Un voyage ascensionnel
Coloniser d’autres nuages
Des îles suspendues entre ciel et mer
Perdues dans un camaïeu de bleus
Fuir ce mois de juillet son cancer
Vue de l'extérieur comme de l'intérieur
Il y a des hauts et des bas
Elle a besoin de parler de son chagrin
Personne est là pour l'écouter
Peu importe les rayons du soleil
Le mauvais temps va lui être fatal
Ce qu’elle redoute le plus c’est le silence
Le silence des autres
Ce silence propre qui la ronge
Elle aimerait manger ses fleurs parfumées
Pour partir en voyage
Coloniser d’autres nuages
Ne jamais revenir
Pour oublier enfin ce silence
voie sans issue !
RépondreSupprimerC'est la roulette Russe...
Supprimerattention aux montagnes!
SupprimerEt à la vodka dès le matin...
SupprimerSans voix
RépondreSupprimerMais pas sans compassion
A plus
JMichel
Même si nous atteignons le sommet de la connaissance ou de la richesse, sans respect ni compassion pour autrui, notre existence n'est pas digne d'un être humain...
Supprimermagnifique de compassion
RépondreSupprimer« Triste compréhension, voilà ce que signifie compassion. »
SupprimerJack Kerouac
Pouvoir couper les pinces du crabe ...
RépondreSupprimerAmicalement
Dans le crabe, on passe plus de temps à chercher à manger que de manger, dans le cancer c'est la même chose on cherche plus que l'on ne trouve...
Supprimertropique du cancer omerta seule devant la maladie
RépondreSupprimerEn général on meurt seul mais pour un tir groupé il existe plusieurs solutions? L'homme les connait... De toute façon après le bruit il y a le silence ! Cela ne règle rien...
Supprimerparler , ecrire, crier sa maladie, sa rage, son desespoir , peut etre ne sauve pas mais libére... Tant de cliniques , de draps et de malades...
RépondreSupprimerDe la brise au parfum de fleur d'oranger pour cette amie ...
« La santé bouge, la maladie ne bouge pas. »
SupprimerUn voyage sans retour, bien extrême mais parfois on en vient jusque là... quand seule l'évasion de l'esprit est possible, enfermé dans un corps qui ne nous appartient plus...
RépondreSupprimerUn beau texte.
Le silence et la solitude sont les précipices du départ...
SupprimerJames PX
RépondreSupprimerUn texte bien émouvant et sensible!
Rien n'est pire que la maladie
quand elle nous isole et que tombe le rideau du SILENCE
bonne journée
Nous sommes muet à la naissance comme lorsque l'on part ! Rejoindre le monde du silence...
SupprimerJames XP je suis très touchée par ton poème... La maladie est parfois insurmontale, et il faut beaucoup de courage pour l'affronter... Mais parfois la souffrance est telle que la force s'épuise....
RépondreSupprimerLà je vois que le silence est le pire de son chagrin....
Merci.
SupprimerSuperbe la profondeur des maux en mots tristes et triste réalité.
RépondreSupprimerC'est souvent quand on a besoin d'être entouré qu'on est seul...!
Bises à toi
Emma
Enfermement dans des pinces qu'aucun mot ne desserre.
SupprimerSi beau soit-il. (Clari)
Enfermement dans des pinces qu'aucun mot ne desserre.
SupprimerSi beau soit-il. (Clari)
Ce poème est magnifiquement écrit . Tant de richesse de langage ,
RépondreSupprimerd' expressions en métaphores, un vocabulaire digne d'un grand poète .
Le sujet est triste ; oui ! Mais il vaut mieux l'écrire que de le vivre .
Nous sommes tous impuissants .
Cependant je crois aux guérisons inattendues que Dame Nature peut concocter
en secret , car nous ne sommes pas prêts à notre échelle d'expliquer ou comprendre
bien de phénomènes ...
Félicitations pour ce talent en toi qui est une richesse .
Bonne soirée
La maladie comme la vieillesse et la mort nous voilà face à trois grandes humiliations pour l'homme !
SupprimerUn voyage sans retour, bien extrême mais parfois on en vient jusque là... quand seule l'évasion de l'esprit est possible, enfermé dans un corps qui ne nous appartient plus.
RépondreSupprimerTerrible maladie, dont on n'ose même pas dire le nom, qui ronge et condamne impitoyablement tant de personnes innocentes.
RépondreSupprimerBeaucoup de choses touchent certaines touchent plus fort...
SupprimerEnfermement dans des pinces qu'aucun mot ne desserre.
RépondreSupprimerSi beau soit-il.
Elle a besoin de parler de son chagrin
RépondreSupprimerje retiens
elle ne pense qu'à une seule chose le lieu ou' elle se repose avec des roses
SupprimerEt une couronne d'épines...
SupprimerUn texte profond qui traite d'une maladie qui peut être très grave ...
RépondreSupprimerJ'ai aimé moi aussi le fond et la forme
Supprimer« La forme, c'est le fond qui remonte à la surface. »
Victor Hugo
J'ai adoré le fond et la forme de ce poème
RépondreSupprimerTant que le fond reste visible la forme importe peu...
SupprimerTon texte me touche profondément pour avoir perdu celui que j'aimais tant, il y a longtemps maintenant de cette affreuse maladie...Un texte d'une grande finesse et d'une grande beauté, aérien comme les pensées qui traversent l'esprit de cette femme ...
RépondreSupprimerNous naissons dans un cri et mourons dans un dernier souffle et dans le silence de la mort...
Alex
« Moi, j’ai pas de cancer, j’en n’aurai jamais, je suis contre. »
Supprimerde Pierre Desproges
Nous sommes tous quelque part, de près ou de loin confrontés à cette maladie, et il est vrai que le silence est la pire des choses, la souffrance étant déjà assez insurmontable... J'ai une pensée en te lisant pour un ami de plume atteint de cette maladie. Qu'il ait le courage de surmonter cette dure épreuve...
RépondreSupprimerAmitiés et merci pour cette lecture. bye
Nadette
JAMES PX, un témoignage sobre qui ne peut que toucher le lecteur et lui faire prendre conscience de l'importance de ne pas laisser seul face à sa souffrance celui qui est atteint. Le désir de vivre est primordial pour tenter de guérir et la solitude impuissante nous ôte le goût de vivre, tu as su l'exprimer avec clarté et élégance à la fois.
RépondreSupprimerBonne soirée: Yvon.
Il y a l'esquisse dans 366 jours année bissextile...
SupprimerJe crois que la vie est parsemée de tunnels et que le plus beau est le dernier mais le plus dur est de le savoir avant...
RépondreSupprimerJ'avais écrit un petit épitaphe sur le sujet :
... «
Que votre vie soit belle dans son épanouissement
Même si quelquefois son chemin est bordé d'épines
Que votre mort soit rapide et sans douleur
Merci pour tout avec ma grande affection... »
Les mots . les mots qu'on 2change font enfuir un peu la douleur , font ressentir moins lourd le poids de la maladie ou de la vieillesse qui renferme les pensées et force l'esprit à mourir...
RépondreSupprimerSuperbe ainsi que l'illustration...
Merci pour le message...
SupprimerJe crois de plus en plus que la poésie sert à rendre l'ignoble supportable et le laid intrinsèquement beau..
Franchement j'aime
RépondreSupprimerDans la série 'redécouvrons James Px', ce très beau poème sur un thème difficile.
RépondreSupprimerAmicalement - Patrice
Encore un endroit où les strophes sont parties... Tous les sujets sont des cautions poétiques, le poète doit être le phare.
SupprimerTout devient prétexte à l’écriture et la banalité se trouve transfigurée !
Merci