Qui suis-je ?

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La poésie est une suspension qui éclaire le monde. Un puits sans fond pour puiser sans pareil la panoplie humaine des émotions. J'essaie sans piquer la recette aux éloges, d'écrire de la poésie ou tout du moins m'approcher de ce qui me semble être de la poésie. Me lover à cette matière à la fois sibylline et mouvante, Sibylline parce qu'elle me parle le plus souvent dans une langue étrange et mouvante parce qu'elle me semble incontrôlable. Dans la mesure de mes capacités, j’essaie d’être celui que je veux être. Être le témoin de ce qui m'habite et de ce qui m'entoure. Je suis juste quelqu'un qui a besoin de s'exprimer avec ce que la vie souhaite me laisser croire et partager.

Vous trouverez sur ce blog toutes mes humeurs poétiques, de la poésie plus ou moins libre selon l'état d'esprit du moment...

« Une poésie n’est-elle pas le seul endroit au monde où deux âmes étrangères peuvent se croiser intimement. »

Si vous souhaitez lire l’essentiel, cliquez sur l’onglet « tous mes recueils en libre accès sous format PDF »

Les écrits et les illustrations numériques sont de ma plume. Certaines de mes illustrations utilisent des photos lors de mes montages graphiques dont j’ignore les auteurs ; je reste dans ce cas ouvert pour les indiquer. Il peut arriver aussi qu'un vers se glisse et qu'il ne m'appartienne pas, par pur hasard ou pas, je l'indique lorsque je pense qu'il en est nécessaire. En bas du blog, il y a les liens concernant ceux que j'aime suivre... Attention je ne tiens pas à jour tous les liens... Et souvenez vous que la poésie est une suspension qui éclaire le monde !

Toutes les fautes d'orthographes sont corrigées au fur et à mesure des rencontres... Et toute ressemblance avec des personnages existants serait purement fortuite

Copyright numéro 00048772-1

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Tous mes poèmes

jeudi

Fils tu seras

Pour être un assassin
Faut-il être tolérant
Pour être spadassin
A la solde d’un tyran
Il ne faut pas être un ange
Juste un détonnant mélange
De haine et de mépris
Un flingue a tout prix
Un boucher sans cœur ni foi
Un apatride sans terre ni loi

Pour être un politique
Faut-il être une plume de faisant
Pour être un bon tirailleur
A la solde d’un chasseur
Il ne faut pas être noir et blanc
Juste un mélange détonnant
De dédain et de morgue
Un cercueil d’anthropologue
Un vieux sénateur hors-la-loi
Un député menteur de surcroît

Pour être un académicien
Faut-il être intelligent
Pour être dans la lune enfin
A la solde de l’alunissant
Il ne faut pas être un monarque
Juste un détonnant paranoïaque
D’une cuvée douce en liberté
Un oligarque de l’oisiveté
Un écrivain sans feuille de vigne
Un nègre obsédé sans consigne

Fils tu seras peu importe
Rappelle toi quand tu passeras cette porte
Le monde est une arène
Ton destin sera un jour
D'être un combattant
Rappelle toi tu as grandi dans l'amour
Le monde est une arène
Ton destin sera un jour
D'être un géant 

8 commentaires:

  1. fils tu seras ce que je ne peux faire pour toi

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  2. Luxvolubilisdécembre 13, 2012

    J'ai une fille on fait comment ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Il suffit de venir me voir...
      Pour dérégler la source !

      Supprimer
  3. il a vu des geants aux pieds d'argiles
    courir pour rien à la vitesse du mil
    il veut rester comme à sa naissance
    enfant
    de passion ,
    belle aisance
    b soirée

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci bonne soirée si tu repasses ta chemise par là...

      Supprimer
  4. Tu seras un homme mon fils




    Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
    Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir,
    Ou, perdre d'un seul coup le gain de cent parties
    Sans un geste et sans un soupir;

    Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
    Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre
    Et, te sentant haï sans haïr à ton tour,
    Pourtant lutter et te défendre;

    Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
    Travesties par des gueux pour exciter des sots,
    Et d'entendre mentir sur toi leur bouche folle,
    Sans mentir toi-même d'un seul mot;

    Si tu peux rester digne en étant populaire,
    Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
    Et si tu peux aimer tous tes amis en frère
    Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi;

    Si tu sais méditer, observer et connaître
    Sans jamais devenir sceptique ou destructeur;
    Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître,
    Penser sans n'être qu'un penseur;

    Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
    Si tu peux être brave et jamais imprudent,
    Si tu sais être bon, si tu sais être sage
    Sans être moral ni pédant;

    Si tu peux rencontrer Triomphe après Défaite
    Et recevoir ces deux menteurs d'un même front,
    Si tu peux conserver ton courage et ta tête
    Quand tous les autres les perdront,

    Alors, les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
    Seront à tout jamais tes esclaves soumis
    Et, ce qui vaut mieux que les Rois et la Gloire,

    Tu seras un Homme, mon fils.

    Si tu peux rester calme alors que tous tes proches
    Semblent perdre la tête et vouloir t'en blâmer,
    Si tu peux croire en toi face à tous leurs reproches
    Mais comprendre leur doute et toujours les aimer ;
    Si tu peux espérer sans te lasser d'attendre,
    Si tu ne sais mentir à ceux qui t'ont menti,
    Si celui qui te hait, tu ne peux le lui rendre,
    - Mais sans parler en Sage, ou sembler trop gentil ;

    Si tu rêves - mais sans que ton rêve t'envoûte,
    Si tu penses - mais non vers d'abstraites hauteurs,
    Et si tu sais passer de Triomphe en Déroute
    Sans te laisser berner par ces deux imposteurs ;
    Si tu peux supporter qu'un vil faquin dévie
    Le sens de tes propos pour abuser les sots,
    Ou voir briser ton oeuvre et, penché su ta vie,
    Avec de vieux outils assembler les morceaux ;

    Si tu peux risquer tous tes gains à pile ou à face,
    Simple lot au hasard d'un seul coup suspendu,
    Tout perdre, et repartir de tes débuts, sans place
    En toi pour un soupir sur ton pari perdu ;
    Si tu forces ton coeur, tes nerfs, tes tendons, même
    Quand las de t'obéir ils s'en sont détournés,
    Et si ta Volonté, résistance suprême
    A ton vide total, leur dit toujours : "Tenez !"

    Si tu sais rester noble en parlant à la foule,
    Si tu sais rester simple en côtoyant les rois,
    Si pas plus que l'ami l'ennemi ne te foule,
    Si tout homme t'est cher mais nul n'a trop de poids ;
    Et si tu peux remplir la minute exigeante
    De secondes valant la course que tu fis,
    La Terre t'appartient et - leçon plus grisante :

    - Tu seras un Homme, mon fils !


    Rudyard Kipling

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