Ô nature morte, je suffoque d’amour.
En plein cœur d’une voie, celle lactée du jour ;
Libellule et prince dans l’ombrage du vers,
Parsèment un parfum d’eau folle et d’innocence.
L’amant au moirage d’un moment étrécit,
Pénètre l’épiderme effeuillé indécis,
Où la lune, peau rouge amerrit par fréquences.
Si l’air d’une amante sert mon pèlerinage
Combien de fois seigneur, je dois ouvrir la plaie,
Des mots d’elle en amour comme s'il en pleuvait.
J’ai choisi par hasard le trouble du voyage,
Tissé à la sueur de sèves écarlates,
Peint à l’ombre voilée d’un cœur bleu acrobate.
*
Le trouble du voyage ou le syndrome de Stendhal (Qui séjourna à Florence et... Cela s'apparente a des accélérations du rythme cardiaque, des vertiges, des suffocations voir à des hallucinations chez l'individu exposé à une surcharge d’œuvres d’art ou à la beauté tout simplement)
Dans son journal de voyage en italie, Stendhal consigne les sensations qu’il a éprouvées lors d’un séjour à Florence en 1854. En sortant de la basilique de Santa Crocce, il ressent une émotion extrême liée, dit-il, à la contemplation de la beauté sublime. Un sentiment de panique s’empare de lui, accompagné de palpitations, de vertiges.
http://claudialucia-malibrairie.blogspot.fr/2011/06/le-syndrome-de-stendhal-florence.html
Saisi la nuit...elle porte conseil ...sourire
RépondreSupprimerR'ose
La nuit passant
Supprimerje suis toujours là
dans le même tiroir à bulle
Retiens la nuit !
RépondreSupprimerBeau texte
Bonne fin de soirée James
J'ai fait 3 séjours à Florence
Supprimeren 1987 1988 et 2001...
Toujours cette même impression
A la fois sublime et suffocante
Florence comme la nuit
N'a nul besoin d'être retenue
De peur qu'elle s'échappe
Elle est réglé comme une horloge atomique
Sa pérennité et immuabilité
Sont basées sur le génie de l'homme...
Moralité : « retenons plutôt l'homme que la nuit... »
Un très beau sonnet
RépondreSupprimeramnous a saisi la Mecque sans voile noir...
SupprimerTroublant en effet. Et la beauté qui te remue ainsi trouve un magnifique écho dans tes vers. Merci aussi pour ce que tu nous apprends de Stendhal dont je me suis particulièrement délecté des Chroniques Italiennes dans ma jeunesse.
RépondreSupprimerJ'apprécie aussi l'hommage à Dutilleux qui nous a quitté il y a près d'un mois.
J'ai aussi écrit un autre texte où comme Hitchcock sa silhouette dans ses films, Dutilleux vient poser ses fragances entre mes vers...
SupprimerMerci d'avoir saisi l'oiseau au vol le message et pour ton savoir.
Bonjour,
RépondreSupprimerLa beauté de cette nuit mystérieuse t'a inspiré un écrit imagé et parfumé.
Amitiés
Leïla
« L'homme porte le mystère de la vie qui porte le mystère du monde. »
SupprimerEdgar Morin
magnifique
RépondreSupprimeroui j'avais lu le journal de Stendhal et comme il disait vrai
« La beauté n’est que la promesse du bonheur. »
SupprimerStendhal
J'aime,merci James
RépondreSupprimerpassage de nuages sous fond bleu
Supprimertant que le ciel les côtoie sans saigner
il y a de l'avenir
L’amante
RépondreSupprimerLorsqu’elle était amante
A son cœur refusant
Elle se fardait un peu
De bas noirs jupons blancs
Longues robes tombantes
Sur des talons aigus
Se parfumait un peu
Avec un seul bijou
Eclatant
Un homme l’attendait
C’était si élégant
De parler poésie
En tenue de mondaine
La paysâme simple
Qui écoutait à peine
Alors baissant sa garde
Il approchait sa chaise
Vieille chaise tremblante
Prenait entre ses doigts
Sa bague
Effleurait son jupon
Elle restait consciente
Et cette vigilance
Attisait son attente
Sa tiédeur apparente
Et son air déchaussé
Tandis qu’il dégageait
Son pied
Sur un lit de fortune
Faisaient de son œil froid
D’esthète inconsolé
Un regard absolu
Alors elle se laissait
Désabuser
Etant sans espérance
Elle voulait mourir
Clouée à son absence
Puis vint la somnolence
Le réel du retour
La redescente.
Marine
9 juin 2011
Magnifique poème aux rimes riches et aux mots soigneusement choisis. Je suis sous le charme.
RépondreSupprimerJe ne suis pas un charmeur de serpent
Supprimertout ce qui rampe m'horrifie
Qui n'a pas ressenti ce type de vertige ne sait pas
RépondreSupprimerce qu'est l'extase et la déroute d'atteindre un lieu
en un temps, un lieu et une forme exceptionnels...
Un vertige sensuel de l'esprit et du coeur à l'état pur...
Ces vers filtrent bien l'extrême plaisir à la beauté
Une nouvelle fois bravo pour cet imagier en écrit toujours harmonieux et d'un grand plaisir à lire.
RépondreSupprimerLoriginal
RépondreSupprimerTu es un jongleur des mots, un équilibriste des images ...bravo, je me sens bien démuni dans mon triste numéro de plume grattant le papier...
Mais sous le chapiteau, l'essentiel c'est que tous les spectateurs passent un bon moment!
A bientôt de se lire!
Amitié.
Jean Marc B.
Une plume que je retrouve avec ce même plaisir,
RépondreSupprimerravie de ce partage
Eden
heureux qui peut déborder d'amour !
RépondreSupprimerQuelque part il doit trouver des raisons pour sa folie
merci pour ce poème assez cryptique autour d'une danseuse en bleu...
amicalement
galatea
très beau
RépondreSupprimermerci james
Ainsi la nuit
SupprimerMecque de la beauté
J’hallucine
Fascinante lumière blanche
Troublante nature morte
Suffoquerais-je d’amour
En plein cœur d’une voie
Celle lactée du jour
Libellule et prince
Dans l’ombrage du vers
Parsèment un parfum
D’eau folle et d’innocence
L’amant au moirage
D’un moment étrécit
Pénètre l’épiderme
Effeuillé indécis
Où la lune peau rouge
Amerrit par fréquences
Si l’air d’une amante
Sert mon pèlerinage
Combien de fois seigneur
Je dois ouvrir la plaie
Des mots d’elle en amour
Comme s'il en pleuvait
J’ai choisi par hasard
Le trouble du voyage
Tissé à la sueur
De sèves écarlates
Peint à l’ombre voilée
D’un cœur bleu acrobate
Texte passé d'un sonnet à une sonnerie libre...
C'est mon âme et corps qui s'expriment et non pas ma prosodie souvent mort-née
Sinon j'avance et toi
Magnifique écrit
RépondreSupprimerJ'adore
Merci James du partage
Amitiés de Bourgogne
Retenons la nuit...
SupprimerLa nuit et ses sortilèges... Les lumières de l'âme insondable et le mystère de l'amour pour une étoile accrochée dans la voie lactée...
RépondreSupprimerEt la musique de Dutilleux sur les cordes qui pleurent des notes en envolées fougueuses et troublantes...l'accompagne dans sa dimension envoûtante...
Un très beau poème, merci James pour ce partage
+v
Bises
Christine
SupprimerMerci
La musique lié aux mots
lus et articulés
rien de plus céleste