Sur les tableaux accrochés au mur
Ma mémoire
Blanche et noire
S'affiche au fur et à mesure
Ils sont là sans détour sans objet
Mes songes
Beaux et laids
Vivent comme une éponge
Ma vision culinaire en image
Mes sauteries
Alcools et orgies
Se révoltent tout en restant sage
Ma poésie se dessine en diagonale
Mes déroutes
Existentielles et pondérales
Survivent au grè de mes doutes
Et puis seul au fond d'un lit dans une impasse
Où depuis longtemps plus personnes passent
Lorsque l’heure annonce le temps révolu à la rêverie volte-face
J'ouvre les volets alourdis par ce temps qui t’efface
Ce matin c’était la dernière trace visible de ton passage
Sur le carreau où tes mains sont parties sur un nuage
Comme le reste là-bas sans une dernière caresse
Ô ma douce et sulfureuse maîtresse
Tes larmes retomberont-il de ce nuage réfléchissant encore une fois
Ton image la reverrais-je
Là devant moi comme un sortilège
A la silhouette filiforme et à la poitrine gonflée je resterais sans voix
Tu repars sous la forme d’un message passant sous mes yeux sans que je puisse l'ouvrir
Le toucher l'attraper où tout simplement le lire
Peu importe je m’aperçois que la vie est une succession d'erreur
Et de moment de bonheur accroché le long de nos coeurs
Nous finissons tous par en mourir car la vie est la seule maladie à laquelle on est certain de succomber
L'amour serait-il la seule vertu à nous faire tenir debout pour l'éternité
Un instant
Tremblant
La porte sonne
Je cours je vole elle résonne
Je tombe dans l’escalier
Jambes cassées
Non juste une égratignure
Alors finirais-je à mettre chaque matin mon armure
Contre la vie
Ses péripéties
Vais-je continuer à écrire à peindre
A geindre
A aimer l'impossible
Et défendre le pénible
Oui
Pour elle pour lui
Pour la survie de nos envies
Pour nos amours nos vies