Tribulation quotidienne d'une femme de ménage... D'une femme
La nuit pèse
L'aube approche
La dentelle s'éloigne
Bleu le tablier
Attend
Derrière la porte
De la cuisine
Du cellier
Peu importe
La javel
M'attend
Les gants
Le sot
Les détergents
Je frotte
J'astique
Je balaie
Je brosse
Je lustre
J'aspire
J'aime les araignées
Je vois dans leurs toiles
Mes mots s'enchevêtrer
Je les récolte
Pour les déposer dans l'évier
Et quand je vide le « saut »
Mes maux se noient
Dans les égouts
Du monde
Le jour se lève
Le soleil
Ne sort pas
Il pleut
Gris le tablier
Attend
Derrière la porte
De la chaufferie
De la laverie
Peu importe
La lessive
M'attend
Le fer
L'enfer
Je repasse
Je rêvasse
Je me brûle
Je défroisse
Je décroisse
Je suspends
J’attends le client
J'aime la dentelle
Je vois dans ses arabesques
Mes mots s'irriguer
Je les pêche
Pour les déposer sur mon cœur
Et quand je pose mon gris
Mes maux naviguent
Un instant
A travers les océans
*
C'est la tribulation quotidienne d'une femme de ménage... D'une femme
qui écrit des vers pour se libérer de ses fers. Le voyage d'Elle
traverse des couloirs qui sont à chaque fois et d'une certaine façon, un
type de résignation différent. Chaque étape est un univers, une forme
particulière où rire, tragédie, espoir, absurde se mêlent, se succèdent,
s'entrecroisent...
Bonsoir
RépondreSupprimerj'aime bien
Oui aimons les femmes toutes les femmes !
SupprimerSympa ton poème James.
RépondreSupprimerJe n'ai pas les qualités pour faire le travail laborieux d'une femme de ménage. J'admire les femmes et les hommes de ménage.
Amitiés
Christine
Magnifique ! Hommage bien mérité pour un métier ingrat. Heureusement, il n'y a pas de frontière, d'un monde à l'autre, pour la poésie.
RépondreSupprimerpas si sot
RépondreSupprimerpas sonnet non plus
mais bien saucissonné
J'aime la dentelle
RépondreSupprimerJe vois dans ses arabesques
Mes mots s'irriguer
Je les pêche
Pour les déposer sur mon cœur
Et quand je pose mon gris
Mes maux naviguent
Un instant
A travers les océans...
J'aime ces images top , Merci pour ce bel hommage à cette Dame de ménage , ma Petite mère à passer un tiers de sa vie à faire des ménages chez les autres , les autres gens ....ceux qui ne se salissent pas les mains ....
La journée d'une femme en quelque sorte ...
RépondreSupprimerpas facile de toujours sourire quand il faut continuer encore et encore ...
Peut être aussi la journée d'un homme...
SupprimerOui suivant la couleur du ciel le matin l'humeur sera au bleu ou au gris mais la tache pour entretenir la maison sera toujours la même. Heureusement les mots en les appliquant sur les choses permettent de mettre un peu de poésie dans cette monotonie répétitive et d'entretenir l'imagination.
RépondreSupprimerAmicalement, ne rends pas ton tablier nous y perdrions de jolis mots.
Amicalement: Yvon.
Je garde mon tablier de forgeron pour forger les mots dans mon bras de fer avec la vie...
SupprimerJames Px
RépondreSupprimerUn très bel hommage à ces femmes qui ont une dure vie
Tes mots se mêlent aux siens et c'est impressionnant ! top
Citation:
Mes mots s'enchevêtrer
Je les récolte
Pour les déposer dans l'évier
Et quand je vide le « saut »
Mes maux se noient
Dans les égouts
Du monde
Une lecture bien plus belle que la réalité de ce métier si difficile!
La poésie est une essence de sang mêlé ! Je ne sais pas faire autrement que de rentrer à l'intérieur un peu comme vis ma vie...
Supprimerj'ai passé un très agréable moment à te lire, James.
RépondreSupprimerCertaines passent leur vie à nettoyer les saletés des autres, ce ne doit pas être des plus agréable mais parfois le ménage permet de dépoussiérer ses mots
super oui j'ai pendu mon tablier et je suis engluée dans les araignées vertes de mon sablier
RépondreSupprimeret je ne serai plus la bobonne
y en a marre
Voilà la meilleure façon de faire le ménage, lire tes poèmes en même temps. Je trouve celui-ci aussi drôle qu'excellent et tellement vrai !!
RépondreSupprimerJe vous vois bien avec votre frou-frou nocturne sous la blouse, les yeux collés, passer la serpillière à 6h00 du mat...
SupprimerVoilà qui est rassurant et lorsque je mettrai mon joli tablier rouge avec un joli coq blanc, je poétiserai mes petits plats
SupprimerIl ne manque plus que du bleu pour le coricoco.
SupprimerNon ici c'est en référence à mon voisin G.Blanc
SupprimerGeorge Blanc le grand chef cuisinier de Vonnas dans l'ain... Devenu aussi entrepreneur et hôtelier... Je connais !
Supprimer☠ⒽⒶⓅⓅⓎ ◉↜ ٩(̾●̮̮̃̾•̃̾)۶↝◉ ⒽⒶⓁⓁⓄⓌⒺⒺⓃ☠
RépondreSupprimerOUI pas que "Femme de ménage"
C est tout à fait ce que fait une Femme dans son
foyer... ... ... enfin logiquement ... ...
Quant au métier et bien il est plus
qu honorable non !?!?!? ... ces femmes rendent services
aux paresseux ... aux exigeants et surtout aux
personnes malades... ...
bonne journée à vous
LaTarzanne
☠ⒽⒶⓅⓅⓎ ◉↜ ٩(̾●̮̮̃̾•̃̾)۶↝◉ ⒽⒶⓁⓁⓄⓌⒺⒺⓃ☠
Oui vous en connaissez un rayon en détergents...
SupprimerClémence en vacances
RépondreSupprimerOn l'a dit à la grand-mère
Qui l'a dit à son voisin
Le voisin à la bouchère
La bouchère à son gamin
Son gamin qui tête folle
N'a rien eu de plus urgent
Que de le dire à l'école
A son voisin Pierre-Jean
Clémence Clémence
A pris des vacances
Clémence ne fait plus rien
Clémence Clémence
Est comme en enfance
Clémence va bien
Ça sembla d'abord étrange
On s'interrogea un peu
Sur ce qui parfois dérange
La raison de certains vieux
Si quelque mauvaise chute
Avait pu l'handicaper
Ou encore une dispute
Avec ce brave Honoré
Clémence Clémence...
Puis on apprit par son gendre
Qu'il ne s'était rien passé
Mais simplement qu'à l'entendre
Elle en avait fait assez
Bien qu'ayant toutes ses jambes
Elle reste en son fauteuil
Un peu de malice flambe
Parfois au bord de son œil
Clémence Clémence...
Honoré c'est bien dommage
Doit tout faire à la maison
La cuisine et le ménage
Le linge et les commissions
Quand il essaie de lui dire
De coudre un bouton perdu
Elle répond dans un sourire
Va j'ai bien assez cousu
Clémence Clémence ...
C'est la maîtresse d'école
Qui l'a dit au pharmacien
Clémence est devenue folle
Paraît qu'elle ne fait plus rien
Mais selon l'apothicaire
Dans l'histoire le plus fort
N'est pas qu'elle ne veuille rien faire
Mais n'en ait aucun remords
Clémence Clémence ...
Je suis de bon voisinage
On me salue couramment
Loin de moi l'idée peu sage
D'inquiéter les brave gens
Mais les grand-mères commencent
De rire et parler tout bas
La maladie de Clémence
Pourrait bien s'étendre là
Toutes les Clémence
Prendraient des vacances
Elles ne feraient plus rien
Toutes les Clémence
Comme en enfance
Toutes les Clémence
Prendraient des vacances
Elles ne feraient plus rien
Toutes les Clémence
Comme en enfance
Se reposeraient enfin
Merci à vous
SupprimerMarie
J'aime bien ce poème, il nous sort de notre quotidien... tout en y restant.
RépondreSupprimerPersonnellement, je porte un tablier chez moi mais il faut dire que je ne fais rien proprement. Des rhumatismes dans les doigts me rendent maladroit. D'ailleurs, l'état de mon tablier à la fin de la journée le prouve.
Pardon, cela doit rester entre nous même si je n'en pas du tout honte.
Cordialement.
PL
Les motifs de votre tablier qui sont-ils... (jeu de mots dans la question...)
SupprimerC'est un tablier Picard gris, sans motif, hélas ! Pour le motif, lire plus haut, merci.
SupprimerCordialement.
PL
Je sais c'était juste pour vous agacer le tablier...
SupprimerTrop sympas
RépondreSupprimerun petit hommage aux femmes de ménage qui ne sont pas sous tutelle mais dentelles avant et après l'heure... Comme toutes les femmes
SupprimerUne blouse et des gants verts rendent le ménage moins austère ! Bravo
RépondreSupprimerTu donnes l'idée du travail répétitif et peu "intéressant" par la structure de ton poème. Merci et belle journée
RépondreSupprimerMes mots se mêlent aux siens, tu n'as rien compris. Tu fais quoi dans la vie ? C'est exactement ça justement un travail répétitif, il y encore plus répétitif... La fleur fleurit par le travail, la dentelle attend son heure...
SupprimerTexte pour ceux qui passent leur vie à faire des ménages chez les autres , les autres gens ...ceux qui ne se salissent pas les mains ou qui écrivent de la poésie sans âme.
Bien vu !
RépondreSupprimerMerci, avec le sourire.
Dit le muet à l'aveugle pour dire que les apparences comme le travail demandent le respect. Et que tout salaire mérite un travail !
SupprimerNotre travail si ne viens pas reconnu et si nous le vivons comme inferieur peut devenir source de frustration , infelicité n'importe si on lave la vaisselle ou on est derrière un écran...
RépondreSupprimerMoi je ne trouve pas du tout ennuyex m'occuper de ma maison , entre autre , et mes poémes- souvent- naissent en faisant la vaisselle à la place de la machine , ignorée .
J'ai lu les reponse, ailleurs , d'autres femmes à la chasse d'une ...e, et là un sourire amer se forme
Merci pour sortir du champs du poétique mieleux...
gala
J'en aime la force et le respect.
RépondreSupprimerSans ces femmes, la crasse nous envahirait sous toutes ses formes!
RépondreSupprimerIl y a de quoi" jeter l'éponge" devant l'irrespect que certains ont pour ces personnes.
Beau partage poésie ou pas je ne sais pas mais beau texte,bravo
RépondreSupprimerKarimodo : poésie ou pas ? C'est la poésie dans ce qu'elle a de plus beau à nous offrir.
SupprimerBeau texte....qui fait du ménage dans les méninges....
RépondreSupprimerLecture appréciée...Amitié...Dan...
j'aime bien
RépondreSupprimerTrès bel écrit, merci pour ce partage !
RépondreSupprimerAu plaisir de vous re-lire, bientôt !
beau texte bien décrit merci de se partage tams
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